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Tissot, James

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squequet
Dernière modification
09/04/2024 11:59 (il y a 7 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Tissot
Prénom : 
James
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Tissot
Prénom : 
Jacques-Joseph
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
15 octobre 1836
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
8 août 1902
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1857 - 1858
Adresse : 

41, rue Monsieur-le-Prince

Code postal : 
75006
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1858
Adresse : 

10, rue Racine

Code postal : 
75006
Ville : 
Commentaire Ville : 

Adresse référencée au 13 avril 1858 lors de son inscription comme copiste au Louvre.

Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1858 - 1863
Adresse : 

60, rue Saint-Louis

Code postal : 
75004
Ville : 
Commentaire Ville : 

Adresse référencée au 16 octobre 1858 lors de son inscription comme copiste au Louvre.

Professions / activités
Commentaire Professions / activités : 

Outre ses activités artistiques, James Tissot fut un collectionneur. Son nom apparaît par exemple lors de la vente Paravey en 1879, pour un lot, suivi de l'adresse de son château (Château de Buillon).

Biographie
Commentaire biographique : 

Les débuts de l’artiste

Jacques-Joseph Tissot est né le 15 octobre 1836 à Nantes. Il est le deuxième des quatre fils de Marcel-Théodore Tissot (1807-1888), prospère marchand de mode d’origine franc-comtoise, et de Marie Durand (1803-1861), modiste d’origine bretonne : cette familiarité du futur artiste avec le monde de la mode et des tissus se fera sentir par la suite dans le grand soin apporté à la représentation des étoffes et toilettes féminines dans ses tableaux, pastels ou gravures. Jacques-Joseph adopte dès 1847 le prénom de James (Kisiel M., 2020, p. 267). Après des études au collège des Jésuites à Brugelette (Flandres), à Vannes (Bretagne) puis à Dole (Jura), il s’installe vers 1856 à Paris dans le Quartier Latin et entre à l’École des Beaux-Arts, travaillant sous la direction de Louis Lamothe (1822-1869) et Hippolyte Flandrin (1809-1864), tout en menant dès 1857 une activité de copiste au Louvre (Sciama C., 2005, p. 14-15). C’est vers cette époque qu’il rencontre James Abbott MacNeill Whistler (1834-1903), tous deux copiant le Roger délivrant Angélique d’Ingres au musée du Luxembourg (Kisiel M., 2020, p. 21). C’est probablement Whistler qui l’introduit auprès de Henri Fantin-Latour (1836-1904) et Alphonse Legros (1837-1911) (Wood C., 1986, p. 21). Tissot fait aussi la connaissance, sans doute par l’intermédiaire du peintre d’origine nantaise Élie Delaunay (1828-1891), d’Edgar Degas (1834-1917), qui sera son ami jusqu’aux années 1890 (Buron M., 2019, p. 249). Tissot connaissait également Henri Leys (1815-1869), auquel il aurait rendu visite en 1859 à Anvers (Kisiel M., 2020, p. 268).

Cette même année, il expose pour la première fois au Salon : à ses cinq premiers tableaux succèderont, en 1861 puis de 1863 à 1870, des contributions régulières (Kisiel M., 2020, p. 268-269). Dans un premier temps, Tissot réalise surtout des portraits et des peintures d’histoire. Ces toiles, tirant leur argument de la littérature profane – comme pour le Faust de Goethe – ou de l’histoire sacrée avec la parabole du fils prodigue, se jouent dans un passé plus ou moins lointain, oscillant entre l’époque médiévale et des évocations du siècle passé (Sciama C., 2005, p. 13-27). En ce sens, les œuvres qu’il fait parvenir au Salon de 1859 sont bien représentatives de ses débuts artistiques. Il s’agit en effet de deux portraits – Mme T. (localisation inconnue) et Mlle H. de S. (localisation inconnue) – et de trois toiles d’inspiration médiévale : Promenade dans la neige (1858, coll. part.) et deux « peinture[s] à la cire » à sujet religieux, Saint Jacques le Majeur et saint Bernard (localisation inconnue) et Saint Marcel et saint Olivier (localisation inconnue) qui sont peut-être aussi un hommage à sa famille (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 101). Par la suite, l’attribution des tableaux de Tissot à un genre pictural particulier se fait moins évidente. L’artiste revendique en effet une certaine liberté dans sa pratique artistique et tend à brouiller et hybrider les catégories, en rapprochant par exemple ses peintures d’histoire des peintures de genre, ou ses portraits de peintures d’histoire, de scènes de genre, de photographies ou de gravures de mode (Kisiel M., 2020, p. 24-25). Quoique son style soit parfois critiqué, entre 1861 et 1864, pour son archaïsme et sa dépendance à l’égard de Leys (Kisiel M., 2020, p. 30-31), Tissot obtient rapidement un certain succès : sa Rencontre de Faust et Marguerite (1860, musée d’Orsay, inv. inv. RF 1983 93) présentée au Salon de 1861 est acquise en 1863 par le musée du Luxembourg, pour la somme de 5 000 Fr. (Kisiel M., 2020, p. 284). En septembre 1862, Tissot voyage en Italie et visite Milan, Florence et Venise. Il y admire les œuvres de Giovanni Bellini (v. 1425-1516), Andrea Mantegna (1431-1506) et Vittore Carpaccio (1455-1525), qui l’inspireront notamment pour deux pendants sur le thème de l’enfant prodigue transposés à Venise et dans les Flandres (1862 et 1863, Paris, musée du Petit Palais, inv. PPP4856 et PDUT1453). L’année 1862 marque le début de l’aventure anglaise de Tissot : il présente cette année-là un tableau à l’Exposition internationale de Londres puis, en 1864, expose pour la première fois à la Royal Academy de Londres (Kisiel M., 2020, p. 268). C’est vers cette période que Tissot délaisse la veine archaïsante pour des thèmes plus contemporains, dont certains illustrent son intérêt naissant pour l’art japonais – intérêt notamment partagé avec ses amis comme Whistler et avec son père, également collectionneur d’objets chinois et japonais (AD 25, 3E44/465).

