Retable de la Passion du Christ
bras nord du transept
Inventaire B du musée du Louvre
8 scènes en 2 registres superposés de part et d'autre d'une Crucifixion centrale très verticale. Toutes ces scènes sont délimitées par une sorte de baguette torsadée dorée peinte en trompe-l’œil sur un panneau unique.
4 scènes à gauche, de gauche à droite et de haut en bas : le Christ au jardin des oliviers ; le Baiser de Judas ; la Flagellation ; le Portement de croix.
Au centre : la Crucifixion.
4 scènes à droite, de gauche à droite et de haut en bas : la Descente de croix ; la Lamentation ; la Mise au tombeau ; la Résurrection.
A mettre en relation avec tout le groupe des miniatures de l'atelier des Heures de 1520/ Noël Bellemare. Relation de la scène du Christ au jardin des oliviers avec l'art de Bernard van Orley.
Restauration en 1998 par P. Mandron (support) et Florence Delteil (couche picturale).
15 planches de chêne à fil vertical assemblées à joint vif.
La structure du retable, dont l’histoire ancienne est trop imprécise pour exclure qu’il ait été doté de volets, évoque quelques comparaisons avec des retables de style anversois réalisés pour l’étranger, tel que le Retable de Saint Jean Baptiste de Messine, attribué au Pseudo-Bles, dont le compartimentage est aussi feint, ou dans une moindre mesure, le Retable du maître-autel de Våsterås (Suède), qui date de 1516.
« Ainsi le retable de la Passion de Saint-Gervais paraît bien avoir été exécuté soit par Noël Bellemare lui-même, soit par un peintre travaillant d'après ses dessins. » (Leproux, G.-M., 2001, p. 124).
En 1878, l’Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la ville de Paris l'attribuait à Aldegrever. C’est toutefois sous le nom d’Altdorfer qu’il était parvenu à Saint-Gervais, sans doute par confusion d’assonance avec celui d’Aldegrever. En 1938, Brochard l’attribua à l’école flamande , et c’est à l’école bruxelloise ou anversoise que Jacques Dupont le rattacha au sortir de la guerre, citant pour modèles de certaines de ses compositions la Crucifixion de Gérard David (Madrid, Musée Thyssen) et le Christ au jardin des oliviers de Gossaert (Berlin, aujourd’hui considéré comme de van Orley).
Selon l'inventaire des tableaux déposées au Grands-Augustins en 1795.
Attribué à Altdorfer dans l'inventaire du musée du Louvre, rédigé dans les années 1826-1830.
Concession du musée du Louvre à l'église Saint-Gervais-Saint-Protais, en date du 26 janvier 1821.
Selon l'inventaire B du musée du Louvre (n° 200), tableau conservé en l'église parisienne du Sépulcre depuis 1575 ; déposé aux Petits Augustins à la Révolution (inventaire 1795, n° 79) ; musée central des Beaux-Arts ; concession au préfet de la Seine, 26 janvier 1821 ; déposé en l'église Saint-Protais-Saint-Gervais le 26 janvier 1821.
n°42, p. 136-138 (notice par Peter van den Brink: « Noël Bellemare et son atelier »)
p.101, 104
p. 482-483