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Statut
Publiée
Contributeur
Fiori, Ruth
Dernière modification
16/04/2024 14:21 (il y a 8 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Tronquois
Prénom : 
Emmanuel
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Tronquois
Prénom : 
Victor Emmanuel Virgile
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
18 novembre 1855
Lieu de naissance : 
Commentaire Naissance : 

Père : Tronquois, Auguste [1829-1885] ; Frère : Tronquois, Alfred [1866-1938]

Date de mort : 
1918
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1855 - 1893
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
Avant 1894
Adresse : 

18bis rue Denfert-Rochereau

Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1895 - 1896
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1895 - 1906
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1895 - 1906
Type de profession / activité : 
Institution : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1906 - 1909
Biographie
Commentaire biographique : 

Famille et formation

Né le 18 novembre 1855 (AP, V3E/N2155), Victor Emmanuel Virgile Tronquois est le fils de l’architecte Auguste Tronquois (1829-1885), ardent partisan de la constitution d’un musée des Arts décoratifs (Tronquois A., Lemoine H., 1880, p. 8), souscripteur pour la constitution du musée des Arts décoratifs (UCAD, A2/7) et membre fondateur de l’Union centrale des Arts décoratifs en 1882. Après des études au lycée Bonaparte (Condorcet), il est admis en 1874 comme élève de deuxième classe dans la section d’architecture de l’École nationale et spéciale des beaux-arts où il étudie plusieurs années dans l’atelier d’Émile Vaudremer (1829-1914) [Marquet C., 2002, p. 116-117]. Il suit en parallèle des cours d’anthropologie à la Sorbonne et d’histoire de la musique au Conservatoire (Kashiwagi T., Kashiwagi K., 2019, p. 292). En 1880, il abandonne l’architecture pour la peinture, qu’il avait déjà étudiée auprès de Jules Valadon (1826-1900) et rejoint l’atelier du peintre d’histoire Diogène Maillart (1840-1926). Ce sera son frère cadet, Alfred (1866-1938) qui prendra la relève de leur père (Penanrun, Roux, et Delaire, 1907, p. 416). Dès ses années de formation, il est par son milieu familial proche des intellectuels et des artistes japonisants, notamment par son beau-frère, le critique d’art François Thiebault-Sisson (1856-1944), premier directeur de la revue Art et Décoration en 1897, et critique d’art au Temps.

Étude des langues chinoise et japonaise et premiers achats du collectionneur

À partir de 1887 (ou 1888), il étudie simultanément à l’École nationale des langues orientales vivantes le chinois avec Gabriel Dévéria (1844-1899) et le japonais avec Léon de Rosny (1837-1914) [Marquet C., 2002, p. 118-119]. En quelques années, il atteint un niveau assez élevé pour être candidat en 1893 à la chaire de « langues et littératures chinoise et tartare-mandchoue » du Collège de France et pour être chargé par le critique d’art et collectionneur Théodore Duret (1838-1927) de faire le classement et le catalogue de sa collection d’estampes et de livres japonais, commencée lors de son voyage au Japon en compagnie d’Henri Cernuschi (1821-1896) en 1871-1872. Celle-ci a été par la suite vendue à Drouot en 1897 et à la Bibliothèque nationale en 1899. En même temps qu’il acquiert des compétences de linguiste, Tronquois commence à constituer une collection d’art japonais et une bibliothèque de travail lors de ventes aux enchères. En mars 1891 il achète 85 objets lors de la vente de la collection du critique d’art Philippe Burty (1830-1890), puis il acquiert entre 1891 et 1893 d’autres œuvres aux ventes Michael Martin Baer, F. T. Piggott, Georges Appert ou Edmond Taigny (1828-1906) et à d’autres ventes (Kashiwagi T., Kashiwagi K., 2019, p. 285-289). Reçu membre de la Société asiatique de Paris le 9 décembre 1892 (Société asiatique [Paris], 1892, p. 319), il est introduit la même année, peut-être par Théodore Duret, au sein de la Société des amis de l’art japonais. Fondée en 1892 par le marchand Siegfried Bing (1838-1905), celle-ci réunit entre autres le peintre Félix Régamey (1844-1907), le bijoutier Henri Vever (1854-1954) [tous deux anciens élèves des Beaux-Arts, le second un an avant Tronquois], le conservateur du Louvre Gaston Migeon (1861-1930), le marchand Hayashi Tadamasa (1853-1906) (Japon japonismes, 2018, p. 100) ou bien Edmond de Goncourt (1822-1896) qui relate dans son Journal, à la date du 1er juillet 1892 : « Dîner des japonisants chez Véfour [...] à ce dîner, il y a un jeune homme intéressant, un certain M. Tronquoy [sic], qui s’adonne à l’étude sérieuse des langues chinoise et japonaise, avec l’idée de donner sa vie à la connaissance approfondie de ces langues, d’aller au Japon… » (Goncourt E. de, 1956, p. 210).