Une évolution vers les scènes de la vie moderne

À partir de 1864-1865, Tissot aborde de nouveaux thèmes dans ses peintures : c’est l’époque de ses premières scènes de la vie moderne (Wood C., 1986, p. 31-51). Cette évolution vaut à l’artiste un succès grandissant, couronné par une médaille d’or au Salon de 1866 pour Le Confessionnal (1865, Southampton City Art Gallery, inv. Acc. N. 581) (Kisiel M., 2020, p. 296). Sa situation financière confortable, due tant à son sens des affaires qu’au soutien de son père, lui permet de s’installer en 1867 dans un petit hôtel particulier qu’il se fait construire sur la toute nouvelle avenue de l’Impératrice (actuelle avenue Foch) (AN, MC/ET/XXX/990).

Parmi ses œuvres représentant la vie moderne figurent ses grandes compositions japonisantes. Dès le début des années 1860, le Japon commence à intéresser des cercles restreints d’amateurs comme les frères Jules (1830-1870) et Edmond (1822-1896) de Goncourt, ou encore Charles Baudelaire (1821-1867). Ces premiers cercles de curieux comptent également quelques artistes : « C’est par nos peintres en réalité que le goût de l’art japonais a pris racine à Paris, s’est communiqué aux amateurs, aux gens du monde et par suite imposé aux industries d’art » (Chesneau E., 1878, p. 386). Parmi ces pionniers, Tissot, Whistler et Alfred Stevens (1823-1906) se distinguent par leurs premières compositions japonisantes (Gabet O., 2014, p. 42-49). Vers 1863-1864, Whistler représente ainsi dans La Princesse au pays de la porcelaine (Washington, Freer Gallery of Art, Smithsonian Institution/F1903.91a-b) une figure féminine, vêtue d’un kimono, dans un intérieur orné de délicats objets japonais. Son ami et rival Tissot (Sciama C., 2005, p. 54) prend un autre parti en 1864 avec La Japonaise au bain (Dijon, MBA, inv. inv. 2831 et J167), toile aujourd’hui assez connue quoiqu’elle n’ait été ni exposée, ni vendue par l’artiste (Kisiel M., 2020, p. 86) : elle n’a pas été exposée avant 1958 (Kisiel M., 2020, p. 307). L’artiste choisit de peindre une femme à l’air beaucoup plus aguicheur – un des rares nus de son œuvre – pour mettre en valeur un kosode fleuri et quelques accessoires et objets japonais (Kisiel M., 2020, p. 77-78 et 84-86). Il s’agit probablement d’objets que Tissot vient d’acquérir à la boutique de Mme Desoye située au 220, rue de Rivoli à Paris. Le peintre Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) témoigne en effet, dans une lettre adressée à sa mère, datant du 12 novembre 1864 : « Je suis allé dans cette boutique japonaise, mais tous les costumes avaient été raflés par un artiste français, Tissot, qui, semble-t-il, est en train d’exécuter trois tableaux japonais que la propriétaire du magasin me décrivit comme trois merveilles du monde et qui, de son avis, auraient de toute évidence éclipsés ceux de Whistler » (Rossetti D. G., Rossetti, W. M., 1895, p. 180). Avec Femme tenant des objets japonais (1865 ou v. 1870, coll. part.), Tissot cherche sans doute une vision moins fantasmée, plus « authentique » de la « Japonaise » : le visage de la femme semble en effet inspiré de celui d’une poupée japonaise que possédait l’artiste (Kisiel M., 2020, p. 78), photographiée par lui en 1868 dans Poupée (Chicago, Ryerson Library, Art Institute). La série des trois Femmes regardant des objets japonais, présentée au Salon de 1869, se compose respectivement de Femmes regardant le temple chinois (coll. part.), Femmes regardant un navire japonais (Cincinnati Art Museum, inv. 1984.217) et Femmes au paravent (coll. part.), selon les titres donnés par l’artiste dans son livre de raison (Kisiel M., 2020, p. 286-287). Cet ensemble offre encore une perception différente où des femmes à la mode, bien parisiennes cette fois-ci, sont en train d’admirer divers objets japonais de la collection de Tissot, véritables « bibelots parmi les bibelots » (Kisiel M., 2020, p. 86).

