Clouet, Jean
Pas d'illustration
Professions / activités
Type de profession / activité :
Lieu institution :
Commentaire Professions / activités :
Bruxelles/Duché de Brabant/Etats de Bourgogne/Royaume de France
Bruxelles/Pays-Bas, dix-sept provinces/Saint-Empire (1515-1555)
Bruxelles/Pays-Bas, dix-sept provinces/Saint-Empire (1515-1555)
Lieu institution :
Commentaire Professions / activités :
Paris/Royaume de France
Biographie
Commentaire biographique :
Fils du peintre Michel Clauwet de Valenciennes, lui-même neveu du peintre Simon Marmion (Dimier, 1908, p.225). ;
Les origines de Jean Clouet sont inconnues mais deux hypothèses ont été émises sur la base d’un document de 1541 affirmant qu’il était étranger et n’avait pas obtenu de lettres de naturalité (Arch. Nat, Trésor des Chartes, JJ 254, n°466, fol.86 v° (Fréville, 1854, p.98 ; du Colombier, 1968, p. 176-180). Laborde proposa de voir en lui le fils de Jean Cloet de Bruxelles, peintre du duc de Bourgogne en 1475 (Laborde, 1850, p.11-12), et Dimier de l’identifier plutôt avec Janet Clauwet, fils du peintre Michel Clauwet de Valenciennes, lui-même neveu du peintre Simon Marmion (Dimier, 1908, p.225). On sait par ailleurs que Jean Clouet avait un frère, peintre lui aussi, que Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, évoque dans une lettre (Bnf, fr. 2971, folio 3 r° (Marguerite de Navarre au chancelier d’Alençon), mais qui reste énigmatique car le Polet Clauwet cité à côté de Janet dans les archives de Valenciennes pourrait être son neveu autant que son frère (Selon Dimier (1908, p.225), ce frère serait Polet, ou Paul Clouet, cité dans un document de 1499 (Hénault, 1907, IX, p.117 ; Zvereva, 2011, pièce justificative n°90), qui reste ambigu puisqu’il mentionne « Jannet et Polet Clauet, frère et enffans que il [Michel Clauwet] a de demoiselle Jehenne du Buisson », ce qui pourrait signifier que Janet est le frère de Michel et que Polet est le neveu de Janet. Zvereva (2001, p. 39) pense néanmoins que Polet est bien le frère de Janet, car la succession de Simon Marmion cite Michel Clauwet et ses deux sœurs, mais aucun frère nommé Jean). Jean Clouet pourrait aussi être apparenté à Gabriel Clouet, peintre à Cambrai de 1493 à 1511 au moins (Actes Capitulaires de la cathédrale de Cambrai, 15 mai 1500, liasse 22, et Exécutions testamentaires de la cathédrale de Cambrai (Zvereva, 2001, p. 39, notes 204 et 206, citant Houdoy, 1880, p.99 et p. 274). Gabriel Clouet apparait également dans les Arch.Mun. de Cambrai, CC 98, fol. 44 (Zvereva, 2001, p. 39, note 205). Clouet naquit en tout cas très vraisemblablement aux Pays-Bas. Il est mentionné pour la première fois dans les comptes royaux en 1516 (Paris, Bnf, fr 21449, f° 5 r°), mais dût arriver auparavant car il avait alors déjà peint le portrait d’un humaniste de Bourges, Jacques Thiboust (perdu ; Arch. Dep. du Cher E/1018, f°. 89 v° (cité par Boyer, 1859, p.5). Ceci pourrait être un indice que Clouet se trouvait alors à Bourges. Charton Le Clech (1989, p. 17-27) affirme que Thiboust a composé un poème en l’honneur de Clouet (Cf Bnf Ms Fr. 1667, fol. 103), mais il s’agit en fait du cartographe Jean Jolivet). On sait qu’il peignit en 1517 huit bannières de procession pour la croisade (Bnf, fr. 24207, f°. 