Premier séjour au Japon (pour tout ce chapitre, voir Marquet C., 2002, p. 120-144)

Début 1894, Emmanuel Tronquois part au Japon poursuivre ses études linguistiques et approfondir ses connaissances en histoire de l’art. Le 18 mars, il embarque sur le Natal en même temps que Pierre Barboutau (1862-1916). L’auteur, en 1914, des Peintres populaires du Japon est alors en partance pour son second séjour au Japon (Kashiwagi, T., Kashiwagi K., 2019, p. 293). Tronquois arrive à Yokohama le 27 avril avec une recommandation de son ami, le peintre Raphaël Collin (1850-1916), collectionneur de tsuba et de céramiques, à un de ses anciens élèves à l’académie Colarossi, Kuroda Seiki (1866-1924), peintre de l’école européenne (yoga), comme nombre des Japonais ayant fréquenté son atelier (Marquet C., 2005). Par la suite, Tronquois se lie d’amitié avec un autre élève de Collin et un des plus grands artistes japonais de cette mouvance, Kume Keiichiro (1866-1934). À leur contact, il agit pour la promotion de la peinture japonaise moderne. Dans les conférences qu’il donne à l’École des beaux-arts de Tokyo en 1895, il défend l’idée que les enseignements propres à l’art européen pourraient permettre à l’art japonais de se renouveler, de la même façon que l’art européen s’était transformé grâce à lui (Marquet C., 2002, p. 124- 125). Début 1899, il présente les peintres de l’école yga à Félix Régamey, alors inspecteur de l’enseignement du dessin, en séjour à Tokyo pour une enquête sur « l’enseignement des Beaux-Arts au Japon » (Marquet C., 2002, p. 123). Tronquois défend les artistes de l’école européenne également dans les articles qu’il publie à partir de 1895 dans la Revue française du Japon (Futsubun zasshi), dont il devient le rédacteur en chef entre 1896 et 1897. Il est membre de 1895 à 1906 de la Société de langue française dont cette publication est l’émanation, puis de la Société franco-japonaise qui lui fit suite en 1909. En 1895, il publie dans cette revue ses « Notes d’un collectionneur japonisant », véritable vade-mecum de l’amateur de livres japonais (Société de langue française [Tokyo], 1895, p. 121-125 et 276-279). Entre le 5 octobre 1895 et le 1er mars 1896, Tronquois est interprète-auxiliaire à la légation de France à Tokyo et, à la même époque, il occupe un poste de professeur de français à l’École d’artillerie et du génie de l’armée de terre Rikugun hôkô gakkô, à l’École des hautes études commerciales Kôtô shôgyô gakkô et à l’École des langues étrangères de Tokyo Tôkyô gaikokugo gakkô. À partir de 1899 il enseigne le français à l’Institut d’étude de la peinture occidentale de la Société de Cheval Blanc Hakuba-kai yôga kenkyûjo, petite école installée dans l’atelier de gravure de Goda Kiyoshi (1862-1938), formé à Paris par Charles Barbant (1844-1921) et membre du Comité de publication de la Revue française du Japon. Enfin, il est nommé en juillet 1900 interprète de seconde classe au consulat de France à Yokohama, puis est chargé de la gérance de la chancellerie de ce même consulat. En 1903, il est promu second interprète à la légation de Tokyo. En parallèle de ses activités professionnelles, il traduit de nombreuses œuvres historiques et littéraires, tels le Taketori monogatori, le Kaidan botan dôrô, et les six premiers volumes du Nihon gaishi, ainsi que des textes plus didactiques, comme le Handbook of colloquial Japanese de Chamberlain. Son travail de traduction s’accompagne d’un projet de dictionnaire japonais-français. Il entreprend le sien avant 1900, puis vers 1901 la veuve de l’ethnologue Lindor Serrurier (1846-1901) lui propose de poursuivre celui commencé par son mari. Ces ambitions sont interrompues par deux parutions : celle en 1899 du Dictionnaire japonais-français des mots les plus usités de la langue japonaise sous la direction d’Arthur Arrivet, puis en 1904 du dictionnaire de Lemaréchal (Marquet C., 2002, p. 143). L’ébauche de dictionnaire de Tronquois représentait seize boîtes de fiches à sa mort. La traduction entre 1897 et 1899 de L’Histoire de l’art du Japon publiée sous la direction d’Okakura Tenshin (1862-1913) est sa contribution majeure. La qualité du travail de Tronquois et son expertise linguistique sont saluées par Hayashi Tadamasa, commissaire général du Japon, dans l’« Avis aux lecteurs » de ce livre édité par le Musée impérial de Tokyo pour accompagner l’exposition rétrospective de l’art japonais à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900. C’est François Thiébault-Sisson qui achève à Paris l’ouvrage de son beau-frère en faisant la mise en forme de ce qui est considéré comme la première véritable histoire de l’art japonais. En novembre 1903, le médecin de la légation de France diagnostique à Emmanuel Tronquois une neurasthénie. Celui-ci est contraint de revenir en France au début de 1904.

