Aller au contenu principal

Manzi, Michel

Statut
Publiée
Contributeur
Dartiguenave, Elisabeth
Dernière modification
14/03/2024 15:02 (il y a environ 1 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Manzi
Prénom : 
Michel
Sexe : 
Nationalité : 
Commentaire Noms : 

Nationalité italienne (1849 - 1887), petite naturalisation française en 1887, grande naturalisation française le 6 septembre 1897

Nom : 
Manzi
Prénom : 
Michele, Angelo, Pasquale
Naissance et mort
Date de naissance : 
29 septembre 1849
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
28 avril 1915
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
Avant 1915
Adresse : 

20 rue Pigalle (20 rue Jean-Baptiste Pigalle)

Code postal : 
75009
Ville : 
Professions / activités
Commentaire Type de profession / activité : 

Ingénieur (1881-1884), directeur des ateliers d'impression (1884-1897), puis co-directeur de la société (1897-1915)

Institution : 
Date d'activité : 
1881 - 1915
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Dirige les revues Les Arts : revue mensuelle des musées, collections, expositions ; Les Modes : revue mensuelle illustrée des Arts décoratifs appliqués à la femme ;et Le Théâtre

Institution : 
Type de profession / activité : 
Prix et distinctions
Date prix / distinction : 
1881
Prix / distinction : 
Date prix / distinction : 
1900
Biographie
Commentaire biographique : 

Editeur

Ingénieur typographe français, d'origine italienne, inventeur du procédé de typogravure, éditeur d'art. (DataBnf)

Commentaire biographique : 

Personnalité aux multiples facettes et au parcours pluriel (ingénieur, éditeur, imprimeur, marchand, écrivain, artiste), Michel Manzi est aussi un grand collectionneur et une personnalité importante du monde de l’art, reconnue à plusieurs égards à la fin de sa vie. Né le 28 septembre 1849 à Naples, il mène une carrière militaire en Italie, au Collège militaire de Naples, puis à l’École militaire de Turin dès 1866 et enfin, à l’École de guerre de Turin dont il obtient le brevet de sous-lieutenant d’État-Major en 1869. Il est ensuite détaché de l’Institut géographique militaire de Florence entre 1870 et 1875 et participe aux recherches visant à faciliter les relevés topographiques des terrains difficiles grâce aux procédés photographiques. Dès lors, Manzi développe un intérêt particulier pour les techniques d’impression et de reproduction photomécanique. Il est nommé capitaine d’état-major à l’École de guerre de Turin en 1878, et ses connaissances des techniques topographiques lui permettent de publier un manuel et d’y enseigner la topographie et la géométrie pratique. En 1881, alors qu’il est nommé Chevalier de la couronne d’Italie, Manzi démissionne de l’armée italienne suite à l’obtention de résultats prometteurs dans les recherches qu’il mène en parallèle sur les procédés de typogravure (procédé photomécanique permettant d’imprimer simultanément image et texte).

Manzi chez Goupil & Cie

Il se rend à Paris et intègre la maison d’édition et d’impression Goupil & Cie en qualité d’ingénieur, œuvrant à la mise en place et à l’application de procédés photomécaniques pour l’édition et la reproduction. Le fondateur de la société, Adolphe Goupil (1806-1893), se retire des affaires en 1884, et Manzi devient le directeur des ateliers de la firme situés à Asnières dans la nouvelle société Boussod, Valadon & Cie (successeurs de Goupil & Cie). Il y mène d’importants travaux d’amélioration et d’élaboration de procédés de reproduction et d’impression, qui influent sur la production de la maison Goupil. Ces procédés enrichissent considérablement ses publications d’estampes et de photographies, mais aussi de revues, de catalogues et de livres illustrés. Ces importants progrès lui valent d’être décoré Chevalier de la Légion d’honneur en 1900.

Michel Manzi devient codirecteur de la maison Goupil dès 1897 au sein de la société Jean Boussod, Manzi, Joyant & Cie (successeurs de Goupil & Cie) éditeurs imprimeurs, qui deviendra la société Manzi, Joyant & Cie en 1900, jusqu’à sa dissolution peu de temps après la mort de Manzi en 1917. De nouvelles revues, particulièrement luxueuses et artistiques, voient le jour sous sa direction éditoriale : Le Théâtre, Les Modes, Les Arts, Les Sports Modernes et L’Hygiène. Les orientations artistiques de la société évoluent vers une diversification des publications, la promotion d’artistes contemporains moins connus, et l’ouverture d’une galerie d’art.

L’entourage de Manzi

Par ses activités professionnelles, Manzi rencontre et lie de véritables amitiés avec des artistes et personnalités du monde de l’art : les peintres Edgar Degas (1834-1917) et Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), le sculpteur Albert Bartholomé (1848-1928), le critique et historien d’art Paul Lafond (1847-1918) ou encore le comte Robert de Montesquiou (1855-1921), critique d’art et homme de lettres. Il fréquente par ailleurs divers collectionneurs, comme Roger Marx (1859-1913), Edmond de Goncourt (1822-1896), ou Camille Groult (1832-1908). Ces différentes rencontres, sa sensibilité à l’art, sa maîtrise des techniques d’impression et l’acquisition progressive de connaissances artistiques sont autant d’éléments qui le propulsent dans un milieu d’émulation artistique et intellectuelle, et auront une influence certaine sur la définition de son goût et la constitution de ses collections.

