Bazin, Germain
4 bis rue du Parc
9 [illisible] Sesnard
rue Jules Lemaître
Germain Bazin, né le 24 septembre 1901 à Suresnes, abandonne à la fin des années 1930 une carrière universitaire au profit d’une carrière au musée du Louvre. René Huyghe, chef du département des peintures qu’il a côtoyé sur les bancs de l’École du Louvre et avec qui il entretient une importante correspondance à partir des années 1920 le nomme en effet conservateur-adjoint de ce département en 1937, lui confiant la surveillance de l’atelier de restauration. C’est à lui que l’on doit d’ailleurs le service de documentation de ce département.
À l’été 1939, Bazin prend part à l’évacuation des Musées Nationaux en convoyant les peintures du musée du Louvre vers le sud. Son engagement militaire le contraint cependant à abandonner sa mission. Blessé et hospitalisé en avril 1940, puis démobilisé, il devient responsable du dépôt installé au château de Sourches dans la Sarthe. Pendant toute la période du conflit, Bazin suit avec intérêt l’activité du marché de l’art. Il poursuit en parallèle ses activités éditoriales et enseignantes. En 1943, la vente de la collection Schloss met en confrontation directe le régime de Vichy et l’ERR. Germain Bazin et René Huyghe, chargés de l’examen de cette collection, choisissent 49 œuvres pour l’État français. Les 252 œuvres restantes sont achetées par l’Ambassade d’Allemagne.
Nommé expert de la Commission de récupération artistique en 1944, Germain Bazin ne s’investit que peu dans les recherches visant à retrouver les biens culturels spoliés. Il devient conservateur en chef et responsable du département des peintures à partir de 1951, puis quitte ce département pour le service de la restauration des peintures des Musées Nationaux. Jusqu’en 1970, il est délégué permanent de la France auprès de la Commission internationale de conservation des biens culturels. Sa carrière s’achève au Musée Condé à Chantilly où il est nommé en 1982. À l’École du Louvre où il enseigne pendant près de trente ans, il crée la chaire de muséologie. Le 18 juillet 1975, son élection comme membre de l’Institut, à l’Académie des beaux-arts, vient couronner une longue série de fonctions honorifiques.
Germain Bazin suit les cours de Gaston Brière.
Lettre de Germain Bazin à Gaston Brière du 23 mars 1954 : « Cher maître, Je ne puis vous dire combien je suis ému par votre lettre si affectueuse et par l’intérêt que vous avez bien voulu porter à mon livre dont vous avez analysé la composition presque dans le détail [...] »). (source : INHA, BCMN MS 498 (1,4), B(1), f. 35).
Germain Bazin - René Huyghe
Germain Bazin - André Chamson
notice par Christian Hottin, p. 19-20.
Etat : Publiée (01/07/2021) ; Saisi par: INHA 2001 (31/12/2000) ; Modifié par: plaborde (13/07/2021)