Girodie, André
6 rue Linné
(source :
Annuaire de la gravure française
, 1911)
97 rue de La Tour
(source : Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1912)
Grâce à l’intervention de Raymond Koechlin, André Girodie est chargé en 1927 de constituer le musée de la Coopération franco-américaine de Blérancourt, qui est ouvert au public et donné aux Musées nationaux en 1929. En 1940, le musée se replie au château de Fougères en Blésois. Retrouvant les bâtiments de Blérancourt dévastés en 1945, Girodie s’emploie à y réinstaller le musée et à y créer un Institut d’histoire franco-américaine. (source : Martin, François-René. « André Girodie ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
« À partir de 1910, il prend part à la création de la Bibliothèque Doucet — qui deviendra la Bibliothèque d'art et d'archéologie. Chargé de mettre en œuvre un Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de la France, il compile alors une impressionnante littérature sur les écoles régionales. » (source : Martin, François-René. « André Girodie ». InBarbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
« Ces dictionnaires doivent contenir des notices biographiques et le catalogue de l’œuvre des artistes et ouvriers d’art nés dans la province “ou s’y rattachant par un lien familial ou artistique”. Le dictionnaire proprement dit doit être précédé d’une introduction exposant l’histoire de l’art dans la province, d’un répertoire alphabétique des sources où l’auteur a puisé, et suivi de tables des noms de personnes et de lieux cités dans le corps de l’ouvrage. Une grande part de ce plan si bien conçu revient à M. Girodie, bibliothécaire à la Bibliothécaire d’art et d’archéologie, dont tous deux qui fréquentent cette Bibliothèque ont pu apprécier l’érudition en même temps que l’extrême obligeance. C’est à lui également qu’est confiée la tâche de revoir les notices des Dictionnaires, de les compléter et de les retoucher pour leur donner un aspect uniforme, indispensable dans une collection bien comprise. Nul mieux que lui ne pouvait s’acquitter de cette tâche délicate.Le fondateur de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, qu’on ne saurait assez féliciter de pareilles entreprises, a réparti le travail des dictionnaires entre des érudits locaux que leurs études antérieures désignaient pour cette tâche. Les noms des collaborateurs de cette publication si bien commencée par M. l’abbé Brune, permettent d’augurer qu’elle sera conduite à bon terme. En voici la liste complète : Alsace : MM. Girodie et Schneegans. » (source : Deschamps, Paul. « Dictionnaire des artistes et ouvriers d’art de la France, publié par la Bibliothèque d’art et d’archéologie ». Le Moyen Âge : revue d’histoire & de philologie. 2ème série, tome XVII, 1913, p. 78)
« Autodidacte, Girodie est engagé par Jacques Doucet en 1898 comme secrétaire, puis comme directeur des Actes d'art et d'archéologie ». Il est également un collaborateur régulier de la Revue alsacienne illustrée entre 1902 et 1914 puis, sans situation après la guerre, il collabore régulièrement aux Archives alsaciennes d’histoire de l’art. (source : Martin, François-René. « André Girodie ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Opinions et actes politiques : « N'ayant jamais séparé son activité savante et la revanche symbolique sur les prétentions politiques et intellectuelles de l'Allemagne, Girodie se porte volontaire dès le début de la Première Guerre mondiale. » Engagé dans un bataillon de chasseurs à pied, il est grièvement blessé à Souain et obtient la Croix de guerre en 1915. (source : Martin, François-René. « André Girodie ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Prix et distinctions : Prix Charles Blanc, 1916 (source : https://www.academie-francaise.fr/node/15341, consulté le 26 mars 2022) ; Chevalier de la Légion d’honneur (1931)
Collections personnelles : Don de six dessins et croquis, quatre gravures et deux documents imprimés intéressant le Musée de la Voiture à Compiègne, 25 février 1932 (source : AN 20144795/25) ; Don d'un dessin de James Tissot, étude pour le Portrait de femme au boléro rouge au Cabinet des dessins du musée du Louvre, 27 février 1935.(source : AN 20144779/16)
art alsacien ; art du XVIIIe siècle ; arts décoratifs ; relations culturelles entre la France et les États-Unis
André Girodie et Charles Schneegans travaillent ensemble au projet de volume sur l'Alsace du Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de la France publié par la Bibliothèque d'art et d'archéologie. (source : Deschamps, Paul. « Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de la France, publié par la Bibliothèque d'art et d'archéologie ». Le Moyen Âge : revue d'histoire & de philologie. 2ème série, tome XVII, 1913, p. 78).
