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Mannheim, Sigismond

Statut
Publiée
Contributeur
flambert
Dernière modification
02/04/2024 14:59 (il y a 8 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Mannheim
Prénom : 
Sigismond
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
7 décembre 1798
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
1 octobre 1880
Lieu de mort : 
Adresses
Date de l'adresse : 
1821 - 1841
Adresse : 

128 Galerie de Valois, Palais Royal

Code postal : 
75001
Ville : 
Date de l'adresse : 
1841 - 1867
Adresse : 

8 rue de la Paix

Code postal : 
75002
Ville : 
Date de l'adresse : 
Avant 1880
Adresse : 

25 boulevard Poissonnière

Code postal : 
75009
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Marchand de « joaillerie, objets d’art et hautes curiosités »

Date d'activité : 
1821 - 1867
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1835 - 1867
Biographie
Commentaire biographique : 

D'origine allemande, Sigismond Manheim (1789-1880), est naturalisé français en 1848. Il est à la fois bijoutier, marchand de curiosités et expert en ventes aux enchères publiques. Installé à Paris dès 1815, dans un premier temps au Palais Royal (n° 128, galerie de Valois) puis à partir de 1841 au 10 rue de la Paix, il collabore dans les années 1840 à 1860 avec les commissaires-priseurs Bonnefons de Lavialle, Nicolas Ridel et Charles Pillet, et participe à la création de l'Hôtel Drouot en 1852. Il travaille à partir des années 1850 avec son fils Charles Manheim (1833-1910) et prend sa retraite en 1868. Ses fonctions précises et son adresse au Palais Royal sont notamment données par le rapport de la Cour des Pairs de 1841 sur l'attentat de Darmès visant Louis-Philippe (15 octobre 1840), où Mannheim fut entendu en tant que témoin, identifiant l'arme de l'attentat raté vue à la vente faite par le commissaire-priseur M. Debergue en 1839. Il meurt le 1er octobre 1880 à Paris, où il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise (7ème division).

Sigismond Mannheim achète des antiquités aux ventes Beugnot (1840) et Dubois (1847). De son vivant, une vente de sa collection personnelle, qui ne compte aucune antiquité, a lieu à Drouot les 23 et 24 décembre 1867, dont le catalogue est rédigé par son fils.

Commentaire biographique : 

Œuvrant d'abord comme bijoutier puis marchand de curiosités, Sigismond Mannheim devint une figure centrale du marché des objets d’art parisien, alors en plein essor (Mestdagh, Saint-Raymond, à paraître).

Il est né à Francfort-sur-le-Main et s’établit à Paris en février 1817 en tant qu' "ouvrier bijoutier joaillier", selon sa demande de naturalisation qu’il présente en 1847 (AN, BB/11/523/ Extrait 4337). A son arrivée il est recommandé à James Mayer de Rothschild (1792-1868), certainement par Amshel Mayer de Rothschild (1773-1855), frère de James et héritier du fondateur de la banque Rothschild à Francfort. En 1821, Sigismond ouvre un commerce au Palais Royal, 128 Galerie de Valois, où on le retrouve dans l'Almanach à partir de 1827 en tant que « joaillier ». Quelques années plus tard, il devient marchand de curiosités, probablement encouragé par James de Rothschild qui forme alors l'une des plus grands collections de la capitale. En 1841, il s'installe au 8 rue de la Paix en tant que marchand de « joaillerie, objets d’art et hautes curiosités ». La boutique est louée à Hippolyte Aucoc, fondateur de la célèbre maison d'orfèvrerie et de joaillerie. 

A cette époque il a déjà développé une activité d’expertise pour les ventes aux enchères puisque dès 1835 il apparaît comme « expert » dans une vente d'armes, d'armures et de curiosités apportées par un marchand de Hambourg (Collection d’armes, d’armures et objets de curiosité, recueillis en Allemagne par M. Auerbach, antiquaire de Hambourg, et provenant des collections les plus estimées, entre autres celle du prince de Hesse-Hambourg, 8 avril 1835). Ce rôle d’expert motive par la suite une longue et régulière collaboration avec le commissaire-priseur parisien Bonnefons de Lavialle auquel succèdera Charles Pillet en 1855. Sigismond Mannheim les assiste auprès des notaires pour les inventaires de succession et à la rédaction des catalogues de ventes spécialisées. Suivant cette collaboration, ils organisent régulièrement des ventes de curiosités et d'objets d'art et stimulent ainsi le marché . A ce titre il contribue à développer le connaisseurship autour des objets d’art et à structurer un marché en plein essor, surtout après l'ouverture de l’Hôtel Drouot en 1852 (Charpy, 2010).

À partir de 1861, Sigismond est rejoint par son fils Charles en tant qu’expert associé. C’est à ce moment que sont organisées à Paris les ventes aux enchères proposant des objets asiatiques issus du pillage de l'ancien Palais d'été de Pékin en 1860. Nombre d’entre elles sont menées sous la houlette de Pillet, ainsi Sigismond et Charles Mannheim apparaissent comme les acteurs principaux dans ce domaine d’expertise relativement nouveau ; ils sont sollicités pour 10 des 16 ventes recensées entre 1861 et 1868, dont la vente attitrée d’Objets d’art et de curiosité de la Chine provenant du Palais d’été de Yuen-Ming-Yuen du 12 décembre 1861 (Saint-Raymond, 2021 ; Howald, Saint Raymond, 2018).

