Doucet, Jacques
21 rue de la Paix
27 rue de la Ville-Lévêque
19 rue Spontini
(source : Bulletin de la Société d'iconographie parisienne, 1908 ; Annuaire de la Gravure française. 1911 ; Bulletin de la Société de l'histoire du costume, 1911 ; Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1909 et 1912)
46 avenue du Bois de Boulogne
(source : Annuaire de la Gravure française. 1913-14 ; Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1918-19) |
33 rue Saint-James
Maison Doucet, 21 rue de la Paix, 75002 Paris
Jacques Doucet couturier
Jacques Doucet naît le 19 février 1853 au sein d’une entreprise familiale de mode : son père, Édouard Doucet, possède une boutique de chemises pour hommes et sa mère, Mathilde Doucet (née Gonnard), une affaire de dentelles et lingerie pour dames au 21, rue de la Paix à Paris (« Trente ans de mode », Vogue, 1er mars 1923, p. 3-11). Doucet commence à travailler dans le commerce familial vers 1875 et le développe pour le transformer en maison de couture. En janvier 1888, il quitte l’appartement familial pour s’installer seul au 27, rue de la Ville-l’Évêque.
À partir de 1890, Doucet reçoit ses premières commandes de robes pour une clientèle parisienne fortunée. Son nom commence à apparaître sous des gravures de mode. Il hérite en 1898, à la mort de son père, de la maison de couture, devenue maison de haute couture (Calderini L., 2016, p. 244-246).
Doucet travaille avec le modéliste José de La Peña de Guzman et de futurs grands couturiers comme Paul Poiret, employé de Doucet entre 1896 et 1900, ou Madeleine Vionnet qui lui succède à partir de 1907. Il confie également une grande partie de la gestion de la maison de couture à son ami et homme de confiance, Charles Pardinel (Chapon F., 2006, p. 69-71).
Entre 1913 et 1920 Doucet patronne la Gazette du bon ton, publication mensuelle qui présente ses modèles et ceux d’autres couturiers à chaque livraison (Chapon F., 2006, p. 97, note 120).
La rue Spontini et l’art ancien
L’année 1903 marque un tournant dans la vie personnelle de Doucet : il conçoit le projet de se faire construire un hôtel particulier, futur écrin pour sa collection, au 19, rue Spontini, à Paris. Louis Parent en est l’architecte, associé aux décorateurs Georges Hoentschel et Adrien Karbowsky. Achevé en 1906, cet hôtel n’accueille toutefois la collection de Doucet qu’à l’été 1907 (AP, casier sanitaire, 17-19, rue Spontini, 3589W 2104 et avril 1903, ventes par la société Menier à M. Doucet, Me Fontana, notaire, AN, MC/ET/XCII).
Entre 1909 et 1913, Jacques Doucet est également trésorier de la Société de reproduction des dessins de maîtres fondée à Paris en 1909 et présidée par Jean Guiffrey (1870-1952) : « La Société de reproduction des dessins de maître est une réunion de savants et d’amateurs qui se proposent la reproduction, par les procédés les plus exacts, des dessins anciens et modernes, français et étrangers, conservés dans les collections publiques et privées de France » (Incipit, Société de reproduction des Dessins de maîtres, non paginé, première et deuxième année, 1909-1910). Son siège se trouve au 19, rue Spontini. En 1911, Doucet assume cette fois encore le rôle de trésorier pour la nouvelle Société française de reproduction de manuscrits à peintures, puis il participe en 1912 à la création de la Société pour l’étude de la gravure française (Chapon F., 2006, p. 192-193). Il effectue aussi plusieurs voyages pendant ces années : en Égypte en mars 1909, à Naples, en Grèce, en Dalmatie au printemps 1911, puis en Allemagne la même année, et en Italie à nouveau avec André Suarès en 1913 (Chapon F., 2006, p. 38).
Vraisemblablement en raison de la mort de sa maîtresse en février 1911, assassinée par son mari, il vend sa collection d’art ancien en juin 1912 et quitte en décembre 1913 son hôtel de la rue Spontini (Delatour, J., 2019).
La bibliothèque d’art et d’archéologie
Parallèlement à l’édification de son hôtel particulier rue Spontini, Doucet commence à rassembler une documentation qui donne naissance entre 1906 et 1914 à une bibliothèque d’art et d’archéologie, il souhaite en effet pallier l’absence en France d’un tel fonds spécialisé. Celle-ci ouvre au public en avril 1909, au 16, rue Spontini, avec le critique d’art René-Jean (1879-1947) à sa tête (Lettre de Jean Sineux à Pierre Lelièvre, 18 octobre 1943 ; AN, AJ 16 8388, cité par Sarda M.-A., 2021).
La bibliothèque conserve des publications de référence, une documentation photographique ainsi que de nombreuses sources (archives, manuscrits, autographes, ouvrages anciens, catalogues de vente…). Ce fonds accueille aussi des estampes et des dessins. En 1905, Doucet échange ainsi avec des artistes contemporains pour constituer un cabinet de dessins et d’estampes modernes pour la bibliothèque (Debray C., 2016, p. 135). Noël Clément-Janin (1862-1947) prend ses fonctions de conservateur du cabinet des estampes modernes le 1er septembre 1911 (1862-1947) [Georgel C., 2016-1]. Doucet fait également appel à des spécialistes comme l’orientaliste Édouard Chavannes (1865-1918) qui le conseille pour l’acquisition de 200 volumes chinois entre 1909 et 1917 et à qui il acquiert les fonds photographiques de sa mission en Chine du Nord et en Mandchourie en 1907-1908. Doucet achète aussi les fonds photographiques de la mission archéologique de Victor Segalen en Chine, en 1914, qu’il a financée, ainsi que ceux de la mission de Paul Pelliot aux confins de la Chine et du Turkestan, entre 1906 et 1910, ou encore de Victor Goloubew en Inde du Nord en 1910-1911 (Labrusse R., 2016, p. 156).
Doucet soutient activement les six expositions consacrées à l’histoire de l’estampe japonaise organisées par Charles Vignier entre 1909 et 1914 au musée des Arts décoratifs : il y prête les estampes des collections de la bibliothèque d’art et d’archéologie et finance les expositions (Labrusse R., 2016, p. 156).
Doucet fait don de la bibliothèque à l’université de Paris le 1er janvier 1918.
Avenue du bois et studio Saint-James : mécéner l’art moderne
En décembre 1913, Doucet emménage dans un appartement au 46, avenue du Bois à Paris. Le mobilier et la décoration sont l’œuvre d’Iribe, de l’atelier Martine de Paul Poiret, d’Eileen Gray, Clément Rousseau, Gaston Le Bourgeois, René et Suzanne Lalique (Possémé E., 2016, p. 116). Au même moment, il commence son activité de mécénat auprès d’artistes tels que Picabia, Adler et Legrain. En 1919, il épouse à soixante-six ans, sous contrat de mariage, Jeanne Roger (1861-1958), une de ses anciennes compagnes, revenue auprès de lui en 1917 (Possémé E., 2016, p. 116, Delatour, J., 2019 et contrat de mariage de Jacques Doucet et Jeanne Roger, AN, MC/ET/XCII/1814, étude 92). Après la guerre, Doucet modifie l’aménagement de son appartement avenue du Bois pour y placer des meubles de Pierre Legrain ou de Marcel Coard, privilégiant du mobilier qui s’inspire du mouvement cubiste et de l’art africain (Possémé E., 2016, p. 116 et 122).