Retour en France : prêts aux expositions et vente de sa collection

Peu de choses sont connues sur les activités d’Emmanuel Tronquois entre 1904 et 1907. Revenu avec une importante collection de livres, kakemono, estampes et objets japonais, il prête en 1906 à deux expositions au musée des Arts décoratifs. La première en mai-juin est intitulée : « Dentelles, broderies et éventails anciens et modernes ». Dans le dossier d’archives est conservée une note mentionnant « 7 éventails de Tronquoy non montés, dans le bureau de M. Metman. Carnet d’écrans (Tronquoy) » (UCAD, D1/35). La seconde, de juillet à novembre, consacrée aux tissus japonais anciens, est la première exposition d’art japonais organisée par le musée des Arts décoratifs. Une description succincte figure dans le guide de 1906 (Guide du musée des Arts décoratifs, 1906, p. 14-15). La collection Tronquois est mentionnée pour toutes les sortes d’objets exposés : kakemono, éventails, livres, estampes et « tissus de coton décorés au pochoir ». À cette occasion, l’Union centrale achète à Emmanuel Tronquois pour 250 francs un « velours de soie épinglé, travail japonais » (UCAD, C4/40). Tronquois repart au Japon en novembre 1906. Il a entre-temps vendu sa collection, probablement pour des raisons financières, à Robert Lebaudy (1862-1931), héritier d’une famille d’industriels du sucre. En 1907, elle est répartie par Gaston Migeon entre la Bibliothèque nationale (livres illustrés et albums), le musée du Louvre (estampes, et objets déposés en octobre 1907 au musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer), le musée Guimet (peintures), l’École des beaux-arts (livres illustrés, kakemono, estampes) [Kashiwagi T., 2019, p. 227)) et l’Union centrale des Arts décoratifs. Pour le musée, le choix est composé des œuvres exposées en 1906, soit près de 80 numéros. Pour la bibliothèque, 240 livres et 415 katagami sont choisis avec la collaboration d’Ulrich Odin (18?-19?) et de Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924) [UCAD, 1908, p. 157 et 168].

Deuxième séjour au Japon

Pour ce séjour, Tronquois, nommé le 1er juillet 1906 « interprète de première classe à la Légation de France à Tôkyô » (Marquet C., 2002, p. 145), est autorisé par le ministère à résider à Yokohama et à se livrer à ses études de linguistique et d’art au lieu de travailler comme interprète. Mais, en février 1909, le ministère des Affaires étrangères l’ayant prié de reprendre un service normal, il demande à être mis à disposition et reste au Japon jusqu’au printemps 1910. Il compose lors de ce séjour une deuxième collection composée d’objets d’art, de peintures, d’estampes, de livres illustrés et de divers documents.