Les Mannheim, père et fils, apparaissant comme les principaux experts dans les ventes d’objets asiatiques, témoignent bien de ce glissement d’expertise des objets d’art du XVIIIe siècle vers les objets d’origine chinoise qu’ils connaissent alors principalement par le spectre du goût européen pour les porcelaines orientales montées en bronze et les laques (Mestdagh, 2019).

Lorsque Sigismond Mannheim prend sa retraite, en 1867, trois ventes de son stock sont organisées à l'Hôtel Drouot: la première consacrée aux Objets de Chine et du Japon (25-26 novembre), la deuxième et la troisième aux "Objets d'art et de Curiosité", désignant des sculptures en marbre et en bronze, des porcelaines de Sèvres, des bronzes dorés et des tableaux (du 9 au 11 décembre) mais aussi de l'argenterie, des ivoires, des armes et armures, des verres et des manuscrits (23-23 décembre). Contrairement à nombre de personnalités actives sur ce marché à l’époque aucune collection personnelle n’est recensée après son décès survenu en 1880.

Commentaire rédigé par Camille Mestdagh.

Commentaire biographique : 

Working first as a jeweler and then as a curiosities dealer, Sigismond Mannheim became a central figure in the booming Parisian objets d'art market (Mestdagh, Saint-Raymond, forthcoming).

Born in Frankfurt am Main, he settled in Paris in February 1817 as a "jeweler's worker", according to his application for naturalization in 1847 (AN, BB/11/523/ Extract 4337). On arrival, he was recommended to James Mayer de Rothschild (1792-1868), probably by Amshel Mayer de Rothschild (1773-1855), James' brother and heir to the founder of the Rothschild bank in Frankfurt. In 1821, Sigismond opened a business in the Palais Royal, 128 Galerie de Valois, where he was listed in the Almanach from 1827 as a "joaillier". A few years later, he became a curios dealer, probably encouraged by James de Rothschild, who was building up one of the capital's largest collections. In 1841, he set up shop at 8 rue de la Paix as a dealer in "jewelry, objets d'art and high curiosities". The store was leased to Hippolyte Aucoc, founder of the famous goldsmiths and jewelers.

By this time, he had already developed an expertise in auction sales, appearing as early as 1835 as "expert" in a sale of arms, armor and curios brought by a Hamburg merchant (Collection d'armes, d'armures et objets de curiosité, recueillis en Allemagne par M. Auerbach, antiquaire de Hambourg, et provenant des collections les plus estimées, entre autres celle du prince de Hesse-Hambourg, April 8, 1835). This expert role led to a long and regular collaboration with the Parisian auctioneer Bonnefons de Lavialle, succeeded by Charles Pillet in 1855. Sigismond Mannheim assisted them with estate inventories and the drafting of specialized sales catalogs. Following this collaboration, they regularly organized sales of curios and objets d'art, thus stimulating the market. In this capacity, he helped to develop connoisseurship around objets d'art and to structure a booming market, especially after the opening of the Hôtel Drouot in 1852 (Charpy, 2010).

From 1861, Sigismond was joined by his son Charles as associate expert. It was at this time that auctions of Asian objects from the looting of the former Summer Palace in Peking in 1860 were organized in Paris. Many of these auctions were conducted under Pillet's auspices, and Sigismond and Charles Mannheim emerged as the main players in this relatively new field of expertise; they were called upon for 10 of the 16 sales recorded between 1861 and 1868, including the signature sale of Objets d'art et de curiosité de la Chine provenant du Palais d'été de Yuen-Ming-Yuen on December 12, 1861 (Saint-Raymond, 2021; Howald, Saint Raymond, 2018). 

The Mannheims, father and son, appearing as the leading experts in sales of Asian objects, bear witness to this shift in expertise from eighteenth-century objets d'art to objects of Chinese origin, which they then knew mainly through the spectrum of European taste for oriental bronze-mounted porcelain and lacquerware (Mestdagh, 2019). 

When Sigismond Mannheim retired in 1867, three sales of his stock were organized at Hôtel Drouot: the first devoted to Objets de Chine et du Japon (November 25-26), the second and third to "Objets d'art et de Curiosité", covering marble and bronze sculptures, Sèvres porcelain, gilded bronzes and paintings (December 9-11), as well as silverware, ivories, arms and armor, glass and manuscripts (December 23-23). Unlike many of the figures active in this market at the time, no personal collection is recorded after his death in 1880.

Notice by Camille Mestdagh.

Evénements
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Commentaire Evénements : 

Vendeur

Liens entre personnes
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Commentaire Type de lien horizontal : 

Charles Mannheim est le fils de Sigismond Mannheim.

Bibliographies / archives