Verrière de l'Apparition du Christ à sainte Marie-Madeleine
fenêtres hautes du chœur ; côté nord ; baie 201
Baie composée de deux lancettes et d’un tympan à trois ajours.
Lancettes : Apparition du Christ à sainte Marie-Madeleine dans un paysage. Écus armoriés.
Tympan : Dieu le Père et anges.
La scène principale inspirée de la gravure du Noli me tangere de Dürer réalisée en 1511 (Gatouillat, 2011, p. 34) présente de fortes parentés avec le vitrail de la Pentecôte (baie 109) de Jacques Rousseau (Gatouillat, 2011, p. 29). Le visage de Marie-Madeleine semble tiré du même modèle que la tête de l'un des saints patrons d'un vitrail (coll. privée) réalisé par Rousseau pour le chevet de l'église Saint-Gervais de Paris (Gatouillat, 2011, p. 36).
Le vitrail l'Apparition du Christ à sainte Marie-Madeleine complète une série de cinq verrières consacrée à la Vie glorieuse du Christ (baies 200 à 204).
Le relevé de Lafaye n’indique aucune pièce manquante. Cette verrière a été restaurée par Steinheil et Leprévost entre 1885-1887 (Pillet, 2010, p. 228).
[d'azur à trois ruches à miel d'or]
armoiries de Jean Malingre
[d'azur à trois ruches d'or, parti d'azur à trois croix ancrées d'argent]
armoiries de Marie Crozon
Le chœur de l’église Saint-Étienne-du-Mont reconstruit durant le premier tiers du XVIe siècle fut vitré entre l’été 1540 et le printemps 1542. Vingt-et-une verrières firent l’objet de douze marchés adressés à six peintres-verriers, parmi lesquels se détachent deux acteurs majeurs de la scène artistique parisienne, Jean Chastellain et Nicolas Beaurain (Leproux, 1988, p. 58-64). La fabrique fit également appel aux peintres-verriers Guillaume Rondel, Jean Vigant, Robert Roussel et Jacques Rousseau pour la création et la restauration de vitraux.
Le vitrail de l'Apparition du Christ à sainte Marie-Madeleine fut offert par Jean Malingre, marguillier en charge en 1541 et conseiller au parlement de Paris, et son épouse Marie Crozon, fille et sœur de notaires (Gatouillat, 2016, p. 228).
immeuble par destination
p. 324, note 119, Jean Lafond qualifia Jacques Rousseau de retardataire.
p. 38
p. 122