Retour définitif en France

Emmanuel Tronquois revient définitivement en France en 1910 et s’installe à Palaiseau. Après son retour, les liens créés avec l’UCAD en 1906 ont été conservés et, en 1911, il prête des estampes pour l’exposition Kiyonaga, Buncho, Sharaku (Vignier C., 1911, p. 29 et 33). Puis, en 1912, un nouveau don de 21 livres est fait à la bibliothèque par l’intermédiaire de Robert Lebaudy. Peu après, il collabore à la rédaction du Japon illustré écrit par Félicien Challaye (1875-1967) et publié par les éditions Larousse entre 1913 et 1914. Les deux hommes avaient fait connaissance en 1901, alors que le dernier, étudiant en philosophie, futur journaliste et écrivain, séjournait au Japon grâce à une allocation de la Fondation Albert Kahn dans le cadre du programme « Autour du monde » (Kashiwagi T., 2016, p. 300). Dans la préface du livre, Challaye explique l’importance de la contribution de Tronquois, qui révisa et corrigea le texte et les expressions japonaises et prêta sa collection d’estampes, de livres et de peintures pour l’illustrer (Challaye F., 1915, p. IV). Cette collaboration est particulièrement visible dans l’importance des aspects culturels qui occupent la moitié du livre et la qualité des deux chapitres « La littérature » et « La peinture et gravure », que, selon Takao Kashiwagi (Kashiwagi T., 2016, p. 305), Tronquois aurait peut-être rédigés en partie. Le Japon illustré donnerait alors une idée de la destination de la collection : être la base documentaire d’une histoire de l’art japonais (p. 309). La même année 1914, il figure parmi les traducteurs du catalogue de la vente Turettini (17 et 18 mars à Paris). Enfin, en 1916, il dresse le catalogue méthodique par date, genre et illustrateur des livres donnés en 1907 à la Bibliothèque nationale (Marquet C., 2002, p. 154-155). Emmanuel Tronquois meurt en 1918 à Bourg-la-Reine (Le Temps, 1918, p. 3). Le reste de ses collections est dispersé après sa mort à l’hôtel Drouot en trois ventes et six vacations les 28 février et 1er mars, 9 et 10 mars et 17 et 18 octobre 1921. Seule la troisième vente est l’objet d’un catalogue dressé par l’expert André Portier. Les 110 livres de sa bibliothèque de travail sont donnés à la bibliothèque de langues orientales (aujourd’hui BULAC).

Commentaire rédigé par Laure Haberschill.

Commentaire biographique : 

Family and Education

Born on November 18, 1855 (AP, V3E/N2155), Victor Emmanuel Virgile Tronquois was the son of architect Auguste Tronquois (1829-1885), an ardent supporter of the creation of a museum of decorative arts (Tronquois A., Lemoine H., 1880, p. 8), signer of the charter of the musée des Arts décoratifs (UCAD, A2/7), and founding member of the Union centrale des arts décoratifs in 1882. After studying at the Lycée Bonaparte (Condorcet), he was admitted in 1874 as a second-class student in the architecture section of the École nationale et spéciale des beaux-arts where he studied for several years in the studio of Émile Vaudremer (1829-1914) [Marquet C., 2002, p. 116-117]. At the same time, he took courses in anthropology at the Sorbonne and in the history of music at the Conservatory (Kashiwagi T., Kashiwagi K., 2019, p. 292). In 1880, he abandoned architecture for painting, which he had already studied with Jules Valadon (1826-1900), and joined the studio of the history painter Diogène Maillart (1840-1926). It would be his younger brother, Alfred (1866-1938) who would follow their father’s footsteps into the profession of architecture (Penanrun, Roux, and Delaire, 1907, p. 416). From his formative years, his family environment was close to Japanese intellectuals and artists, notably through his brother-in-law, the art critic François Thiebault-Sisson (1856-1944), first director of the magazine Art et Décoration in 1897, and art critic at Temps.

