Skip to main content

Clouet, François

Statut
Publiée
Contributeur
INHA
Dernière modification
11/10/2023 10:27 (il y a environ 1 an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Clouet
Prénom : 
François
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Janet
Naissance et mort
Date de naissance : 
Vers 1515
Lieu de naissance : 
Commentaire Naissance : 
1515 ou 1516
Date de mort : 
22 septembre 1572
Lieu de mort : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
École artistique : 
Biographie
Commentaire biographique : 
Peintre et dessinateur français, fils de Jean Clouet (148?-1540).

La carrière de François Clouet se développe sous les règnes de quatre rois : François Ier, Henri II, François II et Charles IX. André Félibien mentionne l’artiste en commentant : « Il travailloit également bien en huile & en miniature ; Ronsard a parlé avantageusement de luy dans ses poesies. » (Félibien 1666-1688).
La date exacte de sa naissance n’est pas connue. Il est supposé être né vers 1515 et aurait été formé au métier de peintre par son père. Il reprend l’atelier de ce dernier à sa mort en 1540 et est annoncé par François Ier comme seul héritier de son père par droit d’aubaine (Archives nationales (AN), Trésor des Chartes, JJ/254 et MC/XIX/85 du 27 mars 1542, p.466, f. 86v, transcrit dans Zvereva 2011, p. 414-415, doc. 2.4 et 2.5).
Il est mentionné dans la liste des Officiers de François 1er au titre de peintre et valet de chambre avec 240 l.t. de salaire annuel (Bibliothèque nationale de France (BnF), Français 21450, f. 24 (cité par Bouchot 1892, p. 18 et Zvereva 2011, p. 414 entre autres)) et apparaît régulièrement avec le même salaire dans les années suivantes et ce jusqu’à la fin de sa carrière en 1572 (Ibid, 1541 : f. 40v ; 1542 : f. 57 ; 1543 : f. 71bis ; 1544 : f. 86v ; 1546 : f. 101 ; 1547 : f. 137v et 150 ; 1548 : f. 174 ; 1549 : f. 195v ; 1556 : f. 137v ; 1550 : BnF, Clairambault 813, f. 195 ; 1551 : BnF, Français 3132, f. 23 ; 1556 : BnF, Clairambault 1216, f. 48v ; 1560 : BnF, Dupuy 852, f. 24 ; 1559-1560 : AN, KK/129, f. 48 et 295 ; 1572 : AN, KK/134 f. 52-52v). C’est lui qui en 1547 modèle l’effigie de François Ier sur son lit de mort (Laborde 1850, p.82-90) puis pour Henri II en 1559 (Laborde 1850, p. 98). En 1559, il est nommé contrôleur général des monnaies (Bouchot 1892, p. 18).
À ces revenus réguliers s’ajoutent un grand nombre de paiements dont seuls quelques exemples nous sont parvenus : don de Henri II de 225 l.t le 4 octobre 1547 (BnF, Manuscrits (MS), Pièces originales 790 dossier 17930, n°4), rentes sur l’hôtel de ville : 350l.t. semi-annuel par Claude de Beaune vers 1567 (Guiffrey 1891, p. 141) ; un quartier, soit 175l.t., le 20 juillet 1568, toujours par Claude de Beaune (Fondation Custodia, Lettres & MS, 1972 A.850) ; arrérages de 200l.t. en mai 1569 (BnF, MS Pièces originales 790, dossier 17930, n°5) ; 1800l.t. annuels en 1572. Cette aisance matérielle lui permet d’acheter la maison de son père, rue Saint-Avoye à Paris (Guiffrey 1882) et dès 1558 d’une maison de campagne à Vanves avec un arpent de vigne et jardin d’arbres fruitiers (Laborde 1850, p. 92-94, Zvereva 2011, p. 399)
Le testament du peintre, rédigé la veille de sa mort le 22 septembre 1572 donne un aperçu de sa richesse puisqu’il dote ses deux filles jumelles de 600l.t de dot chacune, et lègue une somme équivalente à sa sœur Catherine, exécutrice testamentaire (AN, Y/117, f.183, Guiffrey 1884). Ces dernières sont recueillies dans un couvent et deviennent par la suite religieuses (Mathis 2015).
En tant que portraitiste des Valois, il a la charge de produire le portrait du roi qui serait ensuite diffusé : crayons, œuvres peintes et miniaturées, modèles de monnaies et médailles, effigies, etc. (Zvereva 2011, p. 398-399). Plusieurs commandes royales conservées et/ou documentées attestent de cette production, en particulier la commande d’une miniature à l’effigie d’Élisabeth d’Autriche, reine de France (BnF, Clairambault 233, f. 2992, n°414, cf. Zvereva 2011, p. 416, doc 2.47). Il est également payé par les nobles de la cour pour des travaux de peinture non signifiés (ex. 50 écus (soit 150 l.t. environ) par le Vidame de Chartres : AN, MC/XIX/172, 6 octobre 1547 (cf. Zvereva 2011, p. 399 et 415, doc 2.13). Enfin, il travaille sur des projets de décoration où il s’aide de différents artistes tout en étant payé à part (Laborde 1850, p. 121-122, Zvereva 2011, p. 415-416, doc 2.25, 2.41 et 2.42).
L’atelier de François Clouet est mal connu bien que des archives permettent de renseigner sur ses apprentis : en 1553, il embauche Jean Patin, puis François de Brimbal entre 1556 et 1560. Cette année-là il prend également un compagnon, Laurent Dujardin. (Leproux 2001)
Admiré par la cour, il fait l’objet des éloges des poètes : dans le Fort inexpugnable de François de Billon (1522-1566) où il est comparé à Michel-Ange, dans le Recueil des Inscriptions, figures et masquerades par Étienne Jodelle (1532-1573) où est encensé un portrait équestre de Henri II, par Étienne Pasquier (1529-1615) pour un portrait de Charles IX, par Marc-Claude de Buttet (1530-1586) et Ronsard (Laborde 1850, p. 112-115 ; Bouchot 1892, p. 20).
Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

François Clouet est le fils de Jean Clouet.

Bibliographies / archives
Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 
t. III p. 127
Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 
p. 79-99, p. 112-130 et p. 582-595
Sources en ligne
Référence de notice : 
13333281
Date de consultation : 
05/05/2011
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Céline Cachaud