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Goncourt, Edmond de

Statut
Publiée
Contributeur
cjossera
Dernière modification
09/04/2024 11:59 (il y a 7 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Goncourt
Prénom : 
Edmond de
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
26 mai 1822
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
16 juillet 1896
Lieu de mort : 
Commentaire Mort : 

Hameau de Champrosay

Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1851 - 1868
Adresse : 

43 rue Saint Georges (actuel 9e)

Code postal : 
75009
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1868 - à partir de
Adresse : 

53 boulevard de Montmorency

Code postal : 
75016
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Professions / activités : 

Écrivain, auteur de romans, de pièces de théâtre, de récits historiques et de critique littéraire, en collaboration avec son frère Jules puis, après la mort de celui-ci (1870), seul

Biographie
Commentaire biographique : 

Pour une biographie détaillée des deux frères, il convient de se reporter à l’étude de Dominique Pety sur le site du Dictionnaire critique des historiens de l’art de l’INHA. Romanciers naturalistes, historiens de l’art du XVIIIe siècle, dont ils furent grands amateurs, ils s’intéressent aussi aux arts de la Chine et du Japon, progressivement disponibles à Paris dès le Second Empire. C’est ce second aspect qui va être ici étudié.

Ils se prétendent pionniers dans ce domaine, à un moment où les objets chinois apparaissent en grand nombre sur le marché parisien, notamment après le sac du Palais d’été en octobre 1860, tandis que l’ouverture du commerce avec le Japon par le traité signé à Edo en octobre 1858, aboutit à la présence, à partir de 1862, de livres, d’estampes et d’objets japonais chez les marchands jusque-là spécialisés en chinoiseries.

C’est ainsi qu’en 1884, dans la préface de Chérie, Edmond de Goncourt rapporte des propos de son frère au sujet de leur premier roman En 18..., où sont décrits sur une cheminée deux bronzes orientaux qui, en fait, sont associés à un nom tonkinois. Il prétend aussi avoir acquis en 1852 un album de Kunisada et Hiroshige II (dont il ignore les noms), illustrant les miracles de la déesse Kannon, longuement décrit en 1881 dans La Maison d’un artiste, mais qui date de 1859 (édition Lacambre, 2018, fig. 27 à 34).

Le Journal apporte quelques renseignements sur les débuts de la collection des deux frères. À la date du 8 juin 1861 est signalée l’acquisition à La Porte chinoise, un magasin de thé installé depuis la Restauration au 36 rue Vivienne, de « dessins japonais » dont est vanté « l’art prodigieux ». Quelques mois plus tard, ils se rendent à Leyde, dont le musée est riche en souvenirs du Japon, rapportés par ceux qui ont séjourné à Deshima dans le port de Nagasaki.

En octobre 1863, l’acquisition d’estampes érotiques japonaises nous renseigne sur le développement rapide des importations, y compris de ces pièces censurées à l’époque en France. Elles sont préférées à l’académisme de l’art grec, un jugement que partage bientôt leur amie, la princesse Mathilde.

Les achats d’albums illustrés se multiplient donc, bien avant l’Exposition universelle de 1867 et son importante section japonaise. En témoigne l’épisode où Coriolis, le héros du roman Manette Salomon, les feuillette, jetés au sol, comme le faisaient les frères Goncourt.

Lorsqu’ils s’installent en 1868 dans la maison du boulevard de Montmorency, ils font l’acquisition pour 2000 francs d’un grand bronze japonais de plus d’un mètre de haut, sans doute importé lors de l’Exposition universelle, qui orne le salon de leur nouvelle demeure. Il apparait dans le portrait d’Edmond de Goncourt, peint en 1888 par Jean-François Raffaëlli, maintenant au musée des beaux-arts de Nancy.

Ils sont déjà familiers de Philippe Burty (1830-1890), grand amateur d’art japonais et, après la mort de Jules en 1870, Edmond vient se réfugier chez Burty dans le centre de Paris, pendant quelques mois en 1871, le quartier d’Auteuil étant menacé par les bombardements.

C’est souvent avec Burty que, dans les années suivantes, il visite les magasins parisiens, aussi bien celui de Mme Desoye 220 rue de Rivoli, spécialisée dans les objets du Japon, que ceux de Bing, ou des Sichel, après le retour de Philippe Sichel du Japon en 1874 avec quatre cent cinquante caisses de curiosités variées ; en 1879, il fréquente aussi la boutique nouvellement ouverte d’Antoine de La Narde.

