Tafrali, Oreste

(source : « Liste générale des membres au 1er décembre 1916 ».Revue des Études Grecques. tome 29, n° 133-134, juillet-septembre 1916, p. XXXVI)

Employé pour la rédaction d’un Répertoire général de l’art byzantin en 1909, bibliographie systématique de livres et articles sur l’art byzantin établie sous la direction de Gabriel Millet, accompagnée de traductions (BINHA, Ms 321). « Je suis vraiment désolé de me voir obligé d’ajourner encore la livraison de mon répertoire. Cependant, croyez-moi, c’était un travail énorme à faire : je vous livrerai, en effet, 14 volumes de fiches, dont la plupart sont pourvues de traductions, chose qui n’était pas toujours très facile à faire ; Pour arriver, je fus obligé de travailler jusqu’ici 12 heures par jour sans exagération, continuellement, et cependant je n’ai pas encore fini. L’index alphabétique par noms d’auteurs je viens le commencer : là je me suis heurté à une autre difficulté. Il faut recueillir dans les 14 volumes les noms ; ce qui ne peut se faire qu’en copiant sur des fiches alphabétiques ces noms. Heureusement cela va plus vite que je ne le pensais. Je crois que dans quelques jours je serai prêt ; peut-être mardi ou mercredi. Lundi j’irai voir M. Millet pour lui montrer le travail et lui demander les derniers conseils. Soyez, je vous en prie, persuadé que ce répertoire sera au possible complet et très facile à manier, comme vous le constaterez par vous-même. » (source : BINHA, Autographes, 145, 2, 1141)

Rédacteur du Répertoire d’art et d’archéologie pour les fascicules 1 à 14 entre 1910 et 1912 (source : Répertoire d’art et d’archéologie : dépouillement des périodiques et des catalogues de ventes français et étrangers. fasc. 1 à 14, 1910-1912)

Auteur, dans la région de Salonique, grâce à deux subventions octroyées par Jacques Doucet, de recherches, d’estampages et de photographies destinées à la Bibliothèque d’art et d’archéologie, à Gabriel Millet et à Paul Perdrizet.

« Jusqu’à présent, j’ai plus de 130 photographies. Notre institution, dites-le je vous prie, à Mr Doucet, sera la seule en Europe qui aura des photographies complètes des remparts, très intéressants de Salonique, des églises du IV-XIVe siècle. Les remparts seront bientôt démolis, les églises sont en train d’être « restaurées », et quelle restauration, mon Dieu ! Il fallait être ici pour voir les profanations multiples, l’exaspérant sans-goût des architectes et l’ignorance crasse du monde et des autorités. Pour pouvoir travailler il a fallu dire à plusieurs, que je fais des photographies pour des cartes postales, parce que c’est le seul moyen de faire comprendre aux gens l’intérêt que j’ai à les prendre. Aujourd’hui et hier j’ai travaillé au lycée turc de la localité, où sont transportées toutes les stèles à inscriptions grecques, trouvées dans la ville. J’en ai fait une riche moisson des estampages pour M. Perdrizet, selon le désir qu’il m’avait exprimé. Dites lui que j’ai jusqu’à ce moment plus de 60 estampages, des inscriptions, dont quelques-unes inédites. Avant de partir j’avais fait pour moi un corpus sur fiches complet des inscriptions thessaloniciennes. J’ai même consulté des revues et journaux grecs, que difficilement M. Perdrizet pourrait trouver. Mon corpus, je le tiens à sa disposition. Et même je suis disposé à lui céder les quelques inscriptions inédites, que j’ai trouvées. Les photographies de l’église de Saint-Démetrius sont très réussites. J’en ai d’autres aussi qui sont bien. D’autres ont le défaut d’avoir un peu peu-posé, mais Mr Devisme saura remédier le mal en le renforçant sur le papier. Je vous prie de m’envoyer le plus tôt possible, je jour même de la réception de cette lettre, 10 boîtes encore de plaques. Car au lycée turc j’ai trouvé des bas-reliefs et des statues intéressantes de l’antiquité grecque et ce serait dommage de partir sans les avoir photographier. Pour avoir le droit de faire des photographies, je suis parfois obligé de promettre aux gens, qui les possèdent, de leur envoyer un exemplaire. M. Doucet donnera je suis sûr, la permission afin de tenir mes engagements. » (source : BINHA, Autographes, 145, 2, 1143)

