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Migeon, Gaston

Statut
Publiée
Contributeur
Leguy, Evelyne
Dernière modification
11/04/2024 16:01 (il y a 13 jours)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Migeon
Prénom : 
Gaston
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Migeon
Prénom : 
Gustave Achille Gaston Georges
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
25 mai 1861
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
29 octobre 1930
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Adresse : 

92 rue de Fontenay

Code postal : 
94300
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1889 - 1923
Adresse : 

Musée du Louvre, rue de Rivoli

Code postal : 
75001
Ville : 
Type d'adresse : 
Adresse : 

19 avenue Charles Flocquet

Code postal : 
75007
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Conservateur au département des objets d'art du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes au musée du Louvre.

Conservateur adjoint (1899-1902) puis conservateur (1902-1923)

Date d'activité : 
1899 - 1923
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1902 - 1923
Biographie
Commentaire biographique : 

Éducation, formation et carrière de Gaston Migeon au musée du Louvre

Gustave Achille Gaston Migeon est né le 25 mai 1861 à Vincennes au domicile de ses parents, Nicolas Gustave Migeon et Éléonore Dorothée Aucouteau, 68, rue de Fontenay (AD 94, 1 NUM/VINCENNES 72). Licencié en droit, il devient attaché en 1888 au cabinet du ministre de l’Instruction publique Édouard Lockroy (1840-1913), puis est nommé bibliothécaire et secrétaire de l’École du Louvre en avril 1889 (AN, LH/1873/15). Quatre ans plus tard, il est nommé attaché à la conservation du département des Objets d’art du Louvre nouvellement créé. L’entité est alors dirigée par le conservateur Émile Molinier (1857-1906). En 1900, Gaston Migeon est nommé conservateur adjoint du même département, puis en prend la tête après le départ de Molinier en 1902. Il suit en cela le parcours traditionnel des conservateurs du musée à cette période, souvent promus au sein de leur département. Sa formation initiale s’écarte toutefois des formations plus traditionnelles que sont l’École des Chartes ou celles d’Athènes et de Rome (Masson G. dans Bresc-Bautier G., 2016, vol. III, p. 73). Il semble qu’il ait été en grande partie autodidacte comme l’évoque son ancien collègue du département des Antiquités orientales Edmond Pottier (1855-1934) dans la nécrologie qu’il lui consacre, où il rend hommage à sa « force de caractère » (Pottier E., 1930, p. 309-310).

La carrière de Migeon auprès du ministre de l’Instruction publique, puis au sein des musées nationaux a été récompensée par de nombreuses distinctions : officier d’Académie en 1889, il est fait officier de l’Instruction publique en 1895, puis chevalier de la Légion d’honneur en août 1900. Cette dernière récompense lui est octroyée sur le rapport du ministre du Commerce à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900. Lors de celle-ci, il prend part à la mise en place de l’Exposition rétrospective de l’art français au Petit Palais, pour laquelle il a été détaché comme sous-chef du service des Beaux-Arts. Il sera fait officier en octobre 1921 (AN, LH/1873/15). Il quitte le musée du Louvre en 1923 après plus de trente ans de service et se voit décerner la distinction de « directeur honoraire des musées nationaux » (AN, LH/1873/15, Koechlin R., 1931c, p. 18). Jusqu’à sa mort, il reste attaché au Louvre, siégeant notamment au conseil artistique des musées nationaux à partir du 1er février 1926 (AN, 2015015/112, p. 362). Il meurt à son domicile, 5, rue Puvis-de-Chavannes à Paris, le 29 octobre 1930, à l’âge de 69 ans (AP, 17D242, acte 2073).

L’action de Gaston Migeon au département des Objets d’art est prolifique, si bien qu’il est aujourd’hui tenu comme un « inventeur » du département des Arts de l’Islam (Makariou S. dans Bresc-Bautier G., 2016, vol. III, p. 103) et comme celui auquel on doit les premières salles d’art extrême-oriental du musée (Schwartz-Arenales L., 2015, p. 42, Privat-Savigny M.-A., « Migeon, Gaston »). Il s’intéresse à tous les sujets auxquels touchent ses activités de conservateur et s’illustre dans les domaines des objets d’art européens, orientaux et extrême-orientaux, par son enrichissement et sa gestion des collections, ses écrits et ses enseignements. Selon Laure Schwartz-Arenales, « cette conjonction de curiosités et de savoirs est sans doute […] l’un de traits les plus captivants de l’œuvre et de la pensée de Migeon. » (Schwartz-Arenales L., 2015, p. 52) Travailleur infatigable, il voyage beaucoup, la plupart du temps pour le compte du musée. Il demande ainsi une mission à Londres en 1894 pour « comparer au British Museum et au South Kensington Museum les collections persanes et de l’Extrême-Orient avec nos collections de même ordre au Musée du Louvre ». Il se rend à Londres en 1910 avec son collègue du département Carle Dreyfus (1875-1952), à Saint-Pétersbourg en 1913, accompagné cette fois-ci de Jean-Joseph Marquet de Vasselot (1871-1946), mais aussi à Vienne (AN, 20150497/178, dossier 268 ; Pottier E., 1930, p. 310). Plus jeune, il s’était déjà rendu en Algérie aux côtés du peintre Étienne Dinet (1861-1929), puis voyagera en Égypte avec Charles Gillot (1853-1903) et Raymond Koechlin (1860-1931), ou encore en Palestine, en Syrie ou en Asie Mineure (Koechlin R., 1931c, p. 15 ; Silverman W., 2018, p. 68, 74 et 322). Fait notoire, car unique pour un conservateur français en ce début de XXe siècle, il se rend au Japon à l’automne 1906 et y reste quelques mois.

