L'Assomption [avers] ; Sainte Élisabeth et saint Jean-Baptiste [au revers, en grisaille]

Restauration en 1953

Selon F. Elsig ("Un peintre de la Renaissance en Bourgogne", 2005) : "Datée de 1522, elle semble annoncer, avec un écart de treize ans, l'organisation scénographique du triptyque de Varzy, avec lequel elle partage plusieurs détails morphologiques [...]. elle manifeste des affinités très étroites avec les retables que le présumé Grégoire Guérard réalise autour de 1520 : en particulier, le Saint Augustin de Saint-Laurent-sur-Saône et la Présentation de la Vierge au Temple de Dijon (1521) [+ volets de Saint-Léger-sur-Dheune (Elsig, 2011)]. Elle avoue aussi un contact avec la culture romaine, en particulier avec l'Assomption de Filippino Lippi dans la chapelle Carafa."
Selon F. Elsig ("Grégoire Guérard et la peinture à Troyes", 2011) : "L'Assomption de Troyes révèle les mêmes composantes culturelles que l'on observe chez Guérard. Mais elle trahit une personnalité plus jeune, dont la technique manifeste une plus grande fluidité dans le traitement des volumes et de la lumière. Nous en retrouvons l'esprit et la conception de certains types morphologiques dans le triptyque de Varzy qui, daté de 1535, interprète le répertoire dans un registre comme pétrifié, avouant une mise à jour des modèles italiens et, de ce fait, une capacité d'assimilation propre aux plus grands artistes. Il pourrait paraître délicat d'attribuer à la même main ces deux oeuvres, distantes de treize ans, s'il n'était un "maillon intermédiaire" qui permet de rétablir la cohérence de la personnalité : le vitrail de l'histoire de Daniel dans l'église Saint-Pantaléon à Troyes."