Entre 1916 et 1925, il acquiert aussi la propriété des Nonettes, à Villers-sous-Esquery (Oise) (legs de Jacques Doucet, AN, MC/ET/XCII/1972). Il possède par ailleurs un pavillon de chasse à Nouan-le-Fuzelier, le « château des Fontaines » (Peylhard A.-M., 2016, p. 232).
Doucet vend sa maison de couture en 1925 et cesse alors son activité professionnelle (Peylhard A.-M., 2016, p. 233). Il consacre la dernière partie de sa vie à une nouvelle entreprise décorative : à partir de 1926, il charge l’architecte Paul Ruaud de modifier un bâtiment annexe de l’hôtel particulier que possède sa femme au 33, rue Saint-James à Neuilly. Il souhaite y installer un « studio ». Le couple s’installe dans l’hôtel particulier en août 1928, mais le collectionneur meurt d’une crise cardiaque en octobre 1929, peu de temps après la fin de l’aménagement du studio (Georgel C., 2016-2).
La bibliothèque littéraire
Le 2 juillet 1914, André Suarès, rencontré un an auparavant chez des amis communs, suggère à Doucet de se constituer une « librairie à la Montaigne ». Le couturier reprend l’idée à son compte deux ans plus tard, en mai 1916, priant Suarès de lui indiquer le nom des auteurs à rechercher pour enrichir sa bibliothèque, « en dehors du quatuor dont elle est formée » (Claudel, Gide, Jammes, Suarès, auxquels il ajoute Valéry). En 1921, André Breton entre au service de Doucet (Calderini L., 2016, p. 247). L’amie d’André Suarès, Marie Dormoy, lui succède en 1925 comme bibliothécaire, dans les locaux du 2, rue de Noisiel. Pendant treize années, jusqu’en 1929, Doucet fait rassembler non seulement des éditions rares et des reliures précieuses, mais également tout ce qui concourt à documenter la création contemporaine : épreuves, manuscrits, correspondances. Pour cela, il s’adjoint les services d’écrivains, tels qu’André Suarès, Pierre Reverdy, Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Raymond Radiguet, André Breton, Louis Aragon, Robert Desnos et bien d’autres encore.
Cette bibliothèque est léguée par Doucet à l’Université de Paris à sa mort en 1929 (Chapon F., 2006, p. 313-377).
Article rédigé par Juliette Trey
Jacques Doucet, Couturier
Jacques Doucet was born on February 19, 1853 into a family in the fashion business: his father, Édouard Doucet, owned a men's shirt shop and his mother, Mathilde Doucet (née Gonnard) had a lace and lingerie establishment at 21, rue de la Paix in Paris ("Trente ans de mode", Vogue, March 1, 1923, p. 3-11). Doucet began working in the family business around 1875 and developed it into a fashion house. In January 1888, he left the family home to settle on his own at 27, rue de la Ville-l’Évêque.
Around 1890, Doucet received his first orders for dresses for a wealthy Parisian clientele. His name began to appear under fashion plates. In 1898, upon his father’s death, he inherited the fashion business, which he transformed into a house of haute couture (Calderini L., 2016, p. 244-246).
Doucet worked with the designer José de La Peña de Guzman and others who went on to become major fashion designers, such as Paul Poiret, Doucet's employee between 1896 and 1900, and Madeleine Vionnet, who succeeded him from 1907. He also entrusted a large part of the management of the fashion house to his friend and confidant, Charles Pardinel (Chapon F., 2006, p. 69-71).
Between 1913 and 1920 Doucet sponsored the Gazette du bon ton, a monthly publication which presented designs by Doucet as well as from other couturiers in each issue (Chapon F., 2006, p. 97, note 120).
Rue Spontini and ancient art
The year 1903 marked a turning point in Doucet's personal life: at this time, he conceived the project of building a hôtel particulier, the future setting for his collection, at 19, rue Spontini, in Paris. The architect was Louis Parent, in collaboration with the decorators Georges Hoentschel and Adrien Karbowsky. While completed in 1906, the mansion did not house Doucet's collection until the summer of 1907 (AP, casier sanitaire, 17-19, rue Spontini, 3589W 2104 and April 1903, ventes par la société Menier à M. Doucet, Me Fontana, notaire, AN, MC/ET/XCII).
Between 1909 and 1913, Jacques Doucet was treasurer of the Société de reproduction des dessins de maîtres, founded in Paris in 1909 and chaired by Jean Guiffrey (1870-1952): "The Society for the Reproduction of Master Drawings is a meeting of scholars and amateurs who propose the reproduction, by the most exact processes, of ancient and modern drawings, French and foreign, preserved in the public and private collections of France" (Incipit, Société de reproduction des Dessins de maîtres, unpaginated, first and second year, 1909-1910). Its headquarters were at 19, rue Spontini. In 1911, Doucet again took on the role of treasurer for the new Société française de reproduction de manuscrits à peintures, then in 1912 participated in the creation of the Société pour l’étude de la gravure française (Chapon F., 2006, pp. 192-193). During these years, he also made several trips: to Egypt in March 1909, to Naples, Greece, and Dalmatia in the spring of 1911, to Germany the same year, and again to Italy with André Suarès in 1913 (Chapon F., 2006, p. 38).
Likely due to the death of his mistress in February 1911, who had been murdered by her husband, Doucet sold his collection of ancient art in June 1912 and left his hotel on rue Spontini in December 1913 (Delatour, J., 2019).
The Library of Art and Archaeology
In parallel with the construction of his hôtel particulier on rue Spontini, Doucet began to collect documentation that eventually gave rise to an art and archeology library between 1906 and 1914. He wished to compensate for the absence of such specialised holdings in France. This opened to the public in April 1909, at 16, rue Spontini, with the art critic René-Jean (1879-1947) at its head (letter from Jean Sineux to Pierre Lelièvre, October 18, 1943; AN, AJ 16 8388, cited by Sarda M.-A., 2021).
The library kept reference publications and photographic documentation as well as numerous additional sources (archives, manuscripts, autographs, old works, sales catalogues, etc.). It also contained prints and drawings. In 1905, Doucet collaborated with contemporary artists to put together a cabinet of modern drawings and prints for the library (Debray C., 2016, p. 135). Noël Clément-Janin (1862-1947) assumed the duty of curator of modern prints on September 1, 1911 (1862-1947) [Georgel C., 2016-1]. Doucet also called upon specialists such as the orientalist Édouard Chavannes (1865-1918), who advised him on the acquisition of 200 Chinese volumes between 1909 and 1917 and from whom he acquired the photographic collections of his mission in North China and in Manchuria in 1907-1908. Doucet also purchased the photographic collections of the archaeological mission of Victor Segalen in China, in 1914, which he financed, as well as those of the mission of Paul Pelliot on the borders of China and Turkestan, between 1906 and 1910, and Victor Goloubew in Northern India in 1910-1911 (Labrusse R., 2016, p. 156).