Une personnalité du monde des arts et des musées

Gaston Migeon entretient de nombreux liens personnels et d’amitié avec des figures majeures de l’art et de la curiosité de la fin du XIXe siècle et des trente premières années du siècle suivant. Il est notamment bien connu des artistes et des collectionneurs japonisants. On lui connaît l’amitié du joaillier Henri Vever (1854-1942), du graveur Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924), du graveur imprimeur Charles Gillot et du collectionneur Raymond Koechlin qui lui dédie ses Souvenirs (Koechlin R., 1930). Férus d’art japonais et nés entre 1853 et 1861, leurs activités succèdent à celles deux générations de japonisants français sur lesquelles Migeon porte un regard sévère (Collection Ch. Gillot, 1904, p. VII ; Migeon G., 1924, p. 237). Il mesure ainsi leur goût et leurs connaissances à l’aune d’un retour à un art japonais plus ancien amorcé avec l’Exposition universelle de 1900 et à un développement des études qui lui sont consacrées. Avec Vever, Koechlin, Gillot et Isaac, Gaston Migeon fait partie des Amis de l’art japonais, une société fondée par Siegfried Bing (1838-1905) en 1892 et reprise par Vever entre 1906 et 1914. Migeon est présent dès le premier dîner de la société aux côtés notamment d’Edmond de Goncourt, Félix Régamey et Hayashi Tadamasa (Haberschill L. dans Quette 2018, p. 100). Ses échanges avec les autres japonisants ne se limitent pas à ces soirées consacrées aux discussions sur l’art à la présentation de morceaux choisis de leurs collections. Dans sa correspondance, Henri Vever évoque d’autres rencontres, notamment dans son atelier (Silverman W., 1898, p. 155, 167). Celle de Hayashi Tadamasa (1853-1906) fait, quant à elle, part des échanges entre le marchand japonais et l’homme de musée, le second rendant compte des acquisitions qu’il souhaiterait mener pour le Louvre et sollicitant également l’avis du premier sur certaines pièces (Koyama-Richard B., 2001, p. 203). Tout en témoignant de la situation de ces amateurs en France dans les années 1885, qu’il a connue, Migeon constate la disparition des grandes collections d’art japonais françaises, dispersées lors de ventes dont il lui incombe souvent d’écrire la préface du catalogue (Migeon G., 1924, p. 236-237).

Plusieurs de ces relations japonisantes vont enrichir la collection d’arts de l’Extrême-Orient du Louvre. Migeon est aussi en contact avec les collectionneurs les plus importants de son époque, comme les membres de la famille Rothschild avec lesquels il échange autour des objets d’art islamiques et japonais (Prevost-Marcilhacy P., 2016, vol. II, p. 108, 186 et 216). On le sait également très proche de la marquise Arconati-Visconti (1840-1923) [BnF, NAF 15647.XIV, FF 176]. Migeon est un homme actif dans les débats d’idées et les échanges autour des collections privées de son temps. Ami de Koechlin, il est également en lien avec d’autres personnalités de l’Union centrale des arts décoratifs, dont il est membre du conseil d’administration jusqu’en 1921 (Prévost-Marcilhacy P., 2016, vol. II, p. 186).

Migeon, promoteur des arts de la Chine et du Japon

« L’œuvre de G. Migeon est le fruit de ce double et considérable effort : il laisse après lui des livres où l’on peut s’initier à la science, un beau musée où l’on peut étudier des originaux. » (Pottier E., 1930, p. 309) Dans le domaine des arts de la Chine et du Japon – comme dans celui des arts de l’Islam –, Migeon est un nom fréquemment cité et ses contemporains ont régulièrement mis en avant son dévouement et son énergie. Au-delà d’une excellente connaissance des différentes collections privées et de son activité auprès des amateurs, celui-ci se révèle un formidable promoteur des arts de l’Extrême-Orient par le déploiement des collections au musée, la publication de nombreux ouvrages sur le sujet et l’enseignement qu’il prodigue à l’École du Louvre. 

L’histoire relayée par les premiers biographes de Migeon, comme Koechlin qui est l’un de ses plus proches amis (Koechlin R., 1930, 1931c), fait de ce dernier l’initiateur des collections d’arts extrême-orientaux du Louvre (Koechlin R., 1931c, p. 5). Cette idée, souvent reprise, est aujourd’hui relue à la lumière de nouvelles recherches sur l’action de Georges Clemenceau (1841-1929) dans le domaine des arts (Séguéla M., 2014a, 2014b) et son implication, aux côtés de critiques comme Roger Marx (1859-1913) et Gustave Geffroy (1855-1926), dans l’entrée des arts japonais au Louvre. Cet engagement se concrétise par l’achat de deux sculptures japonaises au marchand Siegfried Bing en 1891 (« Au Musée du Louvre », 1907).

