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Bing, Siegfried

Statut
Publiée
Contributeur
jnorindr
Dernière modification
15/01/2025 23:58 (il y a 5 jours)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Bing
Prénom : 
Siegfried
Qualificatif : 
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Bing
Prénom : 
Samuel
Qualificatif : 
Nom : 
Bing
Prénom : 
Sigefroy
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
26 février 1838
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
6 septembre 1905
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1875 - 1879
Adresse : 

48 rue du Faubourg Saint Denis

Code postal : 
75010
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1878 - 1900
Adresse : 

19 rue Chauchat

Code postal : 
75009
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1882 - 1885
Adresse : 

23 rue de Provence

Code postal : 
75009
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Institution : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1875 - 1879
Commentaire Professions / activités : 

Importation d'objets d'arts de la Chine et du Japon.

Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1878
Commentaire Professions / activités : 

Importation d'objets d'art de la Chine et du Japon.

Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1878 - 1900
Commentaire Professions / activités : 

Chinoiseries et Japoneries.

Biographie
Commentaire biographique : 

Membre d’une vaste famille dont les activités commerciales s’étendent de Hambourg à Paris, Siegfried Bing (1838-1905) est formé jeune à la fabrication et à la vente des porcelaines. On ne sait pas s’il a réellement étudié les arts asiatiques dans les années 1850, mais c’est bien à Paris, à cette même époque, qu’il commence à forger sa connaissance des œuvres d’art chinoises et japonaises (D. Bing, 2017, p. 135-153). À la fin des années 1860, durant le Second Empire (1852-1870), on peut trouver des objets de maintes provenances, acquis par Bing, dans ses différents magasins, rue de Provence, rue Bleue, rue de la Paix et rue Chauchat (voir les adresses ci-dessus), où ils attirent une clientèle toujours plus nombreuse. Certaines des pièces vendues par Bing furent peut-être exposées au Musée oriental de 1869, mais aucune ne provenait directement ni de ses magasins, ni de sa collection personnelle (A. Jacquemart, 1869). Cette exposition fut l’une des premières à soutenir les arts japonais à Paris.

Depuis l’Exposition universelle parisienne de 1867, l’intérêt pour l’art japonais n’avait cessé de croître (G. Lacambre, 1980, p. 43-55 ; 2018, p. 43-55). Mais après celle de 1878, c’est à proprement parler l’enthousiasme, tandis que Bing devient le défenseur le plus en vue de l’art japonais. Dans l’annuaire du commerce Didot-Bottin, les boutiques de Bing figurent, d’abord, sous des rubriques comme « Curiosités, Bing (S), articles de Chine et du Japon, Chinoiseries et Japoneries », à diverses adresses (Didot-Bottin, 1864-1900). Il commence aussi à garder pour son propre usage les objets les plus beaux qu’il découvre, rassemblant avec le temps une stupéfiante collection (Collection S. Bing, 1906), qu’il conserve dans son appartement du 9, rue de Vézelay. C’est à cette adresse que les amateurs avertis sont reçus, afin qu’ils puissent étudier quelques-unes des plus belles pièces de l’occupant des lieux, dans la tranquillité de sa demeure, tout comme s’instruire auprès de lui sur les arts japonais et partager avec lui leurs propres connaissances.

