Saint Jean Baptiste sous les traits de François Ier
Portrait allégorique de François Ier en saint Jean Baptiste. Les traits du visages sont comparables à la miniature en grisaille dans le premier volume des
Commentaires de la Guerre Gallique
. Le modèle porte les symboles caractéristiques du saint : la croix de roseau et l'agneau que ce dernier pointe du doigt. Ce portrait pourrait être lié à la dévotion que le roi portait spécifiquement à ce saint, connue depuis 1517. De plus, saint Jean-Baptiste est le saint de la Sainte-Chapelle de Paris, cette dernière y conservant la « relique du chef ». Ce portrait pourrait donc s'inscrire dans une volonté de légitimation de son pouvoir, ayant été produit au début de son règne. Deux émaux aujourd'hui perdus et attribués à Léonard Limosin confirment cette assimilation au Saint-Jean Baptiste (Bourdery et Lachenaud 1897, Spielmann 1906).
Ce portrait est aussi souvent rapproché avec les ambitions impériales du souverain par la présence du perroquet, lui-même considéré comme un symbole impérial.
À partir de ce panneau, il a été pensé que la tête du Christ, aujourd'hui au Colombus Museum of Art, serait également une autre effigie de François Ier mais les traits semblent cependant assez éloignés (Sauvion 2006).
Cinq planches à fil longitudinal
FRANCOYS. R. DE. FRACE. / PREMIER. DE. CE. NOM. AGE. / DE. XXIIII. ANS
Inscription apocryphe
L'œuvre présente également une forte influence léonardesque, qui serait due à sa présence à cette période. « L'attribution [...] nous semble [...] aussi difficile à prouver qu'à invalider » (Scaillierez 2017)
H.C. Andrews, Londres, 1814 ; S Lewis Pocock, Londres 1861 ; Gordon Smith, Willington, 1896 ; galerie Dowesdell, Londres, v. 1906 ; G. Hulin de Loo, avant 1918 - 1946 ; vente Hulin de Loo, Bruxelles, 19 octobre 1947, lot 129 ; Jules Tytgat, Gand, 1947-1973 ; Jean Tytgat, 1973-1980 ; vente Christie's Londres, 12 décembre 1980, lot 126 ; D. Wildenstein, New York ; donation Alec et Guy Wildenstein.
II p. 359 n° 1475