Guillaume de Montmorency (1455-1531), baron de Montmorency
Le portrait est identifiable par comparaison avec un portrait du même modèle, en donateur, donné à la chapelle de Montmorency en 1525 et aujourd'hui conservé au musée du Louvre (INV 9446).
Ici, le modèle porte l'Ordre de Saint-Michel, reçu en 1517. La mise en page, rappelle les portraits anversois, diffusés en Europe dans les années 1520.
Une autre version simplifiée est conservée au château de Knole (Kent, collection Sackville).
Remplacement de la structure de soutien en 1990 par un châssis libre
Une seule planche amincie à fil vertical, traces d'une structure de maintien, disparue, posée à la fin XIXe siècle (?). Un bord non peint sur le côté inférieur et en partie sur le côté droit. Surface peinte non altérée. Préparation du panneau avec une base claire et impression gris foncé ; surface picturale avec une matière couvrante et fluide pour certains détails (ex. gants). Légère modification du couvre-chef, « mis en réserve lors de la réalisation du fond bleu » (Elsig 2014).
Jollet écrit que « dans les visages émaciés, si les traits, les rides, les cernes sont fortement accusés, l'ensemble ne repose pas comme dans le Budé sur une cohérence monumentale » mais « d'effets pittoresques », inscrite dans la tradition du gisant médiéval (Jollet 1997).
Anne Develey ajoute que le rapprochement avec Clouet est séduisant mais que la facture est plus sèche. Jollet ajoute Ce portrait présente encore à ce jour un style isolé, confirmé par Cécile Scaillierez de manière orale (cf. Elsig 2014).
Sterling écrit en 1938 : « effigie grave et puissante, on y sent à côté d'une acuité archaïque, gothique, un désir de grandir le modèle à l'instar des artistes de la Renaissance ». Il ajoute en 1967 qu'il se pourrait qu'il ait été peint par un artiste français d'après Joos van Cleve.
Henri Bouchot en 1904, propose pour la première fois cette attribution. Il écrit que « ce tableau fort important montre la descendance de Fouquet poursuivie jusqu'au XVIIe siècle ». Cette attribution est mise en doute par Fernand de Mély dans son article sur Godefroy le Batave en 1907, mais il ne va pas jusqu'à attribuer ce panneau à l'enlumineur. Peter Mellen rapproche ce panneau du portrait de Guillaume Budé au Metropolitan Museum of Art.
Collection Mme Gayet ; donation.
Portraits de Guillaume de Montmorency, baron de Montmorency
Portraits de Guillaume de Montmorency, baron de Montmorency
n° 148
p. 405-406, ill. p. 405
I p. 150-151