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Hébert, Ernest

Statut
Publiée
Contributeur
Dartiguenave, Elisabeth
Dernière modification
30/01/2024 09:47 (il y a 11 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Hébert
Prénom : 
Ernest
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Hébert
Prénom : 
Antoine-Auguste-Ernest
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
3 novembre 1817
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
4 novembre 1908
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1817 - 1839
Adresse : 

Grand Rue

Code postal : 
38000
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1821 - 1908
Adresse : 

Clos Hébert, chemin Hébert

Code postal : 
38700
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1840 - 1847
Adresse : 

Villa Médicis

Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1867 - 1872
Commentaire Professions / activités : 

premier directorat

Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
21 mars 1871 - 4 novembre 1908
Commentaire Professions / activités : 

élu membre de la section de peinture au fauteuil de Louis-Georges-Auguste Couder ; vice-président subrogé en juin 1878 ; président en 1878 et 1879

Prix et distinctions
Prix / distinction : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Distinctions : 1850, Salon, médaille 1e classe ; 1853, chevalier Légion d'honneur ; 1855, Exposition universelle, médaille 1e classe ; 1867, Exposition universelle, médaille 2e classe ; 1867, officier Légion d'honneur ; 1874, commandeur Légion d'honneur ; 1889, Exposition universelle, grand prix ; 1895, Salon, médaille d'honneur ; 1900, Salon, grand prix ; 1900, grand officier Légion d'honneur ; 1903, grand croix Légion d'honneur.

Commentaire biographique : 

Les années de formations

Né le 3 novembre 1817, Ernest Hébert appartient à la bourgeoisie grenobloise. Son père, Auguste Hébert, a repris l’étude notariale paternelle, mitoyenne du logement situé dans le centre de Grenoble. Sa mère, Amélie Durand est fille d’un aristocrate d’origine provençale, négociant-banquier. De leur mariage naissent trois enfants : Ernest, l’aîné, Valérie et Oscar qui se noiera dans un bassin du jardin de La Tronche.

Bien que le couple se sépare en 1834, les deux parents s’appliquent à entourer au mieux Ernest. Son père lui fait donner à la maison des cours de latin, grec, mnémotechnie et sténographie. Des leçons de piano, violon, escrime, équitation et peinture — sa passion — viennent compléter son éducation.

À dix ans, Ernest Hébert entre dans l’atelier du peintre Benjamin Rolland (1777-1855), élève de Jacques-Louis David (1748-1825). Au moment où il doit partir faire ses études de droit à Paris, le professeur intervient auprès de son père pour qu’Ernest puisse s’inscrire parallèlement à l’École des Beaux-Arts. À Paris, installé dans un petit appartement au 30 rue des Saint-Pères. Hébert profite d’un atelier situé au fond de la cour de la rue du Pot-de-Fer et d’une pension paternelle de 500 francs. Il intègre l’atelier du sculpteur David d’Angers (1788-1856), puis celui de Paul Delaroche (1797-1856). Reçu avocat le 22 février 1839, Hébert obtient la même année le Prix de Rome, qui lui ouvre les portes de la Villa Médicis, Académie de France à Rome, que dirige alors Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).

La vie à la Villa Médicis, entre étude, musique et excursions

Débarqué dans le port de Civitavecchia, Hébert rend visite à son cousin, le Consul de France, Henri Beyle (1783-1842), plus connu sous le nom de Stendhal, qui le recommande auprès de ses amis romains. Arrivé à la Villa Médicis en janvier 1840, il y séjourne les cinq années réglementaires « menant entre la musique et la peinture une vie d’une tranquillité antique », écrit-il à sa mère. Le soir, Dominique Papety (1815-1849) lui apprend l’aquarelle, le jour il parcourt la campagne romaine y puisant ses sujets de prédilection. Parfois, il fait des excursions pendant quelques jours : à Naples, à l’automne 1842, où il copie les antiques au musée ; à Florence en 1843, pour étudier les chefs-d’œuvre de la Renaissance. À l’abbaye de San Salvi, il fait la rencontre de la princesse Mathilde Bonaparte (1820-1904) et de son frère, le prince Napoléon-Jérôme Bonaparte (1822-1891). Il entretiendra avec la princesse une profonde amitié jusqu’à la fin de sa vie.