Ce n’est qu’à compter de l’Exposition universelle de 1867 que le grand public commence à s’intéresser au Japon (Quette, 2018, p. 20-29). Il convient de préciser que c’est la première fois que ce pays a son propre pavillon (les expositions précédentes présentaient en effet des objets de collectionneurs occidentaux). La délégation japonaise est menée par le prince Tokugawa Akitake 徳川 昭武 (1853-1910), frère du dernier shogun Tokugawa. La popularité de Tissot, collectionneur d’art japonais, et la proximité de son hôtel particulier avec la résidence du prince Akitake (alors installé au 53, rue Pergolèse) expliquent sans doute pourquoi le prince a choisi cet artiste mondain, peintre japonisant, pour lui enseigner le dessin de mars à septembre 1868 (Ikegami C., 1980, p. 147-156). C’est à cette occasion que Tissot peint le Portrait de Tokugawa Akitake (Mito, Historical Museum of the Tokugawa Family), qu’il dédicace au prince.

Les années anglaises : scènes de société, scènes d’intimité

Lors de la guerre de la France contre la Prusse, Tissot rejoint, d’octobre à décembre 1870, la compagnie de tireurs d’élite des « Tirailleurs de la Seine », qui compte parmi ses membres plusieurs artistes (Kisiel M., 2020, p. 99).

Après l’épisode de la Commune, pendant lequel il aurait été ambulancier (Kisiel M., 2020, p. 100), Tissot quitte la France en juin 1871 pour s’installer à Londres, d’abord à Cleeve Lodge chez son ami Thomas Gibson Bowles (1841-1922), correspondant pour le Morning Post lors du siège de Paris, et auquel il envoyait des caricatures dès 1869 et jusqu’en 1877 pour son magazine Vanity Fair (Kisiel M., 2020, p. 102-103). Tissot déménage ensuite dans le quartier de St. John’s Wood, d’abord au 73, Springfield Road en 1872, puis au 17, Grove End Road en 1873. Il rencontre rapidement un vif succès en Angleterre, comme en témoignent Berthe Morisot (1841-1895) qui lui rend visite en 1874 (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 46-47), ou, le 3 novembre de la même année, Edmond de Goncourt (1822-1896) dans son Journal (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 596).

Dès 1873, il est membre de l’Art Club de Hanover Square, où le rejoindra entre 1876 et 1878 Giuseppe De Nittis (1846-1884), amateur d’art japonais et ami commun avec Degas (Moscatiello M., 2009, p. 122 et 124).

Le japonisme de Tissot connait une nouvelle évolution lors de ces années anglaises (Wentworth M., 1980, p. 127-146). L’artiste continue toujours à disposer quelques objets asiatiques dans ses œuvres de manière plus ou moins discrète, à l’image de la porcelaine chinoise montée en lampe en arrière-plan du Portrait de Algernon Moses Marsden (1877, coll. part.). Cependant, même lorsque leur présence est bien marquée comme dans Le Rouleau japonais (1872-1873, coll. part.) ou L’Éventail (1875, Hartford, Wadsworth Atheneum Museum of Art, inv. 1982.158), ces objets ne focalisent plus l’attention avec autant d’ostentation que dans les toiles précédentes. Les figures féminines de ces toiles ne sont plus celles des Femmes regardant des objets japonais, absorbées dans leur contemplation. Tissot commence aussi à utiliser de manière plus personnelle les codes esthétiques de l’art japonais. Une toile qu’il réalise vers 1878, Kathleen Newton à l’ombrelle (Gray, musée Baron-Martin, inv. GR-93-723), reprend ainsi le format étroit et vertical inspiré des estampes hashira-e, un cadrage coupé et serré sur un premier plan frontal ou le fond en aplats colorés, supprimant la perspective, qui sont typiques des estampes japonaises (Kisiel M., 2020, p. 81). D’un point de vue thématique aussi, cette toile se rapproche des estampes bijinga, dépeignant traditionnellement de belles femmes. Enfin, l’ombrelle japonaise utilisée, que l’on retrouve dans d’autres œuvres présentant Kathleen Newton, comme dans Le Hamac (v. 1878-1879, coll. part.), faisait partie de la collection de l’artiste : on la retrouve sur une photographie ultérieure présentant l’atelier de Tissot, dans son château de Buillon (AM Besançon, 1964 Ph 22568).