398 v° ( Zvereva, 2001, p. 413, n°1.4; Zvereva, [2012],à paraître, p. 151-152). De 1521 à 1525, plusieurs actes notariés tirés des minutes de deux notaires de Tours et dont fut parfois témoin Simon Belot, qualifié de peintre et de serviteur de Clouet (Bnf, fr. 24207, f°. 398 v° (Zvereva, 2001, p. 413, n°1.4; Zvereva, [2012],à paraître, p. 151-152), prouvent qu’il vivait à Tours, paroisse Saint-Etienne puis Saint-Pierre-du-Boille (Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minute de Martin Jaloignes, notaire royal, 1er avril 1523, 3 E1/8, f° 396 v° (Zvereva 2001, p. 413, pièce justificative n°1.9)). Il y épousa Jeanne Boucault, fille de l’orfèvre Gatien Boucault (Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minutes d’Etienne Viau, notaire royal à Tours, 3 E1/40, f°. 19 r° (Zvereva, 2001, p. 413 ; n°1.6)), s’alliant ainsi à la famille des orfèvres et armuriers Jean, Pierre et Thomas Fichepain: en 1522 il acheta ainsi à Pierre Fichepain cinq rubis montés sur des bagues en or et s’engagea à peindre pour la chapelle de ce dernier en l’église Saint-Pierre-du-Boille un Saint Jérôme (perdu ; Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minutes d’Etienne Viau, notaire royal à Tours, 3 E1/40, fol. 20 r° (Zvereva, 2001, p. 413 ; n°1.7).
C’est à tort que Coyecque a suggéré de reconnaître son nom dans le Maître Guiot qui fournit en 1523 les dessins des évangélistes destinés à Adrien de Zélande, brodeur à Paris (Coyecque, 1905, p. 85, n°420; Zvereva propose d’y voir plutôt Bartolomeo Getti (http://www.portrait-renaissance.fr/Artistes/bartolomeo_ghetti.html). Clouet n’est plus mentionné à Tours après 1525 et dut s’installer à Paris au plus tard en 1528 (A cette date il fait porter ses portraits à Blois par Loys du Moulin, qui emporte également une enseigne réalisées par l’orfèvre Denis Gedoyn (A.N. KK 100 fol.49 v°)). Trois actes d’état civil extraits des registres paroissiaux parisiens le citent, deux comme parrain d’enfants des peintres Guillaume Geoffroy en 1532 et Mathurin Régnier en 1540 (Herluison, 1873, p.82 et Jouin, 1885, p. 20 (citant un document disparu), et un autre en 1537 pour la naissance de son fils Jean (Bnf .fr 32585, f°74 v° et Bnf, Ms, Fichier Laborde, doc.12398), dont on n’a plus de mention ultérieurement. C’est donc à Paris qu’il dut portraiturer en 1530 Oronce Finé (perdu, cité par Thévet, 1584, Paris, fol. 564) et en 1536 Guillaume Budé (Cité par Thévet, 1584, Paris, fol. 564).
De 1516 à 1537 Clouet apparait et progresse dans les comptes royaux : d’abord valet de garde-robe en 1516 (Paris, Bnf, fr 21449, fol. 5 r°, 12 v° et 28 r°) puis valet de garde-robe extraordinaire en 1519, second derrière Perréal en 1523,après le décès de Bourdichon, puis lui succédant en 1527. Plusieurs mentions dans la comptabilité royale complètent ses gages annuels, en 1518 (Bnf, Ms.naf 23920, n°4), en 1528 pour de mystérieux «ouvraiges et pourtraictures » ( Arch. Nat. KK/100, fol. 32 v° et KK 100, f°49 v° (sans doute les effigies portées à Blois par Louis Dumoulin), en 1537 pour des ouvrages que son épouse a apportés à Fontainebleau (Arch. Nat, J. 961/11, n°58). Il est remplacé sur le compte de 1540 par son fils François (Paris, Bnf, fr 21450, f° 29 v°) et mourut au plus tard en novembre 1541, date à laquelle le roi permit à ce dernier d’hériter des biens de son père décédé (Arch. Nat, Trésor des Chartes, JJ//254, n°466, f°.86 v°).
