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Chavannes, Édouard

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cdupinde
Dernière modification
03/05/2024 09:02 (il y a 24 jours)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Chavannes
Prénom : 
Édouard
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Chavannes
Prénom : 
Emmanuel Édouard
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
5 octobre 1865
Lieu de naissance : 
Commentaire Lieu de naissance : 

3e arrondissement (source : AM Lyon 2E895, acte n° 2070) 

Commentaire Naissance : 

Mère : Blanche Elisa Dapples (sans profession) ; Père : Frédéric Émile Chavannes (ingénieur) (source : AM Lyon 2E895, acte n° 2070) 

Conjointe : Alice Dor

Enfants : Fernand (1897-1985) ; Marguerite ; Isabelle (source : Louis de La Vallée-Poussin. « Obituary Notice – Édouard Chavannes ». In  Bulletin of the School of Oriental Studies, University of London, vol. 1, no. 2, p. 147–151.)

Date de mort : 
29 janvier 1918
Lieu de mort : 
Commentaire Lieu de mort : 

7e arrondissement (source : AP 7D 157, acte n° 224)

Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1891 - 1899
Adresse : 

Rue Vital

Code postal : 
75016
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1899 - 1918
Adresse : 

1 rue des Écoles

Code postal : 
92260
Commentaire Adresses : 
(source : Journal Asiatique, 1908)
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

historien de l'art chinois

Type de profession / activité : 
Institution : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1893 - 1918
Commentaire Professions / activités : 

Édouard Chavannes est titulaire de la chaire de Langues et littératures chinoises et tartares mandchoues au Collège de France de 1893 à sa mort en 1918 (source : https://www.aibl.fr/membres/academiciens-depuis-1663/article/chavannes-emmanuel-edouard)

Type de profession / activité : 
Prix et distinctions
Prix / distinction : 
Date prix / distinction : 
26 octobre 1906
Prix / distinction : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Édouard Chavannes a obtenu le diplôme de l'École normale supérieure en 1885 et l'agrégation de philosophie en 1888. Il a également été diplômé de chinois à l'École spéciale des Langues orientales vivantes. De 1889 à 1891, il a été attaché libre à la légation de France à Pékin et chargé de missions scientifiques en Chine de 1891 à 1893 et de 1907 à 1918. (source : https://prosopo.ephe.psl.eu/edouard-chavannes)

Commentaire biographique : 

Milieu social

Emmanuel-Édouard Chavannes, dit Édouard Chavannes, est né le 5 octobre 1865 à Lyon, dans une famille protestante. Né Suisse, il est naturalisé Français vers l’âge de 20 ans. Édouard Chavannes est le deuxième fils de Frédéric-Émile Chavannes (1836-1909) et de Blanche Dapples (1841-1865), qui décède un mois après sa naissance. Cinq ans plus tard, son père épouse Laure Poy (1849-1900 ?), avec qui il aura huit enfants. Chavannes passe quelques années de son enfance chez sa grand-mère paternelle à Lausanne, puis retourne à Lyon où il vit avec son père et sa belle-mère. (Chavannes É., 1882, p. 1-34 ; Cordier H., 1917, p. 114-147.)