Article rédigé par Geneviève Lacambre

Commentaire biographique : 

For a detailed biography of the two brothers, please refer to the study by Dominique Pety on Dictionnaire critique des historiens de l’art, published by the Institut national d'histoire de l'art. They were naturalist novelists, historians of the art of the 18th century, of which they were great aficionados, and were also interested in the arts of China and Japan, which was gradually accessible in Paris starting in the Second Empire. It is this second aspect that will be examined here.

They staked themselves out as pioneers in this field, at a time when Chinese objects began appearing in large numbers on the Parisian market, especially after the sack of the Summer Palace in October 1860, and the opening of trade with Japan through the treaty signed in Edo in October 1858 led to the presence from 1862 of Japanese books, prints, and objects among merchants who until then had specialised in chinoiseries.

Thus in 1884, in the preface to Chérie, Edmond de Goncourt reported his brother's remarks about their first novel En 18..., in which two Oriental bronzes are described on a fireplace, actually associated with a Tonkinese name. He also claims to have acquired an album of Kunisada and Hiroshige II (whose names he did not know) in 1852 that illustrated the miracles of the goddess Kannon, described at length in 1881 in La Maison d'un artiste, but dating from 1859 (édition Lacambre, 2018, Figs. 27 to 34).

The Journal provides some information on the origins of the brothers’ collection. The entry of June 8, 1861, reports the acquisition at La Porte chinoise, a tea shop established since the Restoration at 36 rue Vivienne, of “drawings by the Japanese", whose "prodigious art" was praised. A few months later, they went to Leiden, whose museum had many souvenirs from Japan, brought back by travellers to Deshima in the port of Nagasaki.

Their acquisition of Japanese erotic prints in October 1863 tells us about the rapid development of imports, including these pieces which at the time were censored in France. These were preferred to the academicism of Greek art, a judgment shared by their friend Princess Mathilde.

Purchases of illustrated albums increased, well before the Exposition universelle of 1867 with its large Japanese section. Take for example the scene in Manette Salomon, in which the novel’s hero, Coriolis, leafs through them, as did the Goncourt brothers.

When they moved into their new home on Boulevard de Montmorency in 1868, they acquired a large Japanese bronze for 2,000 francs that was more than a meter high and adorned their living room. The bronze was probably imported during the Exposition universelle. This appears in the portrait of Edmond de Goncourt, painted in 1888 by Jean-François Raffaëlli, now in the Musée des beaux-arts de Nancy.

They were already familiar with Philippe Burty (1830-1890), a great lover of Japanese art. After the death of Jules in 1870, Edmond took refuge with Burty in the centre of Paris for a few months in 1871 since the district of Auteuil was threatened by bombing.

It was often with Burty that, in the following years, he visited the Parisian shops, both that of Mme Desoye at 220 rue de Rivoli, which specialised in objects from Japan, and those of Bing, or the Sichels, after the return of Philippe Sichel of Japan in 1874 with 450 boxes of various curiosities. In 1879, he also visited the newly opened shop of Antoine de La Narde.

Article by Geneviève Lacambre (Translated by Jennifer Donnelly)

Thèmes d'étude
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] vase en jade.

Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] robe de femme.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Technique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] (période de Youn Tching).

Liens entre personnes
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Commentaire Type de lien horizontal : 

Edmond de Goncourt est le témoin du mariage de Charles Haviland avec Madeleine Burty le 27 juillet 1877. (Source : notice Agorha "Charles Haviland" rédigée par Laurens et Tristan d'Albis).

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Philippe et Auguste Sichel apparaissent souvent dans le Journal d’Edmond de Goncourt. L’aîné, Auguste Sichel, semble avoir été le plus proche d'Edmond de Goncourt. Edmond de Goncourt et la famille Sichel continuent de correspondre après la mort d'Auguste Sichel en 1886. (Source : notice Agorha « Philippe Sichel » rédigée par Lucie Chopard)

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Les Sichel commercent aussi auprès de nombreux clients, parmi lesquels des collectionneurs de renom comme Charles Ephrussi (1849-1905), Ernest Grandidier (1833-1912), George Salting (1835-1909) (Eudel P., 1885, p. 93-94) et Edmond de Goncourt (1822-1896).

Bibliographies / archives
Type de référence : 
Sources en ligne
Référence de notice : 
FRBNF11886441
Date de consultation : 
24/02/2020
Commentaire Sources en ligne : 

Notice catalogue BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11886441g

Référence de notice : 
du Dictionnaire des historiens d'art en ligne (INHA)
Date de consultation : 
24/02/2020