Les origines de Jean Clouet sont inconnues mais deux hypothèses ont été émises sur la base d’un document de 1541 affirmant qu’il était étranger et n’avait pas obtenu de lettres de naturalité (Arch. Nat, Trésor des Chartes, JJ 254, n°466, fol.86 v° (Fréville, 1854, p.98 ; du Colombier, 1968, p. 176-180). Laborde proposa de voir en lui le fils de Jean Cloet de Bruxelles, peintre du duc de Bourgogne en 1475 (Laborde, 1850, p.11-12), et Dimier de l’identifier plutôt avec Janet Clauwet, fils du peintre Michel Clauwet de Valenciennes, lui-même neveu du peintre Simon Marmion (Dimier, 1908, p.225). On sait par ailleurs que Jean Clouet avait un frère, peintre lui aussi, que Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, évoque dans une lettre (Bnf, fr. 2971, folio 3 r° (Marguerite de Navarre au chancelier d’Alençon), mais qui reste énigmatique car le Polet Clauwet cité à côté de Janet dans les archives de Valenciennes pourrait être son neveu autant que son frère (Selon Dimier (1908, p.225), ce frère serait Polet, ou Paul Clouet, cité dans un document de 1499 (Hénault, 1907, IX, p.117 ; Zvereva, 2011, pièce justificative n°90), qui reste ambigu puisqu’il mentionne « Jannet et Polet Clauet, frère et enffans que il [Michel Clauwet] a de demoiselle Jehenne du Buisson », ce qui pourrait signifier que Janet est le frère de Michel et que Polet est le neveu de Janet. Zvereva (2001, p. 39) pense néanmoins que Polet est bien le frère de Janet, car la succession de Simon Marmion cite Michel Clauwet et ses deux sœurs, mais aucun frère nommé Jean). Jean Clouet pourrait aussi être apparenté à Gabriel Clouet, peintre à Cambrai de 1493 à 1511 au moins (Actes Capitulaires de la cathédrale de Cambrai, 15 mai 1500, liasse 22, et Exécutions testamentaires de la cathédrale de Cambrai (Zvereva, 2001, p. 39, notes 204 et 206, citant Houdoy, 1880, p.99 et p. 274). Gabriel Clouet apparait également dans les Arch.Mun. de Cambrai, CC 98, fol. 44 (Zvereva, 2001, p. 39, note 205). Clouet naquit en tout cas très vraisemblablement aux Pays-Bas. Il est mentionné pour la première fois dans les comptes royaux en 1516 (Paris, Bnf, fr 21449, f° 5 r°), mais dût arriver auparavant car il avait alors déjà peint le portrait d’un humaniste de Bourges, Jacques Thiboust (perdu ; Arch. Dep. du Cher E/1018, f°. 89 v° (cité par Boyer, 1859, p.5). Ceci pourrait être un indice que Clouet se trouvait alors à Bourges. Charton Le Clech (1989, p. 17-27) affirme que Thiboust a composé un poème en l’honneur de Clouet (Cf Bnf Ms Fr. 1667, fol. 103), mais il s’agit en fait du cartographe Jean Jolivet). On sait qu’il peignit en 1517 huit bannières de procession pour la croisade (Bnf, fr. 24207, f°. 398 v° ( Zvereva, 2001, p. 413, n°1.4; Zvereva, [2012],à paraître, p. 151-152). De 1521 à 1525, plusieurs actes notariés tirés des minutes de deux notaires de Tours et dont fut parfois témoin Simon Belot, qualifié de peintre et de serviteur de Clouet (Bnf, fr. 24207, f°. 398 v° (Zvereva, 2001, p. 413, n°1.4; Zvereva, [2012],à paraître, p. 151-152), prouvent qu’il vivait à Tours, paroisse Saint-Etienne puis Saint-Pierre-du-Boille (Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minute de Martin Jaloignes, notaire royal, 1er avril 1523, 3 E1/8, f° 396 v° (Zvereva 2001, p. 413, pièce justificative n°1.9)). Il y épousa Jeanne Boucault, fille de l’orfèvre Gatien Boucault (Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minutes d’Etienne Viau, notaire royal à Tours, 3 E1/40, f°. 19 r° (Zvereva, 2001, p. 413 ; n°1.6)), s’alliant ainsi à la famille des orfèvres et armuriers Jean, Pierre et Thomas Fichepain: en 1522 il acheta ainsi à Pierre Fichepain cinq rubis montés sur des bagues en or et s’engagea à peindre pour la chapelle de ce dernier en l’église Saint-Pierre-du-Boille un Saint Jérôme (perdu ; Arch. Dep. d’Indre et Loire, Minutes d’Etienne Viau, notaire royal à Tours, 3 E1/40, fol. 20 r° (Zvereva, 2001, p. 413 ; n°1.7).