Formation et profession

À l’âge de 18 ans, Chavannes se rend à Paris pour suivre ses études supérieures. Ancien élève du Lycée de Lyon, reçu bachelier ès Lettres en juillet 1883, il entre en classe préparatoire au Lycée Louis-le-Grand. Il est admis à l’École normale supérieure de Paris dans la spécialité de philosophie en juillet 1885, où il suit en même temps des cours d’histoire et d’archéologie. En 1886, il commence des études de chinois à l’École des Langues orientales vivantes et au Collège de France. Il obtient, en juillet 1886, la licence ès lettres et, en novembre, le baccalauréat de sciences. En 1888, il est reçu second à l’agrégation de philosophie et, en novembre de la même année, il est diplômé de langue chinoise à l’École des Langues orientales vivantes. Fin 1888, nommé d’abord au lycée de Lorient, Chavannes fait très vite une demande de mission en Chine auprès du ministère des Affaires étrangères pour étudier le chinois et la Chine. Au début de ce séjour, il écrit une dizaine d’articles sur la Chine, publiés dans la rubrique « Lettre de Chine » dans le journal Le Temps. Il commence sa traduction du Shiji 史記 et effectue sa première mission scientifique, pendant laquelle il choisit d’étudier les bas-reliefs des Han du Wu Liang ci au Shandong (MAE, Archives diplomatiques, Personnel 1e sér., vol. 914, no 72 CHAVANNES Emmanuel Édouard, Lettre au Ministre des affaires étrangères, Pékin, 21 septembre 1890, Annexe). Il épouse Alice Dor (1868-1927), fille d’un ophtalmologue lyonnais, lors d’un congé en France en 1891. Chavannes avait initialement envie de devenir diplomate, ce qui lui aurait permis de rester en Chine et de continuer sa recherche sinologique. Mais, le 29 avril 1893, à l’âge de 28 ans, il est nommé professeur au Collège de France à la chaire de « Langue et littératures chinoises et de tartare mandchou ». À la fin de cette année, il commence son enseignement, qui fut l’une de ses principales occupations jusqu’à la fin de sa vie. À partir de 1904, il codirige la revue T’oung Pao avec Henri Cordier (1849-1925), ce qui fut son autre grande occupation. Entre mars 1907 et février 1908, il effectue sa deuxième mission en Chine, en Mandchourie et en Chine septentrionale. Pendant ce temps-là, Chavannes collecte une grande quantité de sources sous plusieurs formes et observe la Chine de son temps. Après son retour en France, il prend une charge d’enseignement à la section des Sciences religieuses de l’École pratique des hautes études pendant quatre ans (1908-1912). Le 29 janvier 1918, Chavannes meurt à Paris, d’une crise d’urémie, en pleine possession de ses hautes facultés intellectuelles et à l’aube de promesses de riches productions.

Chavannes a consacré beaucoup de temps à ses élèves et a formé une génération de grands sinologues en France et à l’étranger. On retrouve, parmi eux, ses élèves français Paul Pelliot (1878-1945), Henri Maspero (1883-1945), Marcel Granet (1884-1940) et Paul Demiéville (1894-1979) ainsi que son élève russe Vassili Alekseev (1880-1951), qui ont joué un rôle important dans le développement de la sinologie.

Chavannes a été membre ou collaborateur de plusieurs institutions scientifiques, telles que la Société asiatique, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, la Bibliothèque nationale de France, l’École française d’Extrême-Orient, le musée Guimet, le musée Cernuschi, ainsi que d’organisations privées. Il participa à leurs recherches scientifiques, aux travaux de leurs commissions de publication des revues et se chargea d’achats de livres et d’objets chinois.

Au cours de sa vie, Édouard Chavannes a déployé une intense activité : selon les circonstances, il est tour à tour journaliste, diplomate, sinologue, éditeur scientifique, ou encore protecteur du patrimoine chinois. Ce qui ressort le plus quand on considère l’ensemble de son œuvre, c’est non seulement son volume, mais aussi la variété des domaines abordés : histoire, épigraphie, archéologie, religion, art, science. Le large éventail des modes d’intervention est de même à souligner : traduction, étude critique, comptes-rendus, notes, correspondance épistolaire. Chavannes a publié au total quatorze ouvrages, environ cent articles et plus de deux cents comptes-rendus entre 1890 et 1917, auxquels s’ajoutent plusieurs publications posthumes.

