Mandach, Conrad de
Père : Mandach, Joseph Conrad von (décédé avant 1906, militaire)
Conjoint : Watteville, Anna Marie Laure de, Lyon 30/04/1884 – 1964 ; mariage à Lyon le 14/06/1906 (fille de Gérard de Watteville, banquier à Lyon, et de Laure Gabrielle Morin-Pons ; « originaire de Berne, Suisse, née à Lyon, premier arrondissement le trente avril mil huit cent quatre vingt quatre, sans profession, demeurant avec sa mère en cet arrondissement Quai Saint-Clair 15 »)
Enfants : quatre
(source : Caviezel-Rüegg, Zita. Dictionnaire historique de la Suisse ; Tableaux généalogiques de la famille Koechlin : 1460-1914. Mulhouse : Ernest Meininger, 1914 ; AML, 2E2020, acte n° 197 ; Institut, Ms 7658, lettre de Laure de Mandach du 8 juillet 1951)
participant en 1900 au Congrès de l’histoire de l’art de Paris en tant que « docteur de l’Université de Paris » avec une présentation intitulée « Du classement et de la conservation des dessins de maîtres dans les musées d’Europe » (source : Études, 1900, p. 541) ; rédigeant le Catalogue des collections de Jean Dollfus en 1912 (source : Tableaux anciens des écoles primitives et de la Renaissance, objet d'art et de curiosité.... [s. l.] : [s. n.], 1912)
participant au Congrès de l’histoire de l’art à Berne, où présentant « un programme de la Société des études iconographiques qui a été composé par M. Eug. Müntz, de Paris » (source : Gazette de Lausanne. 11 septembre 1902, p. 2)
responsable d'un cours libre à la Sorbonne : « M. C. de Mandach, docteur de l’Université de Paris, ouvre cette semaine un cours libre d’histoire de l’art à la Sorbonne. Ce cours a pour sujet : "Le style classique chez Raphaël et Michel-Ange", et aura lieu le jeudi à quatre heures trois quarts (amphithéâtre Descartes). M. C. de Mandach, qui est de nationalité Suisse, a été en 1899 le premier à passer le doctorat d’Université, qui permet aux étrangers d’obtenir ce grade devant l’Université de Paris. Il avait choisi comme sujet de thèse : “Saint Antoine de Padoue et l’art italien”. Depuis, il a professé avec succès à Genève un cours d’histoire de l’art pendant trois ans. » (source : Journal des débats politiques et littéraires. 8 janvier 1907, p. 3) ; « Puvis de Chavannes, son œuvre et son style » (avril-mai 1908) (source : Journal des débats politiques et littéraires. 30 avril, 7 et 14 mai 1908, p. 2) ; « Origines et développement de la peinture italienne au quinzième siècle » (janvier-mars 1909) (source : Journal des débats politiques et littéraires. 16, 23 janvier, 13, 20, 27 février, 6 mars 1909, p. 2) ; « La peinture vénitienne, de Giorgione à Paul Véronèse » (juin 1909-mars 1910) (source : Journal des débats politiques et littéraires. 29 juin et 22 décembre 1909, 10 et 26 janvier, 2 février, 16 mars 1910, p. 4) ; « La peinture vénitienne » (février-avril 1913) (source : Journal des débats politiques et littéraires. 10, 17, 24 février, 10 mars, 7, 28 avril 1913, p. 2) ; « La peinture vénitienne au seizième siècle) (décembre 1913-avril 1914) (source : Journal des débats politiques et littéraires. 24 décembre 1913, 28 janvier, 4, 11, 18 février, 4, 11, 18, 25 mars, 22 avril 1914 p. 2) ; cours sur Raphaël annoncé pour le premier semestre 1914-1915 (source : Journal des débats politiques et littéraires. 30 juin 1914, p. 6).