C’est à tort que Coyecque a suggéré de reconnaître son nom dans le Maître Guiot qui fournit en 1523 les dessins des évangélistes destinés à Adrien de Zélande, brodeur à Paris (Coyecque, 1905, p. 85, n°420; Zvereva propose d’y voir plutôt Bartolomeo Getti (http://www.portrait-renaissance.fr/Artistes/bartolomeo_ghetti.html). Clouet n’est plus mentionné à Tours après 1525 et dut s’installer à Paris au plus tard en 1528 (A cette date il fait porter ses portraits à Blois par Loys du Moulin, qui emporte également une enseigne réalisées par l’orfèvre Denis Gedoyn (A.N. KK 100 fol.49 v°)). Trois actes d’état civil extraits des registres paroissiaux parisiens le citent, deux comme parrain d’enfants des peintres Guillaume Geoffroy en 1532 et Mathurin Régnier en 1540 (Herluison, 1873, p.82 et Jouin, 1885, p. 20 (citant un document disparu), et un autre en 1537 pour la naissance de son fils Jean (Bnf .fr 32585, f°74 v° et Bnf, Ms, Fichier Laborde, doc.12398), dont on n’a plus de mention ultérieurement. C’est donc à Paris qu’il dut portraiturer en 1530 Oronce Finé (perdu, cité par Thévet, 1584, Paris, fol. 564) et en 1536 Guillaume Budé (Cité par Thévet, 1584, Paris, fol. 564).
De 1516 à 1537 Clouet apparait et progresse dans les comptes royaux : d’abord valet de garde-robe en 1516 (Paris, Bnf, fr 21449, fol. 5 r°, 12 v° et 28 r°) puis valet de garde-robe extraordinaire en 1519, second derrière Perréal en 1523,après le décès de Bourdichon, puis lui succédant en 1527. Plusieurs mentions dans la comptabilité royale complètent ses gages annuels, en 1518 (Bnf, Ms.naf 23920, n°4), en 1528 pour de mystérieux «ouvraiges et pourtraictures » ( Arch. Nat. KK/100, fol. 32 v° et KK 100, f°49 v° (sans doute les effigies portées à Blois par Louis Dumoulin), en 1537 pour des ouvrages que son épouse a apportés à Fontainebleau (Arch. Nat, J. 961/11, n°58). Il est remplacé sur le compte de 1540 par son fils François (Paris, Bnf, fr 21450, f° 29 v°) et mourut au plus tard en novembre 1541, date à laquelle le roi permit à ce dernier d’hériter des biens de son père décédé (Arch. Nat, Trésor des Chartes, JJ//254, n°466, f°.86 v°).
Liens entre personnes
Type de lien horizontal :
Commentaire Type de lien horizontal :
François Clouet est le fils de Jean Clouet.
Lien notice :
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 13-37 et p. 567-581
Commentaire Bibliographies / archives :
tome 4, 183-189
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 9-17
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Notice anciennement mutualisée avec le Répertoire des tableaux français dans les collections publiques en Europe centrale
Rédacteur
B. Van den Bossche, C. Scaillierez