Bertaux, Émile
(source : AD Val-de-Marne, 1MI 784, Fontenay-sous-Bois, Table décennale Naissances, Mariages, décès, fol. 3)
Mère : Brivot, Mélanie Élisa, Paris (VIIe arr.) 09/09/1845 – Paris (XVIe arr.) 08/05/1930, (sans profession) (source : AP 5MI1 583, état civil reconstitué n° 129260/ 208 ; AP, 16D 112, acte n° 43)
Père : Bertaux, Ernest Eugène, Fourmies 06/03/1832 – Neuilly-sur-Seine 08/12/1882, (négociant commissionnaire en laine) (source : AD Nord, 5 Mi 011 R 013, acte n° 56 ; AD Hauts-de-Seine, 4E/NEU_130, acte n° 594)
Conjointe : Larroumet, Jeanne Louise Marie, Villeneuve-sur-Lot 09/09/1879 (source : AD Lot-et-Garonne, 4E 322 58, acte n° 193) – Paris 25/05/1958 ; mariage le 17/07/1901 (VIe arrondissement) (source : AP, VAE 8591, acte n° 560)
Enfants : Bertaux, Jacques, 1902 – Paris, 1983 ; Bertaux Jean
Émile Bertaux avait plusieurs fils comme l’indique une lettre sa femme à René-Jean (source : BINHA, Autographes 143, 1, 55 ; Excelsior. 27 septembre 1935, p. 2 : « On annonce les fiançailles de Mlle Germaine Richardière, fille de M. et Mme Ernest Richardière, avec M. Jean Bertaux, fils de M. Émile Bertaux, professeur à la Sorbonne, mort à la guerre et de Mme née G. Larroumet. »)
« Le huit janvier mil neuf cent dix-sept, six heures du matin, Émile Auguste Joseph Bertaux né à Fontenay-sous-Bois (Seine) le vingt-trois mai mil huit cent soixante neuf, professeur à la Sorbonne, capitaine interprète à l’Aéronautique militaire, fils de Ernest, Eugène Bertaux, décédé, et de Mélanie Élisa Brivot, sa veuve, sans profession, domiciliée avenue des Ternes 92, époux de Jeanne, Louise, Marie Larroumet, domiciliée Boulevard Haussmann 158, est décédé avenue des Tilleuls 18 (Villa Montmorency)… ». Mention « Mort pour la France ». (source : AP, 16D 112, acte n° 43)
Capitaine interprète à la 64e division d’infanterie dans le corps d’Aérostation pendant la première guerre mondiale, Émile Bertaux participa aux batailles de Lorraine et de Champagne. Fin 1917, il fut chargé du service des renseignements à la Direction de l’aéronautique, et mourut d’une broncho-pneumonie.
(source : Hautecœur, Louis. « Émile Bertaux ». In Association des écrivains combattants. Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). vol. 5. Amiens : Malfère, 1926, p. 573 ; Mémoires des hommes – Ministère des armées : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239d8fa1e7fc/5242bc35b6b5a)
45 rue d’Ulm
Émile Bertaux résidait à cette adresse au moment de son mariage en 1901. (source : AP, VAE 8591, acte n° 560).