Doucet actively supported the six exhibitions devoted to the history of Japanese prints organised by Charles Vignier between 1909 and 1914 at the Musée des Arts décoratifs: he lent prints from the collections of the art and archeology library and financed the exhibitions (Labrusse R., 2016, p. 156).
On January 1, 1918, Doucet donated the library to the Université de Paris.
Avenue du Bois and Studio Saint-James: Sponsoring Modern Art
In December 1913, Doucet moved into an apartment at 46, avenue du Bois in Paris. The furniture and decoration were the work of Iribe, the Martine workshop of Paul Poiret, Eileen Gray, Clément Rousseau, Gaston Le Bourgeois, and René and Suzanne Lalique (Possémé E., 2016, p. 116). Around the same time, he became involved with patronage, supporting artists such as Picabia, Adler, and Legrain. In 1919, at the age of 66, he married, under a marriage contract, Jeanne Roger (1861-1958), a former companion, who had come back to him in 1917 (Possémé E., 2016, p. 116, Delatour, J., 2019 et contrat de mariage de Jacques Doucet et Jeanne Roger, AN, MC/ET/XCII/1814, étude 92). After the war, Doucet modified the layout of his apartment on avenue du Bois in order to include furniture by Pierre Legrain and Marcel Coard, favouring furnishings inspired by the Cubist movement and African art (Possémé E., 2016, pp. 116 and 122).
Between 1916 and 1925, he also acquired the property of Les Nonettes, in Villers-sous-Esquery (Oise) (legs de Jacques Doucet, AN, MC/ET/XCII/1972). He also owned a hunting lodge in Nouan-le-Fuzelier, the "château des Fontaines" (Peylhard A.-M., 2016, p. 232).
Doucet sold his couture house in 1925 and ceased his professional activity (Peylhard A.-M., 2016, p. 233). He devoted the last part of his life to a new decorative enterprise: from 1926, he commissioned the architect Paul Ruaud to modify a building annexed to the hôtel particulier owned by his wife at 33, rue Saint-James in Neuilly, where he wished to set up a "studio". The couple moved into the mansion in August 1928, but the collector died of a heart attack in October 1929, shortly after the studio’s completion (Georgel C., 2016-2).
The Literary Library
On July 2, 1914, André Suarès, whom he had met a year earlier with mutual friends, suggested to Doucet that he set up a “Montaigne-style bookshop”. The couturier took up the idea on his own two years later, in May 1916, asking Suarès to tell him the names of the authors to be sought out to enrich his library, "apart from the quartet of which it was made up" (Claudel, Gide, Jammes, Suarès, to which he added Valéry). In 1921, André Breton entered the service of Doucet (Calderini L., 2016, p. 247). André Suarès’ friend, Marie Dormoy, succeeded him in 1925 as librarian, in the premises at 2, rue de Noisiel. For thirteen years, until 1929, Doucet not only collected rare editions and precious bindings, but also everything that contributed to documenting contemporary creation: proofs, manuscripts, and correspondence. For this, he enlisted the services of writers, such as André Suarès, Pierre Reverdy, Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Raymond Radiguet, André Breton, Louis Aragon, Robert Desnos and many others.
This library was bequeathed by Doucet to the Université de Paris upon his death in 1929 (Chapon F., 2006, p. 313-377).
Article by Juliette Trey (Translated by Jennifer Donnelly)
[Objets collectionnés]
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[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
Epoque Kangxi (K'ang-Hi), Dynastie Qianlong, Epoque Young-Tching (sic) 1723-1736
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés] masques
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
Dynastie des Ilkhanides (XIIIe siècle)
[Objets collectionnés]
Transcaspie (sic)
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
Dynastie Wei
[Objets collectionnés]
Dynastie Goryeo (XIIIe-XIVe siècles)
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés] Bouddha en marbre
règne de Mehmet II (1444-1481)
Empire Ottoman
[Objets collectionnés]
[Objets collectionnés]
La manière dont Doucet compose sa collection, la chronologie et les modalités de ses acquisitions sont mal connues. Aucun document, carnet d’adresses contemporain, inventaire ou liste, qui permettrait de dater les entrées des œuvres et d’identifier ses fournisseurs n’a été retrouvé à ce jour. Sa correspondance n’a été conservée qu’en partie et ne donne pas davantage d’éléments à ce sujet. Néanmoins, celui-ci semble avoir acheté de manière très variée et aussi bien à d’autres collectionneurs, en vente publique, à des descendants d’artistes ou encore auprès de marchands.
De l’impressionnisme au XVIIIe siècle
Comme Jacques Doucet le raconte à Félix Fénéon, il aurait d’abord commencé à collectionner, dès 1874, des œuvres impressionnistes (Fénéon F., 1921, p. 313). Anne Distel note que la « collection restreinte d’œuvres impressionnistes constituée par Jacques Doucet dès 1879-1880, où Monet, Degas, Pissarro et Cassatt, complété par Raffaëlli et Forain […] paraît réservée à la sphère privée de l’amateur ». Ces œuvres n’apparaissent que « comme des exceptions » dans les salons de réception de Jacques Doucet jusqu’en 1912 (Distel A., 2016, p. 98-111). Elles ont vraisemblablement été revendues pour la plupart avant 1907, date de l’emménagement de Doucet dans son hôtel de la rue Spontini. Son assureur n’y relève alors que trois peintures modernes : Le Lièvre, par Édouard Manet, entré dans sa collection en 1906, le Paysage d’hiver à Louveciennes par Alfred Sisley et L’Amateur d’estampes, par Honoré Daumier. Doucet achète cependant à nouveau des œuvres impressionnistes dès son installation dans ce nouvel hôtel, avec notamment des toiles de Degas en 1907 et Van Gogh en 1909 (Georgel C., 2016, p. 94 et Distel A., 2016, p. 109).
Achevé en 1906, l’hôtel de la rue Spontini n’accueille toutefois la collection de Doucet qu’à l’été 1907 (AP, casier sanitaire, 17-19, rue Spontini, 3589W 2104 et AN, avril 1903, ventes par la société Menier à M. Doucet, Me Fontana, notaire, MC/ET/XCII). En 1905 et 1906, le collectionneur prépare minutieusement son emménagement, ajustant pour cela la composition de sa collection. Les 16 et 17 mai 1906, il organise la première dispersion aux enchères d’une partie de sa collection (Catalogue des tableaux anciens, pastels, dessins, aquarelles, sculptures, objets d’art et d’ameublement du XVIIIe siècle provenant de la collection de M. J. D…, 1906). Doucet trie manifestement à l’occasion de cette vente les œuvres de sa collection XVIIIe, en écartant les éléments mineurs voire faux (voir les annotations dépréciatives en marge de l’exemplaire du catalogue conservé à la BnF, YD-1 (A, 1906-05-16)-4).