Study of the Chinese and Japanese Languages ​​and the Collector's First Purchases

From 1887 (or 1888), he simultaneously studied Chinese with Gabriel Dévéria (1844-1899) and Japanese with Léon de Rosny (1837-1914) at the École nationale des langues orientales vivantes ​​[Marquet C., 2002, p. 118-119]. In a few years, he reached a level high enough to be a candidate in 1893 for the chair of "Chinese and Tartar-Manchurian languages ​​and literature" at the Collège de France and to be appointed by the art critic and collector Théodore Duret (1838- 1927) to classify and catalog his collection of Japanese prints and books, begun during his trip to Japan in the company of Henri Cernuschi (1821-1896) in 1871-1872. This was subsequently sold to Drouot in 1897 and to the Bibliothèque nationale in 1899. At the same time he was acquiring his linguistic skills, Tronquois began to build up a collection of Japanese art and a working library at auctions. In March 1891 he bought 85 objects at the sale of the collection of art critic Philippe Burty (1830-1890), then between 1891 and 1893 he acquired other works at the sales of Michael Martin Baer, ​​F. T. Piggott, Georges Appert and Edmond Taigny (1828-1906), among others (Kashiwagi T., Kashiwagi K., 2019, p. 285-289). Received into the Société asiatique de Paris on December 9, 1892 (Société asiatique [Paris], 1892, p. 319), he was in the same year also introduced, perhaps by Théodore Duret, into the the Société des amis de l’art japonais. Founded in 1892 by the merchant Siegfried Bing (1838-1905), this association brought together among others the painter Félix Régamey (1844-1907), the jeweller Henri Vever (1854-1954) [both former students at the Beaux-Arts, the latter the year before Tronquois], the Louvre curator Gaston Migeon (1861-1930), the dealer Hayashi Tadamasa (1853-1906) (Japon japonismes, 2018, p. 100) and even Edmond de Goncourt (1822-1896) who recounts in his Journal, dated July 1, 1892: "Dinner of Japonisants at Véfour [...] at this dinner was an interesting young man, a certain M. Tronquoy [sic], who devotes himself to the serious study of the Chinese and Japanese languages, with the idea of ​​giving his life to the thorough knowledge of these languages, and going to Japan…” (Goncourt E. de, 1956, p. 210).

First Stay in Japan (for this entire chapter, see Marquet C., 2002, p. 120-144)

In early 1894, Emmanuel Tronquois left for Japan to continue his linguistic studies and deepen his knowledge of art history. On March 18, he embarked on the Natal at the same time as Pierre Barboutau (1862-1916). The future author of Peintres populaires du Japon (1914) was then departing for his second stay in Japan (Kashiwagi, T., Kashiwagi K., 2019, p. 293). Tronquois arrived in Yokohama on April 27 with a recommendation from his friend, the painter Raphaël Collin (1850-1916), collector of tsuba and ceramics, to one of his former students at the académie Colarossi, Kuroda Seiki (1866-1924), a painter in the European tradition (yoga), like many of the Japanese who attended his studio (Marquet C., 2005). Subsequently, Tronquois befriended another of Collin’s students and one of the greatest Japanese artists of this movement, Kume Keiichiro (1866-1934). Together with them, he made efforts to promote modern Japanese painting. In his lectures at the Tokyo School of Fine Arts in 1895, he defended the idea that the lessons of European art could help Japanese art to renew itself, in the same way that exposure to Japanese art had helped transform European art (Marquet C., 2002, p. 124-125). At the beginning of 1899, he presented the painters of the yoga school to Félix Régamey, then inspector of drawing education, who was staying in Tokyo for a survey on "the teaching of Fine Arts in Japan” (Marquet C., 2002, p. 123). Tronquois also defended the artists of the European school in articles he published from 1895 in the Revue française du Japon (Futsubun zasshi), where he was editor-in-chief between 1896 and 1897. From 1895 to 1906 he was a member of the Société de langue française from which this publication originated, and thereafter of the Société franco-japonaise which followed in 1909.

