Dècle, Alexandrine
9e arrondissement
7 rue Neuve-Saint-Eustache (actuel 39 rue d’Aboukir)
négoce d’Eléonor Dècle
20 rue de Navarin
La donatrice Alexandrine Leclanché, veuve Dècle
Née le 20 août 1807 à Châteaudun (AD 28, État civil de 1807, registre des naissances, acte no 87, coté 3 E 88/045), Alexandrine Leclanché (1808-1896), veuve Dècle, est la fille de Jean Louis Charles Leclanché (1760-1822) et de Françoise Massé (1776-1850). Son père Charles Leclanché est « visiteur de rôles » en 1792, puis « receveur principal des contributions indirectes », dans sa ville natale de Châteaudun, important propriétaire foncier selon son inventaire après décès (1er août 1822, AD 28, 2 E 15/395).
Le frère d’Alexandrine est l’avocat et homme de lettres Léopold Leclanché (1813-1871) qui s’illustre par la première traduction complète en français de la Vies des peintres, sculpteurs et architectes de GiorgioVasari, entreprise éditoriale (menée de 1839 à 1842) qui le lie au peintre et lithographe Philippe-Auguste Jeanron (1808-1877), éphémère directeur des Musée Nationaux de 1848 à la fin de l’année 1849. Nommé commissaire de la République à Amiens (département de la Somme) en 1848, Léopold Leclanché est révoqué en avril de la même année (Leclanché L., 1848 et Leclanché L., [s. d.]) et prend le chemin de l’exil en Angleterre à l’avènement de Louis-Napoléon. Il y rejoint son ami Alexandre-Auguste Ledru-Rollin (1807-1874) et collabore à l’organe mensuel du Comité central démocratique européen formé par l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire de 1848 : Léopold Leclanché figure en 1850 au nombre des rédacteurs du Proscrit : journal de la République universelle (Brutinel N., 1850). C’est probablement durant ce séjour en Grande-Bretagne que le traducteur de GiorgioVasari et de Benvenuto Cellini contribue au projet de traduction en français des œuvres de William Shakespeare que mène François-Victor Hugo (1828-1873), entre 1859 et 1866. Le fils de Léopold Leclanché et neveu d’Alexandrine est Georges Leclanché (1838-1882), inventeur de la pile électrique et lui-même grand collectionneur d’art de la Renaissance (vente après-décès de 1892, à Paris : Mannheim, C., 1892.).
Alexandrine Leclanché épouse Eléonor Dècle (ou Eléonore selon les sources), né en 1796 à Amiens et décédé en 1870, négociant domicilié 7 rue Neuve-Saint-Eustache à Paris, le 14 mai 1825 à Orléans (AM Orléans, 2E104). La fortune du couple est issue du commerce textile, particulièrement de la laine mérinos, activité d’Eléonor Dècle documentée de 1828 à 1864 par les différents annuaires des commerçants de Paris (Verstraete, N., 2016, p. 29). Elle se fonde aussi sur les placements financiers du couple, dans les années 1860 principalement, ce dont témoigne l’inventaire après-décès d’Eléonore Dècle (AN, MC/ET/XLVII/1040).
Alexandrine Leclanché, veuve Dècle, décède le 27 octobre 1896 à Paris (AP, 9e arrondissement, État civil de 1896, registre des décès, acte no 1090, coté V4E8832).
Article rédigé par Catherine Tran-Bourdonneau
The Donor Alexandrine Leclanché, Widow Dècle
Born August 20, 1807 in Châteaudun (AD 28, État civil de 1807, registre des naissances, acte no 87, coté 3 E 88/045), Alexandrine Leclanché (1808-1896), the Widow Dècle, was the daughter of Jean Louis Charles Leclanché (1760-1822) and Françoise Massé (1776-1850). Her father Charles Leclanché was “visiteur de rôles” in 1792, then “principal receiver of indirect contributions” in his native town of Châteaudun, and, according to his posthumous inventory, a landowner of significance (August 1, 1822, AD 28, 2 E 15/395).
Alexandrine's brother was the lawyer and man of letters Léopold Leclanché (1813-1871) who distinguished himself by the first complete translation into French of the Lives of the Most Excellent Painters, Sculptors and Architects by Giorgio Vasari, an editorial undertaking (carried out from 1839 to 1842) that linked him to the painter and lithographer Philippe-Auguste Jeanron (1808-1877), short-lived director of the Musées Nationaux from 1848 to the end of 1849. Appointed Commissioner of the Republic in Amiens (Somme Department) in 1848 , Léopold Leclanché was dismissed in April of the same year (Leclanché L., 1848 and Leclanché L., [s. d.]) and upon the accession of Louis-Napoleon went into exile in England. There he joined his friend Alexandre-Auguste Ledru-Rollin (1807-1874) and collaborated in the monthly event of the Comité central démocratique européen formed by the former Minister of the Interior of the provisional government of 1848. Léopold Leclanché was listed in 1850 as one of the editors of Proscrit: journal de la République universelle (Brutinel N., 1850). It was probably during this stay in Great Britain that the translator of Giorgio Vasari and Benvenuto Cellini contributed to the French translation project of the works of William Shakespeare led by François-Victor Hugo (1828-1873), between 1859 and 1866. The son of Léopold Leclanché and nephew of Alexandrine was Georges Leclanché (1838-1882), inventor of the electric battery and himself a great collector of Renaissance art (posthumous sale of 1892, in Paris: Mannheim, C., 1892).
Alexandrine Leclanché married Eléonor Dècle (or Eléonore according to the sources), born in 1796 in Amiens and deceased in 1870, a merchant residing at 7 rue Neuve-Saint-Eustache in Paris, on May 14, 1825 in Orléans (AM Orléans, 2E104). The couple's fortune came from the textile trade, particularly merino wool, an activity of Eléonor Dècle documented from 1828 to 1864 by the various directories of Paris merchants (Verstraete, N., 2016, p. 29). It also came from the couple's financial investments, mainly in the 1860s, as evidenced by the posthumous inventory of Eléonore Dècle (AN, MC/ET/XLVII/1040).
Alexandrine Leclanché, the Widow Dècle, died on October 27, 1896 in Paris (AP, 9e arrondissement, État civil de 1896, registre des décès, acte no 1090, coté V4E8832).
Article by Catherine Tran-Bourdonneau (translated by Jennifer Donnelly)
[Objets collectionnés] Porcelaine, porcelaine de Dehua, à émaux polychromes ou bleu turquoise (figurines et petits groupes), grès émaillé, cuivre émaillé
[Objets collectionnés] Porcelaine (figurines et petits groupes), cuivre émaillé
[Objets collectionnés] ivoire (netsuke)
Léopold Leclanché et Alexandrine Dècle (née Leclanché) sont frère et sœur. (Source : notice Agorha « Alexandrine Dècle » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau)
Charles Mannheim est l'un des experts pour la vente après décès d'Alexandrine Dècle. Il joue un rôle d'intermédiaire auprès de Sèvres au moment de la répartition du legs Dècle. (Source : notice Agorha « Alexandrine Dècle » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau)
Conservateur du musée de Cluny, auquel Alexandrine Dècle souhaite léguer sa collection dès 1880, Edmond du Sommerard se charge de rechercher les musées susceptibles de recevoir les objets qui ne seraient pas retenus par son institution. (Source : notice Agorha « Alexandrine Dècle » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau)
Brutinel Nadal, Berjeau, Jean-Philibert, Delescluze, Charles, et al. Proscrit : journal de la République universelle. Paris : [s. n.] [s. d.] ; Londres : Delizy, 1850. URL : http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb32844959z Consulté le 15/02/2022.