Les archives des musées nationaux font bien part de la participation active de Migeon dans la mise en place de collections d’art extrême-oriental et son activité foisonnante dans l’enrichissement des collections. Il sollicite à de nombreuses reprises les collectionneurs et intervient également auprès du conseil artistique des musées nationaux pour procéder à de nouvelles acquisitions (Koechlin R., 1930, p. 103-104 et 1914, p. 19-20). La correspondance d’Henri Vever révèle les stratégies mises en place pour enrichir les collections. En plus de ses liens d’amitié avec la plupart des premiers donateurs de la nouvelle section, comme Vever (Possémé E. et Atiken G., 1988), Migeon use de sa position de conservateur pour négocier les prix auprès des marchands (Silverman W., 2018, p. 103).

À ce premier noyau composé des deux sculptures japonaises achetées chez Bing (MNAAG, inv. EO1 et EO2) s’ajoutent un certain nombre d’objets issus de libéralités et ceux qui étaient déjà présents au sein du musée, dispersés au gré de l’enrichissement des différents départements. L’arrivée de la collection de porcelaine chinoise d’Ernest Grandidier (1833-1912) en 1894 puis celle de céramique japonaise en 1895 sont un enrichissement exceptionnel pour la jeune section extrême-orientale. L’embryon des collections, principalement constitué d’estampes et d’objets d’art japonais, est alors rapproché des deux ensembles donnés par Grandidier et installés dans une salle adjacente à celles abritant ces derniers à l’entresol de la Grande Galerie (AN, 20144787/13). La collection n’aura de cesse, par la suite de s’accroître et de se déployer à l’entresol. Aux huit salles en enfilade consacrées aux collections Grandidier succèdent, à partir de 1912, les pièces des missions d’Alfred Foucher (1895-1897), d’Édouard Chavannes (1906-1907) et de Paul Pelliot (1906-1907), puis deux nouvelles galeries présentant des objets d’art de la Chine et du Japon (Guide Joanne, 1912, p. 65-66). Ce réaménagement, entrepris sous la houlette de Migeon, réunit à la majorité des collections extrême-orientales situées à l’entresol les pièces rapportées par Foucher qui se trouvaient aux Antiques, celles de Pelliot qui prenaient place au rez-de-chaussée du musée, du côté des Tuileries et tous les objets que le manque de place avait remisés en magasin (Koechlin R., 1912, p. 44). Ces espaces se développent à la place de l’ancien appartement du directeur du Louvre, Théophile Homolle (1848-1925). Ils ne sont pas très adaptés : comme les salles occupées par la collection Grandidier, ces espaces en cul-de-sac sont voûtés et sombres (AN, 201444794/32, lettredu directeur des musées nationaux et de l’École du Louvre au sous-secrétaire d’État des Beaux-Arts, datée du 21 mars 1911).

À partir des années 1905-1910, Migeon cherche à enrichir et à compléter les collections de pièces anciennes (Migeon G., 1912a, 1912b ; Michel A. et Migeon G., 1912, p. 163-167). Il cherche à acquérir des pièces ayant un intérêt « archéologique autant qu’artistique » (Migeon G., 1912a, p. 79). Pour lui, la collection comporte à cette date de nombreuses lacunes « difficiles à combler pour certaines périodes » (Michel A. et Migeon G., 1912, p. 165). Il déplore l’absence, dans le legs Camondo de 1911, de « sculpture en pierre de ces anciennes dynasties Han, Wei et Tang dont nous connaissons d’authentiques chefs-d’œuvre importés en France depuis quatre ou cinq années » (Vitry P., 1914, p. 84).

