Maybon, Charles

(source : Bulletin de l'Académie du Var. 72ème année, 1904, p. IX)

(source : INHA, Autographes 143, 3, 410 et 411 ; Bulletin de l'Académie du Var. 87ème année, 1919, p. IX)

(source : AN, LH/1807/36)

« Comme tant d’autres, il entendit un jour "l’appel de l’Orient" et y répondit aussitôt de toute l’ardeur d’une âme éprise d’activité, de mouvement et de découverte. C’est en 1905 qu’il arriva au Tonkin. A ce moment, le gouverneur général Beau se préoccupait d’établir entre la France d’Extrême-Orient et la Chine des relations intellectuelles dont il avait appris, au cours de ses fonctions diplomatiques à Pékin, à mesurer l’importance. » (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 521)

professeur d’Ecole primaire supérieure à Toulon en 1904 ; professeur des cadres de l’enseignement du Tonkin à partir de 1905 ; directeur de l’Ecole Pavie pour fils de mandarins chinois à Hanoi en 1907 ; directeur de l’Ecole municipale française de Shanghai en 1911 puis de l’Institut technique franco-chinois de Shanghai en 1920 (source : Pelliot, Paul. « Charles Maybon ». T’oung pao. vol. 24, 1927, p. 300 ; AN, LH/1807/36)

« Il avait acquis […], tant par ses lectures que par l’observation directe, une connaissance solide des choses chinoises qui, jointe à son expérience pédagogique, le désigna au choix de la municipalité de Changhai, lorsqu’elle décidé de créer dans cette ville, en 1911, une Ecole municipale française. Il organisa cette école et en garda la direction pendant 9 ans, période durant laquelle il fit des voyages d’études dans la Chine centrale et septentrionale, au Japon, en Mandchourie et en Corée. […] En 1920, Maybon fut nommé directeur de l’Institut technique franco-chinois de Changhai, charge qu’il exerça jusqu’en 1923. » (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 522)

« M. Maybon a ouvert en 1909 l’Ecole Française créée à Shanghai par le Conseil d’Administration Municipale de la concession française et a dirigé cet établissement pendant dix ans sans interruption, l’amenant à un haut degré de prospérité […]. Il a créé à Shanghaï en 1911 un Comité régional de l’Alliance française qui est devenu très florissant grâce à ses efforts ; des Cours de français, des Conférences ont été organisées ; une bibliothèque a été ouverte ; elle compte actuellement 9000 volumes et s’accroît tous les jours ; salle de lecture très fréquentée. C’est la seule institution de ce genre existant à Shaghaï. Enfin, M. Maybon, a rendu tant en Chine qu’en Indochine d’importants services à notre influence en Extrême-Orient, où il n’a cessé de propager la langue et la pensée française. » (source : AN, LH/1807/36)

« Les fonctions administratives n’avaient pas laissé à Maybon le temps de poursuivre, comme il l’eût souhaité, ses études de sinologue. Aussi, sans négliger les sources en langue chinoise, s’adonna-t-il de préférence à l’étude d’anciens documents d’origine européenne qui concernaient la Chine et surtout l’Indochine. Son premier travail d’orientalisme, paru dans le Bulletin en 1906 et intitulé Les Anglais à Macao en 1802 et en 1808, révélait déjà une tournure d’esprit qui devait s’accuser par la suite. Pendant longtemps, sa production alla presque toute au Bulletin de l’Ecole Française d’Extrême-Orient et à la Revue indo-chinoise » (source : Pelliot, Paul. « Charles Maybon ». T’oung pao. vol. 24, 1927, p. 300)

« Le Comité de la Section Indo-Chinoise de la Société de Géographie commerciale de Paris a décidé d’accorder son concours moral et pécuniaire au projet d’études formé par MM. Charles Maybon, directeur de l’École Pavie, à Hanoï, et par M. Aucourt, professeur de chinois au même établissement.

