Chrestien de Savigny (m. 1595/6), baron de Rône, chambellan de François de Valois, duc d'Alençon et d'Anjou et maréchal du duc de Mayenne

L'identification de ce portrait tient à l'inscription au revers. Il s'agit d'un portrait en buste d'homme d'âge mûr, de trois-quarts vers la droite. Il porte un pourpoint sans manche noir à crevés d'où est visible la chemise blanche, le col se terminant en un fin ruché. Il porte également une toque à aigrette noire sur le devant de la tête, caractéristique de la mode de la cour de Charles IX. L'identification est également confirmée par un crayon, conservé au British Museum (Gg, 1.422 ; cf. sources en ligne). Les traits semblent cependant un peu plus jeunes que sur la peinture, à moins que ce lissage des traits soit imputable à un effacement du dessin, puisque tout le reste semble être identique au panneau.

Chrestien de Savigny est un membre important de la Ligue. Sa date de naissance n'est pas connue. Il est indiqué comme chambellan de François de Valois, duc d'Alençon puis d'Anjou. puis il se met au service du duc de Mayenne, petit frère de Henri de Lorraine, duc de Guise. Ce dernier le titre également maréchal. À la défaite de la Ligue, et Henri IV ne souhaitant pas le conserver dans son armée, il se met au service de l'Espagne et notamment d'Albert d'Autriche, fils de l'empereur Maximilien II. Il meurt devant la ville de Hulst en 1595 ou 1596 (cf. Sauzay 1861).

Chrestien de Savigny, dit le / Mareschal de Rône, pour le / party de la Ligue, mort l'an 1595. / Original de Jannet / numéro 11 [raturé]

Mlle de la Chaise

pour donner quelqu'apparance d'autorité aux Etats de la ligue / le Duc de Mayenne, à la veille de les assembler à Paris avoit / créé, comme lieut.t g.al de l'Etat de la Couronne, 4 mareschaux de / France, savoir : Claude de la Châtre, Urbain de Laval, Bois Dauphin / et Chrestien de Savigny, baron de Rône, au Duché de Bar. / parvenu au trône, Henri IV qui se défioit de ce dernier, ne / voulut pas le confirmer, comme les autres, dans sa dignité, et il / passa le reste de sa vie à la solde de l'Espagne, dont il recevait / 2000 écus par mois. / il mourut devant la ville de Hulst, en 1595. / n° (coll.on de Mr Ch.les Sauvageot) / (voir remarques sur la satyre Menyppée, tome 2, p.106 et 107 / et Mémoires de Dupplessis, tome 2, p. 227)