Après l’écrémage de 1906, la collection XVIIIe de Jacques Doucet a gagné en qualité. Pour la peinture, elle compte quelques pièces qui font la convoitise des musées, comme le portrait de Duval de l’Epinoy, par Maurice Quentin de La Tour, celui d’Abraham de Robais par Jean-Baptiste Perroneau ou le Projet d’aménagement de la grande galerie du Louvre et L’Incendie de l’Opéra, vu des jardins du Palais-Royal, le 8 juin 1781 par Hubert Robert. Cependant, cette collection de peintures et de dessins français, nettement centrée sur la figure humaine et le portrait, est numériquement peu importante par comparaison aux collections XVIIIe contemporaines de Camille Groult ou du marquis d’Hertford (Faroult G., 2016, p. 36). De même, des œuvres importantes de Clodion, Lemoyne et Houdon se trouvent parmi les sculptures, mais cela ne rend aucunement unique la collection de sculpture française de Doucet par rapport à celles rassemblées par Mme Arman de Cavaillet, Pierre Decourcelle ou Guillaume de Gontaut-Biron (Scherf G., 2016, p. 50).
La vente de 1912 et la dispersion de la collection d’art du XVIIIe siècle
Doucet ne justifie pas clairement la vente de sa collection XVIIIe et son départ de l’hôtel Spontini. En 1921 il déclare à Félix Fénéon à propos de son changement de cap en tant que collectionneur : « Choses anciennes, choses mortes, et je préfère à la poussière la vie » (Fénéon F., 1921, p. 313-318). Dès octobre 1911, le Burlington Magazine informe ses lecteurs britanniques que la vente des « peintures et objets du XVIIIe siècle » aura lieu l’année suivante (R.E.D., 1911, p. 62). François Chapon et Sébastien Quéquet ont analysé dans le détail la préparation et le déroulement de la vente qui se déroula du 5 au 8 juin 1912 à la galerie Georges Petit (Chapon F., 2006, p. 199-223 et Quéquet S., 2016, p. 84-91). Publié en trois volumes, le catalogue est d’une qualité scientifique alors exceptionnelle. Le travail scientifique de valorisation de la collection ainsi que la publicité organisée autour de la vente permettent au moment total des adjudications d’atteindre un montant total de 13 884 460 francs, qui dépasse les records de vente des années précédentes (Quéquet S., 2016, p. 85-86).
Charles Vignier et la collection d’art asiatique
Parallèlement à cet ensemble dans lequel l’art français du XVIIIe siècle domine, Doucet possède depuis les années 1890 au moins une petite collection d’art asiatique qu’il présente avec sa collection XVIIIe et qu’il décide d’enrichir de manière systématique avec l’aide du marchand Charles Vignier entre 1906 et 1912. « Croyez-vous que j’aie mes chances, en commençant tardivement une collection d’objets d’Orient et d’Extrême-Orient, de me situer au rang des principaux amateurs en exercice ? », lui aurait demandé le collectionneur. Charles Vignier s’enorgueillit lors de la vente de cette collection que « sans une seule exception, tous les objets [orientaux et extrême-orientaux] furent achetés chez moi […]. À dater de la guerre, Jacques Doucet cessa ses relations d’affaires avec moi et ne les reprit pas ultérieurement » (introduction de Charles Vignier au Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanes, Paris, 1930, non paginée). Doucet se sépare du grand paravent chinois en laque de Coromandel du XVIIe siècle, des porcelaines chinoises ainsi que des céramiques chinoise et japonaise, montées en bronze en France au XVIIIe siècle, qui ornent le grand salon de l’hôtel de la rue Spontini dès la vente de 1912 (lot no 399 ; lots no 196 à 205 ; 208 à 217). Il conserve en revanche dans sa collection jusqu’à sa mort des céramiques chinoises, coréennes et japonaises (lots no 1 à 13 de la vente de 1930), des bronzes chinois (lots no 14 à 18), trois sculptures chinoises et une sculpture perse (lots no 19 à 22), des peintures chinoises et japonaises (lots no 23 à 29), un ensemble d’objets japonais en laque (lots no 30 à 65), 30 céramiques de Rhagès, Sultanab et Rakka (lots no 66 à 96), ainsi que quelques miniatures persanes (lots no 97 à 102).
En mai 1925, il prête 75 œuvres à la grande exposition d’art oriental organisée par Charles Vignier à la Chambre syndicale de la curiosité et des beaux-arts, rue la Ville-l’Évêque (Catalogue de l’Exposition d’Art oriental : Chine, Japon, Perse : organisée au profit de la Société de Charité maternelle dans les salles de la Chambre syndicale de la Curiosité et des Beaux-Arts, du 4 au 31 mai 1925, no 52 à 127). Comme l’a relevé Rémi Labrusse en croisant les prêts aux expositions de Doucet et les 102 numéros de la vente de 1930, on peut constater que les ventes de Charles Vignier à Doucet constituent la quasi-totalité de la collection d’art extra-occidental de ce dernier, à l’exception des œuvres africaines (Labrusse R., 2016, p. 161).
Les collections d’art asiatique de Jacques Doucet sont épargnées par les ventes successives du collectionneur qui les conserve d’une demeure à l’autre et poursuit leur enrichissement jusqu’à la Première Guerre mondiale. Avenue du bois, le visiteur est accueilli dès le vestibule par des « peintures chinoises archaïques alternant avec des vitrines où brillaient des céramiques persanes aux précieux reflets » (Joubin A., 1930-2, p. 74), tandis que rue Saint-James, une grande sculpture de bouddha chinois de la dynastie Sui (581-618) est placée en haut de l’escalier (voir la photographie reproduite dans Joubin A., 1930-1, p. 17).
Ces collections ne sont vendues qu’en novembre 1930, après la mort de Doucet (Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanes, Paris, 1930).
À la conquête de l’art moderne
En 1913, la collection de Jacques Doucet, prend un nouveau tournant avec son installation avenue du Bois. Évelyne Possémé relève ainsi qu’en 1925, dans cet appartement, « des œuvres de Sisley, Manet, Soutine, Cézanne et Van Gogh cohabitent avec des œuvres de Picasso, Braque, Derain et Modigliani » (Possémé É., 2016, p. 116).
Mais Jacques Doucet présente aussi désormais dans son intérieur des œuvres des arts de l’Islam qu’il possède déjà en 1910 puisqu’il les prête à l’exposition des « Arts musulmans » à Munich (peintures, céramiques persanes et syriennes des xiie-xiiie siècles, planches 25, 27, 94, 103 du catalogue commémoratif publié en 1911 par Marcel Montandon, cité par Labrusse R., 2016, p. 158). Il acquiert notamment en 1910 le portrait d’un peintre de la fin du XVe siècle chez Charles Vignier (probablement règne de Mehmet II [1444-1481], gouache et or sur papier, H. 18,9 ; L. 12,8 cm, Washington D.C., Freer Gallery of Art, inv. F. 1932.28). Avenue du Bois, ces œuvres côtoient des portes en cristal gravé de Lalique, un meuble de Paul Iribe ou encore une sculpture de Joseph Bernard (photographie du vestibule de l’avenue du bois, Inha, Archives 97/3/3/19). Doucet enrichit également sa collection d’art extra-occidental de quelques masques africains qu’il achète au marchand Paul Guillaume dès 1916 (Labrusse R., 2016, p. 159 et Peylhard, A.-M., 2016, p. 170).
