Quesnel, François

Fils de Pierre Quesnel, frère de Nicolas et Jacques Quesnel, il est né à Edimbourg en 1543 et mort à Paris le 22 août 1616. Son portrait gravé le dit âgé de 64 ans en 1609 (Dimier 1924, II n° 1067, 8)

Sa formation, sans doute survenue dans l’entourage de son père, est obscure. Le 25 avril 1570, il apparaît dans un contrat avec son père Pierre pour la « décoration des salles et chambres du prieuré des Bonshommes du bois de Vincennes » pour Gabriel le Veneur, évêque d’Evreux : il est alors déjà maître peintre. Les travaux commencent début mai 1570 et incluent des grotesques sur toile avec les armoiries royales pour le pourtour de la salle, les armoiries du roi et de l’évêque d’Evreux au-dessus de la cheminée de la salle et de la chambre, des grotesques et moresques peints à même le plafond de bois de la chambre (Grodecki 1986).
Il apparaît pour la première fois dans les comptes royaux en France en 1572 pour des modèles de monnaies distribuées lors de l’entrée de Charles IX et Elisabeth d’Autriche dans Paris en 1571 (Jal 1867). Les débuts de la carrière de Quesnel ne seraient donc pas ceux d'un portraitiste mais ceux d'un peintre d’histoire.
En 1573, il est payé 8 livres et 11 sous pour des modèles de vêtements pour Monsieur de Beauvau (Laborde 1850).
En 1584, il est cité comme « noble et honorable homme » et « maître peintre » (BnF, NAF 12175, n° 56424) : aurait-il été anobli par le roi entre 1580 et 1584 ? À partir de 1597, il prend également le titre de « bourgeois de Paris ».

Selon Marolles, « tout le monde est semé » des œuvres de François Quesnel, considéré comme le meilleur et le plus prolixe de la famille. Il créa entre autres des cartons de tapisseries. En 1585, une tapisserie de la Prédication au temple pour l’église de la Madeleine est tissée sur un carton de Quesnel (Guiffrey 1915, Grodecki 1985). L’année suivante, le peintre s’engage auprès de Pierre Duru à peindre « huict patrons d’histoire de la Vierge Marie » qui serviront à tisser une tenture pour Renée de Lorraine, abbesse de Saint-Pierre de Reims (Grodecki 1985). Il aurait aussi travaillé à l’église Saint-Germain l’Auxerrois (Marolles 1672). Il peignit plusieurs tableaux pour l’entrée d'Henri IV et Marie de Médicis, sans doute dans Paris au début de l’année 1601, ainsi que le Sacre de Louis XIII à Reims en1610 dont une gravure donne la composition (Bibliothèque nationale de France). Adhémar cite un certain nombre de portraits peints par Quesnel et reproduits en gravure par Thomas le Leu : Portrait de Marie de Médicis (Linzeler n° 321 et 324 ; Adhémar 1939 p. 377-378). Parmi ses ouvrages, nous pouvons également ajouter un plan de Paris, gravé par Pierre Vallet en 1609 (Laborde 1850).


Il est marié avec Charlotte Richaudeau avec qui il a quatre enfants baptisés à Saint-Germain l’Auxerrois : Marguerite le 12 décembre 1575 (nommé par erreur Jean Quesnel) ; François le 21 janvier 1580, sans doute mort en enfance, Philippe le 22 juin 1584, et un deuxième François le 10 décembre 1585 (BnF, NAF 12175, cf. archives ; Jal 1867). Il se remarie en 1586 avec Marguerite Le Masson avec qui il a Pierre baptisé le 4 avril 1587, Denise le 28 mars 1588, Jacques le 19/20 janvier 1590, Françoise le 20 février 1592, Robert le 15 octobre 1594, Augustin le 28 décembre 1595, Vincent le 16 juin 1597, Catherine le 15 octobre 1598, un troisième François, le 25 mars 1600, dont le parrain et Hieronymus Francke, peintre de la Reine, Nicolas le 19 septembre 1601, peut-être mort en 1607 (sous le nom de Jean Quenet, NAF 12175, n° 56380). Il est inhumé le 26 août 1616 et sa veuve le 14 décembre 1617, ils vivaient rue Betizi (NAF 12175, n° 56374, 56375).

p. 312-317

Notice Quesnel

p. 42-44

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23/04/2021