23 quai Tilsitt
(source : Bulletin de la Société des amis de l’Université de Lyon. 1903, p. XI)
36 quai Gaïton
(source : Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1909, p. 5)
« En 1893, à peine sorti de l’École normale supérieure, Émile Bertaux était nommé membre de l’École française de Rome ; la voie qu’il allait si brillamment parcourir s’ouvrait dès lors nettement tracée à ses yeux. Pendant les quatre années qu’il passa en Italie, il entreprit l’exploration méthodique d’une terre presque inconnue encore dans le domaine de l’histoire de l’art ; et de cette Italie du sud, presque oubliée jusqu’alors et comme dédaignée par les érudits, il rapporta une ample moisson de documents inédits et remarquables. […] Après l’Italie inconnue, l’Espagne, plus inconnue peut-être, devait, quelques années plus tard, attirer la curiosité infatigable et passionnée de Bertaux. Ici encore, ce fut, d’un bout à l’autre de la péninsule hispanique et jusqu’en Portugal, l’enquête méthodique, attentivement poursuivie durant de longues semaines, pour relever, étudier, photographier tant de monuments remarquables et presque ignorés qui, depuis les origines jusqu’à la Renaissance, ont été la gloire de l’art espagnol. […] En 1901, Bertaux avait été nommé professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université de Lyon ; onze ans plus tard, en octobre 1912, il était appelé à la Sorbonne pour y enseigner l’histoire de l’art […] je sais quel zèle il y apportait, quel dévouement à ses étudiants, et quel professeur il était, plein d’activité, d’ardeur, d’enthousiasme, plus capable que nul autre de faire sentir à de jeunes esprits l’intérêt et l’attrait des choses de science, et d’éveiller en eux ces vocations qui sont la meilleure récompense d’un maître. […] En 1912, quand Mme Édouard André légua à l’Institut, avec son hôtel du boulevard Hausmann, les admirables collections qu’il enfermait, Bertaux fut choisi pour être le conservateur du nouveau musée. […] Bertaux y apporta sa coutumière activité, son goût averti, son ingéniosité à résoudre les difficultés et à concilier les nécessités diverses. […] Une chose par-dessus tout frappe dans tout ce que Bertaux écrivait : l’admirable lucidité qu’il apportait à dégager les faits importants et les idées maîtresses, la clarté précise qu’il mettait à les exposer. » (source : Diehl, Charles. « Émile Bertaux ». Gazette des beaux-arts. n° 690, janvier-mars 1917, p. 1-8)
Émile Bertaux partait en voyage d’étude avec son matériel photographique et accordait une grande importance à ce moyen de reproduction.
(source : Papa Malatesta, Vittoria. Émile Bertaux tra storia dell’arte e meridionalismo. La genesi de « L’Art dans l’Italie méridionale ». Rome : École française de Rome, 2007, p. 297, lettre de Bertaux à Auguste Geffroy du 23 février 1895 (BNF Naf. 12934, fol. 124-125) : « […] nous avons dû nous procurer de nouvelles fiches. Le temps, toujours incertain, a daigné nous sourire au moins un jour sur trois, et ma collection de photographies se monte. » ; Papa Malatesta, Vittoria. Émile Bertaux tra storia dell’arte e meridionalismo. La genesi de « L’Art dans l’Italie méridionale ». Rome : École française de Rome, 2007, p. 299, lettre de Bertaux à Auguste Geffroy du 28 mars 1895 (BNF NAF 12915 fol. 636) : « il fallait pour poser une photographie, charger l’appareil avec de grosses pierres » ; Hautecœur, Louis. « Émile Bertaux ». In Association des écrivains combattants. Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). vol. 5. Amiens : Malfère, 1926, p. 572)
Émile Bertaux a traduit plusieurs textes d’histoire de l’art. (source : Gómez-Moreno, Manuel. « Un trésor de peintures inédites du XVe siècle à Grenade [traduction d’Émile Bertaux] ». Gazette des beaux-arts. t. 40, n° 616, octobre 1908, p. 289-314 ; Dehio, Georg Gottfried Julius. Influence de l’art français sur l’art allemand au XIIIe siècle. traduit par Émile Bertaux. Paris : E. Leroux, 1900 ; Gómez-Moreno, Manuel. « Un trésor de peintures inédites du XVe siècle à Grenade [traduction d’Émile Bertaux] ». Gazette des beaux-arts. t. 40, n° 616, octobre 1908, p. 289-314). Il a par ailleurs été capitaine interprète à l’Aéronautique militaire durant la première guerre mondiale. (source : AP, 16D 112, acte n° 43)
Formation : Formé à l’École Normale supérieure en 1888-1891. (source : Papa Malatesta, Vittoria. « Émile Bertaux » In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008 ; Hautecœur, Louis. « Émile Bertaux ». In Association des écrivains combattants. Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). vol. 5. Amiens : Malfère, 1926, p. 572) ;
Il obtient l’agrégation en 1891. (source : Bertaux, Lucien. « Mon frère, Émile Bertaux ». Gazette des Beaux-arts. t. XXXVIII, 998e livraison, avril-juin 1951, p. 156)
Soutient sa thèse de doctorat à la Sorbonne L’Art dans l’Italie méridionale. De la fin de l’Empire romain à la conquête de Charles d’Anjou en 1903. Membre de l’École française de Rome (1893-1897). (source : Papa Malatesta, Vittoria. « Émile Bertaux » In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Langues maîtrisées : italien (source : Papa Malatesta, Vittoria. Émile Bertaux tra storia dell’arte e meridionalismo. La genesi de « L’Art dans l’Italie méridionale ». Rome : École française de Rome, 2007. Charles Diehl précise « qu’il parlait admirablement l’italien », cf. Diehl, Charles. « Émile Bertaux ». Gazette des beaux-arts. n° 690, janvier-mars 1917, p. 1-8)
latin (source : Bertaux, Émile. De Gallis qui saeculo XIII a partibus transmarinis in Apuliam se contulerunt: thesim Facultati litterarum Universitatis parisiensis. Lutetiae Parisiorum : Société nouvelle de librairie et d'édition, 1901)
espagnol (source : Bertaux, Émile. L’exposition rétrospective d’art de Saragosse - 1908. Exposición Retrospectiva de Arte - 1908. Paris : Librairie des Beaux-arts, Saragosse : La editorial, 1910)
Prix et distinctions : Grande Médaille de la Société française d’architecture en 1898 (source : Dorez, Léon. « Bulletin mensuel de l’Académie des inscriptions ». Revue archéologique. 3e série, t. XXXII, janvier-juin 1898, p. 439)
Prix Charles Blanc en 1905 (source : site internet de l’Académie française : http://www.academie-francaise.fr/prix-charles-blanc, consulté le 3 mars 2021).
Prix Saintour de l’Académie et des Belles-Lettres en 1911 (source : Durrieu, Paul. « Quelques manuscrits à peintures de style ganto-brugeois ayant des attaches avec l’Espagne ». In Mélanges Bertaux. Recueil de travaux dédié à la mémoire d’Émile Bertaux. Paris : E. de Boccard, 1924, p. 58)
Voyages connus : Italie (source : Papa Malatesta, Vittoria. Émile Bertaux tra storia dell’arte e meridionalismo : la genesi de "L’art dans l’Italie méridionale". Rome, École française de Rome, 2007)
Espagne, notamment en 1904, 1905, 1906 et 1909 (source : Hautecœur, Louis. « Émile Bertaux ». In Association des écrivains combattants. Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). vol. 5. Amiens : Malfère, 1926, p. 573)
Portugal (source : BINHA, Autographes 143, 1, 45)
Julien Cain est recommandé par Émile Bertaux à Jean Laran. « Les anciens visiteurs du Cabinet des Estampes retrouvaient Jean Laran inchangé ; je puis, moi aussi, en porter témoignage, puisqu'il voulut bien m'accueillir il y a maintenant trente-cinq ans, quand je lui fus adressé par mon maître Émile Bertaux, m'initier à l'usage de ses collections, me confier même la rédaction d'un volume dans la série de monographies qu'il dirigeait. » (source : Cain, Julien. « Jean Laran ». Adhémar, Jean (dir.). Inventaire du fonds français après 1800 : tome quatrième : CABANE-CICÉRI. Paris : Bibliothèque nationale, 1949, p. VIII).
Julien Cain est recommandé par Émile Bertaux à Jean Laran. « Les anciens visiteurs du Cabinet des Estampes retrouvaient Jean Laran inchangé ; je puis, moi aussi, en porter témoignage, puisqu'il voulut bien m'accueillir il y a maintenant trente-cinq ans, quand je lui fus adressé par mon maître Émile Bertaux, m'initier à l'usage de ses collections, me confier même la rédaction d'un volume dans la série de monographies qu'il dirigeait. » (source : Cain, Julien. « Jean Laran ». Adhémar, Jean (dir.). Inventaire du fonds français après 1800 : tome quatrième : CABANE-CICÉRI. Paris : Bibliothèque nationale, 1949, p. VIII).
Émile Bertaux succède à Henry Lemonnier en tant que chargé de cours en histoire de l'art à la Sorbonne. Ils sont amis. « Je garde le souvenir de ces années et je le transmets non sans mélancolie, à mes amis Mâle et Bertaux » (source : Lemonnier, Henry. « Le Jubilé Henry Lemonnier ». Revue internationale de l'enseignement. tome 67, janvier-Juin 1914, p. 145). « […] Il en va autrement de ses élèves et successeurs : Émile Mâle, Émile Bertaux et Henri Focillon, pour n’en nommer que quelques-uns. » (source : Therrien, Lyne. « Lemonnier, Henry ». Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : INHA, 2010).