Le nom de Migeon est par ailleurs attaché à plusieurs dizaines d’ouvrages, d’articles, de préfaces de catalogues de ventes et de catalogues de collections, dans tous les domaines couverts par son département (Privat-Savigny A.-M., « Gaston Migeon »). En ce qui concerne les arts de la Chine et du Japon, il leur consacre plusieurs articles, notamment dans la Revue de l’art ancien et moderne (Migeon G., 1924, 1926, 1928). Aux publications diffusant les collections du musée (Migeon G., 1912a, 1912b, 1925, 1927 et 1929) s’ajoutent des articles sur des sujets plus précis, notamment les textiles (Migeon G., 1905a) et les estampes (Migeon G., 1914b) ou encore sur les musées d’art asiatiques (Migeon G., 1897, 1928). La carrière de Migeon se déroule à une période charnière dans le développement des connaissances sur ces arts en France. À l’action des diplomates et des collectionneurs dans leur étude et leur promotion au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, succède une prise de conscience de leur ancienneté, avec notamment la découverte des arts anciens du Japon à l’Exposition universelle de 1900. Pour la Chine, les missions de Pelliot et Chavannes et les nombreuses excavations d’objets anciens sur le sol chinois portent le goût des collectionneurs vers les périodes antérieures à la dynastie Ming (1368-1644), dont les œuvres affluent dans la capitale. Migeon reste toujours prudent lorsqu’il écrit l’histoire des arts chinois et japonais, tant les connaissances sur le sujet restent selon lui « provisoires » (Migeon G., 1905b, avant-propos, n. p.). À propos de la peinture chinoise, il déclare : « Notre critique tâtonne et trébuche devant les œuvres de peinture, même quand elles nous émeuvent le plus ; car elles nous laissent l’amer sentiment du scepticisme et le découragement de notre impuissance à connaître » (« Observations sur la peinture chinoise », 1926, p. 201), ajoutant qu’il s’agit là d’un sujet « si formidable et mystérieux » (p. 205). Il s’éloigne systématiquement des théorisations et des synthèses (Migeon G., 1905a, p. 89, 1908 p. 2-3, Verneuil M., 1908, p. 7), faisant montre de peu d’initiative dans ce domaine. Son ouvrage consacré aux chefs-d’œuvre de l’art japonais (1905) témoigne bien de son positionnement. La publication est un très grand format où toute la place est laissée à la reproduction des œuvres. Il désigne lui-même son ouvrage comme un « album de documents d’art japonais » et cherche à y publier des documents « inédits ». Il déclare que « le texte est ici réduit aux plus strictes proportions : c’est l’image, avant tout, qui doit parler » (Migeon G., 1905b, avant-propos, n. p.). Il en va de même, par exemple, dans son Art japonais (1927), où les cartels et les œuvres succèdent directement à de très brefs textes introductifs consacrés à chacun des domaines abordés.

En 1903, Migeon prend la relève de Molinier à l’École du Louvre et assure les cours liés au département des Objets d’art. Il consacre cet enseignement aux arts de la Chine et du Japon en 1907 et 1908, à la suite de son voyage au Japon (Marquet de Vasselot J.-J., 1932, p. 88). À l’automne 1906, il s’est en effet embarqué pour l’archipel via les États-Unis où il séjourne avec Ernest F. Fenollosa (1853-1908) chez Charles L. Freer (Fenollosa E., 1913, p. X). Le célèbre historien de l’art japonais, qui a longtemps résidé au Japon et a rempli plusieurs missions pour le gouvernement japonais, lui fournira des lettres d’introduction lui permettant d’accéder à de nombreux temples et sites (Fenollosa E., 1913, p. X). Migeon publie le récit de son voyage en 1908. Auparavant paru sous forme de lettres dans la presse, il pense son ouvrage comme un compte rendu de ses « impressions » (Migeon G., 1908, p. 11). De cette mission qui lui a été accordée par le sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, Étienne Dujardin-Beaumertz (« Au Musée du Louvre », 1907), il rapporte plusieurs œuvres anciennes pour le Louvre, alors considérées comme « des révélations dont l’équivalent, s’il se trouve en d’autres musées d’Europe, ne s’y trouve qu’à l’état d’exception, et de précieuses et rares exceptions » (« Au Musée du Louvre », 1907).

Migeon revient aux arts de l’Extrême-Orient dans ses cours en 1919 et 1920 (Marquet de Vasselot J.-J., 1932, p. 89). Ces années consacrées aux arts de la Chine et du Japon font de Migeon un véritable « précurseur » pour Marquet de Vasselot qui souligne la nouveauté de ce domaine d’enseignement à l’École du Louvre. Un des anciens auditeurs de Migeon dresse avec émotion le portrait d’un enseignant passionné et impliqué dans ses recherches, curieux et faisant preuve d’une grande sensibilité artistique (Jean R., 1932, p. 91). Celle-ci, tout comme ses affinités pour les arts orientaux et extrême-orientaux qui s’expriment en particulier pour le Japon, est peut-être liée à des ascendants familiaux, la famille Migeon s’étant illustrée à Paris au XVIIIe siècle dans le domaine de l’ébénisterie (Koechlin R., 1931c, p. 4 ; Mouquin S., 2001 ; Schwartz-Arenales L., 2009 et 2015).

Article rédigé par Lucie Chopard

Commentaire biographique : 

Gaston Migeon, a discreet collector and a curator celebrated by his peers, is known for his exceptional role in the Musée du Louvre, where most of his career was spent. He is now undeniably considered as the person who introduced the Islamic arts—which he designated as ‘Muslim’ at the time—and those of China and Japan to the most famous of French museums.

Gaston Migeon’s education, training, and career in the Musée du Louvre

Gustave Achille Gaston Migeon was born on 25 May 1861 in Vincennes in the home of his parents, Nicolas Gustave Migeon and Éléonore Dorothée Aucouteau, at 68, Rue de Fontenay (AD 94, 1 NUM/VINCENNES 72). Having graduated in law, he became attaché in 1888 to the cabinet of the French Minister of Public Instruction, Édouard Lockroy (1840–1913), and was subsequently appointed librarian and secretary of the École du Louvre in April 1889 (AN, LH/1873/15). Four years later, he was appointed as a conservation assistant in the Louvre’s recently established Département des Objets d’Art. The department was directed at the time by the curator Émile Molinier (1857–1906). In 1900, Gaston Migeon was appointed assistant curator in the same department, and then directed it after Molinier’s departure in 1902. In doing so he was pursuing the traditional career of museum curators during this period, who were often promoted in their department. However, his initial training was different from the more traditional training courses in the École des Chartes and those of Athens and Rome (Masson, G. in Bresc-Bautier G., 2016, Vol. III, p. 73). It seems that he was largely self-taught, as evoked by his former colleague in the Département des Antiquités Orientales, Edmond Pottier (1855–1934), in the necrology he devoted to him, in which he paid tribute to his ‘strength of character’ (Pottier, E., 1930, pp. 309–310).