Durant les années 1870, les boutiques proposant à la vente des objets d’art japonais se multiplient. Bing et quelques autres marchands se trouvent très sollicités. Il devient aussi l’expert de nombreuses ventes publiques. Ainsi écrit-il, dans son introduction à la vente de la collection Burty : « Dans la collection que sa mort nous livre, Burty apparaît vivant. Parmi ces choses il n’en est pas une qui ne parle d’une sensation éprouvée, profonde, vibrante, comme en connaissent seules les natures exquisément affinées. » Et si, poursuit Bing, la masse croissante d’œuvres arrivant du Japon offre souvent de « singuliers mélanges », « Burty n’était pas de ceux qui ont besoin de passer par une “ école ” pour savoir discerner le grain au milieu de l’ivraie ». (S. Bing, 1891). Il poursuit cette activité vingt-cinq années durant, devenant le premier porte-parole des arts japonais à Paris, organisant quelques-unes des plus grandes ventes de collections particulières et de nombreuses expositions (E. de Goncourt, 1897). Afin de constituer son stock d’œuvres d’art japonais, Bing conçut qu’un séjour au Japon (1880-1881) était indispensable. Là-bas, il pourrait connaître en personne les collectionneurs désireux de se séparer de leur collection et forger des relations avec les marchands japonais susceptibles d’alimenter ses affaires de plus en plus florissantes à Paris. Il se rend donc au Japon, en Chine et en Inde, en compagnie de son frère Auguste (1852-1918), qui, après que Bing soit revenu à Paris, demeure au Japon pour y veiller aux affaires de la famille (G. Weisberg, 1986 et 2004 ; D. Bing, 2017). En 1883, lorsque Louis Gonse (1846-1921) organise à Paris la grande exposition d’art japonais, il l’accompagne d’un catalogue détaillé. La collection de M. S. Bing y est abondamment représentée, avec pas moins de 659 œuvres (L. Gonse, 1883). L’intérêt de Bing pour tous les genres d’œuvres d’art japonais le conduit à promouvoir le Salon annuel des peintres japonais (S. Bing, 1883 et 1884).

Au-delà des expositions et des ventes aux enchères qu’organise Bing pour affermir sa position d’incontournable autorité en matière d’art japonais, il devient le fournisseur de nombreux musées européens, notamment du musée des Arts et Métiers de Hambourg, dont le directeur, Justus Brinckmann (1843-1915), est un fervent partisan de l’art japonais et de Bing, qui acquit, ce faisant, une renommée internationale. Il vend des objets d’art dans toute l’Europe et la demande pour ces objets ne cessait de croître. Bing cède des pièces aux musées autrichiens de Vienne et de Graz, à divers autres musées allemands, à Krefeld, à Nuremberg et ailleurs encore. Il vend aussi des pièces en Norvège, en Suède, en Finlande, en Angleterre, au Victoria and Albert Museum, aux États-Unis, et aux musées français, devenant cette fois l’un des principaux agents de l’art japonais dans le monde. Il organise aussi maintes expositions itinérantes d’art japonais, qui font étape dans de nombreuses villes, où il vend à l’occasion des pièces et forme le goût du public à son fabuleux stock. Tel fut le cas, pour prendre cet exemple, au musée de Leipzig (G. Weisberg, 2004, p. 60-71, et 2005).

Tandis que disparaissent ceux qui avaient formé la première génération de collectionneurs d’art japonais, on fait aussi appel à Bing pour organiser des ventes avec catalogue, qui confirment l’importance des collections et attirent les acheteurs en grand nombre. Beaucoup de ces pièces sont vendues non seulement à des collectionneurs particuliers, mais aussi à des musées du monde entier, augmentant ainsi le renom de l’art japonais. Parmi les ventes confiées à Bing figure celle de la collection de Philippe Burty (1830-1890) (S. Bing, 1891), mais ce ne fut qu’une parmi d’autres pour lesquelles on s’arrachait son expertise. Mentionnons ici celle de la collection des Goncourt, qu’il organisa et dont il prépara le catalogue (S. Bing, 1897).

