Cernuschi, Henri
né italien, naturalisé français
1 rue Rossini
7 avenue Vélasquez
53 avenue Cernuschi
Membre du conseil d'administration
Entreprises des boucheries nouvelles
Héros du Risorgimento, économiste et brillant expert de la finance internationale, Henri Cernuschi est l’une des figures les plus marquantes du milieu intellectuel parisien de la fin du XIXe siècle.
Cernuschi naît à Milan le 10 février 1821. Son père Claudio (1792-1834) est un petit entrepreneur originaire de Monza, marié avec Giuseppina Della Volta (1799-1840). Il devient orphelin de père à l’âge de treize ans et de mère à dix-huit ans. Il a une sœur, Erminia (1823-1910), et deux frères, Costantino (mort en 1905) et Attilio (mort en 1844), disparu très jeune. Cernuschi fait ses premières études auprès du collège des Pères barnabites de Monza, connus pour leur austérité, et les poursuit à Milan, s’orientant vers les sciences (Leti G., 1936, p. 13).
Grâce au soutien de la famille sa famille maternelle, il se forme en droit public et droit privé à l’université de Pavie, où il achève sa maîtrise le 23 décembre 1842. Après une longue période d’apprentissage, ponctuée par de nombreux voyages en Italie et à l’étranger (France, Angleterre, Allemagne, Hollande), il obtient le 24 avril 1846 le brevet d’avocat auprès du tribunal de Milan (Leti G., 1936, p. 14-15).
Républicain fédéraliste convaincu, très jeune, Cernuschi s’engage tant sur les barricades que dans le journalisme de propagande, collaborant par exemple avec la revue satirique Spirito Folletto, sous le pseudonyme d’« un carliste ». En 1848, avec Carlo Cattaneo (1801-1869), Cernuschi est l’un des protagonistes des cinq journées de Milan contre les Autrichiens, devenant membre du Conseil de guerre, à l’origine du gouvernement provisoire. Après avoir voyagé en Suisse, à Lugano, puis à Gêne et à Florence, où il prend part aux mouvements démocratiques locaux, il se rend à Rome. Ici, il est élu député à l’Assemblée constituante, jouant un rôle actif dans la révolution républicaine. À la suite de la prise de Rome par les Français, Cernuschi est arrêté à Civitavecchia et incarcéré (Leti G., 1936, p. 57). Jugé et acquitté par deux fois, il est exilé en France le 1er août 1850 Les premiers temps à Paris sont très durs. Après avoir donné durant quelque temps des répétitions de langue italienne et travaillé comme copiste pour le savant François Arago (1786-1853), en 1852, Cernuschi obtient un modeste emploi au Crédit mobilier, où il obtient rapidement une promotion, et devient membre du conseil d’administration. Il travaille pour cet établissement bancaire jusqu’à 1858, année où Felice Orsini (1819-1858), lui aussi député de l’Assemblée constituante romaine, est exécuté, après avoir commis un attentat contre Napoléon III. Quelques jours avant sa mort, Orsini nomme Cernuschi en qualité d’exécuteur testamentaire (Leti G., 1936, p. 123).
En 1859, Cernushi se lance dans le commerce de viande au détail, il ouvre trois points de vente à Paris, sous l’enseigne Entreprise des boucheries nouvelles. Malheureusement, cette activité se révèle désastreuse et à la fin de la troisième année, la coopérative est liquidée. Son sens des affaires à la Bourse donne les premiers résultats à partir de 1860. Apprécié dans le milieu de la haute finance pour ses théories, Cernuschi se voit confier des transactions bancaires importantes à Londres et à Tunis (Leti G., 1936, p. 127, 141).
En 1865, Cernuschi publie son premier ouvrage scientifique, Mécanique de l’échange, qui devient une référence essentielle dans le domaine de la finance outre ses études sur le système monétaire bimétallique en faveur de deux étalons, l’or et l’argent. Quelques années plus tard, en 1869, il devient l’un des trois fondateurs et directeurs de la Banque de Paris. La fusion en 1872 de l’établissement financier avec la Banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas donne naissance au futur Parisbas. Bénéficiant de profits croissants, il réalise rapidement une très grande fortune (Leti G., 1936, p. 142).