La musique tient une place importante dans la vie d’Ernest Hébert, qui joue du violon depuis son plus jeune âge. Avec son ami Charles Gounod (1818-1893), ils organisent, pendant leur séjour à la Villa Médicis, de nombreuses soirées musicales, dont certaines, plus intimes, leur permettent d’entendre Ingres jouer du violon dans un quatuor de Beethoven.

Après une fracture de la jambe qui l’immobilise à Florence, Ernest Hébert obtient de Jean-Victor Schnetz (1787-1970), successeur d’Ingres au directorat de la Villa Médicis le prolongement de son séjour de deux années. De ce premier séjour dans la péninsule, Ernest Hébert restera profondément marqué, au point d’en faire sa terre d’adoption ; il y séjournera trente ans de sa vie, reculant à chaque fois la date de son retour en France.

La vie parisienne : Hébert, portraitiste mondain

Après un séjour forcé d’un an à Marseille, à la suite d’une nouvelle chute, Ernest Hébert rentre à Paris en mai 1848 et s’installe dans l’hôtel particulier de son père, 11 rue de Navarin, dans le quartier de la nouvelle Athènes (9e arrondissement). Il est alors accaparé par la peinture de La Mal’aria composée en Italie ; elle lui offre son premier grand succès au Salon de 1850 (Paris, Musée d’Orsay, inv. 5299). Lassé de la vie parisienne, il retourne en Italie en septembre 1853 avec deux amis paysagistes, Édouard-Auguste Imer (1820-1881) et Eugène Castelnau (1827-1894), pour un voyage de quatre mois dans la campagne romaine et celle des Abruzzes. De ce voyage datent deux de ses meilleures œuvres, Les Filles d’Alvito (Paris, musée Hébert, inv. RF1978-54) et Les Cervarolles (Paris, Musée d’Orsay, inv. MI 225). Les Filles d’Alvito, ainsi que Crescenza à la prison de San Germano (Paris, musée Hébert, inv. RF1978-58), sont couronnées par une médaille de première classe (genre historique) à l’Exposition universelle de 1855.

Il s’ensuit une période de huit années à Paris, durant lesquelles il rejoint le cercle des artistes à la mode. Familier de la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III (1808-1873), il fréquente ses salons (à l’hôtel de la rue de Courcelles et à Saint-Gratien, près d’Enghien), hauts lieux de la vie culturelle du Second Empire. Il y côtoie des artistes — Paul Baudry (1828-1886), Victor Giraud (1840-1871), Alexandre Cabanel (1823-1889), Charles Jalabert (1818-1901) — et des écrivains — Hippolyte Taine (1828-1893), Ernest Renan (1823-1892), Gustave Flaubert (1821-1880), Les frères Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt, Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), Alexandre Dumas fils (1824-1895)… Les commandes officielles affluent, notamment de la famille impériale. Le portrait, genre préféré de la bourgeoisie et de l’aristocratie, est parfaitement maîtrisé par Ernest Hébert qui sait révéler, avec élégance et subtilité, le statut social du modèle. Les nombreuses commandes exécutées lui donnent une grande liberté matérielle : « C’est pour moi que je travaille quand je fais des tableaux ; quand je fais des portraits, c’est différent » écrit-il à sa mère. Mondain, Ernest Hébert ne peint presque exclusivement que des femmes de la belle société parisienne. Le peintre les situe dans un cadre clos et feutré, devant des tentures saturées de couleur, ou en plein air. Il accorde le fond à la figure, modulant les couleurs à l’extrême, excluant le noir et le blanc, conférant ainsi aux tableaux une douce nostalgie. Dès 1890, Ernest Hébert fait preuve d’audace technique en intégrant dans ses portraits des perles ou des brillants de pacotille. Au cours de l’année 1900, il réalise vingt-six portraits, avec une prédilection pour les familles princières d’Europe, surtout les Bonaparte. Il privilégie également le milieu artistique et celui de la Haute Banque. À la fois représentations du physique et de l’âme, ses portraits soulignent les caractères et leurs particularités.