privat-docent à l’Université de Genève (source : Müntz, Eugène (dir). Le Musée d'art : Galerie des Chefs-d’œuvre & précis de l’Histoire de l’art depuis les origines jusqu’au XIXe siècle. Paris : Librairie Larousse, 1902) ; premier étudiant à obtenir le doctorat d’Université de la Faculté des lettres de Paris, soutenu le 30 mai 1899 : Saint Antoine de Padoue et l’art italien (président du jury : Alfred Croiset ; membre du jury : Henry Lemonnier et Émile Gebhardt) (source : Em. C. « Un nouveau doctorat à la Sorbonne ». La Gazette de Lausanne. n° 127, 1er juin 1899, p. 1 ; Himly, Auguste. Livret de la Faculté des lettres de l’Université de Paris (1809-1899). Paris : Delalain frères, 1900, p. 55)
Langues maîtrisées :
allemand ; français ; italien (source : Wölfflin, Heinrich. L’art classique : initiation au génie de la Renaissance italienne : traduit de l’allemand sur la quatrième édition par Conrad de Mandach docteur de l’Université de Paris avec préface du traducteur. Paris : Librairie Renouard, 1911 ; Mandach, Conrad von. « La Scultura del Quattrocento. ». Revue de l’Art Chrétien. 53e année, t. LX, 5e livraison, p. 335-340)
Voyages connus :
Belgique, Italie, Suisse, France, Angleterre
Mentions dans la littérature :
lettre de Romain Rolland à Malwida von Meysenbug du 12 décembre 1893 : « J’ai aussi vu dans le courant de la semaine dernière, Rosmersholm de Ibsen. Clotilde ne pouvait jusqu’ici pas supporter Ibsen ; et moi qui l’admire beaucoup, Rosmersholm était de toutes ses pièces, celle qui me semblait la plus froide, et la plus ennuyeuse. La représentation nous a touchés profondément ; on sort de là sanctifié ; il y a tant de noblesse morale, et de "pureté de conscience" comme Rosmer dit lui-même. On peut penser tout ce que l’on voudra de la valeur dramatique des pièces d’Ibsen ; mais c’est une grande âme que l’auteur. – Nous étions, par le plus grand des hasards, assis à cette représentation à côté de M. de Mandach (je crois que c’est ainsi qu’il se nomme), ce jeune Suisse que vous avez vu l’année dernière à Rome. – Il est médiocrement intelligent. » (source : Cahier Romain Rolland n°1 : Choix de lettres à Malwida von Meysenbug. Brie-Comte-Robert : Les Minimes, Les Bibliolâtres de France, 1948, p. 97)
Lettre de Romain Rolland à sa mère du 11 août 1915 : « Hélas ! ce que je craignais hier se vérifie déjà. Depuis que les journaux ont signalé ma présence ici, j’ai reçu – annonce de visite d’un vieux pacifiste très connu du pays, – coup de téléphone d’un certain Conrad de Mandach, qui habite aux environs de Berne, et qui a fait un cours libre d’histoire de l’art à la Sorbonne, – visite d’une demoiselle m’apportant un bouquet de roses et les amitiés d’un écrivain allemand, Alfred Fried, prix Nobel pour la paix, il y a deux ou trois ans…, etc. C’est à fuir ! – Et cependant, on est bien, ici. Je verrai comment se dessineront les jours prochains. Si cela continuait et s’accentuait, il me faudrait changer de séjour (sans m’éloigner du lac, – simplement pour dépister, pendant une quinzaine). » (Cahiers Romain Rolland n° 20 : Lettres à sa mère : Je commence à devenir dangereux, Paris : Albin Michel, 1971, p. 141)
Malwida von Meysenbug rencontre Conrad de Mandach à Rome avant 1893. (source : Cahier Romain Rolland n° 1 : Choix de lettres à Malwida von Meysenbug. Brie-Comte-Robert : Les Minimes, Les Bibliolâtres de France, 1948, p. 97).
Conrad de Mandach communique à Victor Mortet des informations pour une publication. (source : Mortet, Victor. « La mesure de la figure humaine et le canon des proportions d'après les dessins de Villard de Honnecourt, d'Albert Dürer et de Léonard de Vinci ». Mélanges offerts à M. Émile Chatelain. Paris : Honoré Champion, 1910, p. 380).
Conrad de Mandach fournit à Eugène Müntz des informations. Eugène Müntz rédige la préface de sa thèse et désigné Conrad de Mandach comme secrétaire général de la Société internationale des études iconographiques. « et voici les renseignements qu'un jeune archéologue suisse, de passage à Rome, M. de Mandach, a bien voulu recueillir à mon intention » (source : Müntz, Eugène. « La Tiare pontificale du VIIIe au XVIe siècle ». Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. t. XXXVI, 1897, p. 252). (source : Gazette de Lausanne. 11 septembre 1902, p. 2 ; Müntz, Eugène. « Préface » dans : Mandach, Conrad de. Saint Antoine de Padoue et l'art italien. Paris : Librairie Renouard / Henri Laurens éditeur, 1899, p. I-IV.).