Dumonstier, Daniel
Dumonstier épouse Geneviève Baliffre le 13 mai 1602 en l’absence de son père installé à Rouen et représenté alors par Jacques Hallé, maître en la chambre des comptes de Paris ; Dumonstier y est mentionné comme peintre et valet de chambre de Henri IV (Boilly 1852-1853, Beaurepaire 1882). Le 14 juin 1604, il fait baptiser Étienne à Saint Eustache, puis le 12 novembre 1605, une fille Anne, un deuxième fils, Henry, le 21 décembre 1606, possiblement enterré le 29 août 1632, une deuxième Anne le 1er juin 1609, suggérant que la première soit morte en enfance, Nicolas le 2 juillet 1612, Marguerite le 23 août 1613, Catherine le 2 novembre 1614, Louise le 18 novembre 1615, morte le 27 septembre 1638, puis Marie le 10 décembre 1617, épouse de Louis Dupont, chapelier ordinaire du roi le 6 juin 1647. Ils habitent alors rue des Petits-Champs chez le beau-père, Claude Baliffre (BnF, NAF 12092, cf. archives et Niel 1861). Entre temps, il avait également eu un enfant sans doute mort-né le 12 mars 1608 (BnF, NAF 12092, n° 24550). La famille s’installe dans la galerie du Louvre le 18 mars 1622. Sa première épouse est enterrée le 6 décembre 1628, elle était morte aux galeries du Louvre (Bnf, NAF 12092, n° 24551, cf. archives).
Il se remarie avec Françoise Hésèque (Hecsecque) le 5 mai 1630, enterrée le 5 octobre 1636, et qui vivait également dans les galeries du Louvre (contrat de mariage signé le 3 février 1630, Archives nationales, Y/170 f. 382v, transcrit in Guiffrey 1906, p. 339-342). Celle-ci s’occupait alors des enfants de son premier mariage. Ensemble, ils ont un Henri Hermant, baptisé le 12 mars 1631 à Saint-Germain l’Auxerrois, possiblement enterré le 29 août 1632, puis Louis le 23 octobre 1633 et Louise le 4 décembre 1635 (Bnf, NAF 12092, cf. archives).
En 1611 il est le parrain d’une petite Catherine où il est cité comme peintre du Roi et valet de chambre de la Reine, tout comme pour le baptême de son fils Henri Hermand, mais seulement du Roy le 2 mai 1618 lors du baptême de Pierre Beson dont il est également le parrain (BnF 12092, n° 24562 et 24595). Ces changements de titres sont sans doute dû à son apparition dans les listes d’officiers : il aurait été couché sur les listes du roi ou de la reine alternativement.
La position privilégiée de Dumonstier est notable par la présence des notables voire de la grande noblesse comme parrains et marraines de ses enfants. En 1612 il reçoit le domaine du Plessis-Bertrand par Louis XIII. Dans son appartement du Louvre, il reçoit également le tout Paris, dont François de Malherbe et Nicolas Claude Fabri de Peiresc (Guiffrey 1906, t. XVIII p. 447-458). Le Père Guillebaud décrit son cabinet « où estoient plusieurs livres deffendus & tableaux deshonnestes, & contre les bonnes mœurs, tous lesquels la Reyne Regente fit ietter dans vn feu, apres les auoir payez selon leur iuste prix » à la mort du peintre. Il est enterré en grandes pompes, en présence de 30 prêtres en l’église Saint-Germain l’Auxerrois, le 22 juin 1646 (BnF, NAF 12092, n° 24597, notice AKL 2020). Le Père Guillebaud écrit qu’il mourut « de mort subite » (Guillebaud 1647). Marolles écrivit à son sujet : « Daniel du Moutier eut une ame sincère. Travaillant en crayon, il s’en fit de l’honneur, en cela son sçavoir fut rempli de bonheur ; Sa parole estoit douce et sa piqueur amère », un point de vue partagé avec Tallemant des Réaux (Marolles 1872, Guiffrey 1906)
Trois cents portraits au crayon lui sont attribués, le musée du Louvre et la Bibliothèque nationale de France (anc. coll. Sainte-Geneviève) en conservant le tiers. D’autres sont connus par des copies ou des estampes gravées par Thomas Le Leu, Léonard Gaultier, Crispin de Passe, etc. Louis Dimier caractérise l’art de Dumonstier en deux phases : la première sous Henri IV où son art s’inscrit dans la continuité des Dumonstier, et le règne de Louis XIII où son style est qualifié de médiocre, « d’une science peu raffinée et d’une grande facilité de main » (Dimier 1924). Voir aussi la thèse publiée de Daniel Lecoeur, 2006. Dumonstier aurait également produit quelques poèmes (Niel 1861).
