Hoentschel, Georges
Montmartre
Mère : Leys, Catherine Émilie (sans profession) – Paris, 05/09/1895 (source : AP, 5Mi1 854 ; AD Aube, 387_E_347, acte n° 191)
Père : Hoentschel, Charles Théophile (tailleur) – Paris, 08/02/1864 (source : AP, 5Mi1 854 ; AD Aube, 387_E_347, acte n° 191)
Conjointe : Desaille, Antoinette Josèphe Eugénie Lucy (sans profession), Troyes, 12/08/1877 – Paris, 06/03/1905 (source : AP, 8D 116, acte n° 511) ; mariage le 12/06/1899 à Troyes ; contrat devant Me Baillot, notaire à Troyes, le 08/06/1899 (AD Aube, 387_E_347, acte n° 191)
Enfants : Françoise, Paris, 13/09/1901 – ; Jean-Claude, Paris, 01/12/1902 (source : Hoentschel, Nicole (dir.). Georges Hoentschel. Saint-Rémy-en-l’Eau : M. Hayot, 1999)
décédé en son domicile (source : AN, LH/1304/84)
11 cité du Retiro
(source : AD Aube, 387_E_347, acte n° 191 ; AN, LH/1304/84) |
58 boulevard Flandrin ou 4 rue de Théry
« Dès 1903 ils déménagèrent au 58, boulevard Flandrin dans le XVIe arrondissement de Paris où Georges Hoentschel avait acquis le 6 décembre 1902 côte à côte une maison avec un grand jardin et un hôtel particulier contigu, deux étages sur un entresol, et un toit en terrasse : l’hôtel était peu élevé mais très profond puisqu’il allait du boulevard Flandrin à la rue Théry actuellement rue de Montevideo […]. Une porte communicante permettait de passer directement du salon en équerre de la maison, à l’hôtel qui abritait ses galeries d’art […] l’immense pièce était relativement sombre mais recevait néanmoins par de hautes ouvertures au ras des trottoirs donnant de part et d’autre du boulevard Flandrin et de la rue Théry, une lumière diffuse que complétaient des éclairages savamment étudiés. » (source : Hoentschel, Nicole (dir.). Georges Hoentschel. Saint-Rémy-en-l’Eau : M. Hayot, 1999, p. 43 ; AP, 16D 107, acte n° 2470) |
(source : AN, LH/1304/84)
« Un des maîtres décorateurs les plus en faveur de ce temps et un des collectionneurs les plus délicats au goût le plus sûr. Trop nombreuses sont maintenant les princières demeures qu’il a créées ou ornées pour que nous puissions les énumérer ici. Depuis S. M. le roi de Grèce jusqu’à tel célèbre amateur d’art, en passant par les possesseurs des plus altiers châteaux de la Grande-Bretagne et d’Amérique, voire de Siam, cet homme affable et aimable entre tous est devenu, grâce à la sûreté de son savoir et à la variété de son imagination, le grand favori de ceux qui veulent se faire ou se modifier un home de grand caractère et de vrai raffinement. Son œuvre personne comme artiste, en dehors de ces travaux si remarqués, est considérable. […] L’esprit dans l’exécution s’y allie à l’élégance des lignes. Céramiste, élève et ami intime de Carrière, il a produit aussi en ce genre maintes créations des plus appréciées. Enfin, avec une libéralité superbe, il a donné au Petit Palais toute l’œuvre de son grand ami, sculptures et poteries inestimables. » (source : [s. n.]. « Officiers : M. Georges Hoentschel ». Le Figaro. 14 octobre 1906, p. 3)
(source : Kisluk-Grosheide, Daniëlle. « ‘‘All Beautiful in Form and Delicious in Color’’: Hoentschel and Ceramics ». In Kisluk-Grosheide, Daniëlle, Krohn, Deborah L., Leben, Ulrich (éd.). Salvaging the past : Georges Hoentschel and French decorative arts from the Metropolitan Museum of Art. New York : Bard Graduate Center : Metropolitan Museum of Art ; New Haven : Yale university press, 2013, p. 216-219)
« L’Union s’est adressée, pour l’établissement de son Pavillon, à M. Georges Hoentschel, qui ne se borne pas à être un des collectionneurs les plus éclairés, mais dont on connait aussi des grès admirables. Ayant vécu dans l’intimité de Carriès et travaillé avec lui, M. Hoentschel a poursuivi les mêmes techniques, recherchés les mêmes patines douces et chaudes, relevées parfois de coulées d’or, qui font de ses petits vases de précieux bibelots, tenant la caresse de la main aussi bien que captivant les yeux. L’étude des procédés japonais s’y découvre, ainsi que dans les pièces de Carriès, mais la perfection du métier n’est jamais chose facile à acquérir, et partout où on la rencontre elle est personnelle et neuve. Ayant à édifier un Pavillon qui prêcherait par lui-même les doctrines d’art décoratif, M. Hoentschel a naturellement voulu montrer le parti qu’il était possible de tirer du grès, dont on n’a sans doute pas assez profité jusqu’ici en architecture, mais dont on se préoccupe précisément, de divers côtés, d’étendre l’emploi. » (source : [s. n.]. « L’Exposition de l’Union Centrale des Arts Décoratifs ». Art et décoration. tome VIII, 1900, p. 21)
(source : Leben, Ulrich. « Interiors by Georges Hoentschel: Salvaging Fragments of a Lost Word ». In Kisluk-Grosheide, Daniëlle, Krohn, Deborah L., Leben, Ulrich (éd.). Salvaging the past : Georges Hoentschel and French decorative arts from the Metropolitan Museum of Art. New York : Bard Graduate Center : Metropolitan Museum of Art ; New Haven : Yale university press, 2013, p. 43-63)