Le 1er mai 1870, Cernuschi quitte Paris et s’installe à Genève, après avoir été expulsé de France du fait de son soutien à la cause anti-plébiscitaire, qui aurait confirmé la Constitution parlementaire du gouvernement impérial. Il rentre à Paris le 4 septembre pour assister, avec beaucoup d’émotion, à la proclamation de la République. Son biographe reproduit le télégramme qu’il envoie après la cérémonie : « Arrivé ce matin, j’ai assisté à l’Hôtel de Ville à la fondation de la République. Concorde parfaite, nul débat. Une ère nouvelle commence ! » (Leti, G., 1936, p. 164-165). Son engagement lors de la guerre franco-prussienne, durant laquelle il assure les vivres aux soldats français, est récompensé par le fait que, malgré l’échec, la France reste républicaine, ce qui l’incite à demander la naturalisation française le 29 janvier 1871.
Cernuschi se retire de la Banque de Paris en 1870 sans pour autant quitter les affaires, car il prend une participation majoritaire dans le journal Le Siècle, qui compte parmi ses collaborateurs Émile Zola (1840-1902) et Jules Castagnary (1830-1888). Au sein du Siècle, dont les pages lui permettent de promouvoir ses idées politiques et économiques, il se lie d’une grande amitié avec Gustave Chauday (1817-1871), adjoint au maire de Paris et rédacteur en chef du journal, fusillé le 23 mai 1871 lors de la Commune de Paris. Cernuschi, qui s’était rendu avec Théodore Duret (1838-1927), critique d’art et collaborateur du Siècle, à la prison de Sainte-Pélagie pour demander la libération de Chauday, a failli également être assassiné (Leti G., 1936, p. 179-180).
La mort tragique de Chauday qui le marque à vie, ainsi que son compagnon Duret, est probablement à l’origine de son périple à l’autre bout du monde, en Asie orientale, entrepris en juillet 1871.
À son retour à Paris 1873, Cernuschi achète la dernière parcelle de terrain de l’avenue Vélasquez et confie à l’architecte William Bouwens van der Boijenla (1834-1907) la construction d’un hôtel particulier destiné à abriter sa collection d’art asiatique, qui deviendra le musée qui porte désormais son nom (Henri Cernuschi (1821-1896) : voyageur et collectionneur, 1998, p. 35).
Voyageur passionné, Cernuschi se rend pour ses affaires en Tunisie, en Angleterre et en Allemagne, mais il visite également la Grèce en 1863 et plus tard, à partir de 1880, la Suède, la Norvège, l’Algérie, l’Espagne, le Portugal, la Russie, l’Italie et l’Argentine, notamment à l’occasion de conférences internationales, auxquelles il participe en tant qu’éminent économiste. Entre la fin de 1876 et le début de 1877, il séjourne plusieurs mois aux États-Unis afin de diffuser ses théories sur le bimétallisme, dont il devient l’apôtre.
Cernuschi meurt à Menton le 12 mai 1896 à l’âge de soixante-quinze ans. Ses cendres reposent à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (Leti G., 1936, p. 276).
Voyage en Asie
À la suite de la disparition brutale de leur ami Chauday, Cernuschi et Duret décident de quitter Paris et partir pour un long voyage en Asie.
Le 8 juillet 1871, les deux compagnons embarquent à Liverpool pour New York. Après sept jours de voyage en train, ils gagnent San Francisco, à bord du Great Republic après 24 jours de navigation, au Japon. Ils débarquent à Yokohama le 25 octobre 1871. Le séjour au Japon, qui dure un peu plus de deux mois, commence par la visite d’Edo (l’actuelle Tōkyō), où Cernuschi se livre à des achats d’objets d’art. Avec Duret, il fait ensuite escale à Hyōgo (Kōbe), d’où ils se rendent à Ōsaka, Nara et Kyōto, et à Nagasaki. Le droit de visiter Nara et Kyōto, uniquement accessibles en chaise à porteurs, leur est accordé par autorisation spéciale. Dans l’ancienne capitale, Cernuschi et son ami se consacrent à des activités culturelles, notamment aux visites de temples (Lefebvre E., Moscatiello M. et al., 2019, p. 16-19).
