Metthey, Jean

Fils unique du céramiste André Metthey, Jean Metthey côtoie les artistes fauves dès son plus jeune âge. Il devient ainsi le marchand et l’ami de Maurice de Vlaminck. Il fréquente aussi Paul Signac. Il conclut un contrat avec Maurice Utrillo qui finit par le quitter pour Paul Pétridès. En 1935, il fonde la galerie de l’Élysée, au 69 rue du Faubourg Saint-Honoré.

Sous l’Occupation, suspecté d’être juif, il sollicite des autorisations d’exposition par l’intermédiaire de Lucien Adrion. Il intervient comme expert dans différentes ventes à l’Hôtel Drouot. Le 22 décembre 1941, il est ainsi chargé, sous l’autorité d’Alphonse Bellier et assisté d’André Schoeller, de la vente d’une partie du stock de la galerie Bernheim-Jeune. Assisté des mêmes hommes, il organise le 2 mars 1942 une seconde vente des biens spoliés à cette galerie. Metthey est aussi impliqué dans la vente de La femme à l’ombrelle de Matisse, un tableau provenant de la collection Paul Rosenberg. Sa galerie est en contact avec au moins un musée allemand, celui de Krefeld dirigé par Friedrich Muthmann.

Après la guerre, Jean Metthey fait l’objet d’une procédure fiscale devant le Comité de confiscation des profits illicites pour avoir vendu des toiles de Sisley, Utrillo et Boudin à Maria Gillhausen et au musée de Krefeld. Condamné à une amende le 4 avril 1947, il continue cependant d’exercer en tant qu’expert à l’Hôtel Drouot, ainsi que pour la galerie Beaux-Arts et la galerie Charpentier, jusqu’à sa mort en 1955.

p. 129, p. 136-137, p. 226.

Les dates de naissance et de mort du livre mentionné sont erronées.

Dossier 41, M. Jean Georges Metthey, gérant de la galerie de l'Elysée.