Migeon’s career in the French Ministry of Public Instruction, and then within French national museums, was rewarded by many distinctions: made an Officier de l’Académie in 1889, he was made an Officier de l’Instruction Publique in 1895, then Chevalier de la Légion d’Honneur in August 1900. The latter award was based on a report from the Minister of Commerce during the 1900 Exposition Universelle. During this event, he participated in the organisation of the Exposition Rétrospective de l’Art Français in the Petit Palais, to which he was assigned as a deputy in the Service des Beaux-Arts (department of fine arts). He was made an Officier in October 1921 (A), LH/1873/15). He left the Musée du Louvre in 1923 after more than thirty years of service and was awarded the distinction of ‘honorary director of national museums’ (AN, LH/1873/15, Koechlin, R., 1931c, p. 18). He remained in contact with the Louvre until his death, and, as of 1 February 1926, was a member, in particular, of the Conseil Artistique des Musées Nationaux (AN, 2015015/112, p. 362). He passed away in his home at 5, Rue Puvis-de-Chavannes in Paris, on 29 October 1930, at the age of sixty-nine (AP, 17D242, certificate no. 2073).

Gaston Migeon’s role in the Département des Objets d’art was prolific, to such an extent that he is now credited as being an ‘inventor’ of the Département des Arts de l’Islam (Makariou, S. in Bresc-Bautier, G., 2016, Vol. III, p. 103) and as the person responsible for creating the first rooms devoted to the Far-Eastern arts in the museum (Schwartz-Arenales, L., 2015, p. 42, Privat-Savigny, M.-A., ‘Migeon, Gaston’). He was interested in all the subjects associated with his activity as a curator and distinguished himself in the fields of European, Eastern, and Far-Eastern objets d’art, via its enrichment and his management of the collections, his writings, and his teaching. According to Laure Schwartz-Arenales, ‘this conjunction of curiosities and knowledge is without doubt (…) one of the most captivating traits of Migeon’s oeuvre and thinking’ (Schwartz-Arenales, L., 2015, p. 52). A tireless worker, he travelled widely, most of the time on behalf of the museum. For example, he requested to go on a mission to London in 1894 in order to ‘compare the Persian and Far-Eastern collections at the British Museum and South Kensington Museum with our similar collections in the Musée du Louvre’. He went to London in 1910 with a colleague from the Département, Carle Dreyfus (1875–1952), to Saint-Petersburg in 1913, accompanied on this occasion by Jean-Joseph Marquet de Vasselot (1871–1946), and to Vienna (AN, 20150497/178, file 268; Pottier, E., 1930, p. 310). Earlier on in his life he had travelled to Algeria with the painter Étienne Dinet (1861–1929), and then to Egypt with Charles Gillot (1853–1903) and Raymond Koechlin (1860–1931), and also to Palestine, Syria, and Asia Minor (Koechlin, R., 1931c, p. 15; Silverman W., 2018, pp. 68, 74, and 322). It is also worth noting—because it was unique for a French curator at the beginning of the twentieth century—that he went to Japan in autumn 1906 and stayed there for several months.

A major figure in the world of arts and museums

Gaston Migeon had many personal links and friendships with major figures in the world of art and curiosity at the end of the nineteenth century and the first thirty years of the following century. He was, in particular, well known by artists and collectors of Japanese art. He was a friend of the jeweller Henri Vever (1854–1942), the engraver Prosper-Alphonse Isaac (1858–1924), the engraver and printer Charles Gillot, and the collector Raymond Koechlin, who dedicated his Souvenirs to him (Koechlin, R., 1930). Passionate about Japanese art and born between 1853 and 1861, their activities succeeded those of two generations of French specialists of Japan, of whom Migeon was severely critical (Collection Ch. Gillot, 1904, p. VII; Migeon, G., 1924, p. 237). Hence, he assessed their taste and knowledge in the light of a return to an older Japanese art that began at the 1900 Exposition Universelle and the development of studies devoted to the subject. Along with Vever, Koechlin, Gillot, and Isaac, Gaston Migeon was part of the Amis de l’Art Japonais, a society founded by Siegfried Bing (1838–1905) in 1892 and taken over by Vever between 1906 and 1914. Migeon attended the very first dinner held by the Société, accompanied, in particular, by Edmond de Goncourt, Félix Régamey, and Hayashi Tadamasa (Haberschill, L. in Quette 2018, p. 100). His exchanges with the other specialists on Japan were not restricted to the events devoted to discussions about art and the presentation of selected objects from their collections. In his correspondence, Henri Vever mentioned other encounters, in particular, in his workshop (Silverman, W., 1898, p. 155, 167). The correspondence of Hayashi Tadamasa (1853–1906) mentioned the exchanges between the Japanese dealer and the museum curator, with the latter describing the acquisitions he wished to make for the Louvre and also asking the former’s opinion about certain articles (Koyama-Richard, B., 2001, p. 203). While attesting to the situation of these collectors in France in 1885, whom he knew, Migeon also noted the disappearance of major collections of Japanese art, dispersed after sales, for which he often drafted the catalogue prefaces (Migeon, G., 1924, pp. 236–237).