Ces années sont également l’occasion pour Tissot d’élargir sa palette de techniques de création : il s’initie à la technique des émaux cloisonnés (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 94-99) et revient à la pratique de la gravure. Entre 1875 et 1885, la plupart de ses gravures sont des réinterprétations avec variations des tableaux qu’il a pu peindre précédemment ; il s’agit néanmoins de gravures originales (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 76). La vente de ses eaux-fortes et pointes sèches contribue à son succès, alors même que la critique se fait plus mitigée dès 1875 sur ses créations : deux de ses œuvres se voient refusées par la Royal Academy, et Tissot perd le soutien du marchand d’art londonien Thomas Agnew & Sons (Kisiel M., 2020, p. 117).

Par la suite, Tissot rencontre Kathleen Newton (1854-1882), jeune femme d’origine irlandaise, divorcée et mère de deux enfants, qui vient s’installer chez lui vers 1877, et avec laquelle il vivra une existence plus « familiale » (Kisiel M., 2020, p. 166). Elle, ses enfants, neveux et nièces sont alors les modèles privilégiés de l’artiste, qu’il représente dans de nombreuses toiles et gravures, et qui l’inspirent pour ses illustrations du roman d’Edmond de Goncourt Renée Mauperin (Paris : Charpentier, 1883), jusqu’à ce que la tuberculose emporte la jeune femme le 9 novembre 1882. Cinq jours plus tard, Tissot quitte l’Angleterre et rentre à Paris, « très affecté » par cette perte, comme en témoigne dans son Journal Edmond de Goncourt (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 966), auquel il rend visite aussitôt après son arrivée (Kisiel M., 2020, p. 179).

De retour en France, du mysticisme à l’histoire sacrée

En 1883, Tissot organise pour son retour sur la scène artistique française une exposition rétrospective au Palais de l’Industrie : « Exposition des œuvres de M. J.-J. Tissot, organisée par l’Union centrale des arts décoratifs. Peintures, pastels, eaux-fortes, émaux cloisonnés » (Paris : Palais de l’Industrie, 1883). Celle-ci présente près de deux cents œuvres réalisées principalement en Angleterre (Kisiel M., 2020, p. 184). Il s’agit de la première exposition monographique française des œuvres de Tissot, qui reprend les mêmes œuvres que celles présentées à la Dudley Gallery en mai 1882 dans « An Exhibition of Modern Art by J.-J. Tissot » (Londres : Dudley Gallery, 1882) (Kisiel M., 2020, p. 272). Parmi elles, figure la quadrilogie de L’Enfant prodigue dans la vie moderne (1880, Paris, musée d’Orsay, en dépôt au musée d’Arts de Nantes, inv. LUX 616 à LUX 619). Cette série connaît un vif succès, sera déclinée en gravures (Sciama C., 2005, p. 155-159) et vaudra à l’artiste une médaille d’or à l’Exposition internationale de Paris de 1889 (Kisiel M., 2020, p. 274). Tissot, qui vivait alors loin de son pays avec une femme divorcée, cultive une certaine affinité avec le personnage et son histoire (Kisiel M., 2020, p. 184-185). On relève ainsi plusieurs détails autobiographiques dans la série, comme des références à son père, à Kathleen Newton ou à son goût pour le Japon : il n’est pas anodin que le deuxième épisode, En pays étranger (1880, Paris, musée d’Orsay, en dépôt au musée d’Arts de Nantes, inv. LUX 617), présente le fils prodigue dans une auberge traditionnelle japonaise, observant un spectacle de geishas. Entre 1883 et 1885, Tissot expose de temps à autres avec la Société des Aquarellistes Français et la Société des Pastellistes Français, et fréquente, durant cette période, Louise Riesener (1860-1944), fille du peintre Léon Louis Antoine Riesener (1808-1878), avec laquelle il pensera se marier (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 1192-1193 et vol. 3, p. 382). À partir de février 1885, il consulte à plusieurs reprises le médium William Eglinton (1857-1933) pour essayer d’entrer en contact avec l’esprit de Kathleen Newton – celle-ci lui serait apparue le 20 mai 1885, moment qu’il immortalise en peinture dans une œuvre intitulée L’Apparition (Ysabel Monnier Collection). La même année, Tissot expose sa série de Quinze tableaux sur la femme à Paris. Parmi ceux-ci, La Menteuse (1883-1885, localisation inconnue) présente une jeune femme entre deux tentures ornées de grands dragons chinois, sur le seuil d’un petit boudoir rempli d’objets asiatiques et orientaux (Misfeldt W. E., 1982, III-53). Mais alors que le peintre prépare la dernière toile de la série Musique sacrée (localisation inconnue) à l’église Saint-Sulpice, il a une vision du Christ apparaissant à un couple de pauvres gens dans les ruines d’un château – vision qu’il représente dans Voix intérieures (1885, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage, inv. ГЭ-4692). Cette expérience mystique le marque. Il délaisse alors presque totalement les sujets séculiers (à l’exception des portraits qu’il continue à réaliser) et choisit de prendre l’histoire sacrée pour thème.

