Julliot, Philippe-François

[objets commercialisés] Epoque Kangxi. Epoque Qianlong.

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Philippe-François

Dernier de la dynastie, le fils aîné de Claude-François, Philippe-François, lui succède après 1777 et reprend la boutique familiale de la rue Saint-Honoré. Même s’il vend, comme ses aïeuls, des porcelaines et des laques, Philippe-François se spécialise plus particulièrement dans la vente des meubles en marqueterie Boulle, en pietra dura et autres objets en pierre dure, comme en témoigne un dessin aquarellé conservé au musée des Arts décoratifs, qui porte l’inscription « ce dessin a été fait en date du 7 septembre 1784 sous la direction de Philippe-François Julliot fils » (Paris, musée des Arts décoratifs, inv. 25180). Ce projet est à rapprocher d’une commode attribuée à Adam Weisweiller et appartenant aux collections du roi de Suède à Stockholm (inv. O II St 1) (Pradère A., 1989, p. 34-36 et p. 398, fig. 491). Comme son père, Philippe-François est également connu pour ses expertises lors des grandes ventes aux enchères, des plus précieux cabinets, durant les vingt dernières années du XVIII^e siècle. Il réalise notamment la vente de Louis-Marie-Augustin, duc d’Aumont (1709-1782), en décembre 1782, celle de Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1696-1788), en décembre 1788 et celle d’Emmanuel Félicité de Durfort, duc de Duras (1715-1789), en décembre 1789. L’analyse de ces catalogues de ventes nous permet de comprendre le commerce de Philippe-François concernant des laques et des porcelaines orientales. Possédant lui-même un cabinet, il est très fréquemment adjudicataire tant pour son compte que pour le compte d’un tiers. Les porcelaines et les laques que les amateurs viennent acquérir au Curieux des Indes, précurseur de l’antiquaire d’aujourd’hui, ne sont plus seulement des créations de Julliot, mais aussi des objets de seconde main.

En 1782, preuve de sa renommée en tant que connaisseur pour les porcelaines, pierres dures et laques d’Extrême-Orient, Louis XVI le charge avec son confrère le marchand Alexandre-Joseph Paillet (1743-1814) de sélectionner, d’estimer et d’acquérir au meilleur prix plus de cinquante lots à la vente du duc d’Aumont afin d’établir, selon les vœux du roi, le futur Muséum. Les événements de la Révolution forcent Philippe-François à quitter la rue du Four pour la rue Jean-Jacques-Rousseau. Sa faillite en 1799 (Pradère A., 2005, p. 27) est suivie par deux ventes de son stock en mars et novembre 1802.

Article rédigé par Sylvia Vriz

Philippe-François

The last of the dynasty, Claude-François's eldest son, Philippe-François, succeeded him after 1777 and took over the family shop in the Rue Saint-Honoré. Even though he sold, like his forbears, porcelain and lacquer objects, Philippe-François specialised in particular in selling Boulle marquetry furniture, and in pietra dura and other hard stone objects, as attested by a watercolour drawing held in the Musée des Arts Décoratifs, which bears the inscription ‘this drawing was made on 7 September 1784 under the direction of Philippe-François Julliot, son’ (Musée des Arts Décoratifs, Paris, inv. 25180). This project bore similarities with a commode attributed to Adam Weisweiller that belonged to the collections of the King of Sweden in Stockholm (inv. O II St 1) (Pradère, A., 1989, pp. 34–36 and p. 398, fig. 491). Like his father, Philippe-François was also known for his expertise in major auctions of the most precious cabinets, during the last twenty years of the eighteenth century. He worked in particular on the sales of Louis-Marie-Augustin, Duc d’Aumont (1709–1782), in December 1782, that of Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu (1696–1788), in December 1788, and that of Emmanuel Félicité de Durfort, Duc de Duras (1715–1789), in December 1789. An analysis of these auction catalogues gives us a good idea of Philippe-François’ business activities with regard to lacquer objects and Oriental porcelain wares. As he himself had a cabinet, he often placed bids for himself and on the behalf of others. The porcelain and lacquer objects that the collectors came to buy at the Curieux des Indes, the precursor of today’s antique shop, were not only objects produced for Julliot, but also second-hand objects.

In 1782, attesting to his reputation as a connoisseur of porcelain wares, hard stones, and Far-Eastern lacquer objects, Louis XVI entrusted him and his confrère, the dealer Alexandre–Joseph Paillet (1743–1814), with the task of selecting, evaluating, and acquiring for the best price more than fifty lots at the Duc d’Aumont sale to establish the future museum, in accordance with the king’s wishes. The Revolution obliged Philippe-François to leave the Rue du Four and move to the Rue Jean-Jacques-Rousseau. His bankruptcy in 1799 (Pradère, A., 2005, p. 27) was followed by two sales of his stock in March and November 1802.

Article by Sylvia Vriz (translated by Jonathan & David Michaelson)