Ses voyages

Dans ses études sinologiques, Chavannes mesure l’insuffisance des éléments que les textes peuvent fournir en tant que sources et ressent le besoin de creuser l’aspect archéologique par des enquêtes et des observations directes sur le terrain (Ghesquière J., 2005, p. 10-11). Il effectue ainsi deux missions scientifiques en Chine. Attaché autorisé à la Légation de France à Pékin à partir de 1889, il demande sa première mission scientifique en Chine lors de son congé en France en 1891. Il réalise cette mission après son retour de France entre le 10 novembre 1891 et le 19 mai 1893 (Lettre de la Légation de la République française en Chine au ministre des Affaires étrangères, le 2 décembre 1891, Pékin, Ministère des Affaires étrangères, Archives diplomatiques, Personnel 1e sér., vol. 914, no 72, CHAVANNES Emmanuel Édouard). Sa deuxième mission en Chine se déroule précisément entre le 14 avril et le 4 novembre 1907 sans compter les jours d’aller-retour entre la France et la Chine (Chavannes É., 1907, p. 561, 710). Son itinéraire est déterminé par des « considérations archéologiques », afin de trouver des monuments importants du passé. Au cours, essentiellement, de son deuxième voyage, Chavannes non seulement parcourt les routes déjà connues des voyageurs européens, mais essaye aussi un itinéraire encore jamais emprunté par aucun prédécesseur occidental (Chavannes É., 1908, p. 503-504). Les principaux sites que Chavannes visite et étudie peuvent être divisés en deux catégories : les premiers possèdent une valeur épigraphique et artistique, tels le Wu Liang ci 武梁祠, les temples funéraires de Confucius et de Mencius, la forêt des stèles (Beilin 碑林), les grottes de Longmen 龍門, celles de Yungang 雲岡 et le Taishan 泰山 ; les seconds possèdent une valeur archéologique, tels les tombeaux impériaux de Koguryo et de la dynastie des Tang ou les grottes de Yungang et de Longmen. Chavannes cherche ce qu’il pourrait observer de neuf dans les sites déjà connus ou visités par ses prédécesseurs, et apporte de l’inédit en ouvrant une recherche épigraphique et archéologique sur ces sites.

Implications dans le monde artistique

Chavannes contribue à l’étude de l’art et possède une grande sensibilité littéraire et artistique dès sa jeunesse. Il joue des pièces de théâtre à l’école et chez lui, il visite des expositions, surtout de peinture et de sculpture, il exprime souvent son sentiment et apporte des commentaires sur les objets d’art. De plus, il se montre aussi passionné par la danse, plus classique que moderne. Cette préférence pour le classicisme s’est également manifestée sur les sujets et les matières de sa recherche sinologique(Lettres d’Édouard Chavannes à ses parents entre 1883 et 1885, conservées dans la famille Chavannes). D’après Louis de La Vallée Poussin (1869-1938), indianiste belge spécialisé dans le bouddhisme, l’École normale supérieure avait inculqué à Chavannes un profond sentiment artistique et humaniste (1918, p. 150).

Cette sensibilité à l’art est constante chez Chavannes tout au long de sa carrière. Pendant son voyage en Chine de 1907, il visite et photographie des chambres d’offrandes dans le Shandong et le Henan, où sont gravés des bas-reliefs par les peuples des Han. Il les relève également sous forme d’estampe. Il visite et photographie les deux grandes grottes de Bouddha, celles de Yungang et de Longmen, ainsi que les tombeaux impériaux Zhaoling et Qianling des Tang. Les résultats sont publiés dans les deux albums de photographies de Mission archéologique dans la Chine septentrionale (1909). Il collectionne des images populaires du Nouvel an chinois (nianhua 年畫) et achète également des ouvrages sur l’art chinois (1901 ; Eliasberg D., 1978).