De février à juin 1872, ils sont en Chine. Ils débarquent à Shanghaï. Ils remontent le fleuve Bleu jusqu’à Nankin, puis le fleuve Jaune jusqu’à Pékin, en passant par Yangzhou et Tianjin. Ils visitent la Grande Muraille, que Duret compare à un décor d’opéra. L’excursion à Jehol est combinée à une longue expédition en Mongolie-Intérieure, sans doute l’un des moments les plus aventureux du voyage. C’est entre juin et août 1872, que Cernuschi et Duret se rendent à Batavia (Jakarta), à Bandoeng (Bandung) et à Yogyakarta, ils visitent également le plateau de Dieng et Borobudur. Au mois d’août, ils gagnent Ceylan (Sri Lanka) en bateau. Ils séjournent d’abord à Colombo et Kandy, puis se consacrent à l’exploration de sites bouddhiques tels que Dambulla et Polonnāruwa. Ils arrivent jusqu’à l’ancienne capitale d’Anurādhapura, après avoir traversé la forêt.
Cernuschi et Duret visitent le dernier pays de leur voyage, l’Inde, entre septembre et décembre 1872, sur de pittoresques charrettes à bœufs. De Madurai, ils remontent jusqu’à Calcutta en passant par Tanjore (Thanjavur) et Madras, puis poursuivent vers Bénarès (Vārānasī), Āgrā et Delhi. Après avoir traversé le Rājastān, les voici à Bombay et à Ellorā, où s’achève leur aventure asiatique (Lefebvre E., Moscatiello M. et al., 2019, p. 19-21).
Ce voyage en Asie est peut-être aussi une occasion pour Cernuschi d’étudier l’économie et les systèmes financiers des pays qu’il visite, mais représente surtout le début de ses activités de collectionneur. Dans une lettre à son ami économiste Tullio Martello (1841-1918) datée du 11 mai 1873, quelques mois après son retour à Paris, Cernuschi avoue : « Je ne voulus pas m’occuper d’affaires dans ce pays, je me consacrai seulement aux choses d’art et j’ai avec moi un musée important de bronzes japonais et chinois, ces derniers d’une très haute antiquité » (Leti G., 1936, p. 184).
Article rédigé par Manuela Moscatiello
The hero of the Risorgimento (19th-century movement for Italian unification), and an economist and brilliant expert in international finance, Henri Cernuschi was one of the most important figures of Parisian intellectual life at the end of the nineteenth century.
Cernuschi was born in Milan on 10 February 1821. His father, Claudio (1792–1834), was a small entrepreneur who came from Monza, and who married Giuseppina Della Volta (1799–1840). His father died when he was thirteen and he lost his mother at the age of eighteen. He had a sister, Erminia (1823–1910), and two brothers, Costantino (died in 1905) and Attilio (who died in 1844 at a very young age). Cernuschi was initially educated at the Collegio dei Padri Barnabiti in Monza, known for its austerity, and continued his studies in Milan, with a focus on the sciences (Leti, G., 1936, p. 13).
Thanks to the support of his maternal family, he trained in public and private law at the University of Pavia, where he completed his master’s degree on 23 December 1842. On 24 April 1846, after a long period of learning, interrupted by many trips to Italy and abroad (France, England, Germany, and Holland), he was granted his license to practise as a lawyer at the Court of Milan (Leti, G., 1936, pp. 14–15).