Son bibliothécaire, René-Jean, lui recommande le premier les artistes qui exposent au nouveau Salon d’automne, inauguré en 1913 : Desvallières, René Piot, Georges Rouault, Albert Marquet, mais aussi Henri Matisse. André Suarès, Pierre Reverdy dès 1916, puis André Breton, à partir de 1921, conseillent ensuite Doucet pour ses achats d’œuvres cubistes puis surréalistes (Debray C., 2016, p. 132-135). La première acquisition de Doucet à l’initiative de Breton, en mai 1922, est La Charmeuse de serpents du Douanier Rousseau, obtenue auprès de Robert Delaunay sous condition de legs au Louvre à sa mort (Debray C., 2016, p. 145). Après la guerre la collection de Doucet compte des œuvres de Matisse dont Poissons rouges et Palette (1914, acquis en 1921, New York, Museum of Modern Art, inv. 507-1964), des peintures de Marie Laurencin, des œuvres de Modigliani, Picabia, Braque, Miro, André Masson, Max Ernst, Paul Klee, un verre préparatoire au Grand Verre de Marcel Duchamp, la Glissière contenant un moulin en eau en métaux voisins (Philadelphia Museum of Art, inv.19502-134-68), une tête de femme de Csakt en pierre polychrome de 1923, un bronze de Zadkine, La Lionne, un plâtre doré à la feuille de Laurens, La Jeune Fille à l’oiseau de Miklos, mais aussi deux bronzes majeurs de Brancusi, Danaïde (acheté en mars 1921, Tate Collection, inv. T00296) et sa Muse endormie II (Debray C., 2016, p. 132-151). L’acquisition en 1923 par Doucet du chef-d’œuvre de Picasso, Les Demoiselles d’Avignon (1907, New York, Museum of Modern Art, inv. 333.1939), sur les conseils d’André Breton, est sans doute son coup d’éclat le plus important (Georgel C., 2016, p. 152).
Épilogue : la collection après Jacques Doucet
À la mort de Jacques Doucet sa veuve, Jeanne Doucet née Roger, et légataire universelle, lègue au musée du Louvre, selon la volonté de son mari, sous réserve d’usufruit, deux sculptures : une tête de lionne (Perse sassanide, VIe- VIIe siècles) et un bouddha en marbre d’époque Sui. Quelques tableaux sont donnés à l’État français et aux musées comme La Charmeuse de serpents du Douanier Rousseau ou Idylle de Picabia au musée de Grenoble (musée d’Orsay, inv. RF 1937-7 et musée de Grenoble, inv. MG 2627). L’architecte Paul Ruaud hérite de la propriété des Nonettes, à Villers-sous-Esquery (Oise) (testament olographe et legs de Jacques Doucet, AN, MC/ET/XCII/1972). La veuve de Doucet se sépare également d’une grande partie des collections d’art asiatique à l’occasion d’une vente publique organisée par l’expert et ancien marchand du collectionneur, Charles Vignier, le 28 novembre 1930 (Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanes, Paris, 1930). Les miniatures persanes et les faïences orientales emportent les adjudications les plus élevées (Gazette Drouot, 39e année, no 124, 29 novembre 1930, p. 1). Jeanne Doucet cède au marchand Jacques Seligmann en 1937, parmi d’autres œuvres de la collection, les Demoiselles d’Avignon.
Après la disparition de Jeanne Doucet, en 1958, la collection est transmise au neveu de Jacques Doucet, Jean Dubrujeaud (1880-1969). Celui-ci lègue à son tour une partie de sa collection aux filles issues du premier mariage de son épouse et l’autre partie à son fils, Jean Angladon-Dubrujeaud (1906-1979). L’épouse de ce dernier, Paulette Angladon-Dubrujeaud (1905-1988), fonde à sa mort un musée à Avignon, le musée Angladon (Peylhard M.-A., 2016, p. 232-241). On y retrouve la grande peinture japonaise représentant un bouddha d’éclat infini Amida, d’époque Kamakura, que Doucet avait placée dans le salon rue Spontini (Labrusse R., 2016, p. 156, musée Angladon, inv. 1996-M-3).
Article rédigé par Juliette Trey
The way in which Doucet composed his collection, the chronology and modalities of his acquisitions, are not well understood. No document, contemporary address book, inventory, or list has yet been found that would enable the entries of the works to be dated and their suppliers to be identified. His correspondence has only been partially preserved and does not provide further information on this subject. However, it does seem evident that he bought in a variety of manners, including from other collectors, at public sales, from descendants of artists, and from dealers.
From Impressionism to the 18th Century
As Jacques Doucet told Félix Fénéon, he first began to collect Impressionist works in 1874 (Fénéon F., 1921, p. 313). Anne Distel notes that the “limited collection of Impressionist works put together by Jacques Doucet from 1879-1880, with Monet, Degas, Pissarro and Cassatt, complemented by Raffaëlli and Forain […] seems reserved for the private sphere of the aficionado”. These works appear only "as exceptions" in Jacques Doucet's reception rooms until 1912 (Distel A., 2016, p. 98-111). Most of them were probably resold before 1907, when Doucet moved into his house on rue Spontini. His insurer found only three modern paintings there: Le Lièvre, by Édouard Manet, which entered his collection in 1906, the Paysage d’hiver à Louvecienne by Alfred Sisley, and L’Amateur d’estampes, by Honoré Daumier. However, Doucet again bought Impressionist works as soon as he moved into his new house, including paintings by Degas in 1907 and Van Gogh in 1909 (Georgel C., 2016, p. 94 and Distel A., 2016, p. 109) .
Completed in 1906, the hotel on rue Spontini did not however house Doucet's collection until the summer of 1907 (AP, casier sanitaire, 17-19, rue Spontini, 3589W 2104 et AN, avril 1903, ventes par la société Menier à M. Doucet, Me Fontana, notaire, MC/ET/XCII). In 1905 and 1906, the collector carefully prepared his move, adjusting the composition of his collection in the process. On May 16 and 17, 1906, he organised the first dispersal of part of his collection at auction (Catalogue des tableaux anciens, pastels, dessins, aquarelles, sculptures, objets d’art et d’ameublement du xviiie siècle provenant de la collection de M. J. D…, 1906). On the occasion of this sale, Doucet obviously sifted through the works from his 18th century collection and got rid of pieces that were minor or even fake (see the derogatory annotations in the margin of the copy of the catalogue kept at the BnF, YD-1 (A, 1906- 05-16)-4).
