Mayer, Jacques
Mère : Lévi, Lucie (sans profession) (source : AP, V4E 6158, acte n° 1510)
Père : Mayer, Georges Constantin Séligman (négociant) (source : AP, V4E 6158, acte n° 1510)
décédé 127 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris (source : AP, 8D 145, n° 1535)
« Nous apprenons avec regret le décès de notre confrère M. Jacques Mayer, mort à trente ans, des suites d’une douloureuse opération. M. Jacques Mayer était un érudit et un esprit délicat. Appartenant à la conservation de la Bibliothèque d’art et d’archéologie fondée par M. Doucet, il avait apporté aux travaux publiés par elle une collaboration active et intelligente ; chroniqueur d’art à Gil Blas, il s’était spécialisé dans les études d’art ancien. » (source : L’Aurore. 24 août 1913, p. 2)
Ses obsèques ont lieu au cimetière Montmartre (source : Gil Blas. 24 août 1913, p. 2)
9 rue Théodule-Ribot
(source : Bulletin de la Société d'iconographie parisienne. 1908 ; AP, 8D145, acte n° 1535) y demeurant avec sa mère (source : AP, 8D 145, n° 1535)
« Un jeune écrivain d’art, M. Jacques Mayer vient d’être enlevé à l’âge de trente ans, alors qu’il commençait seulement à recueillir le fruit de ses longs travaux et que son érudition, comme aussi son obligeance inépuisable, lui avaient acquis de nombreuses sympathies dans le monde des travailleurs. Outre des articles sur l’art ancien, notamment au Gil Blas, on lui doit le précieux dépouillement des catalogues de ventes qui termine le Répertoire d’art et d’archéologie. Il était membre de la Société de l’histoire de l’art, de la Société d’iconographie parisienne et de la Société pour l’étude de la gravure française, et suivait assidûment les travaux de ces divers groupements. » (source : Le Bulletin de l’art ancien et moderne. n° 595, 6 septembre 1913, p. 235)
« Il n’était pas d’ami plus actif, plus dévoué, il se dépensait pour tous ceux qu’il honorait de son affection avec une ardeur où il mettait le meilleur de lui-même. Il avait l’indulgence des êtres qui n’ayant rien à se faire pardonner, sont comme inconscients de leurs propres vertus.
Son labeur était efficace, il a rendu à l’art de précieux services. Il savait découvrir le document rare, en montrer la valeur, et il portait sur les gens et sur les œuvres des jugements qui révélaient un sens critique orné et pénétrant. Aussi l’aimait-on pour son esprit autant que pour son cœur. » (source : Blum, René. « Ceux qui s’en vont : Jacques Mayer ». Gil Blas. 25 août 1913, p. 4)
224 entrées répertoriées entre 1910 et 1913 (source : Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417)
Rédacteur du Répertoire d’art et d’archéologie, dans lequel il est présenté comme « de la Bibliothèque d’art et d’archéologie », de 1911 à 1913 (source : Répertoire d’art et d’archéologie : dépouillement des périodiques et des catalogues de ventes français et étrangers. fascicule n° 6, 1911 à fascicule n° 17, 1913)
Il y réalise en particulier le « dépouillement analytique des catalogues de ventes françaises et étrangères, classés par ordre chronologique » (source : « Bibliographie ». Le Bulletin de l’art ancien et moderne. n° 520, 25 novembre 1911, p. 280)
« A côté du dépouillement des périodiques […], on y trouve désormais la bibliographie des catalogues de ventes publiques faites en France et à l’étranger. C’est M. Jacques Mayer qui a entrepris cette œuvre appelée à rendre aux chercheurs et aux curieux d’inappréciables services. Le dépouillement est fait par pays, dans chaque pays par ordre alphabétique de villes, dans chaque ville par ordre chronologique. Le répertoire donne le nom du possesseur de la collection vendue, la date de vente, l’indication sommaire du contenu de la collection, le nom du commissaire-priseur et de l’expert, le format et le nombre de pages du catalogue, l’indication précise des figures et des planches. Le Répertoire des ventes sera muni à la fin de chaque année d’une table spéciale, analogue à l’index qui termine le dépouillement des périodiques. On ne peut qu’être reconnaissant à l’amateur éclairé et généreux qui patronne de semblables entreprises. » (source : Revue des questions historiques. tome 47, 1912, p. 258)
Jacques Mayer réalise un dépouillement similaire pour l’Annuaire de la gravure française. (source : Mayer, Jacques « Ventes publiques ». Annuaire de la gravure française. 1911, p. 53-70 ; Mayer, Jacques. « Ventes publiques ». Annuaire de la gravure française. 1912, p. 87-116)
« la Bibliothèque d’art […] avait en lui un collaborateur de haute érudition et de grande conscience, dévoué à sa tâche, obligeant pour tous, il laissera un souvenir qui ne saurait périr. Ce sont les mains qui recueilleront sa succession ici, qui apprécieront comme il le faut l’excellence de son effort et la perfection de son œuvre.
Le fondateur et le directeur de la Bibliothèque d’art perdent en lui un collaborateur de la première heure, un associé de valeur.
Il était mon ami sincère, dévoué et parfaitement courtois ; ensemble, nous avons combattu pour la bonne cause de l’érudition. » (source : Vuaflart, Albert. « En mémoire de Jacques Mayer ». Gil Blas. 28 août 1913, p. 4)
« Gil Blas […] publie chaque jour, avec le concours régulier de MM. René Blum, Seymour de Ricci, Louis Vauxcelles, Jacques Mayer, un Courrier des Arts et une Chronique de la Curiosité qui réunissent toutes les informations intéressant les artistes, les amateurs, les collectionneurs, les antiquaires, les érudits. » (source : publicité pour Gil Blas insérée dans Rosenthal, Léon. Daumier. Paris : Librairie centrale des beaux-arts, 1912, n. p.)
« Nous apprenons avec la plus grande peine la mort de M. Jacques Mayer […] Notre ami et collaborateur […] était un esprit cultivé et de la plus solide érudition en matière d’art ancien, ce qui ne l’empêchait pas d’être un sensible et sagace connaisseur d’art moderne. […]. Ici, il avait apporté à la rubrique des Arts de Gil Blas la plus précieuse collaboration. » (source : Gil Blas. 23 août 1913, p. 1)
Jacques Mayer est présenté par Joseph Guibert et Paul-André Lemoisne à la Société de l'Histoire de l'Art Français lors de la séance du 10 janvier 1908. (source : BSHAF, 1907, p. 113).
Jacques Mayer est présenté par Joseph Guibert et Paul-André Lemoisne à la Société de l'Histoire de l'Art Français lors de la séance du 10 janvier 1908. (source : BSHAF, 1907, p. 113).
Paul Hildenfinger et Albert Vuaflart présentent Jacques Mayer à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 29 juin 1908. (source : SIP, fascicule 3, 1908, p. XII).