Vers la fin des années 1880, afin d’asseoir sa réputation non seulement de marchand d’art japonais mais aussi de véritable connaisseur, Bing décide de publier un magazine consacré à l’art japonais. Ce fut Le Japon artistique, qui parut tous les mois pendant trois ans, de 1888 à 1891, soit trente-six numéros, avec une édition distincte en français, en anglais et en allemand. Les articles sont signés des japonisants autorisés de l’époque et embrassent un large éventail de sujets, de la céramique à la peinture, des arts décoratifs aux estampes, avec des illustrations souvent tirées de la propre collection de Bing (ou représentant des pièces mises en vente dans ses boutiques). Ce magazine, avec ses nombreuses reproductions en couleurs, contribue à diffuser plus encore l’art japonais et le japonisme auprès d’un large public, en Europe et en Amérique (G. Weisberg, 1986, p. 6-19, et 2004, p. 52-70). Ses goûts ne se bornant pas à l’art japonais et ses intérêts le poussant à ne pas vendre que de l’art japonais, Bing se fascine pour les progrès des arts décoratifs modernes. Cette nouvelle passion le conduit à rencontrer des artistes, des peintres et toutes sortes de gens se préoccupant du beau dans l’utile, de design (G. Weisberg, 1986, 2004). Parmi les nombreux artistes français et internationaux qui retiennent l’attention de Bing, mentionnons le designer belge Henry van de Velde (1863-1957), à qui il commande des meubles dans les années 1890. Ainsi van de Velde, parmi d’autres artistes, collectionneurs et écrivains, a-t-il la chance d’étudier, chez Bing, rue de Vézelay, des estampes japonaises de la meilleure qualité, mais aussi d’autres productions artistiques japonaises. En décembre 1985, quand Bing ouvre ses galeries nouvellement rénovées du 22, rue de Provence aux artistes modernes de tous domaines, il fait aménager une entrée séparée, rue Chauchat, pour les amateurs et acheteurs d’art japonais (G. Weisberg, 1986, p. 60). Il maintient la distinction entre les espaces consacrés à l’art japonais et sa galerie d’art nouveau jusqu’à ce qu’il quitte les affaires en raison de sa santé déclinante. Pendant l’Exposition universelle de 1900, qui se tient à Paris, Bing, remplaçant Tadamasa Hayashi, alors souffrant, est nommé par le gouvernement à la direction d’une commission d’évaluation de l’authenticité des céramiques japonaises exposées (G. Weisberg, 1986, p. 172). Un tel honneur laisse penser que Bing avait des relations au sein même du gouvernement ; en outre, il est aussi autorisé à construire son pavillon personnel d’art nouveau sur le terrain alloué à l’Exposition (G. Weisberg, 1986, p. 172-179).

Tout en se consacrant au développement de sa galerie d’art nouveau, Bing continue d’exposer des pièces d’art japonais dans ses boutiques et de réunir la monumentale collection personnelle qui est vendue aux enchères après sa mort, en 1905. Cette vente donne lieu à la parution de beaux catalogues illustrés qui offrent un témoignage exhaustif de ce qu’avait été la collection Bing et de ce qui en était à vendre ; un grand nombre de pièces, dans toutes les catégories, y sont reproduites (Galerie Durand-Ruel, Paris, mai 1906). Après avoir vu la collection, Gabriel Mourey lui consacre un article, ainsi qu’à son défunt propriétaire, dans Gil Blas, qui est en partie reproduit dans L’Art moderne (G. Mourey, 1906) : « À la suite d’une série d’opérations chirurgicales particulièrement graves, il s’était retiré l’été dernier sur les hauteurs de Vaucresson, pour achever sa convalescence. J’allais le voir là ; je le trouvai changé, très amaigri, enveloppé de châles, sous les arbres, malgré la chaleur, mais plein de vie, de vie spirituelle, la vraie vie. Et nous causâmes longuement, d’art, toujours, des primitifs italiens, des cathédrales gothiques, des estampes japonaises, en quelques mots de toutes les choses qui, seules, rendent l’existence supportable, font trop brèves les journées, alors que l’on sent tant de trésors de beauté inexplorés, inconnus de soi-même, susceptibles de vous donner de si douces et si enivrantes sensations. Puis il voulut nous montrer quelques pièces reçues la veille d’Asie-Mineure. Il y avait une grande jarre couverte d’émail bleu turquoise, d’un bleu miraculeux et changeant, où se mêlaient les bleus ardents des plumes de paon aux bleus tendres des myosotis […] et Bing s’exaltait, promenait ses mains avec amour sur les amples formes du vase […]. “Est-ce délicieux, disait-il, est-ce délicieux !” Puis, après une pause : “Savez-vous que j’ai failli mourir ? […] Je le savais, mais la mort ne me faisait pas peur ; je songeais à tous les beaux bibelots qui m’ont appartenu, que j’ai aimés, dont j’ai joui, et je trouvais que je n’avais pas le droit de me plaindre de la vie.” » Si nombre d’acheteurs n’ont pu être identifiés, certaines pièces de la collection Bing furent préservées de la dispersion par des acteurs privés ; beaucoup finirent dans les collections de différents musées. D’autres demeurèrent dans la famille, le seul fils survivant de Bing, Marcel (1875-1920), continuant d’y veiller, jusqu’à sa mort. Des milliers d’objets d’art passèrent par la boutique de Siegfried Bing durant sa vie (Dépôt judiciaire du testament de M. Bing, 13 décembre 1920, testament de M. Lucien Marcel Bing en son vivant, célibataire, majeur, antiquaire, demeurant à Paris, place de Laborde, n° 14, décédé le 28 octobre 1920. Autre dépôt judiciaire de testament : Me E. Delorme, notaire à Paris, rue Auber, n° 11). De la collection Bing en tant que telle, il ne reste apparemment rien, puisque la lignée de Siegfried Bing s’est éteinte avec son fils Marcel.