After being thinned out in 1906, Jacques Doucet's 18th century collection increased in quality. Its paintings included a few pieces that were coveted by museums, such as the portrait of Duval de l’Epinoy by Maurice Quentin de La Tour, that of Abraham de Robais by Jean-Baptiste Perroneau, or the Projet d’aménagement de la grande galerie du Louvre et L’Incendie de l’Opéra, vu des jardins du Palais-Royal, le 8 juin 1781 by Hubert Robert. However, this collection of French paintings and drawings, clearly centred on the human figure and the portrait, was numerically small compared to the contemporary 18th collections of Camille Groult or the Marquis of Hertford (Faroult G., 2016, p. 36). Similarly, important works by Clodion, Lemoyne and Houdon are found among the sculptures, but this in no way rendered Doucet's collection of French sculpture comparable to that of Mme Arman de Cavaillet, Pierre Decourcelle, or Guillaume de Gontaut-Biron (Scherf G., 2016, p. 50).
The 1912 Sale and the Dispersal of the 18th Century Art Collection
Doucet never clearly explained the sale of his 18th century collection and his departure from the hotel particulier on rue Spontini. In 1921 he declared his change of course as a collector toFélix Fénéon: "Old things, dead things, and I prefer life to dust" (Fénéon F., 1921, p. 313-318). As early as October 1911, the Burlington Magazine informed its British readers that the sale of "eighteenth century paintings and objects" would take place the following year (R.E.D., 1911, p. 62). François Chapon and Sébastien Quéquet analysed in detail the preparation and progress of the sale, which took place from June 5 to 8, 1912 at the Georges Petit Gallery (Chapon F., 2006, p. 199-223 and Quéquet S., 2016, pp. 84-91). Published in three volumes, the catalogue is of exceptional scientific quality. The scientific work of promoting the collection as well as the publicity organised around the sale allow the total amount of the auctions to reach a total amount of 13,884,460 francs, which exceeds the sales records of previous years (Quéquet S., 2016, pp. 85-86).
Charles Vignier and the Asian Art Collection
Alongside this ensemble, dominated by 18th-century French art, Doucet had built at least a small collection of Asian art since the 1890s, which he presented with his 18th-century collection and which, between 1906 and 1912, he decided to systematically enrich with the help of the dealer Charles Vignier. "Do you believe that I have a chance, although late in starting a collection of objects from the Orient and the Far East, of placing myself among the main connoisseurs in this exercise?” the collector asked. During the sale of this collection, Charles Vignier prided himself that “without a single exception, all [Oriental and Far Eastern] objects were purchased from me […]. From the time of the war, Jacques Doucet ceased his business relations with me and did not thereafter resume them" (introduction by Charles Vignier to the Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanesParis, 1930, unpaginated). Doucet parted with a large 17th-century Chinese screen in Coromandel lacquer, Chinese porcelain, and also Chinese and Japanese ceramics, mounted in bronze in France in the 18th century, which adorned the grand salon of the hôtel particulier on rue Spontini from the 1912 sale (lot no. 399; lots no. 196 to 205; 208 to 217). On the other hand, until his death his collection included Chinese, Korean and Japanese ceramics (lots no. 1 to 13 from the 1930 sale), Chinese bronzes (lots no. 14 to 18), three Chinese sculptures and a Persian sculpture (lots no. 19 to 22), Chinese and Japanese paintings (lots 23 to 29), a set of Japanese lacquer objects (lots 30 to 65), and 30 ceramics from Rhages, Sultanab, and Rakka (lots 66 to 96), as well as some Persian miniatures (lots no. 97 to 102).
In May 1925, he lent 75 works to the great exhibition of oriental art organised by Charles Vignier at the Chambre Syndicale de la Curiosity et des Beaux-Arts, rue la Ville-l'Évêque (Catalogue de l’Exposition d’Art oriental : Chine, Japon, Perse : organisée au profit de la Société de Charité maternelle dans les salles de la Chambre syndicale de la Curiosité et des Beaux-Arts, du 4 au 31 mai 1925, no. 52 to 127). As Rémi Labrusse noted when comparing Doucet's loans to exhibitions and the 102 issues of the 1930 sale, it is demonstrable that Charles Vignier's sales to Doucet constitute almost the entire collection of the latter’s non-Western art, with the exception of African works (Labrusse R., 2016, p. 161).
Jacques Doucet's collections of Asian art were spared by the successive sales of the collector, who held on to them while moving from between residences and continued to add to them until the First World War. On Avenue du Bois, the visitor was welcomed from the vestibule by "archaic Chinese paintings alternating with display cases where Persian ceramics shone with precious reflections" (Joubin A., 1930-2, p. 74), while in rue Saint-James, a large sculpture of a Chinese Buddha from the Sui dynasty (581-618) was placed at the top of the staircase (see the photograph reproduced in Joubin A., 1930-1, p. 17).
These collections were not sold until November 1930, after Doucet's death (Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanes, Paris, 1930).
Conquering Modern Art
In 1913, Jacques Doucet's collection evolved in a new direction with his move to Avenue du Bois. Évelyne Possémé noted that in 1925, in this apartment, "works by Sisley, Manet, Soutine, Cézanne, and Van Gogh cohabitate with works by Picasso, Braque, Derain, and Modigliani" (Possémé É., 2016, p. 116 ).
In his interiors, Jacques Doucet now also presented Islamic art, which he had already possessed in 1910, having lent them to the exhibition of "Muslim Arts" in Munich (paintings, Persian and Syrian ceramics of the 12th-13th centuries, plates 25, 27, 94, 103 of the commemorative catalogue published in 1911 by Marcel Montandon, quoted by Labrusse R., 2016, p. 158). In 1910 he had acquired the portrait of a late 15th century painter from Charles Vignier (probably reign of Mehmet II [1444-1481], gouache and gold on paper, H. 18.9; W. 12.8 cm , Washington D.C., Freer Gallery of Art, inv. F. 1932.28). On Avenue du Bois, these works stood alongside engraved crystal doors by Lalique, a piece of furniture by Paul Iribe, and a sculpture by Joseph Bernard (photographie du vestibule de l’avenue du bois, Inha, Archives 97/3/3/19). Doucet also enriched his collection of non-Western art with a few African masks that he had bought from the dealer Paul Guillaume in 1916 (Labrusse R., 2016, p. 159 and Peylhard, A.-M., 2016, p. 170) .
His librarian, René-Jean, was the first to recommend to him the artists who exhibited at the new Salon d'Automne, inaugurated in 1913: Desvallières, René Piot, Georges Rouault, Albert Marquet, as well as Henri Matisse. Doucet’s purchases of Cubist and then Surrealist works benefited from the counsel of André Suarès, Pierre Reverdy from 1916, then André Breton, from 1921 (Debray C., 2016, p. 132-135). Doucet's first acquisition at Breton's initiative, in May 1922, was La Charmeuse de serpents by Douanier Rousseau, obtained from Robert Delaunay under the condition of a bequest to the Louvre upon his death (Debray C., 2016, p. 145) . After the war, Doucet's collection included works by Matisse, including Poissons rouges et Palette (1914, acquired in 1921, New York, Museum of Modern Art, inv. 507-1964), paintings by Marie Laurencin, works by Modigliani, Picabia, Braque, Miro, André Masson, Max Ernst, Paul Klee, a preparatory glass for Marcel Duchamp's Grand Verre, the Glissière contenant un moulin en eau en métaux voisins (Philadelphia Museum of Art, inv.19502-134-68), a woman's head by Csakt in polychrome stone from 1923, a bronze by Zadkine, La Lionne, a gilt-leaf plaster by Laurens, La Jeune Fille à l’oiseau de Miklos, as well as two major bronzes by Brancusi, Danaïde (purchased in March 1921, Tate Collection, inv. T00296) and his Muse endormie II (Debray C., 2016, p. 132-151). Doucet’s acquisition in 1923 of Picasso's masterpiece Les Demoiselles d'Avignon (1907, New York, Museum of Modern Art, inv. 333.1939), on the advice of André Breton, was undoubtedly his most significant coup (Georgel C., 2016, p. 152).
