Ricci, Seymour de
Mère : Lévi dit Montefiore, Hélène Amélie, Paris 19/01/1857 – Paris 01/04/1932, (sans profession) (source : AP, 16M 159, acte 765)
Père : Ricci, James Herman, Mitchelstown 1847 – Droitwitch 16/06/1900 (source : AP, 16M 159, acte 765)
Conjointes : Dreyfus, Jenny Gabrielle Thérèse, Paris 18/03/1885 – Paris 1938 (sans profession) ; mariage le 29 juin 1908 à Paris (source : AP, 16M 159, acte 765) ; divorce par jugement du tribunal civil de la Seine, 22 juillet 1919 (source : AP, 16M 159, acte 765)
Lévy Feher, Delphine (1886-1977)
Enfants : Ricci, Jacqueline Hélène Eugénie de, Paris 30/12/1911 – Jouars-Pontchartrain 07/11/2008
Seymour de Ricci eut d’autres enfants de son second mariage avec Delphine Lévy Feher.
« Son ami Louis Réau rapporte qu'il sacrifiait tout à l'avancement de ses recherches – "un martyr de l'érudition" – ce dont témoigne sa mort prématurée, alors que ses facultés intellectuelles étaient au zénith. Il tomba malade peu après l'entrée des nazis à Paris et mourut à l'hôpital, au terme d'une lente agonie, à l'âge de soixante et un ans. » (source : Ramsay, Nigel. « Seymour de Ricci ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Il est chargé par le ministère de l’Instruction publique et l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de plusieurs missions à l’étranger : en Italie, en Égypte, en Allemagne et en Russie. (source : Ramsay, Nigel. « Seymour de Ricci ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Il fut chargé de cours à l’Institut français de New-York en 1919 et à l’université de Cambridge en 1929. Il a également donné des conférences aux États-Unis de 1918 à 1923. (source : AN, LH/2314/47)
« Son immense culture l'amena à aborder dans de nombreux ouvrages des domaines extrêmement variés allant de l'épigraphie égyptienne au dessin français du XVIIIe siècle. Les plus grands amateurs des années vingt lui confièrent l'étude de leur collection : L. Rosenberg pour les miniatures gothiques et persanes, M. L. Schiff et E. M. Hodgkins pour la porcelaine, J. Pierpont-Morgan pour la tapisserie médiévale, G. Dreyfus pour les bronzes et plaquettes de la Renaissance. Il est l'auteur du catalogue de l'exposition pionnière organisée en 1913 par la marquise de Ganay sur les objets d'art des collections privées. Après le musée Cognacq-Jay et le Musée Guimet, le Musée du Louvre lui doit une Description raisonnée des Peintures pour les écoles étrangères ». (source : « Seymour de Ricci ». In Répertoire des donateurs du Louvre : Paris, Musée du Louvre, 4 avril-21 août 1989. Paris : RMN, 1989, p. 304)
Bachelier ès-lettres en 1897 et licencié ès Lettres en 1901 (source : AN, LH/2314/47 ; Ramsay, Nigel. « Seymour de Ricci ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Il étudie à l’École Pratique des Hautes Études (Ramsay, Nigel. « Seymour de Ricci ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Il est qualifié d’« élève de M. S. Reinach ». (source : s. n. « À l’Institut. Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Séance du 1er avril ». Journal des débats. 3 avril 1898, p. 3)
Nigel Ramsay estime cependant que Seymour de Ricci était avant tout un « autodidacte ». (source : Ramsay, Nigel. « Seymour de Ricci ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Langues maîtrisées : anglais, italien
Opinions et actes politiques : candidat féministe aux élections législatives de Paris en 1928 dans le 5e arrondissement. Il précise que sa candidature « n’a pas pour but l’obtention d’un siège, mais le triomphe d’une idée. » (source : La Française. 21 avril 1928, p. 1 et 4 ; Ricci, Seymour de. « Pourquoi je suis candidat ». La Française. 7-14 avril 1928, p. 1)
Il fut également candidat féministe aux élections municipales du 16e arrondissement en septembre 1935. (source : La Française. 28 septembre 1935, p. 4)
Il est par ailleurs qualifié de « fidèle ami féministe » par Jane Nemo. (source : Nemo, Jane. « La propagande féminine pendant les périodes électorales ». La Française. 12 mai 1934, p. 4)
Prix et distinctions : chevalier de la Légion d’honneur en 1925 (source : AN, LH/2314/47) ; officier de la légion d’honneur en 1935 (source : AN, LH/2314/47) ; officier du Nicham-Iftikar (1902) ; Officier de la couronne d’Italie (1911). (source : AN, LH/2314/47).
