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Mannheim, Charles

Statut
Publiée
Contributeur
mbelzic
Dernière modification
02/04/2024 15:47 (il y a 9 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Mannheim
Prénom : 
Charles
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Mannheim
Prénom : 
Charles léon
Nom : 
Mannheim jeune
Naissance et mort
Date de naissance : 
29 mars 1833
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
1 mai 1910
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1852 - 1867
Adresse : 

8 rue de la Paix

Code postal : 
75002
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1867 - 1910
Adresse : 

7 rue Saint-Georges

Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Désigné comme « le prince des experts » par Paul Eudel (1908), Charles Mannheim est associé à plus de 2000 ventes aux enchères parisiennes, listées dans le répertoire de Frits Lugt jusqu’en 1900. Deuxième fils de Sigismond Mannheim, il le rejoint dans le commerce des curiosités en 1852 (cf. son dossier de Légion d'honneur AN, LH 62292). À partir de 1861 ils travaillent conjointement comme experts pour les ventes aux enchères d'objets d'art, jusqu'au départ de Sigismond en 1867 (Mestdagh C., Saint-Raymond L., à paraître).

Parmi les ventes célèbres dont il assure l’expertise (avec son père jusqu’en 1867) peuvent être citées celles des collections Pourtalès, Demidoff, Beauvau, Fould, Didier, San Donato, Double, Castellani à Rome (Eudel, 1885), et pour les objets asiatiques en particulier, la vente des objets de l’ancien  Palais d'Été « Yuen-Ming-Yuen » (1861), la vente Negroni (1864), les ventes Du Sartel (1882 ; 1894) et Marquis (1883 ;1890), parmi bien d’autres.

Suivant la retraite de son père, Charles Mannheim abandonne la boutique de la rue de la Paix pour concentrer son activité autour de l'expertise dans les ventes publiques parisiennes. Dès 1867 il est installé 7 rue St Georges, plus près de l'Hôtel Drouot. Il y occupe deux bureaux, l'un au rez-de-chaussée et l'autre au premier étage, tout en habitant un vaste appartement séparé aux deuxième et troisième étages. Charles continue la relation privilégiée formée par son père avec le commissaire-priseur Charles Pillet, succédé par Paul Chevallier, en œuvrant en tant qu’expert pour leurs ventes d’objets d'art. Il contribue aussi parfois à l’organisation de ventes dites « composées » en regroupant des petites collections d'objets appartenant à différents vendeurs. Il y préside toujours en tant qu'expert et y achète également pour le compte de tiers dont certains collectionneurs renommés, ces achats lui assurant le bénéfice de commissions. Suivant le modèle établi par son père, il élargit son champ d'expertise des traditionnelles curiosités héritées des Wunderkammer, vers le mobilier et les objets d'art du 18ème siècle puis vers les objets d’art asiatiques, principalement de Chine et du Japon (Mestdagh, 2019).

Les Mannheim, père et fils sont ainsi cités comme les principaux experts dans nombre de ventes d’objets asiatiques qui suivront le sac du Palais d'Été de Pékin en 1860. Ils témoignent bien de ce glissement d’expertise des objets d’art du XVIIIe siècle vers les objets d’origine chinoise qu’ils connaissent alors principalement par le spectre du goût européen pour les porcelaines montées et les laques. Entre 1861 et 1868, plusieurs ventes aux enchères ont lieu à Paris, proposant des objets asiatiques issus du pillage de l'ancien Palais d'Été de Pékin. Nombre d’entre elles sont menées sous la houlette de Charles Pillet avec Sigismond et Charles Mannheim comme experts. Spécialisés dans les objets d’art ils sont donc sollicités pour 10 des 16 ventes recensées dans ce domaine d’expertise relativement nouveau (Saint-Raymond, 2021). Dans ces mêmes ventes d'objets provenant de Chine, Charles Mannheim est aussi le deuxième acheteur le plus important après l'importateur parisien Alphonse Chanton et le marchand Nicolas Malinet (Howald, Saint-Raymond, 2018). Cela n’est pas étonnant puisqu’il y acquiert les objets pour le compte de plusieurs collectionneurs.