Epilogue: the Collection after Jacques Doucet
Following Jacques Doucet’s death, his widow and universal legatee, Jeanne Doucet née Roger, bequeathed two sculptures to the Louvre Museum, according to her husband's will and subject to usufruct: a lion's head (Sassanian Persia, fifth-seventh centuries) and a marble Buddha from the Sui period. A few paintings were donated to the French State or museums, such as La Charmeuse de serpents by Douanier Rousseau or Idylle by Picabia to the Musée de Grenoble (Musée d'Orsay, inv. RF 1937-7 and Musée de Grenoble, inv. MG 2627). The architect Paul Ruaud inherited the Nonettes property, in Villers-sous-Esquery (Oise) (testament olographe et legs de Jacques Doucet, AN, MC/ET/XCII/1972). Doucet's widow also parted with a large part of the Asian art collections at an auction presided over by the collector's expert and former dealer, Charles Vignier, on 28 November 1930 (Catalogue Jacques Doucet. Céramiques d’Extrême-Orient, bronzes, sculptures, peintures chinoises et japonaises, laques du Japon, faïences de la Perse, de la Transcaspie et de la Mésopotamie, miniatures persanes, Paris, 1930). Persian miniatures and oriental earthenware drew the highest prices (Gazette Drouot, 39e année, no 124, 29 novembre 1930, p. 1). In 1937, Jeanne Doucet sold the Demoiselles d’Avignon, among other works in the collection, to the dealer Jacques Seligmann.
After the death of Jeanne Doucet in 1958, the collection was passed on to Jacques Doucet's nephew, Jean Dubrujeaud (1880-1969). He in turn bequeathed part of his collection to the daughters of his wife's first marriage and the other part to his son, Jean Angladon-Dubrujeaud (1906-1979). His wife, Paulette Angladon-Dubrujeaud (1905-1988), founded a museum in Avignon upon her death, the Musée Angladon (Peylhard M.-A., 2016, p. 232-241). There we can now see the large Japanese painting representing Amida, Buddha of Infinite Light, from the Kamakura period, which once adorned Doucet’s living room on rue Spontini (Labrusse R., 2016, p. 156, musée Angladon, inv. 1996-M- 3).
Article by Juliette Trey (Translated by Jennifer Donnelly)
Jacques Doucet est le mari de Jeanne Doucet, née Roger (1861-1958).
Jacques Doucet est le frère de Marie Dubrujeaud (née Doucet).
Jacques Doucet est le beau-frère de Léon Dubrujeaud.
Jacques Doucet est l'oncle d'André Dubrujeaud.
Jacques Doucet est l'oncle de Jean Édouard Dubrujeaud.
Jacques Doucet soutient les recherches menées par Charlotte Coustolle en Espagne au début des années 1910. (source : BINHA, Autographes 143,1 pièce 2).
Albert Vuaflart est secrétaire particulier de Jacques Doucet.
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent René Ledoux-Lebard à la Société d'Histoire de l'Art Français et la Société d'Iconographie Parisienne à la fin de l'année 1909. (source : BSHAF, 1909, p. 223 ; SIP, 1909, p. V).
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent Léon Dubrujeaud à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 28 décembre 1908. (source : SIP, 1908, 3e fasc., p. XIII).
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent Henry Pannier à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 28 décembre 1908. (source : SIP, fascicule 3, 1908, p. XIII).
Jacques Doucet subventionne les recherches et publications d'Antonin Jaussen et Raphaël Savignac en échange de photographies pour la Bibliothèque d'art et d'archéologie. (source : BINHA, Autographes 143, 3, 330, 17 octobre 1912 ; 331, 1er novembre 1912 ; 332, 12 novembre 1912 ; 333, 5 septembre 1913).
Jacques Doucet subventionne les recherches et publications d'Antonin Jaussen et Raphaël Savignac en échange de photographies pour la Bibliothèque d'art et d'archéologie. (source : BINHA, Autographes 143, 3, 330, 17 octobre 1912 ; 331, 1er novembre 1912 ; 332, 12 novembre 1912 ; 333, 5 septembre 1913).
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent René Ledoux-Lebard à la Société d'Histoire de l'Art Français et la Société d'Iconographie Parisienne à la fin de l'année 1909. (source : BSHAF, 1909, p. 223 ; SIP, 1909, p. V).
Jacques Doucet collectionne les oeuvres de René Piot, pour lui-même ou pour sa bibliothèque. Ce dernier lui envoie de nombreuses lettres, directement ou par l'intermédiaire de René-Jean. (source : BINHA, Autographes 93, 2/87 ; Autographes 194 ; Catalogue des Aquarelles, Pastels & Dessins Modernes dont la vente aura lieu à Paris, Hôtel Drouot, Salle n° 1. n° 280 à 291).
Jacques Doucet collectionne les oeuvres de René Piot, pour lui-même ou pour sa bibliothèque. Ce dernier lui envoie de nombreuses lettres, directement ou par l'intermédiaire de René-Jean. (source : BINHA, Autographes 93, 2/87 ; Autographes 194 ; Catalogue des Aquarelles, Pastels & Dessins Modernes dont la vente aura lieu à Paris, Hôtel Drouot, Salle n° 1. n° 280 à 291).
Jacques Doucet, identifié comme « rentier », est témoin du mariage de Victor Aliéneau et Marie Madeleine Wolff. (source : AP, 1M 1912_1, acte n° 197)
Doucet effectue un prêt de 100 000 francs à Aliéneau. (source : AN, MC, ET/XCII/1972, 15 novembre 1929)
Jeanne Duportal envoie à Jacques Doucet un exemplaire de son Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 avec la dédicace : « A Monsieur Jacques Doucet. Hommage respectueux ». (source : BINHA, 4 X 436).
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent Léon Dubrujeaud à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 28 décembre 1908. (source : SIP, 1908, 3e fasc., p. XIII).
Jacques Doucet et Albert Vuaflart présentent Henry Pannier à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 28 décembre 1908. (source : SIP, fascicule 3, 1908, p. XIII).