Il s’agit de traverser la partie méridionale du Kouang-tong et du Kouang-si, en suivant : Lang-son, Dong-dang, Long-tchéou, Taiping, Nanning, You-choen, Siun-tchéou, Pin-an, Ou-tchéou, Tchao-king, San-tchoei et Canton.

Cet itinéraire est connu. Mais les auteurs de ce projet désirent le suivre dans un esprit nouveau, celui de se renseigner exactement sur les ressources des régions traversées, en faire, pour ainsi dire, la carte économique.

Ces messieurs, qui sont membres de la Section Indo-Chinoise de la Société de Géographie commerciale, étudieront spécialement la section commerciale de la préfecture de Nanninh qui vient d’être ouverte au commerce européen et qui devait être le point de convergence des lignes ferrées projetées de Long-tchéou, de Pac-hoï, de Kouang-tchéou-wan.

Ils étudieront de la sorte les voies les plus pratiques et les plus économiques permettant l’acheminement sur les divers grands centres commerciaux qu’ils vont traverser des produits français et tonkinois ainsi que le coût de ces transports, soit à la tonne kilométrique terrestre, soit à la tonne kilométrique fluviale. » (source : Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris. tome XXIX, 1907, p. 647-648)

Secrétaire de rédaction de la Revue indochinoise de 1908 à 1911 (source : AN, LH/1807/36)

« Il dirigeait aussi la Revue indochinoise avec un sens très juste de ce que devait être ce périodique comme organe d’instruction et d’information pour la colonie, la métropole et l’étranger. » (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 521)

« il utilisait les loisirs d’un congé administratif (1909) pour rechercher au British Museum et à l’Indian Office, dans les archives de l’ancienne Compagnie des Indes, les documents concernant les relations de l’Angleterre avec la Cochinchine et le Tonkin. » (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 521)

en qualité de directeur français de l’Institut Franco-Chinois d’Industrie et de Commerce à Shanghaï en 23 juillet 1925 (source : AN, LH/1807/36)

Formation : « Charles Maybon fit ses études à Lyon. Entré en 1893 à l’École centrale des arts et manufactures, il donna sa démission en 1895 […]. Il prit sa licence ès-lettres (philosophie) en 1898 et se consacra dès lors à l’enseignement. […] En 1919, il fut reçu docteur ès-lettres avec deux thèses : l’une donnant pour la première fois la relation originale du missionnaire Lemonnier de la Bissachère, qu’on ne connaissait jusque-là que par les versions remaniées de Renouard de Sainte-Croix et du baron de Montyon ; l’autre qui, sous le titre, peut-être un peu trop général […], d’Histoire moderne du pays d’Annam, contient un exposé clair, bien ordonné et fondé sur des recherches personnelles, des rapports des Européens avec l’Annam depuis la fin du XVIe siècle jusqu’au commencement du XIXe. » (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 521-522)

Membre de l’École française d’Extrême-Orient du 4 novembre 1907 au 24 janvier 1911 (source : Finot, Louis. « Charles B. Maybon ». Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient. tome 26, 1926, p. 522)

Langues maîtrisées : « diplômé pour la connaissance de la langue mandarine ; des caractères chinois (Hanoï 1906) » (source : AN, LH/1807/36)

Opinions et actes politiques : signataire de la protestation « contre la violation du droit », « au nom du droit méconnu contre les poursuites et les persécutions qui frappent le colonel Picquart, l’héroïque artisan de la révision, à l’heure où celle-ci s’accomplit » (source : Le Radical. 28 novembre 1898, p. 2)

Voyages connus : États-Unis en 1898 en tant que chargé de mission par l’Office du Travail (source : AN, LH/1807/36)

Collections personnelles : « Maybon, dont la vie a été traversée de quelques mécomptes avant de s’achever si tragiquement, avait eu il y a quelques années le chagrin de perdre sa bibliothèque incendiée dans le port de Saïgon à bord du navire que la ramenait en France. » (source : Pelliot, Paul. « Charles Maybon ». T’oung pao. vol. 24, 1927, p. 300)