Dès l’établissement de Sigismond dans le négoce parisien, il a été rapporté que les Mannheim achetaient pour les Rothschild, d'abord pour James Mayer de Rothschild, fondateur de la succursale parisienne de la banque familiale, puis pour ses fils les barons Alphonse et Gustave. En effet, les comptes de la famille témoignent de nombreux achats aux enchères par l'intermédiaire de Charles Mannheim, entre 1870 et 1892 (The Rothschild Archives, Londres, Laffitte papers,).

Charles Mannheim a également joué un rôle dans le développement des collections des musées et l'organisation d'expositions à partir de 1865. Ce sont ses actions au service d’institutions qui lui valurent la croix de Chevalier de la Légion d'honneur en 1901. Il fut un membre actif de l'Union centrale des Arts décoratifs, siégeant au conseil d'administration, et agissant comme négociateur pour le compte du musée des Arts décoratifs, alors que la collection se constituait lentement dans les années 1880-1890 (MAD Archives C2/13-14). Il a également prêté des objets aux multiples expositions du pavillon de l’Industrie, vendu et donné des objets au musée du Louvre et de Cluny. Expert pour de nombreuses ventes de collections de porcelaines, européennes et orientales, il acheta à plusieurs reprises des pièces pour le compte du musée de Sèvres (Fonds des archives du musée national de céramique 4W 435-516).

À la différence de son père, Charles Mannheim s’était constitué une collection personnelle, comprenant principalement des objets d'art de la Renaissance, rappelant ainsi la spécialité première de l'entreprise dynastique. Il avait rassemblé des bronzes antiques et de la Renaissance, des sculptures, des ivoires, des faïences italiennes, des pièces en verre de Venise, des cristaux de roche et des émaux. Un catalogue de sa collection fut publié en 1898 sous forme d’ouvrage, rédigé par le conservateur au musée du Louvre Emile Molinier (1857-1906), qui avait déjà publié la collection de Frédéric Spitzer, confrère et ami de Charles Mannheim. Au tournant du siècle, ses deux fils, Jules-Léopold et Louis-Mayer, le rejoignirent en tant qu'experts et continuèrent à porter le nom de Mannheim à l’Hôtel Drouot, même après la mort de Charles, survenue en 1910, alors qu’il n’avait jamais cessé son activité.

Commentaire rédigé par Camille Mestdagh .

Commentaire biographique : 

Referred to as "the prince of experts" by Paul Eudel (1908), Charles Mannheim was associated with over 2000 Parisian auctions, listed in the Frits Lugt repertory until 1900. The second son of Sigismond Mannheim, he joined him in the curiosities business in 1852 (cf. his Légion d'honneur dossier AN, LH 62292). From 1861, they worked together as experts in art auctions, until Sigismond's departure in 1867 (Mestdagh, Saint-Raymond, forthcoming).

Among the famous sales he appraised (with his father until 1867) were those of the Pourtalès, Demidoff, Beauvau, Fould, Didier, San Donato, Double and Castellani collections in Rome (Eudel, 1885), and for Asian objects in particular, the sale of objects from the former Summer Palace "Yuen-Ming-Yuen" (1861), the Negroni sale (1864), the Du Sartel (1882 ; 1894) and Marquis (1883; 1890), among many others.