L’Italie, terre d’adoption, d’inspiration et de création

Nommé directeur de la Villa Médicis en 1867, grâce à la princesse Mathilde et au comte Émilien de Nieuwerkerke (1811-1892), surintendant des Beaux-Arts, il repart en Italie avec grand bonheur. Au cours de ce premier directorat, Ernest Hébert s’investit dans une vie sociale intense, organisant réceptions mondaines, sorties collectives sur ses sites préférés et concerts, tous les dimanches soir. En 1872, il peint La Vierge de la Délivrance (Paris, Musée d’Orsay, inv. RF 1978 211, réplique), présentée à l’Exposition universelle de 1889, et réinstallée dans l’église de la Tronche. En 1874, nommé membre de l’Institut, il regagne Paris, où il assumera plus tard la fonction de professeur aux Beaux-Arts. Ernest Hébert s’installe au 55 du boulevard Rochechouart. Il fait la connaissance de Gabrielle d’Uckermann (1853-1934), jeune aristocrate allemande, férue d’art et admiratrice de son travail. Ils se marient à l’église de La Tronche en novembre 1880. De leur union naît Mathilde-Ernestine, enfant unique, morte à la naissance le 25 novembre 1882. La commande du directeur des Beaux-Arts, pour un projet de décor en mosaïque de l’abside du Panthéon, lui donne l’occasion de retourner en Italie, pour étudier une nouvelle fois les grands anciens. En 1884, la mosaïque est inaugurée.

En juin 1885, alors âgé de 67 ans, Ernest Hébert est appelé pour un second directorat de l’Académie de France à Rome. Mais, Rome a changé ; il en décrit la modernisation destructrice dans Roma Sdegnata (Hébert E., 1896, Rome, Museo di Roma). Remplacé à la Villa Médicis par Ernest Guillaume (1822-1905) en 1891, Ernest Hébert reste encore cinq ans en Italie. En 1894, il a l’opportunité de recevoir Émile Zola (1848-1902), venu prendre des notes pour Rome (Zola E., 1896), son futur roman. Les Hébert lui font découvrir la Chapelle Sixtine et les Chambres de Raphaël au Vatican. Zola rapporte de Rome un masque antique, que le peintre rachète à sa mort en 1902 pour l’installer dans le jardin de La Tronche. Au cours de ce dernier séjour en Italie, Ernest Hébert peint entre autres, Bibiana en 1889 (Grenoble, musée d’Art, inv. MG 1616), La Vierge au chasseur en 1892 (Paris, Musée d’Orsay, inv. RF 1978 218) ou encore en 1892 la Vierge Addolorata.

Revenu à Paris en octobre 1896, Ernest Hébert, d’un âge avancé, continue à peindre et mène une vie sociale intense, sortant presque chaque soir au concert ou au théâtre et recevant des célébrités littéraires, telles qu’Anatole France (1844-1924), Marcel Proust (1871-1922), ou Edmond Rostand (1868-1918). En décembre 1896, il est fait grand officier de la Légion d’honneur. En 1900, à l’occasion de l’Exposition universelle, il reçoit la Grand-croix. Le 2 août 1908, Ernest Hébert revient en Isère retrouver la maison de son enfance. Atteint d’une pneumonie, il s’éteint le 4 novembre 1908, âgé de 91 ans. Il repose dans le caveau édifié dans le jardin de sa maison de La Tronche.