Famille Dumonstier.
1ère génération : Jean Dumonstier, peintre rouennais
2e génération : Geoffroy, fils de Jean et Étienne I, possible fils de Jean Dumonstier. Aussi Cardin, imagier, et Cosme I et Meston, orfèvres actifs à Rouen, non référencés, tous fils de Jean
3e génération : Étienne II, Pierre I et Cosme II, peintres au service de Catherine de Médicis
4e génération : Daniel, fils de Cosme II ; Pierre II, fils d'Etienne II.
Autres artistes :
- César Dumontier, sculpteur sur bois, actif entre 1568 et 1577.
- Dumonstier Jean II : Un Jean Dumonstier est mentionné en date du 8 octobre 1571 comme père d’Antoine Dumonstier, baptisé à Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Son épouse est alors Beneste Benard et ils vivent rue de la Jussiane. Il semble important de noter également que Jacques Pourbes (Pourbus ?) est le parrain de cet enfant (BnF, NAF 12092, n° 24559).
- Jean III Dumonstier, maître peintre dans les années 1620-1630, possiblement aurait épousé Nicolle Hamel le 16 septembre 1607 à Saint-Roch (BnF. 12092 n° 24557 et 24558 et 24600). L’église où il habite pourrait suggérer un lien avec la branche d’Etienne II Dumonstier.
- Nicolas Dumonstier, peintre du Roi (voir aussi Guiffrey 1906, t. XX p. 330-333) et son fils Louis Dumonstier (Guiffrey 1906, t. XX, p. 333-336).
(Lecoeur, Daniel. "Dumonstier", AKL).
Famille Dumonstier.
1ère génération : Jean Dumonstier, peintre rouennais
2e génération : Geoffroy, fils de Jean et Étienne I, possible fils de Jean Dumonstier. Aussi Cardin, imagier, et Cosme I et Meston, orfèvres actifs à Rouen, non référencés, tous fils de Jean
3e génération : Étienne II, Pierre I et Cosme II, peintres au service de Catherine de Médicis
4e génération : Daniel, fils de Cosme II ; Pierre II, fils d'Etienne II.
Autres artistes :
- César Dumontier, sculpteur sur bois, actif entre 1568 et 1577.
- Dumonstier Jean II : Un Jean Dumonstier est mentionné en date du 8 octobre 1571 comme père d’Antoine Dumonstier, baptisé à Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Son épouse est alors Beneste Benard et ils vivent rue de la Jussiane. Il semble important de noter également que Jacques Pourbes (Pourbus ?) est le parrain de cet enfant (BnF, NAF 12092, n° 24559).
- Jean III Dumonstier, maître peintre dans les années 1620-1630, possiblement aurait épousé Nicolle Hamel le 16 septembre 1607 à Saint-Roch (BnF. 12092 n° 24557 et 24558 et 24600). L’église où il habite pourrait suggérer un lien avec la branche d’Etienne II Dumonstier.
- Nicolas Dumonstier, peintre du Roi (voir aussi Guiffrey 1906, t. XX p. 330-333) et son fils Louis Dumonstier (Guiffrey 1906, t. XX, p. 333-336).
(Lecoeur, Daniel. "Dumonstier", AKL).