Article rédigé par Gabriel P. Weisberg (traduit par François Boisivon)

Commentaire biographique : 

As a member of the extensive Bing family, with relatives and stores in Hamburg, Germany and Paris, France, Siegfried Bing (1838-1905) was trained early on in the making and marketing of porcelains. Whether he studied Asian art in the 1850s is not known; he did, however, become aware of Chinese and Japanese art works in Paris during the 1850s (Bing D., 2017, p. 135-153). By the late 1860s, during the Second Empire (1852-1870), objects secured by Bing from numerous locations were found in his Parisian shops on the rue de Provence, rue Bleue, rue de la Paix et rue Chauchat (see addresses above) to which they attracted an ever-growing clientele. Some of the objects sold by Bing were perhaps exhibited in the Musée Oriental in Paris in 1869, but none of the objects exhibited in the show came directly from Bing’s shop or his personal collection (Jacquemart A., 1869). This exhibition was among the first to sponsor Japanese art in this city.

After the Paris World’s Fair of 1867, an increasing interest in Japanese art developed (Lacambre G., 1980, pp. 43-55, 2018, pp. 43-55). But the real enthusiasm for Japanese art followed the Exposition Universelle of 1878 in Paris just when Bing was becoming the foremost promoter of Japanese art. Listed in the Didot-Bottin, Bing’s shops were found, at first, under the categories such as “Curiosités, Bing (S) articles de Chine et du Japon, Chinoiseries and Japoneries”, and at several different addresses (Didot-Bottin 1864-1900). He also began to keep the best objects he found for himself; amassing over time a staggering collection (Collection S. Bing, 1906) which he kept in his apartment 9 rue Vézelay in Paris. It was at this location that selected connoisseurs were admitted so that they could study some of the best of Bing’s objects in the quiet of his home as well as learn from him about Japanese art and share with him their own knowledge.

During the 1870s, Japanese art objects were being sold in increasing numbers of shops in Paris, Bing as well as others found themselves in great demand. He also became the expert in many public sales. For example, in his introduction to the sale of the Burty collection, Bing wrote that “Dans la collection que sa mort nous livre, Burty apparaît vivant. Parmi ces choses il n’en est pas une qui ne parle d’une sensation éprouvée, profonde, vibrante, comme en connaissent seules les natures exquisement affinées.” Writing about the increased number of works arriving from Japan which were often “singuliers mélanges, … “Burty n’était pas de ceux qui ont besoin de passer par une “école” pour savoir discerner le grain au milieu de l’ivraie.” (Bing S., 1891) This activity he continued over the next twenty-five years becoming the chief spokesman for Japanese art in Paris as he organized some of the largest sales of private collections, and many exhibitions (Goncourt Edmond 1897). In order to build his stock of Japanese art work Bing thought it necessary to travel to Japan (1880-1881) where he could first hand learn about collectors willing to sell their collections and set up trade connections with Japanese dealers who could supply him with objects for his growing business in Paris. He travelled to Japan, China, and India with his brother Auguste (1852-1918) who, after Bing returned to Paris, remained in Japan with his family to take care of the business in Japan. (Weisberg G., 1986 and 2004, and Bing D., 2017). In 1883, when Louis Gonse (1846-1921) organized a huge show in Paris on Japanese Art it was accompanied by a detailed catalogue. The Collection M.S. Bing was prominently represented with 659 works (Gonse L., 1883). Bing’s interest in all types of Japanese art work led him to promote the Salon Annuel des Peintres Japonais (Bing S., 1883 and 1884).