Dans le contexte de sa nouvelle ferveur religieuse, Tissot se rend en Palestine entre octobre 1886 et mars 1887, puis en 1889 où il effectue de nombreux croquis (Kisiel M., 2020, p. 181-183) pour préparer les illustrations de La Vie de N.-S. Jésus-Christ : trois cent soixante-cinq compositions d’après les quatre Évangiles avec des notes et des dessins explicatifs, par J. James Tissot (2 vol. Tours : Alfred Mame et fils, 1896). Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1894 (AN, LH/2610/51), il expose au Salon du Champ-de-Mars 270 dessins de la Vie de N.-S. Jésus Christ et achève les 365 illustrations de ce premier projet en 1895 (Kisiel M., 2020, p. 234-237). En 1896, il se rend pour la troisième et dernière fois en Palestine pour préparer des illustrations de l’Ancien Testament (Kisiel M., 2020, p. 222). Outre deux voyages aux États-Unis en 1898, il partage le restant de sa vie entre Paris et le château de Buillon (Doubs), hérité de son père, où il s’éteint le 8 août 1902, laissant à six autres artistes le soin d’achever d’après ses esquisses et modèles son dernier projet, La Sainte Bible (Ancien Testament). 400 compositions par J. James Tissot (4 vol. Paris : De Brunoff et Cie, 1904).

Commentaire rédigé par Héléna Lichy.

Commentaire biographique : 

The Artist’s Beginnings

Jacques-Joseph Tissot was born on October 15, 1836 in Nantes. He was the second of four sons of Marcel-Théodore Tissot (1807-1888), a prosperous fashion merchant of Franche-Comté origin, and Marie Durand (1803-1861), a milliner of Breton origin: the familiarity of the future artist with the world of fashion and fabrics would be felt later in the great care taken in the representation of fabrics and feminine grooming in his paintings, pastels, and engravings. Jacques-Joseph adopted the first name James in 1847 (Kisiel M., 2020, p. 267). After studying at the Jesuit collèges in Brugelette (Flanders), Vannes (Brittany), then Dole (Jura), he moved to Paris around 1856, living in the Latin Quarter, and entered the École des Beaux-Arts, working under the direction of Louis Lamothe (1822-1869) and Hippolyte Flandrin (1809-1864), while also working as of 1857 as a copyist at the Louvre (Sciama C., 2005, p. 14-15). It was around this time that he met James Abbott MacNeill Whistler (1834-1903), both of whom copied Ingres' Roger délivrant Angélique at the Musée du Luxembourg (Kisiel M., 2020, p. 21). It was probably Whistler who introduced him to Henri Fantin-Latour (1836-1904) and Alphonse Legros (1837-1911) (Wood C., 1986, p. 21). Tissot also met Edgar Degas (1834-1917), who remained his friend until the 1890s (Buron M., 2019, p. 249). Tissot also knew Henri Leys (1815-1869), whom he visited in 1859 in Antwerp (Kisiel M., 2020, p. 268).

The same year, he exhibited for the first time at the Salon: his first five paintings were followed by regular contributions, in 1861 and then from 1863 to 1870 (Kisiel M., 2020, p. 268-269). At first, Tissot mainly produced portraits and historical paintings. These paintings, drawing their argument from secular literature – as for Goethe's Faust – or from sacred history, such as the parable of the prodigal son, are played out in a more or less distant past, oscillating between medieval times and evocations of the past century (Sciama C., 2005, p. 13-27). In this sense, the works he sent to the Salon of 1859 are very representative of his artistic beginnings. There are two portraits – Mme T. (location unknown) and Mlle H. de S. (location unknown) – and three canvases of medieval inspiration: Promenade dans la neige (1858, private coll.) and two "wax painting[s]" with religious subject matter, Saint Jacques le Majeur et saint Bernard (location unknown) and Saint Marcel et saint Olivier (location unknown) which may also be a tribute to his family (Matyjaszkiewicz K ., 1985, p. 101). Subsequently, the attribution of Tissot's paintings to a particular pictorial genre becomes less obvious. The artist indeed claims a certain freedom in his artistic practice and tends to blur and hybridise categories, for example by bringing his history paintings closer to genre paintings, or his portraits to history paintings, genre scenes, photographs or fashion plates (Kisiel M., 2020, p. 24-25). Although his style was sometimes criticised, between 1861 and 1864, for its archaism and its dependence on Leys (Kisiel M., 2020, p. 30-31), Tissot quickly achieved a certain success: his Rencontre de Faust et Marguerite (1860, Musée d'Orsay, inv. inv. RF 1983 93) presented at the Salon of 1861 was acquired in 1863 by the Musée du Luxembourg, for the sum of 5,000 Fr. (Kisiel M., 2020, p. 284 ). In September 1862, Tissot traveled to Italy and visited Milan, Florence, and Venice. There he admired the works of Giovanni Bellini (v. 1425-1516), Andrea Mantegna (1431-1506), and Vittore Carpaccio (1455-1525), which inspired him in particular for two pendants on the theme of the prodigal son transposed to Venice and Flanders (1862 and 1863, Paris, Musée du Petit Palais, inv. PPP4856 and PDUT1453). The year 1862 marked the beginning of Tissot's English adventure: that year he presented a painting at the London International Exhibition and then, in 1864, exhibited for the first time at the Royal Academy in London (Kisiel M. , 2020, p. 268). It was around this period that Tissot abandoned the archaic vein for more contemporary themes, some of which illustrate his burgeoning interest in Japanese art – an interest shared in particular with his friends such as Whistler as well as with his father, also a collector of Chinese and Japanese objects (AD 25, 3E44/465).