Manzi et le japonisme

D’autre part, Michel Manzi prend part au mouvement du Japonisme qui agite la société parisienne dès le milieu du XIXe siècle. Il s’inscrit dans cette nouvelle génération d’amateurs, collectionneurs et marchands, qui apparaît dans les années 1880. Celle-ci se caractérise par une meilleure connaissance de l’art japonais et s’organise autour des marchands Hayashi Tadamasa (1853-1906) et Samuel Bing (1838-1905). Ces marchands, que Manzi fréquente assidûment, réunissent autour d’eux un véritable cercle d’amateurs et collectionneurs japonisants, dont Manzi fait partie, aux côtés notamment de Henri Vever (1854-1942), Louis Gonse (1846-1921), Charles Gillot (1853-1903), ou Raymond Koechlin (1860-1931). Les années 1890 sont ensuite marquées par la multiplication des ventes aux enchères d’objets d’art japonais, ainsi que par la vente des grandes collections des japonisants de la première heure, comme celles de Philippe Burty (1830-1890) en 1891, ou d’Edmond de Goncourt en 1897. Manzi constitue ainsi une très importante collection d’estampes japonaises, par l’intermédiaire des marchands Hayashi et Bing et des échanges entre collectionneurs ayant lieu lors des rencontres de ce petit cercle, mais aussi au fil des grandes ventes aux enchères d’art japonais pour lesquelles Manzi se place parmi les principaux adjudicataires en cette fin du XIXe siècle (Saint-Raymond L., 2016).

L’hôtel des modes

En 1907, Michel Manzi ouvre l’Hôtel des Modes (également désigné sous les noms de « Hôtel des arts », « galerie Manzi et Joyant », ou « galerie Manzi ») au 15 rue de la Ville l’Évêque, près de la Madeleine. Alliant ses passions pour les arts, la mode et le théâtre, il achète un hôtel particulier du XVIIIe siècle et le transforme dans le but d’y accueillir diverses manifestations annoncées dans les revues éditées par Manzi, Joyant & Cie : expositions, ventes aux enchères, concerts et conférences. Richement orné et minutieusement décoré, ce lieu spécifiquement dédié au départ aux lectrices des Modes, éloge de l’élégance de la beauté,proposant à leur admiration « les arts et de la femme », s’ouvre progressivement aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs, et accueille des œuvres de la maison Goupil et des collections personnelles de Michel Manzi dans le cadre d’expositions particulièrement diversifiées.

Le 28 avril 1915, Manzi décède à Boulouris, commune de Saint-Raphaël, entraînant avec lui la cessation progressive des activités de la maison Goupil. Ses collections seront dispersées à l’occasion de sept grandes ventes aux enchères entre 1919 et 1921.

Article rédigé par Mona Auger

Thèmes d'étude
Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Technique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] estampes, surimono, dessins, peintures, livres, tsuba (gardes de sabre), poteries, masques, bronzes

Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] tsuba (gardes de sabre)

Commentaire Période étudiée : 

Période inconnue

Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] netsuke

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

En 1894, Raphaël Collin a réuni une collection suffisamment riche et variée pour répondre favorablement à l’appel de Gaston Migeon (1861-1930) : grâce au concours des japonisants de la première heure – Siegfried Bing (1838-1905), Charles Gillot (1853-1903), Michel Manzi (1849-1915), Louis Gonse (1846-1921) et Philippe Burty (1830-1890) entre autres –, le conservateur s’est engagé dans la constitution d’une collection d’art asiatique de qualité destinée au musée du Louvre. Collin fait don de cinq céramiques : un bol raku, un plat coréen du XVIe siècle, un autre « décoré d’une fleur. Décor style Kenzan. XVIIIe siècle", un chaire attribué alors à "l’atelier de Outzi de la fin du XVIIe siècle" et "un kogo de l’atelier de Ohi du XVIIIe siècle », ainsi qu’une tortue de bronze du XVIIe siècle et un "masque en bois laqué blanc, figure calme" du XVIIIe siècle. Ces objets appartiennent désormais aux collections du musée national des Arts asiatiques – Guimet sous les numéros d’inventaire EO 127 à EO 133. Lorsqu’en 1905 Gaston Migeon publie Chefs-d’œuvre d’art japonais, il réserve une place de choix à la collection Collin, retenant pas moins de trente-huit objets appartenant au peintre, reproduits pour la plupart. (Source : notice Agorha « Raphaël Collin » rédigée par Salima Hellal)

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Michel Manzi et Edgar Degas sont amis. (Source : notice Agorha « Michel Manzi » rédigée par Mona Auger)

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Michel Manzi et Henri de Toulouse-Lautrec sont amis. (Source : notice Agorha « Michel Manzi » rédigée par Mona Auger)

Bibliographies / archives
Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 

Direction de revues :

– Manzi, Michel (dir.), Le Théâtre, Paris : Jean Boussod, Manzi, Joyant & Cie, puis Manzi, Joyant & Cie, 1897-1921

– Manzi, Michel (dir.), Les Modes : revue mensuelle illustrée des Arts décoratifs appliqués à la femme, Paris : Manzi, Joyant & Cie, 1901-1937

– Manzi, Michel (dir.), Les Arts : revue mensuelle des musées, collections, expositions, Paris : Manzi, Joyant & Cie, 1902-1919

Type de référence : 
Référence : 

t. 2 : « Tome second, Épreuves positives aux sels d'argent de platine, de fer, de chrome. Épreuves par impressions photo-mécaniques. Les couleurs en photographie. Épreuves stéréoscopiques. Projections, agrandissements, micrographie. Réductions, épreuves microscopiques. Notions élémentaires de chimie, vocabulaire », 1888