Dans ses recherches iconographiques, l’intérêt de Chavannes se porte surtout sur les bas-reliefs des Han et les sculptures bouddhiques des grottes de Yungang et de Longmen. Il aborde l’aspect artistique de ces œuvres, en donnant une description détaillée des monuments : la taille, l’apparence, le style, la scène, le geste et la décoration, la couleur, etc. L’origine, la taille et le contenu de chaque œuvre sont soigneusement notés et, plus remarquable encore, il explique les motifs en s’appuyant sur la littérature ancienne, dont il donne les références précises. Ce faisant, il confère une valeur archéologique et artistique nouvelle aux pierres sculptées de la Chine ancienne (Chavanne É., 1893, 1909, 1913, 1915). Il organise la première exposition de peintures chinoises du musée Cernuschi d’avril à juin 1912 en partenariat avec Raphaël Petrucci (1872-1917) et Henri d’Ardenne de Tizac (1877-1932), et publie un ouvrage sur cette exposition (Goloubew V., 1914a, 1914b). Il rédige également des articles sur les peintures et les sculptures de la Chine présentées dans des expositions ou des musées, en fournissant des renseignements sur les œuvres concernées (Chavannes, 1904a, 1904b, 1906, 1909, 1913). Pourtant, Chavannes a pris soin d’éviter d’exprimer des commentaires de nature artistique, ne se considérant probablement pas comme un spécialiste.

D’après Henri Cordier, pendant longtemps, les Européens n’ont eu que des notions vagues sur l’art chinois et, concernant la sculpture, ils n’en connaissaient que très peu (Cordier H., 1914, p. 671). Chavannes est le premier historien de la sculpture sur pierre en Chine. Il se distingue également des lettrés chinois dans l’étude épigraphique par sa recherche iconographique. D’après Michèle Pirazzoli-t’Serstevens (2010, p. 129), les lettrés et collectionneurs chinois qui avaient étudié les inscriptions portaient leur attention sur la vérification et la correction des textes, mais montraient très peu d’intérêt pour d’autres domaines de recherche.

Berthold Laufer (1874-1934), l’élève américain d’origine allemande de Chavannes, suit la voie de son maître en ce qui concerne la sculpture funéraire des Han. Ce dernier s’intéresse aux travaux de son élève et en donne plusieurs comptes-rendus. Raphaël Petrucci, sinologue et historien de l’art de l’Extrême-Orient, entreprend dans les années 1890 l’apprentissage de l’épigraphie chinoise sous la direction de Chavannes. Liés par la suite par une amitié profonde, ils collaborent pour écrire La Peinture chinoise au musée Cernuschi (avril-juin 1912) (Goloubew V., 1914a).

S’agissant des images populaires de Nouvel an chinois, Chavannes remarque très tôt ce genre particulier d’estampe, devenu populaire à la fin de la dynastie des Qing et publie un article en 1901 (réédité sous la forme d’une brochure en 1922) intitulé « De l’expression des vœux dans l’art populaire chinois ». Dans cet article, il utilise des images populaires comme sources pour traiter de l’art populaire chinois. Gravées sur bois, ces images étaient collées sur les portes des maisons au moment du nouvel an. Les sujets représentés touchent les domaines suivants : les dieux, les scènes d’opéra, la vie quotidienne, les légendes folkloriques, les activités humaines, les événements politiques. Alekseev, qui a voyagé pendant 4 mois en Chine avec Chavannes, a très probablement été influencé par son professeur et se passionne par la suite pour ce type d’art. Aujourd’hui, la coutume des nianhua a disparu dans la plupart des régions de Chine, et les collections qui survivent de Chavannes et d’Alekseev, ainsi que celles d’autres amateurs ou spécialistes, sont d’autant plus précieuses qu’elles ont été réunies à une époque où l’intérêt des sinologues et des amateurs d’art chinois pour le folklore était très peu courant.

Article rédigé par HE Mengying

Commentaire biographique : 

Social Environment

Emmanuel-Édouard Chavannes, known as Édouard Chavannes, was born on October 5, 1865 in Lyon, into a Protestant family. BornSwiss, he became a naturalised French citizen around the age of 20. Édouard Chavannes was the second son of Frédéric-Émile Chavannes (1836-1909) and Blanche Dapples (1841-1865), who died a month after his birth. Five years later, his father married Laure Poy (1849-1900?), with whom he had eight children. Chavannes spent a few years of his childhood with his paternal grandmother in Lausanne, then returned to Lyon where he lived with his father and stepmother. (Chavannes É., 1882, p. 1-34; Cordier H., 1917, p. 114-147.)