Evolution towards Scenes of Modern life

From 1864-1865, Tissot took up new themes in his paintings: this was the time of his first scenes of modern life (Wood C., 1986, p. 31-51). This development earned the artist growing success, crowned by a gold medal at the 1866 Salon for Le Confessionnal (1865, Southampton City Art Gallery, inv. Acc. N. 581) (Kisiel M., 2020, p. 296). His comfortable financial situation, due both to his business acumen and his father’s support, enabled him in 1867 to settle into a small hotel particulier that he had built on the brand new avenue de l'Impératrice (now avenue Foch) (AN, MC/ET/XXX/990).

Among his works representing modern life are his large Japanese compositions. From the beginning of the 1860s, Japan began to interest restricted circles of amateurs such as the brothers Jules (1830-1870) and Edmond (1822-1896) de Goncourt, or even Charles Baudelaire (1821-1867). These first circles of the curious also included a few artists: "It was actually through our painters that the taste for Japanese art took root in Paris, was communicated to amateurs, to people of the world, and consequently imposed on the industries of art” (Chesneau E., 1878, p. 386). Among these pioneers, Tissot, Whistler, and Alfred Stevens (1823-1906) stand out for their early Japanese compositions (Gabet O., 2014, p. 42-49). Around 1863-1864, Whistler thus represented in The Princess in the Land of Porcelain (Washington, Freer Gallery of Art, Smithsonian Institution/F1903.91a-b) a female figure, dressed in a kimono, in an interior decorated with delicate Japanese objects. His friend and rival Tissot (Sciama C., 2005, p. 54) took a different course in 1864 with La Japonaise au bain (Dijon, MBA, inv. 2831 and J167), a canvas that is fairly well known today, although it was neither exhibited nor sold by the artist (Kisiel M., 2020, p. 86): in fact it was not exhibited until 1958 (Kisiel M., 2020, p. 307). The artist chooses to paint a much more seductive-looking woman – one of the rare nudes in his work – to highlight a floral kosode and some Japanese accessories and objects (Kisiel M., 2020, p. 77-78 and 84-86). These are probably objects that Tissot has just acquired from Mme Desoye's boutique located at 220, rue de Rivoli in Paris. The painter Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) testifies, in a letter to his mother dated November 12, 1864: "I went to this Japanese shop, but all the costumes had been rounded up by a French artist, Tissot, who, it seems, is in the process of executing three Japanese paintings which the shop owner described to me as three wonders of the world and which, in her opinion, would obviously have eclipsed those of Whistler" (Rossetti D. G., Rossetti, W.M., 1895, p. 180). With Femme tenant des objets japonais (1865 or c. 1870, private coll.), Tissot was no doubt seeking a less fantasised, more "authentic" vision of the "Japanese": the woman's face indeed seems inspired by that of a Japanese doll owned by the artist (Kisiel M., 2020, p. 78), photographed by him in 1868 in Poupée (Chicago, Ryerson Library, Art Institute). The series of three Femmes regardant des objets japonais, presented at the Salon of 1869, is composed respectively of Femmes regardant le temple chinois (private collection), Femmes regardant un navire japonais (Cincinnati Art Museum, inv. 1984.217), and Femmes au paravent (private coll.), according to the titles given by the artist in his accounts (Kisiel M., 2020, p. 286-287). This set still offers a different perception where fashionable women, very Parisian, are admiring various Japanese objects from the Tissot collection, real "trinkets among trinkets" (Kisiel M., 2020, p. 86).

It was not until the Universal Exhibition of 1867 that the general public began to take an interest in Japan (Quette, 2018, p. 20-29). It should be noted that this was the first time that this country had its own pavilion (although previous exhibitions presented objects from Western collectors). The Japanese delegation was led by Prince Tokugawa Akitake 徳川 昭武 (1853-1910), brother of the last Tokugawa shogun. The popularity of Tissot, a collector of Japanese art, and the proximity of his home to the residence of Prince Akitake (then located at 53, rue Pergolèse) probably explain why the prince chose this worldly artist, a Japonisant painter, to teach him drawing, from March to September 1868 (Ikegami C., 1980, p. 147-156). It was on this occasion that Tissot painted the Portrait de Tokugawa Akitake (Mito, Historical Museum of the Tokugawa Family), which he dedicated to the prince.