In 1895, he published in this journal his "Notes d'un collector japonisant", a veritable vade-mecum for lovers of Japanese books (Société de langue française [Tokyo], 1895, p. 121-125 and 276-279). Between October 5, 1895 and March 1, 1896, Tronquois was an auxiliary interpreter at the French delegation in Tokyo and, at the same time, held a position as professor of French at the School of Artillery and Engineering of the the Army Rikugun hôkô gakkô, the School of Advanced Business Studies Kôtô shôgyô gakkô, and the Tokyo School of Foreign Languages ​​Tôkyô gaikokugo gakkô. From 1899 he taught French at the Institute for the Study of Western Painting of the White Horse Society Hakuba-kai yôga kenkyûjo, a small school based in the engraving workshop of Goda Kiyoshi (1862-1938), trained in Paris by Charles Barbant (1844-1921) and member of the publication committee of the Revue française du Japon. Finally, in July 1900, he was appointed second-class interpreter at the French consulate in Yokohama, then was responsible for the management of the chancellery of this consulate. In 1903, he was promoted to second interpreter at the Tokyo legation. Alongside his professional activities, he translated numerous historical and literary works, such as the Taketori monogatori, the Kaidan botan dôrô, and the first six volumes of the Nihon gaishi, as well as more didactic texts, such as Chamberlain's Handbook of colloquial Japanese. His translation work was accompanied by a Japanese-French dictionary project. He began his own before 1900, then around 1901 the widow of the ethnologist Lindor Serrurier (1846-1901) suggested that he continue the one started by her husband. These ambitions were interrupted by two publications: that in 1899 of the Dictionnaire japonais-français des mots les plus usités de la langue japonaise under the direction of Arthur Arrivet, then in 1904 of the dictionary of Lemaréchal (Marquet C., 2002, p. 143). Tronquois' draft dictionary represented sixteen boxes of index cards at his death. The translation between 1897 and 1899 of L’Histoire de l’art du Japon published under the direction of Okakura Tenshin (1862-1913) was his major contribution. The quality of Tronquois' work and his linguistic expertise were praised by Hayashi Tadamasa, Commissioner General of Japan, in the "Notice to Readers" of the book published by the Tokyo Imperial Museum to accompany the retrospective exhibition of Japanese art on the occasion of the Exposition universelle in 1900. It was François Thiébault-Sisson who completed his brother-in-law's work in Paris by putting into shape what is considered to be the first real history of Japanese art. In November 1903, the doctor of the French delegation diagnosed Emmanuel Tronquois with neurasthenia. He was forced to return to France at the beginning of 1904.

Return to France: Exhibition Loans and Sale of his Collection

Little is known about the activities of Emmanuel Tronquois between 1904 and 1907. Returning with an important collection of books, kakemono, prints and Japanese objects, he made loans to two exhibitions at the Musée des arts decoratifs in 1906. The first, in May and June, was entitled Dentelles, broderies et éventails anciens et modernes (Ancient and Modern Laces, Embroideries and Fans). In the archive file is a note mentioning “7 unmounted Tronquoy fans, in Mr. Metman’s office. Collection of screens (Tronquoy)" (UCAD, D1/35). The second, from July to November, on ancient Japanese fabrics, was the first exhibition of Japanese art organised by the Musée des arts decoratifs. A brief description appears in the 1906 guide (Guide du musée des Arts décoratifs, 1906, p. 14-15). The Tronquois collection is mentioned for all sorts of objects in the exhibition: kakemono, fans, books, prints and "stencilled cotton fabrics". On this occasion, the Union centrale des Arts décoratifs bought from Emmanuel Tronquois for 250 francs a "pinned silk velvet, Japanese work" (UCAD, C4/40). Tronquois returned to Japan in November 1906. In the meantime, he had sold his collection, probably for financial reasons, to Robert Lebaudy (1862-1931), heir to a family of sugar industrialists. In 1907, it was divided by Gaston Migeon between the Bibliothèque nationale (illustrated books and albums), the Louvre (prints and objects deposited in October 1907 at the musée de l’hôtel Sandelin in Saint-Omer), the Musée Guimet (paintings), the École des beaux-arts (illustrated books, kakemono, prints) [Kashiwagi T., 2019, p. 227)) and the Union centrale des Arts décoratifs. For the museum, the selection was made up of the works exhibited in 1906, i.e. nearly 80 items. For the library, 240 books and 415 katagami were chosen with the collaboration of Ulrich Odin (18..-19..) and Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924) [UCAD, 1908, p. 157 and 168].