Commentaire rédigé par Laurence Huault-Nesme.

Commentaire biographique : 

The Years of Training

Born on November 3, 1817, Ernest Hébert was part of the Grenoble bourgeoisie. His father, Auguste Hébert, had taken over the paternal notarial office, adjoining their home in the center of Grenoble. His mother, Amélie Durand, was the daughter of an aristocrat of Provençal origin, a merchant-banker. They had three children: Ernest, the eldest, Valérie, and Oscar, who would drown in a pond in the garden of La Tronche.

Although the couple separated in 1834, both parents endeavoured to support Ernest as well as possible. His father gave him lessons in Latin, Greek, mnemonics and shorthand at home. Lessons in piano, violin, fencing, horse riding and painting — his passion — completed his education.

At the age of ten, Ernest Hébert entered the studio of the painter Benjamin Rolland (1777-1855), a pupil of Jacques-Louis David (1748-1825). When he left to study law in Paris, the professor arranged with his father that Ernest could simultaneously enrol at the École des Beaux-Arts. In Paris, settled in a small apartment at 30 rue des Saint-Pères, Hébert had access to a workshop located at the back of the courtyard in the rue du Pot-de-Fer and a stipend of 500 francs from his father. He joined the studios of the sculptor David d'Angers (1788-1856), then of Paul Delaroche (1797-1856). Admitted as a lawyer on February 22, 1839, Hébert obtained the Prix de Rome the same year, which opened the doors of the Villa Medici, the French Academy in Rome, then directed by Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).

Life at the Villa Medici: Study, Music and Travel

Landing in the port of Civitavecchia, Hébert visited his cousin, the Consul of France, Henri Beyle (1783-1842), better known as Stendhal, who recommended him to his Roman friends. After arriving at the Villa Medici in January 1840, he stayed for the prescribed five years, "leading between music and painting a life of ancient tranquility,” as he wrote to his mother. In the evening, Dominique Papety (1815-1849) taught him watercolours; during the day he traveled the Roman countryside drawing his favourite subjects there. Sometimes he made excursions of a few days: to Naples in the fall of 1842, where he copied the antiquities in the museum; or in Florence in 1843, to study the masterpieces of the Renaissance. At the Abbey of San Salvi, he met Princess Mathilde Bonaparte (1820-1904) and her brother, Prince Napoléon-Jérôme Bonaparte (1822-1891). He would maintain a deep friendship with the princess until the end of his life.

Music held an important place in the life of Ernest Hébert, who had played the violin since a young age. With his friend Charles Gounod (1818-1893), he organised many musical evenings during their stay at the Villa Médici, during the more intimate of which Ingres might be heard playing the violin in a Beethoven quartet.

After being immobilized by a broken leg in Florence, Ernest Hébert obtained a two-year extension of his stay from Jean-Victor Schnetz (1787-1970), successor to Ingres as director of the Villa Medici. This initial stay in the peninsula would leave profoundly mark Ernest Hébert, to the point of him making it his adopted land; he wound up spending thirty years of his life there, persistently postponing the date of his return to France.

Parisian life: Hébert, Society Portraitist

After another fall forced him to stay one year in Marseille, Ernest Hébert returned to Paris in May 1848 and settled in his father's mansion at 11 rue de Navarin, in the ‘New Athens’ district (9th arrondissement). He was absorbed by painting La Mal’aria, composed in Italy; it offered him his first great success at the Salon of 1850 (Paris, Musée d'Orsay, inv. 5299). Tired of life in Paris, he returned to Italy in September 1853 with two landscape painter friends, Édouard-Auguste Imer (1820-1881) and Eugène Castelnau (1827-1894), for a four-month trip to the countryside around Rome and the Abruzzo. Two of his best works date from this trip, Les Filles d’Alvito (Paris, Musée Hébert, inv. RF1978-54) and Les Cervarolles (Paris Musée d’Orsay, inv. MI 225). Les Filles d’Alvito, as well as Crescenza à la prison de San Germano (Paris, Musée Hébert, n.inv. RF1978-58), were awarded first-class medals (historical genre) at the Universal Exhibition of 1855.