The English Years: Scenes of Society, Scenes of Intimacy

During the war between France and Prussia, Tissot joined the sniper company "Tirailleurs de la Seine", which included several artists, from October to December 1870 (Kisiel M., 2020, p. 99).

After the episode of the Commune, during which he was an ambulance driver (Kisiel M., 2020, p. 100), Tissot left France in June 1871 to settle in London, first at Cleeve Lodge with his friend Thomas Gibson Bowles (1841-1922), correspondent for the Morning Post during the siege of Paris, and to whom he sent caricatures from 1869 until 1877 for his magazine Vanity Fair (Kisiel M., 2020, p. 102-103). Tissot then moved to the St. John's Wood district, first to 73 Springfield Road in 1872, then to 17 Grove End Road in 1873. He quickly met with great success in England, as testified by Berthe Morisot (1841- 1895) who visited him in 1874 (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 46-47), or, on November 3 of the same year, Edmond de Goncourt (1822-1896) in his Journal (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 596).

From 1873, he was a member of the Art Club of Hanover Square, where he joined between 1876 and 1878 Giuseppe De Nittis (1846-1884), a Japanese art enthusiast and mutual friend of Degas (Moscatiello M., 2009, p. 122 and 124).

Tissot's Japonisme underwent a new evolution during these English years (Wentworth M., 1980, p. 127-146). The artist still continued to arrange a few Asian objects more or less discreetly in his works, such as the Chinese porcelain mounted as a lamp in the background of the Portrait de Algernon Moses Marsden (1877, private coll.). However, even when their presence is well marked, as in Le Rouleau japonais (1872-1873, private coll.) or L’Éventail (1875, Hartford, Wadsworth Atheneum Museum of Art, inv. 1982.158), these objects no longer focus the attention with as much ostentation as in previous paintings. The female figures in these canvases are no longer those of the ‘women looking at Japanese objects’, absorbed in their contemplation. Tissot also began to use the aesthetic codes of Japanese art in a more personal way. A canvas he produced around 1878, Kathleen Newton à l’ombrelle (Gray, Baron-Martin Museum, inv. GR-93-723), thus takes up the narrow and vertical format inspired by hashira-e prints, cropped and tight on a frontal foreground or with a background in solid colours, suppressing perspective, typical of Japanese prints (Kisiel M., 2020, p. 81). From a thematic point of view too, this painting is close to bijinga prints, traditionally depicting beautiful women. Finally, the Japanese parasol, which can be found in other works featuring Kathleen Newton, such as Le Hamac (c. 1878-1879, private coll.), was part of the artist's collection: it is found in a later photograph showing Tissot's workshop, in his château de Buillon (AM Besançon, 1964 Ph 22568).

These years were also an opportunity for Tissot to broaden his palette of creative techniques: he was introduced to the technique of cloisonné enamels (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 94-99) and returned to the practice of engraving. Between 1875 and 1885, most of his engravings are reinterpretations with variations of paintings he may have painted previously; they are nevertheless originals (Matyjaszkiewicz K., 1985, p. 76). The sale of his etchings and drypoints contributed to his success, although criticism of his creations was more mixed as of 1875: two of his works were refused by the Royal Academy, and Tissot lost the support of the art dealer in London, Thomas Agnew & Sons (Kisiel M., 2020, p. 117).

Subsequently, Tissot met Kathleen Newton (1854-1882), a young woman of Irish origin, a divorced mother of two children, who moved in with him around 1877, and with whom he lived more of a "family" existence (Kisiel M., 2020, p. 166). She, her children, nephews, and nieces then became the artists’s favoured models, whom he represented in numerous paintings and engravings, and who inspired his illustrations of Edmond de Goncourt's novel Renée Mauperin (Paris: Charpentier, 1883), until tuberculosis killed the young woman on November 9, 1882. Five days later, Tissot left England and returned to Paris, "very affected" by this loss, as noted in his Journal by Edmond de Goncourt (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 966), whom Tissot visited immediately after his arrival (Kisiel M., 2020, p. 179).

