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Dernière modification
25/10/2023 16:15 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
Diane au bain
Titre : 
Les Nobles baigneuses
Commentaires généraux
Commentaire général : 
Le second titre figure dans le catalogue de vente de 1845.
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
846.1.1
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
660
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 
Ce panneau représente le bain de Diane, surprise par Actéon, tiré des Métamorphoses d'Ovide (Livre III) mais également un portrait allégorique de Henri II, roi de France (r. 1547-1559) et sa maîtresse Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois. Le thème du bain de Diane est déjà apprécié dans le milieu bellifontain, où ce panneau s'inscrit. Cécile Scaillierez précise que « la dimension temporelle de l'interprétation découle des coiffures, des bijoux et de quelques éléments de costume » en particulier les bonnets de bain, similaires à celui porté par la Dame au bain de François Clouet (National Gallery of Art, Washington, cf. Scaillierez 2009).
Les traits du visage de Diane semblent suffisamment individualisés, par comparaison avec un dessin conservé au domaine de Chantilly (MN 203, cf. sources en ligne). L'identification d'Actéon à Henri II tient aux couleurs de sa tenue, blanc et noir, aussi dit le demi-deuil, qui sont les couleurs de ce roi. Toutefois, il s'agit là d'un portrait idéalisé, puisqu'au moment de la création de ce panneau (v. 1558-1559 selon Gilles Grandjean), Diane de Poitiers présente des traits tirés et âgés, comme le confirme le dessin sus-mentionné (aussi cf. Reinach 1920, p. 159).
Gilles Grandjean propose une autre identification : Diane serait ici interprété par Marie Stuart, la nouvelle Diane au moment de son mariage avec François II (cf. cat. Rouen 1994). À ses côtés, deux autres nymphes, dont une serait Catherine de Médicis (celle assise, regardant vers Henri II) et les satyres, ici François et Charles de Guise. Selon des analyses en laboratoire, le portrait de Henri II aurait été modifié pour faire paraître François II à la place. Cette hypothèse est également reprise par Thierry Crépin-Leblond en 2008 ajoutant qu'au premier plan serait présent un chardon, symbole de l'Écosse. En réalité, il s'agit d'un pissenlit (cf. Scaillierez 2009, note 8 p. 67). D'autre part, bien que cette lecture soit tentante, il est difficile de lire dans ces visages des portraits de ces quatre personnages, en particulier Catherine de Médicis.

Selon Salomon Reinach, une autre version plus tardive, représenterait Gabrielle d'Estrées et Henri IV, reconnaissable au lointain (musée des Beaux-Arts de Tours, cf. Scaillierez 2009, note 8 et rapports et réseaux).
Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
1,19
Largeur : 
1,78
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 
Dimensions issues de l'inventaire après décès Fesch, 1839.
Hauteur : 
1,36
Largeur : 
1,965
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 
Sources : cat. Rouen 1994. Avec cadre ?
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Commentaire Rôle : 
Selon Gilles Grandjean, « ce tableau [...] est attribué de façon convaincante et très généralement admise à François Clouet. C'est une des compositions les plus monumentales de cet artiste ».
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Historiques de collection
Date Propriété : 
1846
Collection : 
[Commande de Claude Gouffier, grand écuyer de France, cf. sources en ligne] ; collection du cardinal Joseph Fesch ; estimé à 60 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; vente mars-avril 1845, lot 476) ; acheté par Warneck ; vendu par ce dernier au musée de Rouen en 1846.
Evénement : 
Description du catalogue de vente de 1845 :

A l'exemple de Diane de Potiers, les dames de la cour de François I et de Henry II se firent souvent peindre avec les attributs de Diane chasseresse, ou sous l'emblème de toute autre divinité. Nous croyons donc ne pas trop nous avancer en indiquant les figures de ce tableau comme autant de portraits ; et d'ailleurs il est facile d'en juger aux caractères des physionomies, et plus encore, aux costumes. Nous voyons ici une jeune et belle femme nue, portant un croissant sur la tête et sortant du bain ; elle est entourée de trois autres personnes dont l'une, à moitié vêtue et coiffée d'un petit bonnet négligé, l'aide à s'habiller. Une seconde, également nue, est assise à côté de deux satyres dont l'un joue de la cornemuse. Enfin la troisième, debout et posée gracieusement, s'enveloppe d'un magnifique châle jaune brodé. Un riche manteau rouge a été négligemment jeté sur le gazon auprès d'une source. La scène se passe dans une clairière au milieu d'une forêt ; on aperçoit dans le fond un cavalier arrêté pour regarder les belles baigneuses, tandis que ses chiens font la curée d'un pauvre cerf qu'ils viennent d'abattre.
Le charme de cette peinture, sa couleur agréable, le ton brillant et vigoureux du paysage, tout, jusqu'à la pose des figures, annonce un peintre qui a étudié le Titien ; on y reconnaît, en même temps, le caractère des ouvrages exécutés à Fontainebleau. C'est une production d'un grand éclat et fort gracieuse ; elle trouvera, nous n'en doutons pas, un grand nombre d'amateurs.
Liens entre oeuvres
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Versions du Diane au bain, attribué à François Clouet. (Reinach, Salomon. "Diane de Poitiers et Gabrielle d'Estrées", GBA, 1920).

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 
p. 157-162, ill. p. 159
Commentaire Bibliographies / archives : 
p. 60-61 (notice de Gilles Grandjean)
Commentaire Bibliographies / archives : 
p. 66, notes 7 et 8 p. 67
Sources en ligne
Date de consultation : 
19/03/2021
Référence de notice : 
50520001450
Date de consultation : 
19/03/2021
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Bastien Lopez, Céline Cachaud