Schoeller, André
13 rue de Teheran
65 rue de Prony
33 avenue du général Sarrail
Expert en tableaux modernes.
Expert, notamment dans les œuvres de Corot et de Barye. A succédé à Georges Petit dans la gestion des galeries du même nom pendant le premier tiers du XXe siècle.
Durant la seconde guerre mondiale, il est Commissaire gérant pour les ventes de biens israélites saisis.
Son fils, André Schoeller (mort en 2015), a également exercé sur le marché de l'art.
Son fils illégitime, André Pacitti (mort en 2007), est également marchand d'art.
André Schoeller s’oriente vers le marché de l’art après une brève carrière de comédien. Engagé à la galerie Georges Petit en 1905, il en prend la direction après la mort de son fondateur en 1920, et reste à sa tête jusqu’en 1930. Ses fonctions au sein de cette galerie l’amènent rapidement à exercer en tant qu’expert à l’hôtel Drouot. Devenu membre du Syndicat des marchands de tableaux à Paris, il ouvre sa propre galerie au 13 rue de Téhéran au début des années 1930. Bien établi sur le marché de l’art parisien, l’expert dispose en outre d’un excellent réseau à l’international.
Sous l’Occupation, ses fonctions au sein du Syndicat des négociants en tableaux l’amènent rapidement à rencontrer des marchands allemands. Il entretient ainsi des relations avec Hermann Abels, Hildebrand Gurlitt ou Adolf Wüster, par l’intermédiaire duquel il fait la connaissance de Bruno Lohse. À partir de septembre 1940, il collabore avec l’ambassade d’Allemagne. Il réalise par ailleurs de nombreuses expertises pour Raphaël Gérard à qui il vend environ 380 œuvres d’art entre 1941 et 1945, et semble de même avoir entretenu une relation privilégiée avec Jean-François Lefranc. Schoeller est également impliqué dans l’aryanisation des fonds de la galerie Bernheim-Jeune.
Tout en étant en contact avec le Commissariat général aux questions juives, Schoeller participe à des opérations de confiscation d’œuvres appartenant à des collectionneurs juifs. Il entretient par ailleurs également des relations privées et commerciales avec certains d’entre eux tels Marc Wolfson et Max Braunthal.
Après la guerre, André Schoeller est dénoncé par son confrère Victor Simon. Condamné par le Comité de confiscation des profits illicites, son dossier est cependant classé par la Cour de justice du département de la Seine et la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration. Affirmant avoir été proche de la Résistance, Schoeller est décoré de la Croix de guerre en 1946. S’il quitte sa galerie cette même année, il continue cependant à être sollicité pour ses compétences d’expert.
Landesmuseum Bonn (Rademacher) - Wuester - Schoeller
Landesmuseum Bonn (Rademacher) - Wuester - Schoeller
Raphaël Gérard se porte acquéreur de la collection Weil auprès de son l'administrateur Jean-François Lefranc, et sollicite l'expertise d'André Schoeller
p. 128, 130f., 135, 157, 228.
p. 132, 136.
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WWII OSS Art Looting Investigation Reports, Final Report, p. 127.
Etat : Publiée (01/07/2021) ; Saisi par: soderrot (27/11/2018) ; Modifié par: fnurra (01/07/2021)