Education and Occupation

At the age of 18, Chavannes went to Paris to pursue his higher education. A graduate of the Lycée de Lyon, hepassed the baccalaureate in July 1883 and then entered the preparatory class at the Lycée Louis-le-Grand. He was admitted to the École normale supérieure in Paris with the specialty of philosophy in July 1885, and took courses there simultaneously in history and archeology. In 1886, he began studying Chinese at the École des Langues orientales vivantes and at the Collège de France. In July 1886, he obtained the license of letters and, in November, the baccalaureate of sciences. In 1888, he was received second in the aggregation of philosophy and, in November of the same year, he received a degree in Chinese language from the École des Langues orientales vivantes. At the end of 1888, Chavannes was first appointed to the lycée of Lorient, and then swiftly applied for a mission to China with the Ministry of Foreign Affairs to study the Chinese language and country. At the beginning of this stay, he wrote about ten articles on China, published in the "Lettre de Chine" section in the newspaper Le Temps. He began his translation of the Shiji 史記 and carried out his first scientific mission, during which he chose to study the Han bas-reliefs of Wu Liang ci in Shandong (MAE, Archives diplomatiques, Personnel 1e sér., vol. 914, no 72 CHAVANNES Emmanuel Édouard, Lettre au Ministre des affaires étrangères, Pékin, 21 septembre 1890, Annexe). He married Alice Dor (1868-1927), daughter of an ophthalmologist from Lyon, while on leave in France in 1891. Chavannes initially wanted to become a diplomat, which would have allowed him to stay in China and continue his sinological research. But, on April 29, 1893, at the age of 28, he was appointed professor at the College de France to the chair of "Chinese Language and Literature and Tartar Manchu". At the end of this year, he began his teaching, which remained a primary occupation until the end of his life. From 1904, he co-directed the magazine T'oung Pao with Henri Cordier (1849-1925), which was his other major occupation. Between March 1907 and February 1908, he carried out his second mission in China, in Manchuria and northern China. During this time, Chavannes collected a large quantity of sources in several formats and observed the China of his time. After his return to France, he took up teaching duties in the Religious Sciences section of the École Pratique des Hautes Etudes for four years (1908-1912). On January 29, 1918, Chavannes died in Paris, from an attack of uremia, in full possession of his heightened intellectual faculties and at the promising brink of rich productivity.

Chavannes devoted much time to his students and trained a generation of great sinologists in France and abroad. These included his French pupils Paul Pelliot (1878-1945), Henri Maspero (1883-1945), Marcel Granet (1884-1940), and Paul Demiéville (1894-1979) as well as his Russian pupil Vassili Alekseev (1880- 1951), who played an important role in the development of Sinology.

Chavannes was a member or collaborator of several scientific institutions, such as the Société asiatique, the Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, the Bibliothèque nationale de France, the École française d’Extrême-Orient, the musée Guimet, and the musée Cernuschi, as well as private organisations. He participated in their scientific research, their commissions for the publication of journals, and particularly in the purchase of Chinese books and objects.

During his life, Édouard Chavannes was intensely activity: depending on the circumstances, he was in turn a journalist, diplomat, sinologist, scientific editor, and even protector of Chinese heritage. What stands out the most when considering the whole of his work is not only its volume, but also the variety of fields covered: history, epigraphy, archaeology, religion, art, and science. The wide range of modes of intervention should also be underlined: translation, critical study, reviews, notes, and epistolary correspondence. Chavannes published a total of 14 works, about 100 articles and more than 200 reviews between 1890 and 1917, to which can be added several posthumous publications.