« Décorateur émérite, il avait […] orné, arrangé, embelli de fond en comble un grand nombre de demeures seigneuriales, princières, – royales même. Pour cela il avait fait appel à une légion d’artisans et d’artistes habiles, dévoués, qui comprenaient et rendaient admirablement sa pensée. Un des plus assidus et des mieux inspirés était son ami le peintre Karbowski […]. Il avait tenu à donner un spécimen […] de sa belle imagination ornementale dans ce Pavillon de l’Union centrale des Arts décoratifs, qui, un des attraits de l’Exposition de 1900, est resté un des charmes du grand musée de la rue de Rivoli. » (source : Alexandre, Arsène. « Un artiste : Hoentschel ». Le Figaro. 5 janvier 1916, p. 5)
« ce qu’on ne savait pas suffisamment peut-être, c’est à quel point Georges Hoentschel fut un artiste éclairé, et combien sa part est grande dans la renaissance du décor, soit du décor reconstitué des époques d’autrefois, soit du décor renouvelé, avec des éléments et des harmonies où son goût s’affirmait impeccable. Nul, mieux que l’ui, n’a su organiser des ensembles d’une magnifique signification d’art, et il y a en France et en Amérique de somptueuses demeures qui lui doivent leur juste célébrité. Il était amateur passionné, et il avait des reliques du passé une érudition certaine. » (source : [s. n.]. « Georges Hoentschel ». Le Figaro. 9 décembre 1915, p. 3)
par décret du 14 août 1900 du Ministre du Commerce
par décret du 11 octobre 1906 rendu sur le rapport du Ministre du Commerce de l’Industrie des Postes et des Télégraphes (source : AN, LH/1304/84)
Formation :
apprentissage de garçon tapissier chez son oncle Pierre-Jean Leys avec son cousin Ernest Leys (source : Hoentschel, Nicole (dir.). Georges Hoentschel. Saint-Rémy-en-l’Eau : M. Hayot, 1999, p. 33)
Voyages connus :
États-Unis à l’occasion de l’exposition universelle de 1904 (source : Hoentschel, Georges. Ministère du Commerce, de l’industrie, des postes et télégraphes. Exposition internationale de Saint-Louis, U. S. A., 1904 : Section française : Rapport du groupe 37. Paris : Comité français des expositions à l’étranger, 1907)
Collections personnelles :
importante collection d’art décoratif français du XVIIIe siècle, vendue à Pierpont Morgan après la mort de son épouse ; prêt de plusieurs œuvres de sa collection à l’Exposition des Primitifs français de 1904 ; collection d’ivoires et émaux du Moyen Âge ; collection d’art d’Extrême-Orient ; collection de peintures impressionnistes ; collection de peintures du XVIIe et XVIIIe siècles ; collection de bronzes d’ameublement ; collection d’œuvres de la Renaissance (source : Hoentschel, Nicole (dir.). Georges Hoentschel. Saint-Rémy-en-l’Eau : M. Hayot, 1999) ; cinq ventes ont lieu après sa mort, en 1919, dans le cadre de sa succession (source : Catalogue des objets d’art, d’ameublement et de décoration principalement du XVIIIe siècle : Tableaux anciens des écoles française et anglaise […] composant la première vente de la Succession Georges Hoentschel qui aura lieu, à Paris, après son décès : Galerie Georges Petit, 8, rue de Sèze : Les lundi 31 mars, mardi 1er avril et mercredi 2 avril 1919 à deux heures. Paris : Impr. Georges Petit, 1919)
Georges Hoentschel assure la décoration de l'hôtel particulier de Jacques Doucet, 19 rue Spontini, à Paris. Tous deux entretiennent des relations amicales. Doucet écrit à René-Jean, au moment du décès de Hoentschel :
« Le dernier événement pour moi a été la mort de mon pauvre ami Georges Hoentschel que l'on a trouvé mort dans son lit il y a dix jours. il a fait sans s'en douter comme de tout dans sa vie. Je l'aimais beaucoup, il était charmant, plein d'une insouciance fantaisiste, plus que tout c'était un délicieux écureuil mais si leste, si fin, avec beaucoup de cœur et d'amitié pour ses amis. Je n'ai jamais connu personne ayant plus que lui le mépris en même temps que les plus grands besoins de l'argent, il lui venait docilement à son moindre appel et il le jetait au vent avec une grâce infinie comme la pluie bienfaisante en retombant il fécondait son champ car il laisse une belle situation, il était bien de ceux d'avant guerre que l'on ne reverra plus. » (source : BnF, Ms, NAF 13124, pièce 53)
Georges Hoentschel et Adolphe Willette sont amis. Hoentschel possède des oeuvres de Willette.
« Les panneaux de l'Auberge du Clou sont là aussi, et c'est un homme d'un goût universellement renommé, M. Georges Hoentschel, qui les a sauvés de destinations hasardeuses. » (source : Alexandre, Arsène. « Willette près du Louvre ». Le Figaro. 11 janvier 1911, p. 1)
Gaston Calmette et Georges Hoentschel sont amis. (source : Hoentschel, Nicole (dir.). Georges Hoentschel. Saint-Rémy-en-l’Eau : M. Hayot, 1999, p. 40)
Projet Karbowsky
Etat : Publiée (27/11/2019) ; Saisi par: ccolonna2 (28/08/2019) ; Modifié par: plaborde (23/04/2021).