A committed republican federalist, Cernuschi was active very early on, both on the barricades and in propaganda journalism, collaborating for example with the satirical journal Spirito Folletto, under the pseudonym of ‘a Carlist’. In 1848, with Carlo Cattaneo (1801–1869), Cernuschi was one of the heroes of the ‘Five Days of Milan’ against the Austrians, becoming a member of the War Council, which formed the basis for the provisional government. After travelling to Switzerland, to Lugano, followed by Genoa and Florence, where he participated in local democratic movements, he went to Rome. Here, he was elected a Member of Parliament at the Constituent Assembly, playing an active role in the Republican revolution. After the capture of Rome by the French, Cernuschi was arrested in Civitavecchia and incarcerated (Leti, G., 1936, p. 57). Twice tried and acquitted, he was banished to France on 1 August 1850. His early days in Paris were very difficult. After giving private Italian language lessons for a while and working as a copyist for the scholar François Arago (1786–1853), in 1852, Cernuschi obtained modest employment in the Crédit Mobilier, where he was swiftly promoted, and became a member of the Board of Directors. He worked for this bank until 1858, the year when Felice Orsini (1819–1858), who was also a member of the Roman Constituent Assembly, was executed, after attempting to assassinate Napoleon III. Several days before his death, Orsini assigned Cernuschi as his testamentary executor (Leti, G., 1936, p. 123).
In 1859, Cernuschi launched into the retail sale of packaged meat, and opened three outlets in Paris, operating under the trade name Entreprise des Boucheries Nouvelles. Unfortunately, this activity turned out to be a disaster and at the end of the third year the cooperative was wound up. His business acumen at the Bourse began to reap results as of 1860. Much appreciated in the milieu of high finance for his theories, Cernuschi was entrusted with managing major bank transactions in London and Tunis (Leti, G., 1936, p. 127, 141).
In 1865, Cernuschi published his first scientific work, Mécanique de l’échange, which became a fundamental reference work in the field of finance, aside from his studies of the bimetallic monetary system that advocated two standards—gold and silver. Several years later, in 1869, he became one of the three founders and directors of the Banque de Paris. The future Parisbas emerged from the 1872 merger of the financial establishment with the Nederlandische Credit en Deposito Bank of Amsterdam. Thanks to growing profits, he soon amassed a large fortune(Leti, G., 1936, p. 142).
On 1 May 1870, Cernuschi left Paris and settled in Geneva, after being expelled from France as a result of his support for the anti-plebiscitary cause, which would have consolidated the parliamentary Constitution of the Imperial government. He returned to Paris on 4 September to attend, with great emotion, the proclamation of the Republic. His biographer reproduced the telegram he sent after the ceremony: ‘Having arrived in the morning, I attended the founding of the Republic at the Hôtel de Ville. There was perfect concord, no disputes. A new era has begun!’ (Leti, G., 1936, p. 164–165). His involvement in the Franco-Prussian War, during which he provided food for the French soldiers, was rewarded by the fact that, despite defeat, France remained republican, which prompted him to apply for French naturalisation on 29 January 1871.
Cernuschi left the Banque de Paris in 1870, although he was still involved in business, as he had a majority share in the paper Le Siècle, whose collaborators included Émile Zola (1840–1902) and Jules Castagnary (1830–1888). At Le Siècle, whose articles enabled him to promote his political and economic ideas, he struck up a friendship with Gustave Chauday (1817–1871), the assistant to the Mayor of Paris and the paper’s Editor-in-Chief, who was shot on 23 May 1871 during the Paris Commune. Cernuschi, who had gone with Théodore Duret (1838–1927), an art critic and collaborator at Le Siècle, to the prison of Sainte-Pélagie to request Chauday’s liberation, was almost murdered himself (Leti, G., 1936, pp. 179–180).
Chauday’s tragic death, which affected him and his friend Duret for the rest of their lives, may have prompted his trip to the other side of the world, to East Asia, undertaken in July 1871.
Upon his return to Paris in 1873, Cernuschi bought the last parcel of land on the Avenue Vélasquez and entrusted the architect William Bouwens van der Boijenla (1834–1907) with building a mansion that would house his collection of Asian art, and which eventually became the museum named after him (Henri Cernuschi (1821–1896): Voyageur et Collectionneur, 1998, p. 35).
An inveterate traveller, Cernuschi took business trips to Tunisia, England, and Germany, but he also visited Greece in 1863 and, later, as of 1880, Sweden, Norway, Algeria, Spain, Portugal, Russia, Italy, and Argentina, in particular to attend international conferences, in which he took part as an eminent economist. Between the end of 1876 and the beginning of 1877, he stayed for several months in the United States to disseminate his theories about bimetallism, of which he became the leading apostle.