Voyages connus : missions en Italie (1900 et 1904), Egypte (1905 et 1909), Russie (1912), Allemagne (1912) et Etats-Unis (1919 et 1920). (source : AN, LH/2314/47)
Collections personnelles : « A rapporté de ses missions en Orient des antiquités et œuvres d’art conservées au Louvre, au musée des arts décoratifs et au musée Guimet. » (source : AN, LH/2314/47)
De nombreuses pièces de sa collection se trouvent aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France suite au legs qu’il y effectua : pièces et monnaies, catalogues de ventes, estampes etc. (source : Audin, Maurice. Les types lyonnais primitifs conservés au département des imprimés : legs Seymour de Ricci : catalogue. Paris : Bibliothèque nationale, 1955 ; Porcher, Jean. « À la Bibliothèque nationale : le legs Seymour de Ricci ». Bibliothèque de l'École des chartes. t. 105, 1944, p. 229-233)
« L'énorme documentation qu'il avait accumulée fut léguée au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. Au Louvre, il lègue un album de 25 dessins de Karl Girardet et 17 dessins par Wille, Bouchardon, Guys, Blarenberghe, Mellin, Doyen et le Portrait d'Anatole France par Steinlen ». (source : « Seymour de Ricci ». In Répertoire des donateurs du Louvre : Paris, Musée du Louvre, 4 avril-21 août 1989. Paris : RMN, 1989, p. 304)
Mentions dans la littérature : « Il n’est pas un bibliographe, un bibliophile, un curieux qui n’ait, depuis trente ans et plus, fait appel à la science de Seymour de Ricci : Ricci connaissait toutes les bibliothèques, publiques et privées, les musées de l’ancien et du nouveau monde, les cabinets d’antiquités d’hier et d’aujourd’hui. Nul ne savait, comme lui, retrouver l’origine et détailler l’histoire, si souvent pleine d’enseignements, des documents de toute sorte que recherchent les amateurs et les érudits, et de cette histoire, qui participe à celle de la science historique elle-même, il avait fait l’objet favori de ses travaux. Dans son appartement de la rue Boissière, où le livre régnait en maître, tout était « librairie » : chambres, salons, salle à manger, couloirs, office disparaissaient sous des rayons chargés de volumes, de dossiers qui envahissaient les placards, descendaient à la cave, montaient au grenier ; bibliothèque admirablement outillée, classée méticuleusement, que nul chercheur ne visitait sans tirer un renseignement précis de cette masse ordonnée à travers laquelle il était dirigé par un guide à la mémoire incroyable, à l’érudition jamais en défaut, à la complaisance toujours prête. » (source : Porcher, Jean. « À la Bibliothèque nationale : le legs Seymour de Ricci ». Bibliothèque de l'École des chartes. t. 105, 1944, p. 229)
Amédée Boinet et Seymour de Ricci sont amis. (source : « M. Amédée Boinet : Le bibliothécaire infidèle qui a détourné un manuscrit est condamné à 1 an de prison ». Le Petit Parisien. 52 e année, n° 18379, p. 2).
Seymour de Ricci publie un compte-rendu du Dictionnaire répertoire des peintres depuis l'antiquité jusqu'à nos jours d'Isabelle Errera dans Gil-Blas, dans lequel il effectue un portrait de l'auteur. « L'auteur de ce Bottin de la palette n'est ni un Bénédictin, ni un archiviste-paléographe : c'est une femme du monde, d'origine italienne, et de culture parisienne, domiciliée à Bruxelles et dont le salon est un des plus fréquentés de la Belgique. / Mme Isabelle Errera, soeur de notre confrère Jean Dornis, étant jeune et jolie, avait tous les droits d'être frivole : elle a déjà trouvé le moyen, sans se soustraire un instant à ses obligations mondaines, de doter les travailleurs et les curieux d'un répertoire dont la rédaction eût effrayé plus d'un professionnel. Elle avait publié auparavant deux gros volumes sur les étoffes anciennes ; elle nous prépare pour l'an prochain un dictionnaire des tableaux datés. La maxime nulla dies sine linea est bien faible en la circonstance. » (source : Ricci, Seymour de. « Les loisirs d'une femme du monde ». Gil-Blas. 30 décembre 1912, p. 4).
Seymour de Ricci et Adolphe Joseph Reinach étaient amis. « J’avais reconnu, en examinant ce cas avec mon ami Seymour de Ricci, comme M. della Seta l’a fait de son côté, que cette exception apparente était l’effet d’une correction. » (source : Reinach, Adolphe Joseph. « Le disque de Phaistos et les peuples de la mer ». Revue archéologique. t. XV, janvier-juin 1910, p. 11)
« Collectionneur, historien d'art, donateur au Louvre, ancien élève de l'EPHE. Homme de lettres et historien d'art, son immense culture l'amena à aborder dans de nombreux ouvrages des domaines extrêmement variés allant de l'épigraphie égyptienne au dessin français du XVIIIe s.. Les plus grands amateurs des années vingt lui confièrent l'étude de leur collection : L.Rosenberg pour les miniatures gothiques et persanes, M. L. Schiff et E.M. Hodgkins pour la porcelaine, J. Pierpont-Morgan pour la tapisserie médiévale, G.Dreyfus pour les bronzes et plaquettes de la Renaissance. il est l'auteur du catalogue de l'exposition pionnière organisée en 1913 par la marquise de Ganay sur les objets d'art des collections privées. Après le musée Cognac Jay et le Musée Guimet, le Musée du Louvre lui doit une ""Description raisonnée des Peintures"" pour les écoles étrangères. L'énorme documentation qu'il avait accumulée fut léguée au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. Au Louvre, il lègue un album de 25 dessins de Karl Girardet et 17 dessins par Wille, Bouchardon, Guys, Blarenberghe, Mellin, Doyen et le ""Portrait d'Anatole France"" par Steinlen. » cf. notice Seymour de Ricci, in Répertoire des donateurs du Louvre 1989.
Proche de Salomon Reinach et Louis Réau.