Brière, Gaston
Mère : Bosselet, Silvie Clara, 1842 – juillet 1927, (sans profession) (source : AP, V4E3848, n° 3220 ; INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 9, p. 97)
Père : Brière, Jacques Étienne Alexandre, – 11/04/1907, (employé de banque) (source : AP, V4E3848, n° 3220 ; INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 31)
Conjointe : Misme, Clotilde Jeanne Marie, Lyon 06/04/1889 – Neuilly-sur-Seine 11/02/1970, mariage le 21/12/1925 (source : AP, V4E3848, n° 3220 ; AP, 16M241, n° 2054)
(source : AP, V4E3848, n° 3220, INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 173)
30 boulevard Voltaire
(source : AP, V4E3848, n° 3220)
113 boulevard Beaumarchais
(source : AP, V4E3848, n° 3220 ; AP, 16M241, n° 2054)
Louis Hautecoeur habite avec Gaston Brière à cette adresse de 1912 à 1920 (source : Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1912-1920) .
14 rue du Sevy
La résidence a fait l'objet d'une donation le 22 mars 1957 à la Mutuelle générale de l’Éducation Nationale. Elle fut alors destinée à servir de maison de retraite et de repos pour adulte réservée en partie au personnel scientifique des Musées Nationaux et des Musées de la ville de Paris.
(source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 11. ; INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 251-255, 261) ; AN, 19800035/374/50237, c-309111, n°36I7/GB donations et legs. p. 7).
« A la Sorbonne, Gaston s’est lié avec plusieurs Chartistes, et surtout avec Pierre Caron, futur Directeur des Archives nationales. Les deux jeunes gens (Gaston a 27 ans) ont l’idée de fonder une Revue. Ainsi naît la Revue d’Histoire moderne et contemporaine, dont la première série (mai-juin 1899 à mars-juin 1914) comporte dix-neuf gros volumes in-8° et deux tables. Gaston Brière la dirige pendant quinze ans et elle est hautement appréciée par les spécialistes. [...] Outre le fardeau de la Revue, Brière et Caron ont pris celui, plus lourd encore et plus ingrat, d’une publication annexe. Il s’agit d’une de ces bibliographies périodiques si prisées des érudits : le Répertoire méthodique de l’Histoire moderne et contemporaine de la France. Gaston Brière a plusieurs aides à Paris même et il est en rapport avec les professeurs, les archivistes, les bibliothécaires de province, qui, chacun pour sa région, mettent sur fiches une récolte moissonnée jusque dans les plus minces Bulletins savants des départements ».
(source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 29 ; INHA, BCMN, Ms 316 (7), Bibliographie des travaux de Gaston Brière. 1959, p, 11)
donne des conférences dans les Universités populaires, notamment dans celle de la rue Mouffetard et au futur Foyer de l'Âme du Pasteur Wagner.
« C’est chez le Pasteur Wagner que Gaston Brière [...] fait ses premières armes. [...] Le rôle de Gaston Brière consiste en des causeries qui ont lieu, le mercredi, tous les quinze jours, dans le local exigu rue des Arquebusiers proche son logis, berceau du futur Foyer de l’âme. Ses auditeurs sont de petits commerçants, des artisans, des employés de bureau ou de magasin, : en tout une quinzaine de personnes. Il leur parle le plus souvent d’un sujet d’actualité, soit un évènement, soit un livre dont il fait le commentaire. [...] Aux Universités populaires, le jeune homme opère sur une scène plus vaste que rue des Arquebusiers, et devant une centaine de personnes capables de suivre un cours. C’est à l’Université de la rue Mouffetard qu’il débute comme professeur d’histoire de l’Art, par une série de dix leçons sur la Sculpture française, de David d’Angers à Carpeaux (1891). La réputation de ce jeune homme qui parle si bien, qui sait se mettre à la portée de tous, qui est si dévoué, si désintéressé, se répand vite. Aussi est-il bientôt sollicité par les Sociétés provinciales d’amateurs. [...] » (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 28-29 ; Brière, Gaston. « La sculpture française au XIXe siècle de Rude à Carpeaux ». Extrait de la Société Dunkerquoise, Conférences de 1905-1906. 1907, p. 45-46)
Enseigne à l'Université de Paris en 1896, à l'École spéciale d'architecture à partir de 1909 au moins et jusque vers 1915 puis à l'École du Louvre entre 1911 et 1938.
Lettre de Henry Lemonnier du 26 décembre 1930 à Gaston Brière : « Mon cher ami,
Merci de votre lettre, elle me trouve à la chambre, comme octogénaire podagre que je suis. Vous me rappelez l’heureux temps de notre petite salle d’art, où vous figurez dans une photo [datée de 1896] que je conserve.