Conrad de Mandach rend compte du travail de Girodie en évoquant sa personnalité. « M. André Girodie, un érudit attaché à la Bibliothèque d'art et d'archéologique que vient de fonder à Paris, au grand bénéfice des études d'art, M. Jacques Doucet. Poursuivant son chemin à travers l'époque antérieure à Martin Schongauer, M. Girodie rencontre un artiste qui naguère était tout à fait inconnu et qu'un savant bâlois, M. Daniel Burckhardt, a fait sortir de l'oubli. » (source : Mandach, Conrad de. « Martin Schongauer ». Gazette de Lausanne. 24 septembre 1911, p. 2).
Gaston Brière et André Girodie publient ensemble Les Titon, amateurs d’art et le Parnasse français (Paris : Société de l’histoire de l’art français, 1929).
Notice validée par : Le Gendre, Armelle
Publié dans le volume 2 du Dictionnaire des historiens d'art
Bibliographie de : Ouvrages
Girodie André. - La Collection Spetz, Moutiers, Imprimerie F. Ducloz, 1901 ; Girodie André. - François-Louis Français, Moutiers, Imprimerie F. Ducloz, 1902. ? Les musées d'artistes français dans leurs provinces, Moutiers, Imprimerie F. Ducloz, 1903 ; Girodie André. - La sculpture bourguignonne et les droits du musée de Dijon, Paris, Librairie de l'art ancien et moderne, 1904 ; Girodie André. - Un peintre alsacien de transition. Clément Faller, Strasbourg, Édition de la Revue alsacienne illustrée, 1907 ; Girodie André. - Les Mines d'argent de la Croix-aux-Mines en Lorraine au XVIe siècle, Nancy, Éditions de la Revue lorraine illustrée, 1909 ; Girodie André. - Martin Schongauer et l'art du Haut-Rhin au XVe siècle, Paris, Librairie Plon, 1911 ; Girodie André. - Vial Henri, Marcel André, Girodie André, Les artistes décorateurs du bois, répertoire alphabétique des ébénistes, menuisiers, sculpteurs, doreurs sur bois, etc., ayant travaillé en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Tome 1er : A à L, Paris, Bibliothèque d'art et d'archéologie, 1912, Tome 2 : M à Z, La Roche-sur-Yon, Impr. Centrale de l'Ouest ; Paris, Jean Schemitt, 1922 ; Girodie André. - Un peintre des fêtes galantes : Jean-Frédéric Schall (Strasbourg 1752-Paris 1825), Strasbourg, Compagnie alsacienne des arts photomécaniques : A. et F. Kahn, éditeurs-imprimeurs, 1927 ; Girodie André. - Musée national historique de Blérancourt. Haute-Picardie. Coopération Franco-Américaine. Catalogue sommaire, Paris, Impr. L. Maretheux, 1928 ; Girodie André. - Les États-Unis et la France au XVIIIe siècle, Paris, Hôtel Jean Charpentier, 1929 [cat. raisonné par Girodie] ; Girodie André. - Jacques Sarazin, 1592-1660, Blérancourt ; Chauny, impr. A. Baticle, 1934. ? Exposition du Centenaire de La Fayette, Paris, Musées nationaux [cat. par Girodie]. ? Musée de l'Orangerie. À la gloire de la marine à voiles du XVIe au XXe siècle, Paris, Édition des Musées nationaux, 1935.