Georges Hoentschel assure la décoration de l'hôtel particulier de Jacques Doucet, 19 rue Spontini, à Paris. Tous deux entretiennent des relations amicales. Doucet écrit à René-Jean, au moment du décès de Hoentschel :
« Le dernier événement pour moi a été la mort de mon pauvre ami Georges Hoentschel que l'on a trouvé mort dans son lit il y a dix jours. il a fait sans s'en douter comme de tout dans sa vie. Je l'aimais beaucoup, il était charmant, plein d'une insouciance fantaisiste, plus que tout c'était un délicieux écureuil mais si leste, si fin, avec beaucoup de cœur et d'amitié pour ses amis. Je n'ai jamais connu personne ayant plus que lui le mépris en même temps que les plus grands besoins de l'argent, il lui venait docilement à son moindre appel et il le jetait au vent avec une grâce infinie comme la pluie bienfaisante en retombant il fécondait son champ car il laisse une belle situation, il était bien de ceux d'avant guerre que l'on ne reverra plus. » (source : BnF, Ms, NAF 13124, pièce 53)
Jacques Doucet acquiert des œuvres de Pierre Gatier pour sa Bibliothèque d’art et d’archéologie. Il se rend dans son atelier, l’invite à plusieurs reprises dans son hôtel ou à Chantilly à partir de 1910 et lui ouvre les portes de ses salons de la rue de la Paix.
« Nous serions désireux, M. Doucet et moi, de voir vos estampes en couleurs, épreuves d'état, etc. C'est votre bel envoi à la Galerie Georges Petit qui nous engage à faire votre connaissance. » (source : Archives familiales Gatier, lettre d'Albert Vuaflart à Pierre Gatier du 12 novembre 1910)
« Cher Monsieur, Voici une carte d'introduction qui vous ouvrira les portes de la rue de la Paix, aussi longtemps et aussi souvent qu'il vous plaira. Pour vos estampes, c'est une affaire entendue ; nous attendons la fermeture de l'Exposition afin de n'avoir affaire qu'à vous. » (source : Archives familiales Gatier, lettre d'Albert Vuaflart à Pierre Gatier du 29 novembre 1910)
Jacques Doucet et Victor Goloubew entretiennent une relation amicale.
Goloubew offre à Doucet un exemplaire de la Geschichte Friedrichs des Grossen de Franz Kugler sur lequel il écrit « Hommage d’amitié à M. Jacques Doucet. Paris. 18 XII 1912, V. Goloubeff ». (source : BINHA, 8 Res 801)
En février 1909, Jacques Doucet soutient un projet de livre d'Arnold Van Gennep sur « l’Art des Demi-Civilisés ». Il écrit à Joseph Bédier à ce sujet : « J’avais pensé à M. Doucet, que je connais : mais il est tout entier à compléter sa Bibliothèque sur l’histoire de l’art, et je ne puis compter obtenir de lui qu’un subside pour mon “Art des Demi-Civilisés” un gros vol. que j’ai en train, où il faudra des illustr. en couleurs, qui couteront cher. » (source : Archives du Collège de France, Autographes 47 CDF 31, lettre d’Arnold Van Gennep à Joseph Bédier du 2 février 1909). En 1909, Jacques Doucet commande également à Arnold Van Gennep une bibliographie sur « l’Art des Sauvages » pour former une des sections de sa Bibliothèque d’art et d’archéologie (source : Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, Autographes 145, 2, 1171 et 145, 2, 1172 ; Maignan, Sylvie. Un critique d’art parisien : René-Jean, 1897-1951. Paris : Mémoire de l’École du Louvre, 1979, p. 54 ; Chapon, François. C’était Jacques Doucet. Paris : Fayard, 2006, p. 151 ; Grouille, Romane. La contribution d'Arnold Van Gennep à la constitution d'un fonds sur "l'Art des Sauvages" dans la Bibliothèque d'art et d'archéologie de Jacques Doucet (1909-1918). Paris : Mémoire de Master 1 de l’École du Louvre sous la direction de Pascale Cugy et François-René Martin, 2021)
Jacques Doucet emploie Oreste Tafrali à la Bibliothèque d’art et d’archéologie. Il lui accorde des subventions pour des missions de recherche à Salonique. (source : BINHA, Ms 321 ; BINHA, Autographes, 145, 2, 1145)
Jacques Doucet est présenté par Émile Dacier et Maurice Tourneux à la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile de France lors de la séance du 11 février 1908 (source : Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1908, p. 35)
Jacques Doucet est présenté par Émile Dacier et Maurice Tourneux à la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile de France lors de la séance du 11 février 1908 (source : Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1908, p. 35)
Avec l'aide de Jacques Doucet (1853-1929), Atherton Curtis (1863-1943), Ernest Grandidier, Raymond Koechlin et Alexis Rouart (1839-1911), Migeon acquit pour le musée, un ensemble de céramique chinoise "archaïque" chez Léon Wannieck (1875-1931). (Source : Notice Agorha "Gaston Migeon" rédigée par Lucie Chopard)
Doucet fait également appel, pour sa bibliothèque d'art et d'archéologie, à des spécialistes comme l’orientaliste Édouard Chavannes (1865-1918) qui le conseille pour l’acquisition de 200 volumes chinois entre 1909 et 1917 et à qui il acquiert les fonds photographiques de sa mission en Chine du Nord et en Mandchourie en 1907-1908.
(Source: Notice Agorha "Jacques Doucet" rédigée par Juliette Trey)
Doucet achète aussi les fonds photographiques de la mission archéologique de Victor Segalen en Chine, en 1914, qu’il a financée, ainsi que ceux de la mission de Paul Pelliot aux confins de la Chine et du Turkestan, entre 1906 et 1910, ou encore de Victor Goloubew en Inde du Nord en 1910-1911 (Labrusse R., 2016, p. 156).
Doucet achète aussi les fonds photographiques de la mission archéologique de Victor Segalen en Chine, en 1914, qu’il a financée, ainsi que ceux de la mission de Paul Pelliot aux confins de la Chine et du Turkestan, entre 1906 et 1910, ou encore de Victor Goloubew en Inde du Nord en 1910-1911 (Labrusse R., 2016, p. 156).
Doucet achète aussi les fonds photographiques de la mission archéologique de Victor Segalen en Chine, en 1914, qu’il a financée, ainsi que ceux de la mission de Paul Pelliot aux confins de la Chine et du Turkestan, entre 1906 et 1910, ou encore de Victor Goloubew en Inde du Nord en 1910-1911 (Labrusse R., 2016, p. 156).
Jacques Doucet est membre à vie.
INHA, Bibliothèque, collections Jacques-Doucet : photos, coupures de presse sur les collections, 5 cartons, particularités : en cours de classement, communication sous réserve |
Bibliothèque nationale de France
Bénézit 1999. Ressource accessible sur abonnement. |
Digital Viau, Léa Saint-Raymond (dir.), Observatoire des humanités numériques de l'ENS-PSL, 2022.
Fiche à établir
Schvalberg ; liste archives Doucet
(RHA).
Projet Karbowsky
Etat : Publiée (15/03/2011) ; Saisi par: Dartiguenave, Elisabeth (26/10/2005) ; Modifié par: mgaldema (15/06/2021).
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