Elle était bien humble auprès du palais d’art d’aujourd’hui (que d’ailleurs on ne m’a pas appelé à connaître). Mais c’est nous qui avons créé la première bibliothèque d’art en Université supérieure. J’en suis tout de même un peu fier.
Vous voilà en pleine maîtrise de vous-même. Votre fortune scientifique est assurée, et ne peut que se développer. Je vous revois par la pensée arrivant en Sorbonne et faisant votre première conférence devant nos étudiants, se disant sans doute : Qu’est-ce que ce Brière ? D’où sort-il ? Eux-mêmes, que sont-ils devenus ? Que de destins divers ! ... » (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), Brierana. p. 25)
Lettre de Gaston Brière à René-Jean du 14 janvier 1909 : « Mon cher ami, Merci de votre dernière lettre ; quand je [serai] un jour vraiment libre, je vous demanderai de prévenir Madame R. Jean & je serai heureux de vous recevoir au logis vers le soir ? Mais actuellement, je suis très pris, car j’avais étourdiment accepté de faire plusieurs leçons à l’École d’architecture ! [...] » (source : INHA, Autographes 187, f. 1474)
Professeur suppléant à l'École du Louvre de 1911 à 1918 (cours suspendu de 1915 à 1918). Professeur titulaire à partir de 1918 (de pair avec sa nomination au poste de conservateur-adjoint au département des peintures du Musée du Louvre). Brière occupe successivement trois chaires à l’École du Louvre : histoire de la peinture (1911 à 1924), histoire de l’art français aux XVIIe et XVIIIe siècles (1924 à 1927), histoire des collections et des musées d’art moderne (1927 à 1938). Des conférences techniques sont données à partir de 1928, dont celles de Muséographie prononcées par Gaston Brière.
(source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 32-36, 54 ; INHA, BCMN, Ms 316 (05-01-24) [Leçons données par Gaston Brière à l’Ecole du Louvre de 1911 à 1938. Ensemble de 24 cahiers d’élèves] ; Verne, Henri et al. École du Louvre 1882-1932. Paris, Bibliothèque de l’École du Louvre, 1932, p. 164, 165, 166, 174, 178, 180. ; Brière, Gaston. « l’Enseignement de l’Histoire de l’art en France : École du Louvre », Revue de Synthèse Historique. février 1914, p.1-4)
Formation : Lycée Charlemagne (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 22) ; École Pratique des Hautes Études (« Est nommée élève titulaire de la Section des sciences historiques et philologiques de l’École pratique des Hautes Études l’élève stagiaire ci-après dénommé : M. Brière (Gaston) ») (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 24-25) ; Faculté des Lettres de Paris (« Il prépare, en Sorbonne, le diplôme supérieur d’Histoire et de Géographie, récemment crée à l’instigation de Lavisse. Il a pour maîtres ce dernier, Langlois pour l’histoire médiévale, et il est un favori d’Henri Lemonnier qui professe l’histoire de l’Art français » (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 24) ; École du Louvre (assiste aux leçons de Louis Courajod puis d’André Michel, sur l’histoire de la sculpture) (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 26) ; Sorbonne : thèse soutenue le 24 juin 1897 sous la direction d’Henri Lemonnier : Tombeau de Henri II à Saint-Denis (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 24, 26-27 ; INHA, BCMN, MS 316 (3) : Étude critique du tombeau de Henri II et de Catherine de Médicis. 1897)
Langues maîtrisées : anglais (correspondance avec Frederick Mortimer Clapp, directeur de la Frick Collection et publications) (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 90, 92, 93 ; Brière, Gaston. The Frick collection : an illustrated catalogue of the works in art in the collection of Henry Clay Frick. New York : The Frick Art Reference Library, 1955)
Prix et distinctions : Chevalier de la Légion d’Honneur en 1921, Officier de la Légion d’Honneur en 1938, Commandeur de la Légion d’Honneur en 1957 (source : AN, 19800035/0374/50237, /03216 ; INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 58, p. 161 ; INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 82)
Officier du Ouissam Alaouite Chrérifien en 1927 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 45)
Commandeur de l’ordre du Nichan-Iftikhar en 1930 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 53)
Commandeur de l’Ordre de Mérite Hongrois en 1936 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 67)
Chevalier de l’ordre de l’ordre de la Couronne par Léopold III en 1937 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 70-71)
Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1959 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 235)