Beyond all the exhibitions and auction sales Bing organized to assure his position as the key spokesman for Japanese art, Bing became the purveyor of Japanese art for many museums in Europe including the Kunst und Gewerbe in Hamburg where the Director of the Museum Justus Brinckmann (1843-1915) was a fervent supporter of Japanese art and Bing. As he did so, Bing’s position grew internationally. He sold art objects to museums throughout Europe as the demand for these objects increased. Bing sold objects to Museums in Austria such as Vienna and Graz, to several German museums beyond Hamburg such as Krefeld, Nuremburg and others. He also sold objects in Norway, in Sweden, Finland, in England to the Victoria and Albert Museum, to the United States, and to French museums, thus establishing his place as one of the primary promoters of Japanese art in the world. He also often organized touring exhibitions of Japanese art in many cities where he sold objects in this way making more people aware of what he had in stock. This was the case for example with the Museum in Leipzig in Germany (Weisberg G., 2004, p. 60-71 and Weisberg G., 2005).

As members of the first generation of collectors of Japanese art passed away, Bing was also called upon to organize sales with catalogues that established the importance of these collections and attracted buyers in greater numbers. Many of the objects were sold not only to other collectors, but also to museums around the world, thus expanding the fame of Japanese art. One of the sales that Bing was responsible for was that of the collection of Philippe Burty (1830-1890) (Bing S., 1891). It was only one among many others for which Bing’s expertise was sought after. Another was the sale of the Goncourt collection which Bing organized and for which he prepared the catalogue (Bing S., 1897).

Toward the end of the 1880s, in order to establish his reputation not only as a merchant of Japanese art, but also as a true connoisseur of Japanese art, Bing decided to publish a magazine dedicated to the history Japanese art. Known as Le Japon Artistique the magazine appeared every month for three years, from 1888 to 1891, or thirty-six separate issues in French, English, and German. Articles were authored by the leading Japonistes of the day on wide ranging topics from ceramics, painting, the decorative arts, Japanese prints with many of the illustrations drawn from Bing’s own collection (or for sale in his shops). This magazine, illustrated with many color images, helped further in the popularization of Japanese art and Japonisme among a large public in Europe and America (Weisberg G., 1986, p. 6-19 and Weisberg G., 2004, p. 52-70). Not only interested in Japanese art and not content to be only a dealer of Japanese art, Bing became fascinated by the development of modern decorative art. This led him to initiate contacts with artists, painters, and those committed to design issues in the crafts (Weisberg G, 1986, 2004). Among the many French and international artists who attracted Bing’s interest was the Belgian designer Henry van de Velde (1863-1957) he gave commissions to create furniture in the 1890s. Thus, van de Velde, among other artists, collectors, writers, had the chance to study the best quality Japanese prints in Bing’s home on rue Vézelay, and to share his ideas with likeminded enthusiasts not only of Japanese prints, but also of other Japanese artistic production. In December 1895, when Bing opened his newly renovated galleries at 22 rue de Provence to modern artists in all areas, a part of his building, at rue Chauchat, had a separate entrance where a visitor could go in to see and purchase examples of Japanese art (Weisberg G, 1986, p. 60). He maintained the distinction between the space dedicated to Japanese art and his Gallery of Art Nouveau until he had to give up the business in 1904 because of ill health. At the time of the Paris World’s Fair (1900) Bing, replacing Tadamasa Hayashi who was ill, was appointed by the government to a commission whose purpose was to assess the genuineness of the Japanese ceramics that were put on display (Weisberg G. 1986, p. 172). This honor suggests that Bing had important contacts in the French government; furthermore, Bing was also given the right to construct his personal pavilion of Art Nouveau on the Fair grounds. (Weisberg G. 1986, p. 172-179)

