Sainte Monique

Sculpture taillée dans une pièce de bois (probablement tilleul) avec éléments assemblés ; la figure féminine et son soubassement, imitant un socle indépendant à trois pans, sont sculptés dans la même pièce.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 1,5 cm) ultérieurement comblée par une pièce de bois ; sous la base, six cavités (traces de fixation dans l’étau ou dans le retable ?).

- Revers légèrement évidé : traces de gouge ; bord plat.

- Éléments assemblés : main gauche (manquante) ; éléments en bois ornant la bordure du manteau : petites boules évoquant des perles, éléments carrés ou triangulaires évoquant des cabochons.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : main gauche ; angle du bord de la base à senestre, avec une cavité et un reste de cheville indiquant qu’une pièce, manquante, avait été postérieurement assemblée ; éclats sur les bords de la base, du livre et des vêtements.

- Interventions postérieures : piton métallique vissé au revers de la tête.

Polychromie d’origine et, localement, restes de polychromie postérieure.

1. Polychromie d’origine :

Toile encollée par endroits sur le bois, notamment au bord du livre et au revers. Préparation blanche.

- Manteau, bord du voile, de la guimpe, de la robe, moulure supérieure du soubassement en forme de socle : bol rouge, or ; bordure du manteau : travail au tremblé dans la préparation, éléments décoratifs en bois (petites boules évoquant des perles, éléments carrés ou triangulaires évoquant des cabochons).

- Revers du manteau, robe, couverture du livre, soubassement (?) : bol rouge, argent ; glacis vert sur le revers du manteau, glacis rouge sur la robe.

- Voile, guimpe : blanc.

- Carnations : rose, rose plus soutenu sur les joues ; lèvres rouges, yeux bleus, sourcils brun clair.

2. Polychromie postérieure :

- Voile : gris.

- Texte (illisible) sur les pages du livre : brun.

- Inscription sur le soubassement : brun (reprise des lettres d’origine : « [?] moni [q ?] ».

- Carnations : reprises.

L’inscription permet d’identifier sainte Monique.

Cette sainte portant un livre ouvert, coiffée d’un voile dissimulant ses cheveux selon l’usage pour une femme mariée ou d’âge mur, ne présente pas d’attribut spécifique. Elle peut néanmoins être identifiée à sainte Monique, la mère de saint Augustin, comme l’indique l’inscription fragmentaire peinte sur le soubassement de la sculpture en forme de socle. Cette figure de sainte appartient à un ensemble de cinq statuettes provenant du même retable, parmi lesquelles une représentation de saint Augustin.

Origine inconnue. Collection du comte Charles Lair (Saumur, 1841- Angers 1919). Legs Charles Lair, 1919.

p. 131, n° 274 (Allemagne du Sud, vers 1500).