Bing, Marcel
10 rue Saint George
Si Bing avait vécu, il n'eût pas manqué de s'y faire aussi ; son fils Marcel, qui, lui mort, prit sa place, était encore plus fin que lui, et une culture artistique singulièrement étendue avait ouvert son esprit à l'intelligence des chefs-d'œuvre de tous les pays ; tout en gardant par tradition de famille l'amour du Japon, il ne comprit pas moins la Chine et quelques-uns des plus beaux objets qui en sortirent passèrent par ses mains. Aussi bien n'hésitait-il pas à les aller chercher sur place; plusieurs fois il fit le voyage d'Extrême-Orient, tantôt s'attardant au Japon, quand une grande vente y était annoncée, comme celle du temple de NishiIlonganji, dont le trésor fut en partie dispersé aux enchères pour payer les dettes de jeu d'un prieur aventureux, tantôt remontant en Chine jusqu'aux sources qui alimentaient les marchands de Pékin ; de ses voyages, il ne rapportait que quelques pièces, mais choisies avec un tact merveilleux, et la grâce qu'il mettait à en faire les honneurs semblait encore accroître leur beauté. Son second, R. Haase, lui a succédé. Koechlin, Raymond, Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.
Marcel Bing est le fils de Siegfried Bing. Il travaille également dans le commerce d'objets et d'arts asiatiques.
Marcel Bing, fils de Siegfried Bing, offre les papiers et cahiers de Philippe Burty au Musée d’Ennery lors de son ouverture en 1908, probablement pour faire complément aux cahiers de Clémence d’Ennery, qui a fréquenté les mêmes marchands que Burty (Source : Livre des donateurs ; Valluy, 1975) |
Raymond Koechlin fréquente les boutiques d'art chinois, japonais et musulman de Marcel Bing (1870-1920),Charles Vignier, Paul Mallon (1884-1975), Léon Wannieck (1875-1931), Adolphe Worch (1843-1915) et Ching Tsai Loo (1880-1957). (Source : Notice Agorha "Raymond Koechlin" rédigée par Auréanne Bergère)