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[1845, peinture, rapport Institut primitif 2]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1845, [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1845, peinture, rapport Institut primitif 2]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1845, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1845
Descriptions
Transcription : 
M. Hébert // L'ensemble de l'envoi de la peinture n'est [rayé : peut-être] pas aussi satisfaisant qu'on aurait pu l'espérer ; il s'y trouve une lacune fâcheuse, celle du tableau qui doit être le couronnement des travaux du peintre pensionnaire ; mais on ne peut en faire un sujet de reproche à M. Hébert, [rayé : puisqu'un ; mis à la place : puisque] l'accident cruel dont il a été victime à Florence, [rayé : l'a ; mis à la place : a] seul empêché cet artiste plein de zèle de satisfaire à cette partie de ses obligations. Il a pu du moins terminer sa copie, qui est le travail de quatrième année, et qui représente la Sibylle de Delphes, d'après la fresque de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine. Il n'y a que des éloges à donner à cette copie, pour son exécution. Elle est bien dans le caractère de l'original ; [rayé : et l'on doit d'autant plus y louer la finesse de détails avec laquelle elle est rendu que l'artiste placé à une grande distance de la peinture originale a eu besoin de toute son intelligence. ; mis à la place : quant à l'esquisse qui est généralement dans un sentiment fin, bien qu'elle manque du caractère grec du sujet, on regrette d'être obligé de dire que la figure d'Orphée qui était pourtant le personnage principal est froide et insignifiante. // M. Lebouy [sic] // M. Lebouy [sic] devait une figure peinte d'après nature et il a cru remplir ce vœu du règlement en envoyant un tableau de sa composition qui renferme un grand nombre de figures de proportion naturelle. C'est là une erreur malheureuse, contre le retour de laquelle l'Académie ne saurait trop prémunir les jeunes artistes qui seraient disposés à y tomber et qui croiraient qu'un excès de zèle mal entendu justifie l'affranchissement des devoirs qu'ils ont à remplir. Cette observation s'applique d'autant plus à M. Lebouy [sic] que son tableau est d'une grande faiblesse, qu'il manque tout à fait d'étude et qu'il prouve combien il eût été mieux dans l'intérêt de l'artiste d'employer aux études sérieuses qui lui étaient demandées le temps qu'il a consumé dans un tableau si peu d'accord avec les espérances qu'il avait donné par son tableau de prix et que l'Académie se plaît encore à conserver. // M. Brisset // M. Brisset a choisi pour sa copie, ouvrage de quatrième année un fragment de la bataille de Constantin de la salle de ce nom au Vatican, et sans doute pour éviter les [rayé : inconvénients ; mis à la place : imperfections] que peut offrir une copie à l'huile d'après une peinture [ajouter : à fresque] il a exécuté cette copie au crayon de plusieurs couleurs, et à l'estompe ; sans paraître songer que ce mode d'opérer pouvait avoir l'inconvénient grave de rendre cet ouvrage qui appartient au Gouvernement et qui doit rester comme morceau d'étude dans quelques uns de nos musées sujet à une prompte et presque inévitable destruction. Sauf cette observation, on ne peut s'empêcher de reconnaître que la copie de M. Brisset est faite avec beaucoup de soin et de talent bien qu'il soit permis de dire que le caractère du dessin propre à la fresque originale y paraît [rayé : un peu] affaibli. Mais d'ailleurs c'est un travail exécuté avec toute la conscience possible qui forme un très beau dessin et qui sous ce rapport ne nécessite que des éloges. L'esquisse du même artiste [ajouté : Oreste poursuivi par les Furies] est loin d'avoir satisfait au même point l'Académie. Cette esquisse offre une composition malheureuse, privée du caractère et du style que comportait le sujet [rayé : qui est Oreste poursuivi par les Furies] et nous disons à regret l'exécution ne rachète pas ce défaut. // M. Biennoury // M. Biennoury devait pour son travail de deuxième année une figure d'étude de grandeur naturelle et le tableau qu'il a envoyé [ajouté : devait] représenter [rayé : une nymphe antique] plutôt qu'il ne représente, en effet, une Nymphe antique conçue dans les données du style grec. Mais à ne considérer que la figure en elle-même, on trouve à louer dans cette étude de la puissance de ton et beaucoup d'harmonie, de la vérité dans le rendu, des charmes et une draperie d'une exécution [rayé : charmante ; mis à la place : habile] [ajouté : quoique de mauvais goût]. En résumé, il y a dans la figure d'étude [rayé : telle que] de M. Biennoury un talent d'exécution qui signale un progrès remarquable. / Dans son tableau, dont le sujet était grec, l'artiste a cherché davantage à se tenir dans les données antiques et il en a approché assez pour mériter pareillement des éloges. Mais on regrette d'avoir à dire que ce tableau [rayé : manque d'ampleur partout dans ; mis à la place : manque de grandeur et de la simplicité antique surtout] dans la figure de femme [ajouté : dont la tête est faiblement dessinée] et d'intelligence dans l'effet [ajouté : antique] général [rayé : aussi bien que dans le rapport du clair-obscur]. L'Académie blâme aussi la proportion [rayé : malheureuse ; mis à la place : fausse] des figures. // M. Damery / Si l'Académie se voit toujours avec peine dans l'obligation d'ajouter quelques correctifs à des éloges qu'elle voudrait toujours pouvoir [rayé : donner ; mis à la place : accorder] sans [restrictions] on peut juger de la satisfaction [rayé : qu'elle éprouve ; mis à la place : dont elle jouit] lorsqu'elle se trouve en présence d'un ouvrage qui donne pour la destinée d'un artiste [rayé : la plus belle esp] les plus légitimes espérances. C'est le sentiment que lui a fait éprouver la figure d'étude de M. Damery. Dans cette étude qui est le premier fruit des travaux à Rome de ce pensionnaire, on trouve à louer en général une excellente direction dans les études, on y voit un artiste qui cherche la vérité sans la séparer de la noblesse. Il y a tout à la fois de l'étude et de l'art dans ce tableau et sous le rapport de l'exécution [rayé : on ne pourrait accorder tant d'éloges à toute] la partie supérieure de la figure. [rayé : ainsi que sa tête qui est aussi belle de forme que de style. Rarement on a vu dans les premiers travaux d'un artiste si récemment transporté au milieu des chef-d'œuvres de Rome une peinture aussi bien faite, ouvrage d'une précision aussi charmante ; mis à la place : a spécialement droit à des éloges et] c'est, on le répète, un bien vif sentiment de satisfaction qu'a éprouvé l'Académie [rayé : en présence ; mis à la place : à la vue] d'une étude qui annonce tant d'avenir précisément par ce que cette figure montre une grande naïveté de talent jointe à beaucoup de conscience et de soin. // M. Lanoue [sic] / Le paysage de M. Lanoue [sic] offre des progrès sur ses études précédentes. Mais on y doit prémunir l'auteur contre des défauts dont il n'a pas su encore se corriger contre une égalité de touche et une monotonie d'exécution qui nuisent beaucoup à l'effet de ce tableau où l'on doit reprendre encore le manque d'air et la lourdeur de ton. Généralement la tendance des travaux telle qu'elle résulte de l'envoi est satisfaisante en ce qu'elle montre chez les artistes une disposition à s'affranchir des idées systématiques et à travailler du mieux qu'ils peuvent dans une manière qui leur est propre ; à côté des défauts qu'on a signalé, cette tendance donne des espérances et l'Académie ne saurait trop l'encourager.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 32
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1845, peinture3£ Notice créée le 15/07/2002. Notice modifiée le : 05/12/2017. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin