Bertin, Henri-Léonard
Hôtel de la Colonnade
Hôtel situé autrefois à l'angle des 22-24 rue des Capucines et du 43 boulevard des Capucines
Château de Chatou
Château détruit vers 1910
Château de Versailles
Grand trésorier des ordres du roi
Contrôleur général des finances (1759-1763), puis secrétaire d'Etat à l'agriculture, au commerce, aux mines et aux manufactures, administrateur de la compagnie des Indes (1763-1764). - Participe activement au mouvement agricole de la seconde moitié du XVIIIe siècle : fonde les écoles vétérinaires de Lyon (1763), d'Alfort (1766) et favorise l'établissement des sociétés d'agriculture
Henri Léonard Jean-Baptiste Bertin est le douzième enfant de Jean Bertin (1679-1754), depuis 1711 conseiller au parlement de Bordeaux, et de son épouse Marie-Lucrèce de Saint-Chamans. Lorsqu’il vient au monde, en 1720, les acquisitions de charges et de terres titrées ainsi que les mariages réalisés par les générations successives ont permis aux Bertin, bourgeois de Périgueux et maîtres de forges, d’atteindre la position de grands propriétaires munis des apparences de la noblesse. Les qualités décelées chez le jeune Henri Léonard Jean-Baptiste décident son père à le prendre pour principal héritier de sa fortune et de ses charges. Tout en suscitant un tragique conflit avec l’aîné de la famille, qui sera embastillé de 1752 à sa mort en 1779, ce choix devait conférer à l’élu la responsabilité d’un chef de clan. Son ascension est rapide : après des études de droit à Paris (1737-1740), il est successivement reçu, en 1741, avocat au parlement de Bordeaux, puis conseiller au grand conseil. En 1745, son père résigne en sa faveur l’office de maître des requêtes qu’il a acquis en 1724. Bénéficiant de la protection du maréchal de Noailles et de la marquise de Pompadour, il obtient, en 1749, une commission de président au grand conseil et est nommé, en 1750, intendant en Roussillon. À la suite d’un conflit avec le gouverneur du Roussillon et la noblesse locale, dont le ressort est l’opposition, au sommet de l’État, entre le comte d’Argenson, secrétaire d’État de la Guerre, et Mme de Pompadour, Bertin est révoqué, en 1753, mais très vite porté à de plus hautes responsabilités, en 1754, comme intendant du roi à Lyon, où il manifeste notamment son intérêt pour le développement des routes, pour le projet de canal de Givors, amorce de liaison entre le Rhône et la Loire, ainsi que pour la soierie. En novembre 1757, les fonctions de lieutenant général de police le ramènent à Paris. Deux ans plus tard, en novembre 1759, alors que la guerre de Sept Ans ne peut qu’accentuer la difficulté de la tâche, il accepte le poste de contrôleur général des finances, succédant ainsi à Silhouette, dont les projets fiscaux ont provoqué le renvoi. Tout en accroissant les impôts, Bertin projette la création d’un cadastre, visant à leur donner une assiette plus juste. Il préconise la libre circulation des grains, favorise le développement des sociétés d’agriculture, fait aboutir, en 1761, le projet de création d’une école vétérinaire à Lyon. Il prend par ailleurs l’initiative de donner une orientation historique au travail de recueil de textes législatifs confié, sous son prédécesseur, à l’avocat Jacob Nicolas Moreau (1717-1803), qui s’emploie, à partir de 1762, à faire rassembler des copies d’archives françaises et bientôt étrangères au sein du « cabinet d’histoire » ou « cabinet des chartes ». En butte aux tracasseries de Choiseul, qui concentre alors les leviers de l’action militaire et diplomatique, Bertin peut s’appuyer sur l’amitié et le soutien sans faille du roi et de la Pompadour. À la fin de l’année 1762, il est élevé à la dignité de ministre d’État, ce qui lui donne accès au conseil d’En haut, et fait grand trésorier de l’ordre du Saint-Esprit. Quelques mois plus tôt, il a acquis, à Chatou, un vieux manoir, amorce d’un domaine qu’il va progressivement étendre et dont il espère notamment faire le terrain d’expérimentations agronomiques. Signe de la faveur dont il bénéficie, un département ministériel nouveau est alors créé pour lui, regroupant les domaines d’action qui lui sont chers, prélevés parmi les attributions du contrôleur général des finances. Ce cinquième secrétaire d’État – les détracteurs de Bertin parleront du « petit ministère » – est principalement chargé, à sa création, des manufactures de porcelaine, d’une partie des haras, de questions agricoles et vétérinaires, des mines, des transports par terre et par eau, d’une partie des loteries, du cabinet d’histoire de Moreau, de la compagnie des Indes, des manufactures de toiles peintes et de coton. Ses réalisations les plus notables seront la rénovation de l’agriculture, la création des écoles vétérinaires de Lyon (1764) et d’Alfort (1766), la rationalisation de l’administration des Mines, qui aboutira notamment, en 1783, à la création de l’École des Mines, et l’essor du cabinet des chartes.
Mais l’entreprise la plus originale est celle qui débute en 1764 lorsque Bertin accueille deux jeunes catholiques chinois, Louis Ko et Étienne Yang, envoyés en France, une dizaine d’années plus tôt, par les missionnaires jésuites de Pékin. Après des études dans les collèges jésuites de La Flèche et de Paris, au moment où les adversaires de la compagnie de Jésus parviennent à la faire interdire en France, Ko et Yang sollicitent le secrétaire d’État afin de pouvoir prendre passage sur un navire de la compagnie des Indes pour regagner leur patrie. Bertin perçoit alors que les relations qu’il peut établir avec les deux jeunes Chinois, pensionnés par le roi, peuvent constituer pour le royaume une occasion unique d’accéder à une connaissance plus riche et plus précise de l’Empire du Milieu et de s’approprier les principes et les savoir-faire qui lui valent, aux yeux des milieux éclairés français, sa supériorité dans bien des domaines, politiques, économiques et techniques notamment. Pour que ces connaissances puissent trouver en France leur pleine utilité, il convient que les deux jeunes Chinois aient eux-mêmes une vision aussi précise que possible de l’état des sciences et des techniques de leurs hôtes. Aussi, après les avoir engagés à prolonger leur séjour, Bertin les fait-il former aux connaissances françaises notamment en matière de sciences naturelles, de physique, de chimie, de dessin, gravure et imprimerie, en leur faisant en particulier visiter des manufactures à l’occasion d’un voyage organisé pour eux à Lyon, à Saint-Étienne et dans leurs environs. En janvier 1765, ils s’embarquent enfin, munis de présents et d’une instruction définissant les principes de la correspondance qu’ils auront à entretenir depuis la Chine et l’ensemble des informations et des spécimens qu’ils auront à recueillir et à adresser à leur protecteur. Une fois Ko et Yang parvenus à Pékin, démarre un échange continu de mémoires, de livres, d’objets et d’œuvres d’art, les deux jeunes Chinois étant relayés, dans cette entreprise, par les missionnaires français de Pékin, le principal maître d’œuvre en étant le père Joseph-Marie Amiot (1718-1793). Parvenue en France, la documentation est analysée, sous la direction d’érudits, l’abbé Charles Batteux (1713-1780), puis Louis Georges Oudard Feudrix de Bréquigny (1714-1795), chargés par Bertin d’en assurer la publication. Quinze volumes de Mémoires concernant l’histoire, les sciences, les arts, les mœurs, les usages, etc. des Chinois [...] paraissent ainsi de 1776 à 1791. Quant aux manuscrits, estampes, peintures et objets de toutes natures, ils vont, pour une grande part, former le cabinet chinois du ministre, aussi exceptionnel par sa richesse que par son origine. L’action parallèle de Bertin en faveur du cabinet des chartes et de la correspondance littéraire et scientifique avec la Chine justifie sa présence à l’Académie des sciences, dont il est membre honoraire (1761), vice-président (1763-1769) et président (1764-1770), comme à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, dont il est membre honoraire à partir de 1772 (Huard P., Wong M., 1966).
À l’avènement de Louis XVI, Bertin conserve son ministère. Le roi ayant choisi Vergennes, alors ambassadeur à Stockholm, pour le secrétariat d’État des Affaires étrangères, Bertin est chargé d’en assurer l’intérim jusqu’à l’arrivée du nouveau ministre. Il n’est cependant pas question de retrouver auprès du nouveau roi l’amitié que lui témoignait Louis XV. La défiance de Necker, nommé à la tête des finances en 1776, à l’égard du « petit ministère » et la découverte, en 1778, de malversations commises à la manufacture de Sèvres, relevant de son autorité, conduisent, en mai 1780, à la démission de Bertin, dont le secrétariat d’État sera quelques mois plus tard supprimé.
Ayant renoncé, en février 1781, à sa charge de grand trésorier des ordres du roi, Bertin conserve en revanche, sans relâche, la responsabilité de la correspondance littéraire et scientifique avec la Chine. En avril 1781, il s’installe à demeure à Chatou, où il avait confié à Soufflot (1713-1780) la construction d’un nouveau château. Resté célibataire, il est accompagné d’un frère, l’abbé de Bertin, et d’une sœur, Mlle de Creyssac.
Alerté par les désordres de l’été 1789, l’ancien secrétaire d’État quitte la France, probablement à l’été 1791 (Silvestre de Sacy J., 1970, p. 154) et séjourne à Aix-la-Chapelle, faisant procéder, à distance, à la liquidation de ses propriétés. Habitué des eaux de Spa, il y meurt le 16 septembre 1792.
Article rédigé par Grégoire Eldin
Henri Léonard Jean-Baptiste Bertin was the twelfth child of Jean Bertin (1679-1754), advisor to the Parliament of Bordeaux since 1711, and his wife Marie-Lucrèce de Saint-Chamans. When he was born in 1720, the acquisition of offices and titled land as well as the marriages made by successive generations enabled the Bertins, who were members of the bourgeoisie of Périgueux and owners of iron works, to attain the position of major landowners embellished with the appearances of nobility. The qualities detected in the young Henri Léonard Jean-Baptiste convinced his father to name him as the principal heir to his fortune and duties. Although it caused a tragic conflict with the family’s eldest child, who would be imprisoned from 1752 until his death in 1779, this choice would confer upon the designated child the responsibility of a clan chief. His rise was rapid: after studying law in Paris (1737-1740), he was admitted as a lawyer at the Parliament of Bordeaux in 1741, then as an advisor to the Grand Council. In 1745, his father resigned his position of Master of Requests (maître des requêtes), which he had obtained in 1724, in his favour. Benefiting from the patronage of the Maréchal de Noailles and the Marquise de Pompadour, he obtained the commission of president at the Grand Counseil in 1749 and was appointed intendant in Roussillon the following year (1750). Following a conflict with the governor of Roussillon and the local nobility, the source of which was opposition at the highest levels of state between the Count d'Argenson, Secretary of State for War, and Madame de Pompadour, Bertin was dismissed in 1753; however, he swiftly returned to higher responsibilities in 1754 as the king's steward in Lyon, where he manifested a particular interest in the development of routes, for the Givors canal project, which marked the beginning of the link between the Rhône and the Loire, as well as for the silk industry. In November 1757, the duties of lieutenant general of police brought him back to Paris. Two years later, in November 1759, with the Seven Years' War increasing the difficulty of the task, he accepted the post of Comptroller General of Finances, thus succeeding Silhouette, whose fiscal policies had led to his dismissal. While increasing taxes, Bertin planned to create a land registry (cadastre), aiming to establish a more equitable basis. He advocated for the free movement of grain, promoted the development of agricultural societies, and in 1761 brought a project into fruition to create a veterinary school in Lyon. He also took the initiative to give a historical orientation to the work of compiling legislative texts entrusted under his predecessor to the lawyer Jacob Nicolas Moreau (1717-1803), who from 1762 collected copies of French and then foreign archives within the "cabinet of history" or "cabinet of charters". Although involved in petty quarrels with Choiseul, who then controlled the levers of military and diplomatic action, Bertin was able to rely on the friendship and support of the King and Madame de Pompadour. At the end of 1762, he was promoted to Minister of State, giving him access to the high council, and made Grand Treasurer of the ordre du Saint-Esprit. A few months earlier, he acquired an old manor in Chatou, the beginning of a domain that he would gradually expand and aspired to make the site of agronomical experiments. As testimony to the favour he enjoyed, a new ministerial department was created for him, bringing together the areas of action in which he was interested, taken from among the attributions of the comptroller general of finances. This fifth Secretary of State - Bertin's detractors would speak of the "small ministry" - was mainly responsible, after its creation, for porcelain factories, certain aspects of horse farms, agricultural and veterinary matters, mines, transport by land and by water, certain aspects of lotteries, Moreau's historical cabinet, the Compagnie des Indes, and factories of painted canvas and cotton. His most notable achievements would be the renovation of agriculture, the creation of the veterinary schools of Lyon (1764) and Alfort (1766), the rationalisation of the administration of the mines, which would lead in particular, in 1783, to the creation of the École des Mines, and the rise of the cabinet of charters.
The most novel undertaking, however, was the one beginning in 1764 when Bertin welcomed two young Chinese Catholics, Louis Ko and Étienne Yang, who had been sent to France ten years earlier by Jesuit missionaries from Beijing. After studying at the Jesuit colleges of La Flèche and of Paris, after the opponents of the Society of Jesus managed to have them banned in France, Ko and Yang asked the Secretary of State for permission to book passage on a ship from the East India Company in order to return to their homeland. Bertin realised that the relations he could establish with these two young Chinese scholars, who had the patronage of the king, could provide a unique opportunity to acquire a more precise and in-depth knowledge of the Middle Empire and to borrow the principles and savoir-faire which in the eyes of enlightened circles in France marked its superiority in numerous fields, notably the political, economic, and technical. And for this knowledge to be as useful as possible in France, the two young Chinese men should gain as precise a vision as possible of their host country's state of science and technology. Thus, after encouraging them to extend their stay, Bertin had them trained in French knowledge, particularly in the fields of natural sciences, physics, chemistry, drawing, engraving, and printing, in particular by taking them to visit factories during a trip to Lyon, Saint-Étienne, and the surrounding areas. In January 1765, they finally departed, furnished with gifts and instructions defining the principles of the correspondence that they were expected to maintain from China and all the information and specimens that they needed to collect and send to their patrons. Following Ko and Yang’s arrival in Beijing, a continuous exchange of memoirs, books, objects and works of art was launched, with the two young Chinese receiving assistance in this enterprise from French missionaries in Beijing, led by Father Joseph-Marie Amiot (1718-1793). Upon its arrival in France, the documentation was analysed under the direction of scholars Abbé Charles Batteux (1713-1780) and then Louis Georges Oudard Feudrix de Bréquigny (1714-1795), commissioned by Bertin to ensure its publication. Fifteen volumes of Mémoires concernant l’histoire, les sciences, les arts, les mœurs, les usages, etc. des Chinois [...] appeared from 1776 to 1791. As for the manuscripts, prints, paintings, and all manner of objects, they largely went on to form the minister's Chinese cabinet, as exceptional for its richness as for its origins. Bertin's parallel actions in favour of the cabinet of charters and his literary and scientific correspondence with China justified his presence at the Académie des sciences, of which he was an honorary member (1761), vice-president (1763-1769), and president (1764-1770), as well as at the Académie des inscriptions et belles-lettres, of which he was an honorary member from 1772 (Huard P., Wong M., 1966).
Bertin retained his ministry upon the accession of Louis XVI. As the king had chosen Vergennes, then ambassador in Stockholm, as secretary of state of foreign affairs, Bertin was given the responsibility in the interim until the arrival of the new minister. However, there was to be no question of kindling a friendship like the one he had enjoyed with Louis XV with the new king. The distrust of Necker, appointed head of finance in 1776, with regard to the "small ministry" and the discovery, in 1778, of embezzlement committed at the Sèvres factory under his authority, led to Bertin’s resignation in May 1780 and to the abolition of his role as secretary of state a few months later.
After resigning from his position as grand treasurer of the king's orders in February 1781, Bertin nonetheless retained unrelenting responsibility for the literary and scientific correspondence with China. In April 1781, he settled permanently in Chatou, where he had entrusted Soufflot (1713-1780) with the construction of a new château. Still single, he was accompanied by a brother, Abbé de Bertin, and a sister, Mlle de Creyssac.
Alarmed by the disorders of the summer of 1789, the former secretary of state left France, probably in the summer of 1791 (Silvestre de Sacy J., 1970, p. 154) and went to stay in Aachen, where he proceeded remotely with the liquidation of his properties. A frequent visitor to the waters of Spa, he died there on September 16, 1792.
Article by Grégoire Eldin (translated by Jennifer Donnelly)
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Henri Bertin offre des pièces importées de Chine à Mme de Pompadour. (Source : notice Agorha "Henri Léonard Jean-Baptiste Bertin" rédigée par Grégoire Eldin.)
Henri Bertin offre des pièces importées de Chine au Roi Louis XV. (Source : notice Agorha "Henri Léonard Jean-Baptiste Bertin" rédigée par Grégoire Eldin.)
L’action politique du ministre Bertin vers l’Empire du Milieu est largement soutenue par Louis XV. Henri-Léonard Bertin (1720-1792), probablement le plus grand sinophile français de son époque entretenant une correspondance régulière avec les jésuites français de Chine. Le ministre, grâce au rôle déterminant des jésuites, réussit à obtenir pour la France l’exceptionnelle commande des gravures des Conquêtes de l’empereur de la Chine. Le roi, par l’intermédiaire de Bertin, fait envoyer quantité de présent à la cour de l’Empereur Qianlong (règne de 1736 à 1795)
(Source : Notice Agorha "Louis XV" rédigée par Vincent Bastien)