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Bellemare, Noël

Statut
Publiée
Contributeur
cmarsal
Dernière modification
11/10/2023 09:59 (il y a environ 1 an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Bellemare
Prénom : 
Noël
Sexe : 
Naissance et mort
Date de mort : 
1546
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
Commentaire Professions / activités : 

Fils d’un chapelier anversois, Pierre Bellemare, et d’une parisienne, Jeanne de la Humerie, époux de Marguerite Coulon dont il eut une fille, Guillemette, qui épousera le maître brodeur Louis Daucourt (Arch. Nat. Q /1/*/ 1099 / 197/3 folio 37 verso et S// 56 ; publié par Leproux, 1998, p. 142), Noël Bellemare (Belmair) est pour la première fois documenté en 1512 dans les archives d’Anvers lorsqu’il donne pouvoir à un scribe parisien, Charles Du Chesne, pour régler ses affaires parisiennes (Doehaerd, 1962, III, p. 228 Acte du 17 décembre 1512 ; Leproux (1998, p.139) suppose qu’il s’agit d’une affaire de succession liée à sa mère, d’origine parisienne), ce qui indique un lien avec le monde du livre dans lequel il était sans doute actif dès cette date. Il loue plus tard, en 1520, une maison sur le Pont Notre-Dame (Leproux 1998, p. 139 cite AN Q/1/*/ 1099 / 197/1, folio 179 verso ; les maisons suivantes sont ainsi occupées par Antoine de Brie, libraire et enlumineur, et par Henri Dufour, enlumineur. Leproux mentionne de nombreux autres libraires et enlumineurs qui habitaient le Pont Notre- dame à la même époque (note 20), où habitaient à la même date de nombreux libraires, certains spécialisés dans l’impression de livres d’Heures et d’autres enlumineurs. Un acte de 1536 le désigne comme « peintre et enlumineur juré » pour le paiement des enluminures d’un calendrier destiné au Parlement (Acte du 9 mai 1536, publié par Guiffrey, 1915, p.7, n°18 ; Arch. Nat. X /1a/ 1539, folio 267 recto), ce qui atteste qu’il avait acquis un statut officiel non seulement dans cette technique mais comme peintre en général, faisant besogne de portraiture (Sur la distinction entre besogne de portraiture (invention en quelque sorte) et besogne d’estoffe (simple exécution), voir Leproux, 2001, p. 28-32.), et actif autant dans le domaine de la peinture de chevalet ou le vitrail. D’autres documents le montrent en effet chargé de peintures décoratives, les unes à l’Hôtel-Dieu en 1515 (Leproux, 2001, p. 170) et plus tard, en 1534, en collaboration avec Pierre Patin (Leproux, 2001, p. 134 ; Archives de l’assistance publique, HD/6382 folio 25 v°), les autres, éphémères, sur le Pont Notre Dame à l’occasion de l’entrée de la reine Eléonore d’Autriche à Paris en 1531 (Alexandre Tuetey, I, 1886, p. 99 ,106 et 103 ; Leproux (1998, p. 140) pense que Bellemare pourrait avoir été choisi par Anne de Montmorency lui-même, qui en tant que gouverneur de Paris, a choisi les dessins et donné les instructions pour l’entrée de la reine), d’autres encore au Louvre, tout aussi officiels et probablement improvisés et menés en collaboration avec Matteo del Nassaro, lors du séjour de Charles Quint à Paris à l’hiver 1539-40 (Arch. Nat. M. C. VIII, 160, s.d. [décembre 1539]; Leproux, 2001, p. 170. ). Il est associé à Philippe Poireau et Louis Dubreuil dans les comptes du château de Fontainebleau (Comptes des bâtiments du roi, originaux perdus. Félibien des Avaux, Extraits ou résumés des comptes des bâtiments du roi, de 1528 à 1570, Bnf manuscrit français 11 179, folio 173 recto. Laborde, 1850, I, p. 413 ; id., 1877, I, p. 188-189 (entre 1530 et 1540, dans un paiement « pour des ouvrages de « paintures et dorures, et estoffemens qu’ils ont fait de neuf aux poinçons, enhurures [peut-être ennusures], enfestoneurs, clersvoyes et ès pendans de plomberie des pavillons, combles et édiffices dudit Fontainebleau»). Un autre document enfin, origine de la reconstitution de son œuvre par Guy-Michel Leproux, le mentionne comme cartonnier du vitrail de la Pentecôte réalisé par Jean Chastellain en 1532 dans la rose Sud de Saint Germain l’Auxerrois (Acte du 18 septembre 1532, Arch. Nat. MC/ET/ CCXXII/ 18 Transcrit par Bapst, Documents sur les artistes, III, Vitraux et Emaux, Bnf, Département des Manuscrits, Nouv.acq. fr. 23 301, f° 8, et vérifié par Hortense de Reviers, février 2017. ). En 1540, Bellemare est qualifié de bourgeois de Paris et possède deux maisons rue Galande, dont une en indivision avec son beau-frère Pierre Coulon (Arch. Nat. MC/ET/ CXXII/172, folio 179 recto, 11 octobre 1540 et MC/ET/ CXXII/ 173, folio 235 recto, 21 septembre 1542 Leproux, 1998, p. 142 note 27; Hamon, 2008, p. 396). Il est mort en 1546 (Leproux, 1998, p. 142, sans référence).


Aucun document n’est connu à ce jour concernant Noël Bellemare peintre de chevalet. Qu’il ait été, au vu de la diversité des œuvres qui témoignent de son style générique, peintre inventeur autant que miniaturiste est probable, mais on n’a pas encore pu identifier son invention dans de véritables dessins préparatoires assurément de sa main.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

chapitre 2, p.111-140 ; biographie p. 169-170.

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)