Following his father's retirement, Charles Mannheim abandoned his boutique in the rue de la Paix to concentrate his activity on expertise in Parisian public sales. In 1867, he moved to 7 rue St Georges, closer to the Hôtel Drouot. He occupied two offices, one on the first floor and the other on the second floor, while living in a large separate apartment on the second and third floors. Charles continues the privileged relationship formed by his father with auctioneer Charles Pillet, succeeded by Paul Chevallier, working as an expert for their art sales. He also sometimes helped organize so-called "composite" sales, bringing together small collections of objects belonging to different sellers. He always presides over these sales as an expert, and also buys on behalf of third parties, including a number of well-known collectors, earning commissions in the process. Following in his father's footsteps, he broadened his field of expertise from the traditional curiosities inherited from the Wunderkammer to 18th-century furniture and objets d'art, and then to Asian art, mainly from China and Japan (Mestdagh, 2019).

The Mannheims, father and son, were cited as the leading experts in many of the sales of Asian objects that followed the sack of the Peking Summer Palace in 1860. Their expertise in 18th-century works of art shifted to Chinese objects, which they knew mainly through the spectrum of European taste for mounted porcelain and lacquerware. Between 1861 and 1868, several auctions took place in Paris, offering Asian objects from the looted former Summer Palace in Peking. Many of these auctions were led by Charles Pillet, with Sigismond and Charles Mannheim as experts. Specializing in objets d'art, they were called upon for 10 of the 16 sales recorded in this relatively new field of expertise (Saint-Raymond, 2021). In these same sales of objects from China, Charles Mannheim was also the second most important buyer after the Parisian importer Alphonse Chanton and the dealer Nicolas Malinet (Howald, Saint-Raymond, 2018). This is not surprising, since he acquired objects on behalf of several collectors.

As early as Sigismond's establishment in the Paris trade, it was reported that the Mannheims were buying for the Rothschilds, first for James Mayer de Rothschild, founder of the Paris branch of the family bank, and then for his sons Barons Alphonse and Gustave. Indeed, the family accounts bear witness to numerous purchases at auction through Charles Mannheim, between 1870 and 1892 (The Rothschild Archives, London, Laffitte papers). 

Charles Mannheim also played a role in developing museum collections and organizing exhibitions from 1865 onwards. It was his service to these institutions that earned him the Chevalier de la Légion d'honneur in 1901. He was an active member of the Union centrale des Arts décoratifs, sitting on the board of directors, and acting as negotiator on behalf of the Musée des Arts décoratifs, as the collection slowly built up in the 1880s-1890s (MAD Archives C2/13-14). He also lent objects to the many exhibitions held at the Pavillon de l'Industrie, and sold and donated objects to the Louvre and Cluny museums. An expert in numerous sales of porcelain collections, both European and Oriental, on several occasions he purchased pieces on behalf of the Musée de Sèvres (Fonds des archives du musée national de céramique 4W 435-516).

Unlike his father, Charles Mannheim had built up a personal collection, mainly comprising Renaissance art objects, a reminder of the dynastic company's original specialty. He had assembled antique and Renaissance bronzes, sculptures, ivories, Italian earthenware, Venetian glass, rock crystals and enamels. A catalog of his collection was published in 1898 by Emile Molinier (1857-1906), curator of the Musée du Louvre, who had already published the collection of Frédéric Spitzer, a colleague and friend of Charles Mannheim. At the turn of the century, his two sons, Jules-Léopold and Louis-Mayer, joined him as experts and continued to carry the Mannheim name at Hôtel Drouot, even after Charles' death in 1910, although he had never ceased his activity.

Notice by Camille Mestdagh .

Liens entre personnes
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Charles Mannheim est le fils de Sigismond Mannheim

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Charles Mannheim est l'un des experts pour la vente après décès d'Alexandrine Dècle. Il joue un rôle d'intermédiaire auprès de Sèvres au moment de la répartition du legs Dècle. (Source : notice Agorha « Alexandrine Dècle » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau)

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Charles Mannheim est présent et achète des œuvres lors de la vente de la collection de bronzes du baron de Monville en 1861. (source : notice Agorha « Hippolyte Boissel de Monville » rédigée par Pauline d'Abrigeon)

Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Camille Mestdagh