Travels

In his sinological studies, Chavannes measured the inadequacy of the elements that can be provided by texts as sources and argued for the need to explore the archaeological aspect through surveys and direct observations in the field (Ghesquière J., 2005, p. 10-11). He carried out two scientific missions in China. As an attaché authorised to the French Legation in Beijing from 1889, he requested his first scientific mission to China during his leave in France in 1891. He carried out this mission after his return from France between November 10, 1891 and May 19, 1893 (Lettre de la Légation de la République française en Chine au ministre des Affaires étrangères, le 2 décembre 1891, Pékin, Ministère des Affaires étrangères, Archives diplomatiques, Personnel 1e sér., vol. 914, no 72, CHAVANNES Emmanuel Édouard). His second mission to China took place between April 14 and November 4, 1907, not including the days of the travel between France and China (Chavannes É., 1907, p. 561, 710). His route was determined by "archaeological considerations", in order to find important monuments of the past. During his second trip, Chavannes not only traveled routes already known to European travellers, but also tried a route never previously taken by a Westerner (Chavannes É., 1908, p. 503-504). The main sites that Chavannes visited and studied can be divided into two categories: the first have an epigraphic and artistic value, such as the Wu Liang ci 武梁祠, the funerary temples of Confucius and Mencius, the forest of steles (Beilin 碑林), Longmen Grottoes 龍門, Yungang Grottoes 雲岡 and Taishan 泰山; the latter have archaeological value, such as the imperial tombs of Koguryo and the Tang dynasty or the caves of Yungang and Longmen. Chavannes sought what new observations could be made in the sites already known or visited by his predecessors, and brought fresh insight by opening epigraphic and archaeological research on them.

Involvements in the Artistic World

Chavannes contributed to the study of art and displayed great literary and artistic sensitivity from his youth. He performed plays at school and at home, visited exhibitions, especially of painting and sculpture, and often expressed his feelings and comments on works of art. He was also passionate about dance, more classical than modern. This preference for classicism was also manifested in the subjects and materials of his sinological research (Letters of Édouard Chavannes to his parents between 1883 and 1885, kept by the Chavannes family). According to Louis de La Vallée Poussin (1869-1938), a Belgian Indian scholar specialising in Buddhism, the École Normale Supérieure had instilled profound artistic and humanistic sentiments in Chavannes (1918, p. 150).

This sensitivity to art was consistent with Chavannes throughout his career. During his trip to China in 1907, he visited and photographed offering chambers in Shandong and Henan, where bas-reliefs had been carved by the Han peoples. He also reproduced them in print form. He visited and photographed the two great Buddha caves, of Yungang and Longmen, as well as the Zhaoling and Qianling imperial tombs of the Tang. The results were published in the two photo albums of Mission archéologique dans la Chine septentrionale (1909). He also collected popular Chinese New Year images (nianhua 年畫) and bought books on Chinese art (1901; Eliasberg D., 1978).

In his iconographic research, Chavannes' interest was mainly in the Han bas-reliefs and the Buddhist sculptures of the Yungang and Longmen caves. He discussed the artistic aspect of these works, giving a detailed description of the monuments: size, appearance, style, scene, gesture and decoration, colour, etc. The origin, size, and content of each work were carefully noted and, even more remarkably, he explained the motifs based on ancient literature, to which he provided precise references. In so doing, he conferred a new archaeological and artistic value on the sculpted stones of ancient China (Chavanne É., 1893, 1909, 1913, 1915). He organised the first exhibition of Chinese paintings at the Musée Cernuschi from April to June 1912 in partnership with Raphaël Petrucci (1872-1917) and Henri d'Ardenne de Tizac (1877-1932), and published a book on this exhibition (Goloubew V., 1914a, 1914b). He also wrote articles on the paintings and sculptures of China presented in exhibitions and museums, providing information on the works involved (Chavannes, 1904a, 1904b, 1906, 1909, 1913). Yet Chavannes was careful to avoid expressing comments of an artistic nature, probably since he didn’t consider himself a specialist.

