Saint Étienne

Sculpture taillée dans une pièce de bois (probablement tilleul) avec éléments assemblés ; la figure masculine et son soubassement, imitant un socle indépendant à trois pans, sont sculptés dans la même pièce.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité ; sous la base, plusieurs cavités carrées ou rectangulaires, l’une comblée par une cheville (traces de fixation dans l’étau ou dans le retable ?).

- Revers légèrement évidé : traces de gouge ; bord plat.

- Éléments assemblés : au-dessus du front, une pièce de bois (manquante) imitant une pierre de la lapidation ; éléments en bois (plusieurs manquants) ornant la bordure de la dalmatique : petites boules évoquant des perles, éléments carrés ou triangulaires évoquant des cabochons.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : la pièce de bois assemblée au-dessus du front ; la dernière phalange du pouce de la main droite ; plusieurs éléments décoratifs sur la dalmatique ; éclats sur les cheveux, les bords des vêtements et de la base.

- Interventions postérieures : une fente comblée à la base ; au revers, un clou et plusieurs cavités (traces de vis et de clous) ; un piton à vis au revers de la tête.

Polychromie d’origine (retouches locales : restauration de 1992-1994).

Toile encollée par endroits sur le bois, notamment sur la mitre. Préparation blanche.

- Dalmatique : bol, or ; motifs végétaux gravés dans la préparation pour évoquer une étoffe façonnée ; sur la bordure, travail au tremblé dans la préparation et éléments décoratifs rapportés, en bois (petites boules évoquant des perles, éléments carrés ou triangulaires évoquant des cabochons).

- Franges de la dalmatique : bol, argent ; alternance de glacis vert, jaune et rouge.

- Revers de la dalmatique, aube, amict, pierres de la lapidation : bol, argent ; glacis jaune sur le revers de la dalmatique.

- Cheveux : mixtion, or.

- Chaussure : rouge.

- Soubassement en forme de socle : bol, argent ; moulure supérieure : or et bleu (azurite).

- Carnations : rose, rose plus soutenu sur les joues ; lèvres rouges ; yeux brun clair, paupières supérieures cernées d’une ligne brune, paupières inférieures cernées d’une ligne rose ; sourcils bruns ; sur le front et les tempes, fines mèches brunes peintes en prolongation des mèches sculptées.

Trace de l’inscription, actuellement illisible, qui indiquait le nom du saint.

Inscription au crayon graphite datant la sculpture du 16e siècle.

Saint Étienne, qui porte les vêtements d’un diacre, dalmatique, aube et amict, est reconnaissable à son attribut traditionnel, les pierres de sa lapidation. Accusé de blasphème et condamné à être lapidé (Actes des Apôtres, 7, 54-60), le jeune diacre fut le premier martyr de la foi chrétienne. Aux trois pierres retenues par la main gauche du saint dans l’étoffe de la dalmatique, s’ajoute ici la trace d’une pierre, aujourd’hui manquante, qui avait frappé le saint dans les cheveux au-dessus de son front.

Origine inconnue. Collection du comte Charles Lair (Saumur, 1841- Angers 1919). Legs Charles Lair, 1919.

p. 131, n° 274 (Allemagne du Sud, vers 1500).