« Aujourd’hui je vous envoie un paquet de 72 grandes photographies, représentant divers monuments de Salonique et quelques unes des monastères du Mont Athos. […] Comme pour les avoir il a fallu payer comptant parce que on n’a pas voulu les envoyer avec remboursement à votre adresse je vous serais très obligé de m’envoyer immédiatement cet argent. Je me trouve de ce moment très gêné, car j’ai dépensé plus que je ne croyais. Partout des pourboires qui sont même plus élevés que ceux de Paris. Pour avoir la permission des hogéa et des curés à photographies, j’étais obligé à donner par séance 10, 20 et dernièrement 30 piastres qui équivaut respectivement à 2, 4 et 6 frs. Et j’ai vu une quantité de mosquées et d’églises. J’en ai presque 200 photographies pour notre collection. Mais chose très triste, cher Monsieur Jean, je ne sais pas trop comment je vais retourner à Paris. Car non seulement j’ai dépensé les 500 frs, que M. Doucet a bien voulu m’accorder, mais aussi ma bourse, s’élevant à 400. » (BINHA, Autographes, Autographes 145, 2, 1144)

« J’ai reçu votre lettre, ainsi que les 500 frs, que M. Doucet a bien voulu m’accorder. Soyez, je vous prie, auprès de M. Doucet, l’interprète de ma très haute reconnaissance pour la nouvelle preuve de générosité qu’il montre à mon égard. Je continue à travailler vaillamment, et je rapporterai pour MM. Perdrizet et Millet, cette fois-ci, plus de 100 estampages, et pour nous presque 200 photographies. » (source : BINHA, Autographes, 145, 2, 1145)

(source : « Liste générale des membres au 1er octobre 1913 ». Revue des Études Grecques. tome 26, n° 120, 1913, p. XXXVI)

« Accueilli à la Faculté des Lettres de Iassy, Tafrali y déploya une activité féconde dans le domaine de l’archéologie ancienne et médiévale. Il entreprit des fouilles sur le littoral de la Mer Noire, organisa un musée archéologique qui compte parmi les meilleures institutions de culture de la capitale moldave, fit paraître la publication Arte si Arheologia, qui pendant dix ans mit le public roumain au courant des recherches et découvertes dans le champ varié de l’art et de l’archéologie. » (source : Banescu, Nicolae. « Oreste Tafrali (1876-1937) ». Échos d’Orient : revue trimestrielle : Organe de l’Institut Français d’Études Byzantines. n° 191-192, 1938, p. 504)

(source : Vâlsan, George. Les Roumains de Bulgarie et de Serbie : Traduit du roumain avec un avant-propos et des notes supplémentaires, par O. Tafrali, Professeur à l’Université de Jassy. Paris : Imprimerie de Gauthier-Villars, 1918)

« Nous signalons enfin l’activité du savant à paris, pendant la guerre mondiale, les articles qu’il y fit paraître dans le journal de ses compatriotes “La Roumanie”, pour soutenir la cause de sa chère province natale, la Dobroudja. Ces articles remaniés et amplifiés, ont constitué le livre, important par ses considérations historiques et ethnographiques, paru chez Leroux, Paris, 1918, sous le titre : La Roumanie transdanubienne (la Dobroudja). » (source : Banescu, Nicolae. « Oreste Tafrali (1876-1937) ». Échos d’Orient : revue trimestrielle : Organe de l’Institut Français d’Études Byzantines. n° 191-192, 1938, p. 505)