According to Henri Cordier, for a long time, Europeans had only vague notions of Chinese art and knew very little concerning sculpture (Cordier H., 1914, p. 671). Chavannes was the first historian of stone sculpture in China. He also distinguished himself from Chinese scholars in epigraphic study by his iconographic research. According to Michèle Pirazzoli-t'Serstevens (2010, p. 129), the Chinese scholars and collectors who had studied the inscriptions focused their attention on checking and correcting the texts, but showed little interest in other research areas.

One of Chavanne’s students, Berthold Laufer (1874-1934), an American of German origin, followed the path of his master with regard to Han funerary sculpture. Chavanne was interested in his student’s work and gave several reviews. Raphaël Petrucci, sinologist and art historian of the Far East, began in the 1890s to learn Chinese epigraphy under Chavannes’s direction. Bonded thereafter by a deep friendship, they collaborated to write La Peinture chinoise au musée Cernuschi (avril-juin 1912) (Goloubew V., 1914a).

With regard to popular Chinese New Year images, Chavannes noticed early on this particular type of print, which had become popular at the end of the Qing dynasty and published an article in 1901 (republished in the form of a brochure in 1922) entitled "De l’expression des vœux dans l’art populaire chinois". In this article, he uses folk images as sources to discuss Chinese folk art. Engraved on wood, these images were pasted on the doors of houses at New Year's time. The depicted subjects touch upon gods, opera scenes, daily life, folk legends, human activities, and political events. Alekseev, who traveled for four months in China with Chavannes, was most likely influenced by his teacher and later became passionate about this type of art. Today, the custom of nianhua has disappeared in most parts of China, and the surviving collections of Chavannes and Alekseev, as well as those of other enthusiasts or specialists, are all the more valuable for having been gathered at a time when interest in folklore among Chinese sinologists and art aficionados was rare.

Article by HE Mengying (Translated by Jennifer Donnelly)

Evénements
Type d'événement : 
Date de l'événement : 
10 novembre 1891 - 19 mai 1893
Lieu de l'événement : 
Commentaire Evénements : 

Du 10 novembre 1891 au 19 mai 1893 et du 14 avril au 4 novembre 1907. Edouard Chavannes se rend sur les sites de Wu Liang ci, des grottes de Longmen, Yungang et sur le Taishan, et visite les tombaux impériaux de Koguryo et de la dynastie Tang.

Type d'événement : 
Date de l'événement : 
14 avril 1907 - 4 novembre 1907
Lieu de l'événement : 
Thèmes d'étude
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] estampage de bas-reliefs et inscriptions.

Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] éléments d’architecture (briques, embouts de tuile, tuiles)

Époque des Trois Royaumes de Corée.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] Amulettes protectrices de laiton, miroirs en bronze.

Liens entre personnes
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Édouard Chavannes et Raphaël Petrucci travaillent ensemble et sont amis. Ils publient un catalogue d'exposition sur la peinture chinoise (La peinture chinoise au musée Cernuschi : avril-juin 1912. Bruxelles : G. Van Oest, 1914). « La mort de son ami Petrucci, le 17 février 1916, fut un nouveau coup ; il dépensa ses forces à classer les papiers du regretté savant avec une ardeur et un dévouement qui achevèrent de l'épuiser. » (source : [H. C.]. « Nécrologie : Édouard Chavannes ». T'oung Pao. vol. XVIII, 1917, p. 130). « En rendant hommage à l'activité scientifique de Petrucci, à la souplesse de son talent, à la prodigieuse variété de ses connaissances, nous ne pouvons pas ne pas proclamer aussi [...] l'estime que nous avions pour son caractère ; il était de deux sur lesquels on peut compter parce qu'on les sait fermes dans leurs principes, loyaux dans leurs convictions, fidèles et dévoués dans leurs affections ; en lui disparaît, hélas trop tôt, un des hommes les plus complets qu'il nous ait été donné de connaître. » (source : Chavannes, Édouard. « Nécrologie : Raphaël Petrucci ». T'oung Pao. vol. XVII, 1917, p. 391-393). « Il forma des élèves distingués, notamment Petrucci, qu'il eut le chagrin de voir mourir tout jeune. » (source : Reinach, Salomon. « Emmanuel-Édouard Chavannes ». Revue archéologique. 5ème série, tome VII, janvier-avril 1918, p. 179).