There followed a period of eight years in Paris during which he joined the circle of fashionable artists. Familiar with Princess Mathilde, cousin of Napoleon III (1808-1873), he frequented her salons (at her mansions in rue de Courcelles in Paris and in Saint-Gratien, near Enghien), high places of cultural life in the Second Empire. He rubbed shoulders with artists - Paul Baudry (1828-1886), Victor Giraud (1840-1871), Alexandre Cabanel (1823-1889), Charles Jalabert (1818-1901) — and writers — Hippolyte Taine (1828-1893), Ernest Renan (1823-1892), Gustave Flaubert (1821-1880), the Edmond brothers (1822-1896) and Jules (1830-1870) de Goncourt, Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), Alexandre Dumas fils (1824-1895), and so on. Official orders flowed in, notably from the imperial family. The portrait, the favourite genre of the bourgeoisie and the aristocracy, was perfectly mastered by Ernest Hébert, who was able to reveal the social status of the model with elegance and subtlety. The numerous commissions executed gave him great material freedom: “It is for me that I work when I make paintings; when I do portraits, it's different," he wrote to his mother. A socialite, Ernest Hébert painted almost exclusively women of Parisian high society. The painter placed them in a closed and hushed settings, in front of drapes saturated with colour, or in the open air. He matched the background to the figure, modulating the colours to the extreme, excluding black and white, thus giving the paintings a sweet nostalgia. As early as 1890, Ernest Hébert demonstrated technical audacity by incorporating cheap pearls or brilliants into his portraits. During the year 1900, he produced twenty-six portraits, with a predilection for the princely families of Europe, especially the Bonapartes. He also favoured the artistic milieu and that of the Haute Banque. Representations of at once the physical and the spiritual, his portraits highlight the characters and their particularities.

Italy, Adopted Land of Inspiration and Creation

Appointed director of the Villa Medici in 1867 thanks to Princess Mathilde and Count Emilien de Nieuwerkerke (1811-1892) and Superintendent of Fine Arts, he returned to Italy with great joy. During this first directorship, Ernest Hébert invested in an intense social life, organising social events and group outings to his favourite sites and concerts, every Sunday evening. In 1872, he painted La Vierge de la Délivrance (Paris, Musée d'Orsay, inv. RF 1978 211), presented at the Universal Exhibition of 1889, and installed in the church of La Tronche. In 1874, appointed member of the Institute, he returned to Paris, where he would later assume the position of professor at the Beaux-Arts. Ernest Hébert moved to 55 boulevard Rochechouart. There he met Gabrielle d'Uckermann (1853-1934), a young German aristocrat, passionate about art and an admirer of his work. They married in the church of La Tronche in November 1880. From their union was born Mathilde-Ernestine, an only child who died at birth on November 25, 1882. A commission by the director of Fine Arts for a mosaic decoration project for the apse of the Pantheon gave him the opportunity to return to Italy, to once again study the old masters. The mosaic was inaugurated in 1884.

In June 1885, then 67 years old, Ernest Hébert was tapped for a second directorship of the Académie de France in Rome. But he found that Rome had changed; he described its destructive modernisation in Roma Sdegnata (Hébert E., 1896). Replaced at the Villa Medici by Ernest Guillaume (1822-1905) in 1891, Ernest Hébert remained in Italy for another five years. In 1894, he had the opportunity to receive Émile Zola (1848-1902), who had come to take notes for Rome (Zola E., 1896), his novel in progress. The Héberts showed him the Sistine Chapel and the Raphaël rooms in the Vatican. In Rome Zola bought an antique mask, which the painter bought after the writer’s death in 1902 and installed in the garden of La Tronche. During this last stay in Italy, Ernest Hébert painted, among others, Bibiana in 1889 (Grenoble, Art Museum, inv. MG 1616), La Vierge au chasseur in 1892 (MO, inv. RF 1978 218), and the Vierge Addolorata, also in 1892.

