Retable constitué d’une caisse et de deux volets. Des scènes sont représentées en relief sous des arcs ornés de rinceaux de vigne, de feuillages et de fleurs : l’Annonciation et la Nativité dans la caisse du retable, Saint Georges terrassant le dragon et un saint ermite (Onuphre ?) priant devant une église sur les faces internes des volets. Sur les faces externes des volets sont peints Saint Jean l’évangéliste et Saint Jean-Baptiste. La prédelle et le couronnement de la caisse ont disparu.
- Intervention de conservation, Michel Jeanne, 1987.
- Étude et restauration, Aubert Gérard, Anne Gérard-Bendelé, 1996.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Pantxika Béguerie-De Paepe, 2022.
Bois décapé : vestiges de la polychromie d’origine et d’une polychromie des années 1860-1870. Retable décapé une première fois, avant l’application de cette polychromie du 19e siècle, puis à nouveau dans l'atelier de Théophile Klem (1849-1923) à Colmar, après l’acquisition de l’œuvre par le Musée Unterlinden en 1909.
Retable ouvert.
Retable fermé.
Rhin supérieur (Oberrhein), Strasbourg
Retable provenant de la chapelle de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Bergheim (Haut-Rhin), ancienne commanderie des Templiers (dite au 15e siècle « leTempelhof de Saint-Georges »). Lors de la Révolution, retable enlevé, enfoui et caché par un habitant de Bergheim, qui le garde ensuite dans sa maison. Transféré dans la chapelle de l’hôpital de Bergheim vers 1830. Menacé d’être vendu à des antiquaires parisiens par l’administration de l’hôpital, le retable est acquis par la Société Schongauer en 1909, avec une contribution financière du gouvernement de l’Alsace-Lorraine.
« Le secrétaire dépose deux photographies du retable d’un autel qui se trouve à Bergheim […]. M. Winckler donne quelques détails sur cet autel qui doit provenir de la chapelle du Tempelhof, et date du quinzième siècle. Il fait remarquer la belle exécution des reliefs et l’originalité de la composition du retable. Malheureusement celui-ci a subi, dans les années 60, une prétendue restauration qui a fait disparaitre l’ancienne peinture et y a substitué une nouvelle qui le défigure. »
p. 21, n° 105 (« Autel à volets dans la chapelle de l’hôpital de Bergheim. Elégant travail exécuté par plusieurs maîtres avec l’aide de gravures contemporaines : Saint Georges à cheval, Annonciation, Adoration de l’Enfant Jésus, ermite en prière. […] »).
p. 192 (représentation fréquente en sculpture du voile avec le visage du Christ, deux reliefs conservés au musée de Colmar).