Édouard Chavannes, Victor Goloubew et Raphaël Petrucci sont amis et se côtoient notamment dans le cadre d'Ars Asiatica. « C'est avec une douloureuse émotion que nous inscrivons à la première page de notre recueil les noms d'Édouard Chavannes et de Raphaël Petrucci. Ils furent nos amis, nos conseillers et collaborateurs de la première heure. » (source : Coomaraswamy, Ananda, Havell, Ernest Binfield, Goloubew, Victor et Rodin, Auguste. Sculptures çivaïtes. Bruxelles : G. Van Oest, 1921).

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Édouard Chavannes, Victor Goloubew et Raphaël Petrucci sont amis et se côtoient notamment dans le cadre d'Ars Asiatica. « C'est avec une douloureuse émotion que nous inscrivons à la première page de notre recueil les noms d'Édouard Chavannes et de Raphaël Petrucci. Ils furent nos amis, nos conseillers et collaborateurs de la première heure. » (source : Coomaraswamy, Ananda, Havell, Ernest Binfield, Goloubew, Victor et Rodin, Auguste. Sculptures çivaïtes. Bruxelles : G. Van Oest, 1921).

Henri d'Ardenne de Tizac, Édouard Chavannes, Victor Goloubew et Raphaël Petrucci travaillent ensemble dans le cadre d'une exposition au Musée Cernuschi en 1912. « Le très savant catalogue de MM. Goloubew et d'Ardenne de Tizac, secondés pour la lecture des cachets et des inscriptions par MM. Chavannes et Petrucci nous a puissamment aidé à coordonner nos observations et nos idées. » (source : Bulletin de la Société franco-japonaise de Paris. n° 26-27, juin-septembre 1912, p. 131).

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Henri d'Ardenne de Tizac, Édouard Chavannes, Victor Goloubew et Raphaël Petrucci travaillent ensemble dans le cadre d'une exposition au Musée Cernuschi en 1912. « Le très savant catalogue de MM. Goloubew et d'Ardenne de Tizac, secondés pour la lecture des cachets et des inscriptions par MM. Chavannes et Petrucci nous a puissamment aidé à coordonner nos observations et nos idées. » (source : Bulletin de la Société franco-japonaise de Paris. n° 26-27, juin-septembre 1912, p. 131).

Henri d’Ardenne de Tizac, Édouard Chavannes, Alfred Foucher, Victor Goloubew, Joseph Hackin, Paul Pelliot et Raphaël Petrucci travaillent ensemble à l’exposition de 1913 sur l’art bouddhique.

(source : Ardenne de Tizac, Henri d’, Goloubew, Victor. Art bouddhique : 4e exposition des arts de l’Asie : Catalogue sommaire. Paris : Jacquemin, 1913)

Henri d’Ardenne de Tizac demande à Édouard Chavannes de l’aider dans son entreprise de traduction des inscriptions conservées au musée Cernuschi. (source : Archives du musée Cernuschi, Lettre d’Édouard Chavannes à Henri d’Ardenne de Tizac, Paris, 10 août 1909)

Ils travaillent ensemble à l’élaboration des expositions au musée Cernuschi.

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
Dictionnaire critique des historiens de l’art
Date de consultation : 
17/04/2024
Référence de notice : 
FRBNF12124383
Date de consultation : 
02/02/2020
Commentaire Sources en ligne : 

Notice catalogue BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12124383b

Organisme : 

Dictionnaire prosopographique de l’EPHE

Référence de notice : 
Edouard Chavannes
Date de consultation : 
17/03/2022
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Mengying HE ; Marie Tchernia