While he carried on with the advancement of his Art Nouveau Gallery, Bing continued to hold exhibitions of Japanese art at his shop as well as amassing a monumental personal collection that was sold at public auction after his death in 1905. This sale led to the appearance of beautifully illustrated catalogues that provided an exhaustive record of what had been in Bing’s collection and what was up for sale, a large number of examples in many categories were reproduced (Galerie Durand-Ruel, Paris, may 1906). After viewing the collection Gabriel Mourey wrote an article on Bing and the collection in Gil Blas, which was reproduced in part in L'Art Moderne (Mourey G. 1906). He stated that: “A la suite d’une série d’opérations chirurgicales particulièrement graves, il s’était retiré l’été dernier sur les hauteurs de Vaucresson, pour achever sa convalescence. J’allai le voir là; je le trouvai changé, très amaigri, enveloppé de châles, sous les arbres, malgré la chaleur, mais plein de vie, de vie spirituelle, la vraie vie. Et nous causâmes longuement, d’art, toujours, des primitifs italiens, des cathédrales gothiques, des estampes japonaises, en quelques mots de toutes les choses qui, seules, rendent l’existence supportable. Font trop brèves les journées, alors que l’on sent tant de trésors de beauté inexplorés, inconnus de soi-même, susceptibles de vous donner de si douces et si enivrantes sensations. Puis il voulut nous montrer quelques pieces reçues la veille d’Asie-Mineure. Il y avait une grande jarre couverte d’émail bleu turquoise, d’un bleu miraculeux et changeant, où se mêlaient les bleus ardents des plumes de paon aux bleus tendres des myosotis,… et Bing s’exaltait, promenait ses mains avec amour sur les amples formes du vase, … . “Est-ce délicieux, disait-il, est-ce délicieux!” Puis, après une pause: “Savez-vous que j’ai faillé mourir?... Je le savais, mais la mort ne me faisait pas peur; je songeais à tous les beaux bibelots qui m’ont appartenu, que j’ai aimés, dont j’ai joui, et je trouvais que je n’avais pas le droit de me plaindre de la vie…” While many of the purchasers have not been identified, there were examples from Bing’s collection that were privately secured; many other examples ended up in the collections of various museums. Some examples of the collection remained with his family as Bing’s sole surviving son, Marcel (1875-1920), continued to monitor the collection until his death in 1921. In effect, thousands of art objects passed through Siegfried Bing’s shop during his lifetime. Charting these is not feasible. The pieces that remained with Marcel were partially listed in the document produced at the end of Marcel’s life (Dépot judiciaire du testament de M. Bing, 13 Décembre 1920, Testament de M. Lucien Marcel Bing en son vivant, célibataire majeur antiquaire, demeurant à Paris Place de Laborde no. 14, décédé le 28 Octobre 1920. Autre dépôt judiciaire de testament: Me E. Delorme notaire à Paris, rue Auber no. 11). Apparently, nothing of his collection remained intact since the Siegfried Bing family line ended with Marcel Bing.

Article by Gabriel P. Weisberg

Evénements
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Thèmes d'étude
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Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets commercialisés] netsuke, paravents, éventails.

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Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets commercialisés] bronzes, jades, porcelaines, cachets.

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Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets commercialisés] tabatières, masques, socles, tissus.

Liens entre personnes
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Kenzaburo Wakai et Siegfried Bing co-organisent le premier Salon annuel des peintres japonais. (Source: Notice Agorha "Wakai Kenzaburo" rédigée par Sahava Baranow).

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Entre 1896 et 1906, Atherton Curtis rassemble sa collection d’estampes japonaises, acquises auprès des principaux marchands parisiens. 194 pièces portent la marque de Siegfried Bing. (Source : Notice Agorha "Atherton Curtis" rédigée par Corinne Le Bitouzé)

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Henri Guérard réalise des eaux-fortes et dessins d'après la collection de Siegfried Bing. (Source : Notice Agorha "Henri Guérard" rédigée par Auriane Quoix).

Rôle de la personne dans la collectivité
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Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
FRBNF12075643
Date de consultation : 
01/04/2021
Commentaire Sources en ligne : 

Notice catalogue BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120756431

Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Gabriel P. Weisberg