Returning to Paris in October 1896, Ernest Hébert, by then at an advanced age, continued to paint and lead an intense social life, going out almost every evening to concerts or to the theatre, and receiving literary celebrities, such as Anatole France (1844-1924), Marcel Proust (1871-1922), and Edmond Rostand (1868-1918). In December 1896, he was made a grand officier de la Légion d’honneur. In 1900, on the occasion of the Universal Exhibition, he received the Grand-croix. On August 2, 1908, Ernest Hébert returned to Isère to see his childhood home. Suffering from pneumonia, he died on November 4, 1908, aged 91. He is buried in the vault built in the garden of his house in La Tronche.

Article by Laurence Huault-Nesme (translated by Jennifer Donnelly).

Concours
Concours : 
Date de jugement : 
1839
Sujet concours : 
La Coupe de Joseph trouvée dans le sac de Benjamin
Commentaire Concours / jugement : 

1er grand Prix de Rome

Parcours
Date d'entrée / sortie dans l'école : 
31 mars 1836 - 1839
Options / spécialité : 
peinture
Date d'entrée / sortie dans l'école : 
24 janvier 1840 - 31 décembre 1844
Options / spécialité : 
peinture
Commentaire Parcours : 

début de la pension au 1er janvier 1840

Ateliers
Commentaire Ateliers : 

élève de Paul Delaroche ; présenté à l'École des beaux-arts par David d'Angers

Thèmes d'étude
Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[objets collectionnés]

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[objets collectionnés]. Robes de mandarin en soie brodée. Boîtes, brûle encens, bâton de commandement.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Technique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[objets collectionnés]. Deux kimonos en soie peinte et brodée. Orgue à bouche bois et ivoire.

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

À dix ans, Ernest Hébert entre dans l’atelier du peintre Benjamin Rolland (1777-1855), élève de Jacques-Louis David (1748-1825). Au moment où il doit partir faire ses études de droit à Paris, le professeur intervient auprès de son père pour qu’Ernest puisse s’inscrire parallèlement à l’École des Beaux-Arts. (Source : Notice Agorha "Ernest Hébert" rédigée par Laurence Huault-Nesme)

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Hébert intègre l’atelier du sculpteur David d’Angers (1788-1856), puis celui de Paul Delaroche (1797-1856). (Source : Notice Agorha "Ernest Hébert" rédigée par Laurence Huault-Nesme)

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Hébert intègre l’atelier du sculpteur David d’Angers (1788-1856), puis celui de Paul Delaroche (1797-1856). (Source : Notice Agorha "Ernest Hébert" rédigée par Laurence Huault-Nesme)

Bibliographies / archives
Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 

oeuvre : Esclave près d'un tombeau, dans la campagne romaine [Esclave, figure d'étude]

Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 

oeuvre : Esclave près d'un tombeau, dans la campagne romaine [Esclave rêvant à la liberté]

Type de référence : 
Commentaire Bibliographies / archives : 

oeuvre : Esclave près d'un tombeau, dans la campagne romaine [L'Esclave]

Sources en ligne
Organisme : 
Date de consultation : 
16/02/2019
Référence de notice : 
_00082850
Date de consultation : 
10/12/2018
Commentaire Sources en ligne : 
ressource accessible sur abonnement
Référence de notice : 
12612364
Date de consultation : 
16/05/2011
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne

Base Envois de Rome FMP, fichier Artistes.fp7, notice £Hébert, Antoine Auguste Ernest£ 24/03/2002. Notice modifiée le : 28/11/2017 Rédacteur : Anne-Blanche Stévenin.

Rédacteur
Laurence Huault-Nesme