Femme au bain dans une pièce de réception, et non d'intimité (comme le remarque Michèle Bimbenet-Privat, qui note la présence d'un dressoir surmonté d'un vase en argent ciselé et d'un coffre). La dame n'est pas totalement nue : elle est vêtue d'un peignoir de gaze à col froncé en passementerie. Elle tient dans la main gauche une longue cottoire (chaîne) et saisit un anneau dans une boîte à bijoux. La table devant elle est recouverte de la "toilette" (tapis de table) où sont posés une boîte, un peigne, un grand miroir à monture d'or sertie de pierreries et de perles, avec un couple d'atlantes nus. La présence de roses et de perles, symboles de Vénus, montre qu'on a voulu comparer le modèle à la déesse.
Il existe plusieurs versions de cette "Dame à sa toilette", non seulement des copies de cette composition, qui apparait comme qualitativement la meilleure, et qui dérive sans doute d'un prototype perdu de François Clouet, mais aussi des versions sensiblement différentes ( Worcester Art Museum et Bâle, Kunstmuseum).
Le modèle a parfois été considéré comme un portrait idéalisé de Diane de Poitiers (à tort ?).
Tableau rentoilé en 1901 ; examen au laboratoire des musées de France en 1989
(rapport par Lola Faillant-Dumas); restauration au C2RMF en 2019.
Déjà rapproché de François Clouet par Henri Chabeuf en 1911.
Collection du président Bénigne Legouz de Saint-Seine, à Dijon ; saisie révolutionnaire le 13 novembre 1792 chez Bénigne Legouz (inventaire des "objets scientifiques et monuments d'art", n°17) ; entré au musée de Dijon en 1799.
p.148, 160-166, repr. p.163, fig.89, comme "anonyme, d'après François Clouet ?"
p.115, fig.11, comme "d'après François Clouet, France, vers 1560".
p.8, repr., comme "Ecole de Fontainebleau, vers 1560", "figure parmi les nombreux trésors du château [d'Anet]" (sic). Une copie s'en trouve en effet dans la bibliothèque du château d'Anet.