Some of these connoisseurs of Japanese art enriched the collection of Far-Eastern arts in the Louvre. Migeon was also in touch with the most important collectors of the time, such as the members of the Rothschild family, with whom he corresponded about Islamic and Japanese objets d’art (Prevost-Marcilhacy, P., 2016, Vol. II, p. 108, 186 and 216). We also know that he was very close to the Marquise Arconati-Visconti (1840–1923) [BNF, NAF 15647.XIV, FF 176]. Migeon was also active in the debates over ideas and exchanges about the private collections of his time. A friend of Koechlin, he was also in touch with other figures in the Union Centrale des Arts Décoratifs, whose managing board he was a member of until 1921 (Prévost-Marcilhacy, P., 2016, Vol. II, p. 186).

Migeon, a promotor of Chinese and Japanese arts

‘G. Migeon’s oeuvre is the fruit of this double and considerable effort: he has left behind books that initiate the reader about science, and a fine museum where one can study the originals.’ (Pottier, E., 1930, p. 309) In the field of Chinese and Japanese arts—like that of the Islamic arts—, Migeon’s name was often cited and his contemporaries regularly highlighted his devotion and dynamism. In addition to his excellent knowledge of the various private collections and his activities with collectors, he was also a formidable promoter of the Far-Eastern arts through the presentation of his collections in the museum, the publication of many works on the subject, and his teaching at the École du Louvre. 

The accounts written by Migeon’s first biographers, such as Koechlin, who was one of his closest friends (Koechlin, R., 1930, 1931c), represented him as the initiator of the collections of Far-eastern arts in the Louvre (Koechlin, R., 1931c, p. 5). This frequently repeated claim has now been re-evaluated in the light of new research into the actions of Georges Clemenceau (1841–1929) in the field of the arts (Séguéla, M., 2014a, 2014b) and his involvement alongside critics such as Roger Marx (1859–1913) and Gustave Geffroy (1855–1926) with the introduction of the Japanese arts into the Louvre. This commitment resulted in the purchase of two Japanese sculptures from the dealer Siegfried Bing in 1891 (‘Au Musée du Louvre’, 1907).

The French national museum archives distinguish between Migeon’s active participation in the establishment of the collections of Far-Eastern art and his dynamic involvement in the enrichment of the collections. He often solicited collectors and also approached the Conseil Artistique des Musées Nationaux to make fresh acquisitions (Koechlin, R., 1930, pp. 103–104 and 1914, pp. 19–20). Henri Vever’s correspondence highlights the strategies implemented to enrich the collections. In addition to his friendships with most of the first donators of the new section, such as Vever (Possémé, E and Atiken, G., 1988), Migeon made the most of his position as curator to negotiate favourable prices with the dealers (Silverman, W., 2018, p. 103).

This first group, comprising two Japanese sculptures bought from Bing (MNAAG, inv. nos. EO1 and EO2), was complemented by a certain number of donated objects and those already present in the museum, which were dispersed as the various departments were enriched. The arrival of the collection of Chinese porcelain owned by Ernest Grandidier (1833–1912) in 1894, followed by that of Japanese ceramics in 1895, considerably enriched the recently established Far-Eastern section. At the beginning, the collections mainly comprised Japanese prints and objets d’art, and were subsequently complemented by two ensembles donated by Grandidier and placed in a room adjacent to those that housed the latter on the mezzanine of the Grande Galerie (AN, 20144787/13). Thereafter, the collection constantly expanded and was placed on the mezzanine. As of 1912, the eight adjoining rooms devoted to the Grandidier Collections were filled with the objects brought back from the missions of Alfred Foucher (1895–1897), Édouard Chavannes (1906–1907), and Paul Pelliot (1906–1907), followed by two new galleries where Chinese and Japanese objets d’art were exhibited (Guide Joanne, 1912, pp. 65–66). This refurbishment, undertaken during Migeon’s stewardship brought together most of the Far-Eastern collections located on the mezzanine: the objects brought back by Foucher, which were placed with the Antiques, those of Pelliot, which were placed on the ground floor of the museum, facing the Tuileries, and all the objects, which due to a lack of space, had been placed in the storerooms (Koechlin, R., 1912, p. 44). These areas were created in the space occupied by the former apartment of the director of the Louvre, Théophile Homolle (1848–1925). They were nor really suitable exhibition areas: like the rooms devoted to the Grandidier Collection, these ‘cul-de-sac’ spaces were vaulted and dark (AN, 201444794/32, letterfrom the Directeur des Musées Nationaux and the École du Louvre to the Under-Secretary of State for the Fine Arts, dated 21 March 1911).