Second stay in Japan

During this stay, Tronquois, appointed first class interpreter to the French delegation in Tokyo on July 1, 1906 (Marquet C., 2002, p. 145), was authorised by the ministry to reside in Yokohama and to engage in his linguistics and art studies instead of working as an interpreter. But in February 1909, having been asked by the Ministry of Foreign Affairs to resume normal service, he requested permission to accept the assignment and remained in Japan until the spring of 1910. During this stay, he composed a second collection consisting of works of art, paintings, prints, illustrated books and various documents.

Definitive Return to France

Emmanuel Tronquois returned to France for good in 1910 and settled in Palaiseau. After his return, the links created with UCAD in 1906 were maintained and, in 1911, he loaned prints for the exhibition Kiyonaga, Buncho, Sharaku (Vignier C., 1911, p. 29 and 33). Then, in 1912, a new donation of 21 books was made to the library through Robert Lebaudy. Shortly after, he collaborated with Félicien Challaye (1875-1967) on Japon illustré, published by Larousse Editions between 1913 and 1914. The two men had met in 1901, when the the latter, a philosophy student and a future journalist and writer, was residing in Japan through an allowance from the Albert Kahn Foundation as part of the “Around the World” program (Kashiwagi T., 2016, p. 300). In the preface to the book, Challaye explains the importance of the contribution of Tronquois, who revised and corrected the text and Japanese expressions and lent his collection of prints, books and paintings to illustrate it (Challaye F., 1915 , p. IV). This collaboration is particularly visible in the importance of the cultural aspects that occupy half of the book and the quality of the two chapters "Literature" and "Painting and Engraving", which, according to Takao Kashiwagi (Kashiwagi T., 2016, p. 305), Tronquois may have partially written. Le Japon illustré would then give an idea of ​​the collection’s fate: to provide the documentary basis for a history of Japanese art (p. 309). In the same year, 1914, he was one of the translators of the catalog for the Turettini sale (March 17 and 18 in Paris). Finally, in 1916, he drew up a methodical catalog by date, genre and illustrator of the books donated in 1907 to the Bibliothèque nationale (Marquet C., 2002, p. 154-155). Emmanuel Tronquois died in 1918 in Bourg-la-Reine (Le Temps, 1918, p. 3). The rest of his collections were dispersed after his death at the Hôtel Drouot in three sales and six auctions on February 28 and March 1, March 9 and 10 and October 17 and 18, 1921. Only the third sale was the subject of a catalog drawn up by the expert André Portier. The 110 books in his working library were donated to the Oriental Languages ​​Library (now BULAC).

Article by Laure Haberschill (translated by Jennifer Donnelly).

Evénements
Type d'événement : 
Date de l'événement : 
18 mars 1894 - 1904
Lieu de l'événement : 
Type d'événement : 
Date de l'événement : 
novembre 1906 - Vers mars 1910 / juin 1910
Lieu de l'événement : 
Parcours
Date d'entrée / sortie dans l'école : 
22 octobre 1874
Sujet concours admission : 
Un portique pour la lecture, dans une promenade publique
Matricule : 
2893
Commentaire Parcours : 

La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.

Thèmes d'étude
Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] tsuba, netsuke.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] katagami.

Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés]

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Ernest Grandidier a écrit à Emmanuel Tronquois pour avoir des renseignements à propos de l’iconographie de certaines de ses pièces. (Source : Chopard, 2021, vol. 1, p. 220)

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Victor Emmanuel Virgile Tronquois est le fils de l’architecte Auguste Tronquois. (Source : notice Agorha « Emmanuel Tronquois » rédigée par Laure Haberschill)

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Emmanuel Tronquois étudie plusieurs années dans l’atelier d’Émile Vaudremer. (Source : notice Agorha « Emmanuel Tronquois » rédigée par Laure Haberschill)

Rôle de la personne dans la collectivité
Personne liée à la collectivité : 
Rôle personne liée à la collectivité : 
Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
FRBNF14509535
Date de consultation : 
01/04/2021
Commentaire Sources en ligne : 

Notice catalogue BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14509535s

Date de consultation : 
28/01/2022
Url document source : 
Référence de notice : 
0000 0003 8232 0974
Date de consultation : 
28/01/2022
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Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Laure Haberschill