Cernuschi passed away in Menton on 12 May 1896 at the age of seventy-five. His ashes were buried in Paris, in the Cemetery of Père-Lachaise (Leti, G., 1936, p. 276).
The trip to Asia
After the sudden death of their friend Chauday, Cernuschi and Duret decided to leave Paris and take a long trip to Asia.
On 8 July 1871, the two friends boarded a ship in Liverpool to take them to New York. After a seven-day train journey, they reached San Francisco, where they boarded the Great Republic for a twenty-four day journey to Japan. They disembarked at Yokohama on 25 October 1871. They began their stay in Japan, which lasted for just over two months, with a visit to Edo (present-day Tokyo), where Cernuschi purchased objets d’art. Accompanied by Duret, he then visited Hyōgo (Kōbe), followed by Ōsaka, Nara and Kyōto, and Nagasaki. They were granted a special authorisation to visit Nara and Kyōto, which could only be reached in a sedan chair. In the ancient capital, Cernuschi and his friend devoted themselves to cultural activities, in particular to visiting temples (Lefebvre, E., Moscatiello, M. et al., 2019, pp. 16–19).
They visited China between February and June 1872. They disembarked in Shanghai. They sailed up the Blue River to Nanking, then the Yellow River to Peking, and stopped at Yangzhou and Tianjin along the way. They visited the Great Wall, which Duret likened to an opera set. The tour to Jehol was combined with a long trip to Inner Mongolia, probably one of the most adventurous episodes of the trip. Between June and August 1872, Cernuschi and Duret went to Batavia (Jakarta), to Bandoeng (Bandung) and Yogyakarta, and they also visited the plateau of Dieng and Borobudur. In August they reached Ceylon (Sri Lanka) by boat. They initially stayed in Colombo and Kandy, then focused on exploring Buddhist sites such as Dambulla and Polonnāruwa. They made it to the ancient capital of Anurādhapura, after crossing the forest.
Cernuschi and Duret visited the last country on their trip, India, between September and December 1872, on picturesque carts drawn by oxen. They made their way from Madurai to Calcutta, visiting along the way Tanjore (Thanjavur) and Madras; they continued on to Benares (Vārānasī), Āgrā, and Delhi. After crossing Rājastān, they arrived in Bombay and Ellorā, which marked the end of their Asian adventure (Lefebvre, E., Moscatiello M. et al., 2019, pp. 19–21).
This voyage to Asia may have also given Cernuschi an opportunity to study the economy and financial systems of the countries he visited, but, most importantly, it represented the beginning of his activities as a collector. In a letter to his friend, the economist Tullio Martello (1841–1918), dated 11 May 1873, several months after his return to Paris, Cernuschi revealed: ‘I did not want to focus on business matters in this country, but rather to devote myself to artistic things and I now have a large museum of Japanese and Chinese bronzes, the latter of these being very ancient’ (Leti, G., 1936, p. 184).
Article by Manuela Moscatiello (Translated by Jonathan & David Michaelson)
[Objets collectionnés] tapisserie, enluminure
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
Philippe Sichel voyage au Japon sur conseil de Henri Cernuschi. (Source: Notice Agorha "Sichel" rédigée par Lucie Chopard).
Le banquier et collectionneur Henri Cernuschi souligne le caractère exceptionnel de cette prospérité dans le Paris du XIXe siècle : « [Cernuschi] dit encore, nous rapportent les frères Goncourt, que dans le commerce, les Boissier, les Marquis sont des maisons à part et que tout le reste, à peu près, du commerce de Paris vit toute son existence en ayant la plus grande peine à ne pas faire faillite » (Goncourt E., 5 février 1876, éd de 2014, vol. II., p. 687).
(Source : Notice Agorha "François-Philibert Marquis" rédigée par Pauline d'Abrigeon)
Georges Clemenceau et Henri Cernuschi se rencontrent dans le cadre de leur intérêt pour l'art japonais. (Source : Notice Agorha "Georges Clemenceau" rédigée par Matthieu Séguéla).