Between 1905 and 1910, Migeon sought to enrich and complete the collections of ancient objects (Migeon, G., 1912a, 1912b; Michel, A. and Migeon, G., 1912, pp. 163–167). He set out to acquire objects that had both an ‘archaeological and artistic’ interest (Migeon, G., 1912a, p. 79). At the time, he realised that the collection was missing many articles that were ‘difficult to find for certain periods’ (Michel, A. and Migeon, G., 1912, p. 165). He regretted the absence in the Camondo bequest of 1911, of ‘stone sculpture from the ancient Han, Wei, and Tang dynasties; we are aware of authentic masterpieces imported into France over the last four or five years’ (Vitry, P., 1914, p. 84).

In fact, the name Migeon is associated with several dozen works, articles, and prefaces of sales catalogues and catalogues of collections, in all the fields covered by his department (Privat-Savigny, A.-M., ‘Gaston Migeon’). With regard to Chinese and Japanese arts, he devoted several articles to them, particularly in the Revue de l’art ancien et moderne (Migeon, G., 1924, 1926, and 1928). The publications that featured the museum’s collections (Migeon, G., 1912a, 1912b, 1925, 1927 and 1929) were complemented by articles about more specific subjects, in particular, textiles (Migeon, G., 1905a), prints (Migeon, G., 1914b), and museums of Asian arts (Migeon, G., 1897, 1928). Migeon’s career coincided with a pivotal period in the development of knowledge about these arts in France. Their study and promotion by diplomats and collectors in the second half of the nineteenth century was followed by an awareness of their antiquity, with, in particular, the discovery of the ancient arts of Japan at the 1900 Exposition Universelle. With regard to China, the missions of Pelliot and Chavannes and the many excavations of ancient objects on Chinse territory reflected the taste of the collectors for the periods preceding the Ming Dynasty (1368–1644); numerous works dating from these periods could be found in the capital. Migeon was always careful when writing about the history of Chinese and Japanese arts, as he saw knowledge about the subject as ‘provisional’ (Migeon, G., 1905b, foreword, not specified). Concerning Chinese painting, he declared: ‘Our critics are hesitant and undecided before the paintings, even when they are highly moving; for they leave us with the bitter sentiment of scepticism and the discouragement of our inability to understand them’ (‘Observations sur la peinture chinoise’, 1926, p. 201), adding that it was ‘such a formidable and mysterious’ subject (p. 205). He systematically distanced himself from theorisations and syntheses (Migeon, G., 1905a, p. 89, 1908 pp. 2–3, Verneuil M., 1908, p. 7), showing little initiative in this field. His book devoted to masterpieces of Japanese art (1905) attests to his stance. The publication is a very large-format work, which is entirely devoted to the reproduction of the works. He himself described his book as an ‘album of documents of Japanese art’ and sought to publish ‘previously unseen’ documents. He declared that ‘the text has been reduced to a minimum: the images alone are eloquent’ (Migeon, G., 1905b, foreword, not specified). The same applied, for example, to his Art Japonais (1927), in which the object descriptions and works were placed directly after very short introductory texts devoted to each of the fields addressed.

In 1903, Migeon took over from Molinier at the École du Louvre and ran the courses associated with the Département des Objets d’Art. He devoted his courses to Chinese and Japanese arts in 1907 and 1908, after his trip to Japan (Marquet de Vasselot, J.-J., 1932, p. 88). In the autumn of 1906, he did in fact set off for the archipelago via America, where he stayed with Ernest F. Fenollosa (1853–1908) at the home of Charles L. Freer (Fenollosa, E., 1913, p. X). The famous historian of Japanese art, who lived in Japan for many years and completed several missions for the Japanese government, gave him letters of introduction that enabled him to access many temples and sites (Fenollosa, E., 1913, p. X). Migeon published an account of his travels in 1908. Having been previously published in the form of letters in the press, he intended his book to be an account of his ‘impressions’ (Migeon, G., 1908, p. 11). From the mission he had been entrusted with by the Under-Secretary of State for the Fine Arts, Étienne Dujardin-Beaumertz (‘Au Musée du Louvre’, 1907), he brought back several ancient works for the Louvre, which were then considered as ‘revelations, whose equivalents, if they existed in other European museums, were only exceptional, and even then precious and rare exceptions’ (‘Au Musée du Louvre’, 1907).

Migeon resumed his focus on the Far-Eastern arts in his courses in 1919 and 1920 (Marquet de Vasselot, J.-J., 1932, p. 89). The years devoted to the arts of China and Japan made Migeon into a veritable ‘precursor’ for Marquet de Vasselot, who highlighted the novelty of this field of learning in the École du Louvre. One of Migeon’s former pupils affectionately described him as a teacher who was passionate and deeply involved in his research, and who was curious and had great artistic sensibility (Jean, R., 1932, p. 91). This quality, along with his love of Eastern and Far-Eastern arts, in particular those of Japan, was perhaps linked to his ancestors, as the Migeon family had been famous cabinetmakers in eighteenth-century Paris (Koechlin, R., 1931c, p. 4; Mouquin, S., 2001; Schwartz-Arenales L., 2009 and 2015).