Back in France, from Mysticism to Sacred History

In 1883, Tissot organised a retrospective exhibition at the Palais de l'Industrie for his return to the French artistic scene: “Exposition des œuvres de M. J.-J. Tissot, organisée par l’Union centrale des arts décoratifs. Peintures, pastels, eaux-fortes, émaux cloisonnés” (Paris: Palais de l’Industrie, 1883). Presenting nearly two hundred works produced mainly in England (Kisiel M., 2020, p. 184), this was the first French monographic exhibition of works by Tissot. It included the same works presented at the Dudley Gallery in May 1882 in "An Exhibition of Modern Art by J.-J. Tissot" (London: Dudley Gallery, 1882) (Kisiel M., 2020, p. 272), including the quadrilogy of L’Enfant prodigue dans la vie moderne (1880, Paris, Musée d'Orsay, on deposit at the Musée d'Arts de Nantes, inv. LUX 616 to LUX 619). This series, a great success, became available as engravings (Sciama C., 2005, p. 155-159) and earned the artist a gold medal at the Paris International Exhibition of 1889 (Kisiel M., 2020, p. 274). Tissot, who at the time of its conception was living far from his country with a divorced woman, cultivated a certain affinity with the character and his story (Kisiel M., 2020, p. 184-185). Thus the series contains several autobiographical details, such as references to his father, Kathleen Newton, and his taste for Japan: it is not insignificant that the second episode, En pays étranger (1880, Paris, museum of Orsay, on deposit at the Musée d'Arts de Nantes, inv. LUX 617), presents the prodigal son in a traditional Japanese inn, watching a geisha show. Between 1883 and 1885, Tissot exhibited from time to time with the Société des Aquarellistes Français and the Société des Pastellistes Français, and frequented, during this period, Louise Riesener (1860-1944), daughter of the painter Léon Louis Antoine Riesener (1808-1878 ), whom he considered marrying (Goncourt E. de, Goncourt J. de, 1989, vol. 2, p. 1192-1193 and vol. 3, p. 382). From February 1885, he consulted the medium William Eglinton (1857-1933) on several occasions to try to get in touch with the spirit of Kathleen Newton – she would have appeared to him on May 20, 1885, which he immortalised in painting in a work entitled L'Apparition (Ysabel Monnier Collection). The same year, Tissot exhibited his series of Quinze tableaux sur la femme à Paris. Among these, La Menteuse (1883-1885, location unknown) presents a young woman between two wall hangings decorated with large Chinese dragons, on the threshold of a small boudoir filled with Asian and Oriental objects (Misfeldt W. E., 1982, III -53). But while the painter was preparing the last canvas of the Musique sacrée series (location unknown) at the Church of Saint-Sulpice, he had a vision of Christ appearing to a couple of poor people in the ruins of a castle – a vision that he depicts in Voix intérieures (1885, St. Petersburg, Hermitage Museum, inv. ГЭ-4692). This mystical experience marked him. He then almost completely abandoned secular subjects (with the exception of the portraits he continued to produce) and took up sacred history as his theme.

In the context of his new religious fervour, Tissot traveled to Palestine between October 1886 and March 1887, then in 1889 where he made numerous sketches (Kisiel M., 2020, p. 181-183) to prepare the illustrations for La Vie de N.-S. Jésus-Christ : trois cent soixante-cinq compositions d’après les quatre Évangiles avec des notes et des dessins explicatifs, par J. James Tissot (2 vols. Tours: Alfred Mame et fils, 1896). Appointed chevalier de la Légion d’honneur in 1894 (AN, LH/2610/51), he exhibited at the Salon du Champ-de-Mars 270 drawings from the Vie de N.-S. Jesus Christ and completed the 365 illustrations of this first project in 1895 (Kisiel M., 2020, p. 234-237). In 1896, he traveled for the third and last time to Palestine to prepare illustrations of the Old Testament (Kisiel M., 2020, p. 222). In addition to two trips to the United States in 1898, he divided the rest of his life between Paris and the Château de Buillon (Doubs), inherited from his father, where he died on August 8, 1902, leaving six other artists in charge of completing his latest project, La Sainte Bible (Ancien Testament). 400 compositions par J. James Tissot (4 vol. Paris: De Brunoff et Cie, 1904).

Article by Héléna Lichy (translated by Jennifer Donnelly).

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James Tissot fréquente le magasin E. Desoye. (Source : William Michael Rossetti. Some Recollections of William Michael Rossetti. New-York : Charles Scribner's Sons, 1906).

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James Tissot est client du magasin E. Desoye. (Source : William Michael Rossetti. Some Recollections of William Michael Rossetti. New-York : Charles Scribner's Sons, 1906).

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Dans l'oeuvre La japonaise au bain (1864, Dijon MBA), l’artiste choisit de peindre une femme à l’air beaucoup plus aguicheur – un des rares nus de son œuvre – pour mettre en valeur un kosode fleuri et quelques accessoires et objets japonais (Kisiel M., 2020, p. 77-78 et 84-86). Il s’agit probablement d’objets que Tissot vient d’acquérir à la boutique de Mme Desoye située au 220, rue de Rivoli à Paris.

En effet, le peintre Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) témoigne, dans une lettre adressée à sa mère, datant du 12 novembre 1864 : « Je suis allé dans cette boutique japonaise, mais tous les costumes avaient été raflés par un artiste français, Tissot, qui, semble-t-il, est en train d’exécuter trois tableaux japonais que la propriétaire du magasin me décrivit comme trois merveilles du monde et qui, de son avis, auraient de toute évidence éclipsés ceux de Whistler » (Rossetti D. G., Rossetti, W. M., 1895, p. 180).

(Source : Notice Agorha "James Tissot" rédigée par Héléna Lichy)


Bibliographies / archives
Sources en ligne
Organisme : 
Référence de notice : 
B00183260
Date de consultation : 
01/04/2021
Référence de notice : 
11943882
Date de consultation : 
17/05/2011