Voyages connus : Bruxelles, 1930 (congrès international d’histoire de l’art) ; Hollande, 1930 (y séjourne à la suite du congrès) ; Copenhague, Stockholm 1933 (congrès international d’histoire de l’art) ; Allemagne 1933 (séjourne dans plusieurs villes à la suite du congrès) ; Berne, 1936 (congrès international d’histoire de l’art) ; Londres 1939 (congrès international d’histoire de l’art) (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 106-108) ; Autriche, 1934 (Frohdrof, Vienne, Dolomites, Innsbruck, Salzburg) (unique mission à l’étranger dont est chargé le conservateur. « Tandis que les Conservateurs actuels voyagent de plus en plus à l’étranger, pour des fouilles ou des expositions, Gaston Brière ne fut chargé que d’une seule mission. Il s’agissait d’aller en Autriche, à Frohdorf, résidence du prince qui avait failli devenir Henri V, et où venait de mourir James de Bourbon. Les héritiers réclamaient à l’Ambassade un érudit compétent, espérant lui faire acheter pour la France quelques tableaux. [...] ») ; Pontresina, 1934 (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,1), p. 109) ; New York, 1948 (4 mois) (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 159)
Collections personnelles : dons à l'Union centrale des arts décoratifs, au Musée du Louvre, aux Archives nationales ainsi qu'aux bibliothèques des de l'Union centrale des arts décoratifs, du Musée et de la ville de Versailles, du Musée des Arts et Métiers, de Caen et d'Orléans. Possédait notamment dix dessins de Constantin Guys donnés à l'Union centrale des arts décoratifs (Coupé attelé d’un cheval (numéro d’inventaire : 14403, 14404) ; Voiture de gala (numéro d’inventaire : 14405) ; Voiture attelée de deux chevaux (numéro d’inventaire : 14406, 14407)
Lettre de Georges Berger à Gaston Brière le 16 mars 1906 : « Monsieur, Au nom de mes collègues de l’Union Centrale comme en mon nom personnel, je viens vous remercier chaleureusement d’avoir bien voulu offrir à notre bibliothèque quatre dessins originaux de Constantin Güys et un lot de vignettes diverses. [...] ». (source : INHA, BCMN, Ms 498 (9,2), p. 268)
Jean-Joseph Marquet de Vasselot, Paul Vitry et Gaston Brière se rencontrent à l'Ecole du Louvre.
Gaston Brière et Paul Vitry sont amis et cosignent plusieurs articles et ouvrages à partir de 1899 (Brière, Gaston, Vitry, Paul. « Le buste de Jean-Florent de Vallières par J.-B. Lemoyne, au musée de Tours ». Mémoire de la Société archéologique de Touraine. tome XL, 1899, p. 86-95 ; Brière, Gaston, Vitry, Paul. Documents de sculpture française : Renaissance. Paris : Longuet, 1911 ; Brière, Gaston, Vitry, Paul. L’abbaye de Saint-Denis. Paris : H. Laurens, 1948 etc.)
« Son cours est toujours aussi substantiel et brillant, il remporte toujours le même succès. Le maître aide les élèves qui font une thèse. Il est d’ailleurs une source de conseils et de renseignements pour tous ceux qui s’adressent à lui, même pour ses collègues ou d’autres érudits. Il ne compte que des amis, et, parmi eux, les compagnons les plus intimes de sa jeunesse, Marquet de Vasselot et Paul Vitry » (source : INHA, BCMN, MS 498 (9,1), p. 98)
Jean-Joseph Marquet de Vasselot, Paul Vitry et Gaston Brière se rencontrent à l'Ecole du Louvre.
Champs Répertoire des historiens d’art déplacés suite à mise en ligne de février 2011
Commentaire biographique :
études à l'Ecole des Hautes Etudes et à l'Ecole du Louvre ; 1903 : attaché de conservation au musée de Versailles, puis conservateur (?-1938) ; 1911-1938 : professeur à l'EDL ; 1914-1918 : mobilisé, collabore à la formation du musée du Service de Santé militaire comme secrétaire aux 'Archives et documents de guerre' (Val de Grâce) ; 1918-1920 : département des peintures du musée du Louvre ; 1939-1946 : chargé de la direction du dépôt des musées nationaux (château de Brissac) ; 1945 : membre du Conseil artistique des musées nationaux.
THEMES D'ETUDE :
Sujet d'étude précis histoire; histoire de la sculpture; Versailles; histoire des collections
Précisions sur archives :
INHA, Bibliothèque, collections Jacques-Doucet : correspondance, conférences, articles, notes, manuscrits, musées, 10 cartons + 11 cartons grand format, (particularités : Ex Arch. 25, inventaire sommaire)
Fiche à établir
Bibliographie de : collab. in : Dimier, Louis, Les peintres français du XVIIIe siècle, Paris et Bruxelles : éditions G. Van Oest,1928-1930, 2 vol. ;
Therrien, pp. 209-210, 486, 492 ; Doc. Louvre boite 14 ; Schvalberg ; SHAF (1928-1956), p. 3, 6, 11, 12, 31, 38, 50, 52, 56, 59; Liste archives Doucet ; Documentation Chantal Georgel, musée d'Orsay ;
RF 01/2001
Etat : Publiée (15/03/2011) ; Saisi par: INHA 2001 (31/12/2000) ; Modifié par: fnurra (17/12/2020).