Article by Lucie Chopard (translated by Jonathan & David Michaelson)

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[objets collectionnés]. Inrō.

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[objets collectionnés]

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[objets collectionnés]

Liens entre personnes
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René Piot dédie Les Palettes de Delacroix « À la mémoire de Gaston Migeon ». (source : Piot, René. Les Palettes de Delacroix. Paris : Librairie de France, 1931).

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Henri Saladin et Gaston Migeon cosignent un manuel d'art musulman en 1907 : Migeon, Gaston, Saladin, Henri. Manuel d'art musulman. L'architecture. Paris : Picard, 1907.

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Marie Juliette Ballot aide Gaston Migeon dans ses recherches. « C'est ainsi que Mlle Juliette Ballot, sur des pistes connues qu'elle avait déjà suivies à la recherche de Ch. Cressent, archives et études de notaires, tandis que je quêtais les meubles mêmes, m'aida à retrouver les documents et les actes qui furent pour nous des résultats, alors que pour Courajod ils avaient été des points de départ de son étude sur Lazare Duvaux. [...] Le second document, que Mlle Juliette Ballot a fort heureusement retrouvé aux Archives de la Seine [...], est le livre des ouvriers que Pierre II Migeon ouvrit le 20 décembre 1757 et que son fils Pierre III continua après lui en 1758. » (source : Migeon, Gaston. « Les Migeon. Une famille d'ébénistes du XVIIIe siècle ». Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français. 1919, p. 6-7).

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
F309045
Date de consultation : 
15/06/2021
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Archives biographiques françaises et World Biographical Index

Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Articles & actualités
Commentaire interne

Publié dans le volume 2 du Dictionnaire des historiens d'art

Champs Répertoire des historiens d’art déplacés suite à mise en ligne de février 2011

Commentaire biographique : Licencié en droit ; Attaché au Cabinet du Ministre du commerce et de l'industrie ; 1888 : attaché au Cabinet de l'Instruction publique et des beaux-arts ; 1889 : bilbiothécaire-adjoint au Louvre, secrétaire de l'Ecole du Louvre ; 1893-1899 : attaché au département des Objets d'art du Moyen-Age, de la Renaissance et des Temps modernes du musée du Louvre ; 1899-1902 : conservateur-adjoint du département des Objets d'art du Moyen-Age, de la Renaissance et des Temps modernes du musée du Louvre ; 1901 : voyage au Japon, à la suite duquel il rapporte des objets d'art d'Extrême-Orient au Musée du Louvre ; 1902-1923 : conservateur du département des Objets d'art du Moyen-Age, de la Renaissance et des Temps modernes du musée du Louvre ; 1923 : directeur honoraire des Musées nationaux ; 1926 : membre du Conseil des Musées nationaux ; 1902-1904 : professeur à l'Ecole du Louvre.

Aire géographique étudiée : Japon

Sujet d'études précis : Histoire des arts appliqués à l'industrie ; art japonais ; art musulman

Technique étudiée : objets d'art

Bibliographie de :

- Catalogue raisonné de la collection Martin Le Roy. Chartres : impr. de Durand, 1906-1907. In-fol., pl. en noir et pl. en couleurs. Comprend : Fascicule Ire, Orfèvrerie et émaillerie par J. J. Marquet de Vasselot ; - II. Ivoires et sculptures, par Raymond Koechlin ; - III. Bronzes et objets divers, par Gaston Migeon ; mobilier, par Louis Metman. (Pu-1906-1907-catalogue de collection

- Marquet de Vasselot Jean-Joseph et Koechlin Raymond. - La sculpture à Troyes et dans la Champagne méridionale au XVIe siècle, étude sur la transition de l'art gothique à l'italianisme. Paris : A. Colin, 1900. Gr. in-8°, 421 p., pl..-1900-ouvrage

- Les Arts du tissu, Paris : H. Laurens, 1909 ; Les Arts musulmans, Paris ; Bruxelles : G. Van Oest, 1926 ; Manuel d'art musulman..., T. I. L'Architecture, par H. Saladin, T. II. Les Arts plastiques et industriels, par Gaston Migeon, Paris : A. Picard et fils, 1908, 2 vol. ; Au Japon, promenades aux sanctuaires de l'art... Paris : Hachette, 1908. 2e éd. ; Chefs-d'oeuvre d'art japonais, Paris : D.-A. Longuet, 1910 ; Collection Louis Gonse : Oeuvres d'art du Japon... Vente 5-11 mai 1924, Préface de Raymond Koechlin et Gaston Migeon, Paris : 1924 ; Musée du Louvre, L'Art japonais, Paris : A. Morancé, 1927

Marquet de Vasselot, p. 161 ; Therrien, pp. 124, 199, 487 ; plus de dix articles dans GBA ; Documentation Chantal Georgel, musée d'Orsay ;

Archives biographiques à chercher (BP 30/09/2000)

Rédacteur
Lucie Chopard