Articles
Girodie André. - « Eugène Müntz ». Revue alsacienne illustrée, t. 4, 1902, p. 65-75 ; Girodie André. - « Observations sur la sculpture en Alsace ». Revue alsacienne illustrée, t. 6, 1904, p. 14-22 ; Girodie André. - « Les musées d'Alsace. Le Musée de Colmar ». La Revue de l'art ancien et moderne, Tome XVI, juill.-déc. 1904, p. 421-436, Tome XVII, janv.-juill. 1905, p. 5-19 ; Girodie André. - « Les musées d'Alsace. Les musées de Strasbourg. [I. Le musée de peinture et de sculpture ; II. Musées archéologiques et historiques] ». La Revue de l'art ancien et moderne, Tome XXII, juill.-déc. 1907, p. 175-191, p. 277-292 ; Girodie André. - « Note d'art et d'archéologie. La dernière incarnation de Mathias Grünewald ». Le Messager d'Alsace-Lorraine, Samedi 12 Août 1905, p. 1-3 ; Girodie André. - « L'art ancien de la Lorraine ». La Lorraine affranchie. L'art et les artistes, Seconde série de Guerre, n°2, 1916, p. 75-100 ; Girodie André. - « Deux notes sur les peintres strasbourgeois Jean Weyler et Jean-Frédéric Schall ». Archives alsaciennes d'histoire de l'art, V, 1926, p. 223-226 ; Girodie André. - « Deux peintres versaillais d'origine alsacienne : Karpff et Wachsmuth ». Archives alsaciennes d'histoire de l'art, X, 1931, p. 183-188 ; Girodie André. - « La Noce de Village, de Martin Drolling ». Archives alsaciennes d'histoire de l'art, XII, 1933, p. 123-128. ? Jacques Sarazin, sculpteur noyonnais ». Société archéologique, historique et scientifique de Noyon (éd.), Jacques Sarazin, sculpteur noyonnais : 1592-1660, Noyon, Impr. Finet, 1992.
Bibliographie sur : Réau Louis. - « Martin Schongauer. À propos d'un livre récent ». Revue alsacienne illustrée, vol. XIII, 1911, p. 97-101 ; von Seidlitz Woldemar. - « André Girodie. Martin Schongauer et l'art du Haut-Rhin au XVe siècle ». Repertorium für Kunstwissenschaft, t. 34, 1911, p. 469; Schommer Pierre. - « Nécrologie. André Girodie (1874-1946) ». Bulletin des Musées de France, XII, février 1947, p. 30-31 ; Haug Hans. - « André Girodie (1874-1946) [avec une bibliographie alsacienne d'A.G.] ». In. Trois siècles d'art alsacien (1648-1948). Strasbourg ; Paris : Édition des archives alsaciennes d'histoire de l'art ; Librairie Istra, 1948, p. 203-206 ; Chapon François. - Mystères et splendeurs de Jacques Doucet. Paris : J.C. Lattès, 1984.
SHAF (1928-1956), p. 64, p. 115 ; Liste archives Doucet ; Dictionnaire des historiens de l'art, notice par F.-R. Martin.
Champs Répertoire des historiens d’art déplacés suite à mise en ligne de février 2011 :
Commentaire biographique : 1898 : publie divers essais littéraires (La Tendresse! la verduresse! et à deux sous, Paris : Bibliothèque de l'Association) ; 1898-1910 : secrétaire puis directeur des Actes d'art et d'archéologie ; 1902-1914 : collabore régulièrement à la Revue alsacienne illustrée ; 1910-1914 : secrétaire de la Bibliothèque Jacques Doucet ; 1914-1918 : engagé volontaire dans un bataillon de chasseurs à pied ; grièvement blessé en 1915 à Souain ; 1919-1926 : sans situation après la guerre, G. collabore régulièrement aux Archives alsaciennes d'histoire de l'art ; 1927 : nommé conservateur du musée de la coopération franco-américaine de Blérancourt, qui est ouvert au public et donné aux Musées nationaux en 1929 ; 1940 : repli du musée de Blérancourt au Château de Fougères en Blaisois ; 1945 : retrouvant les bâtiments de Blérancourt dévastés, G. s'emploie à y réinstaller le musée et à y créer un Institut d'histoire franco-américaine.