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Aymonier, Étienne

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nvoleon
Dernière modification
19/01/2024 14:07 (il y a 10 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Aymonier
Prénom : 
Étienne
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Aymonier
Prénom : 
Étienne-François
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
26 février 1844
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
21 janvier 1929
Lieu de mort : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Spécialiste de la langue et de la culture khmères

Capitaine d'infanterie de marine, administrateur en Cochinchine, archéologue, explorateur, chargé de mission scientifique en Indochine, résident de France en Annam en 1886-1887. Photographe amateur

Date d'activité : 
1869 - à partir de
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Administrateur colonial

Lieu institution : 
Date d'activité : 
1869 - 1889
Biographie
Commentaire biographique : 

Un orientaliste de terrain

Officier d’infanterie de marine et administrateur colonial posté en Indochine, Étienne Aymonier est une des grandes figures de l’orientalisme « de terrain », passé à la postérité pour ses explorations systématiques de la péninsule indochinoise. Faisant œuvre d’archéologue, il établit le relevé des vestiges des cultures anciennes khmère et chame. Pionnier des études épigraphiques, il alimente les savants indianistes en inscriptions khmères et chames, dont il sort l’ancien royaume des brumes du passé.

Il s’entoure de nombreux assistants locaux, qu’il envoie souvent en amont ou sur des itinéraires parallèles lors de ses missions d’exploration, afin de repérer et couvrir au mieux le terrain. Il les forme à l’estampage des inscriptions, mais également à la prise de notes, au relevé d’itinéraires à la boussole et au chronomètre. Cette méthode permet de tracer les itinéraires a posteriori. Aymonier reconnaît volontiers sa dette envers ses informateurs locaux.

Issu d’une famille savoyarde d’agriculteurs, il réussit le concours d’entrée à l’École militaire de Saint-Cyr en 1866. Affecté au corps d’occupation de Cochinchine, il débarque à Saigon en octobre 1869. Dès son arrivée, il s’intéresse à la vie et aux populations locales. Remarqué par sa hiérarchie, il est affecté à l’inspection des affaires indigènes au sud du Vietnam, où réside une communauté cambodgienne installée là de longue date et il commence à en apprendre la langue (BEFEO, 1929, nécrologie de Cœdès). Il est nommé, en 1873, adjoint du représentant du Protectorat du Cambodge, Jean Moura. Mais le Collège des administrateurs stagiaires à Saigon le recrute pour enseigner le khmer en 1874, avant de le nommer directeur (1877-1878). Pour les besoins de son enseignement, Aymonier s’attelle à la rédaction d’ouvrages d’apprentissage : vocabulaire, dictionnaire et cours de cambodgien, bientôt suivis de ses principales publications concernant cette langue, un Dictionnaire khmèr-français et des Textes khmèrs (1878).

De 1879 à 1881, il succède à Jean Moura comme représentant du Protectorat du Cambodge ; il en profite pour se lancer dans diverses tournées dans le pays durant lesquelles il peut copier et traduire des inscriptions khmères modernes. Publiées dans la revue Excursions et reconnaissances, à Saigon, elles ont tôt fait d’intéresser les indianistes, d’autant qu’elles permettent d’établir une première datation à peu près fiable. Dans Le Cambodge. Le groupe d’Angkor et l’histoire (1904), Aymonier avance prudemment : « L’historien, tenu de vérifier et de coordonner les événements, a aussi la mission plus élevée de découvrir et de ressusciter en quelque sorte ces sociétés évanouies et leurs institutions disparues. Mais la tâche de faire une esquisse historique suffisamment claire et exacte, en substituant les faits positifs ou tout au moins les hypothèses plausibles aux mirages des fables embrouillées, n’est pas sans présenter ici de grandes difficultés. Même en l’état actuel de la science, après toutes les découvertes que nous avons faites ou provoquées depuis 1880, les documents réellement historiques n’ont qu’une valeur relative » (Aymonier É., 1904, p. 326).

Pour mener à bien une étude épigraphique de qualité, l’Académie des inscriptions et belles-lettres décide de le missionner officiellement pour faire ample moisson d’inscriptions : « L’Académie des inscriptions et belles-lettres a entendu avec un vif intérêt la communication de M. Aymonier, administrateur en Cochinchine, sur les documents épigraphiques qu’il a découverts dans l’Indo-Chine méridionale. Elle a été très frappée de l’importance des résultats obtenus et elle souhaite que M. Aymonier soit mis à même de continuer ses recherches le plus activement possible. À l’unanimité l’Académie émet le vœu que M. le Ministre de l’instruction publique confie à M. Aymonier une mission épigraphique et philologique dans le Cambodge et dans l’ancien Ciampa. Elle prie M. le Ministre de l’instruction publique de recommander à son collègue, le Ministre des colonies, cette mission qui serait placée sous la direction de M. le Gouverneur de la Cochinchine » (Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1881, 25-4, p. 236-237).

Aymonier est désormais libre de se vouer pleinement à l’exploration archéologique et épigraphique, qu’il lui faut mener de manière plus scientifique et avec un procédé de copie meilleur que les calques jusqu’alors utilisés, l’estampage. Aux estampages moulés (dits à la Lottin de Laval) succèdent ceux à l’encre de Chine, par frottis du papier appliqué sur la pierre. De 1882 à 1884, trois campagnes de plusieurs mois l’amènent à sillonner tout le pays, le Laos, une partie du Siam. Puis il se tourne vers le sud de l’Annam à la recherche de la grandeur perdue du royaume du Champa, au grand dam des fonctionnaires locaux, lorsqu’il décide de s’installer dans le village de Mai-van. « On supposait ou on espérait que je débarquais ici pour me diriger vers le Khânh hôa, la province voisine, et de là vers le nord. La déception dut être grande quand j’annonçai l’intention de me fixer pour quelques mois au milieu des Chams de Phanrang afin d’étudier leur langue et de recueillir leurs manuscrits », explique-t-il dans une lettre au gouverneur de la Cochinchine (publiée en 1885 à Saigon, p. 2).

En effet, Aymonier s’était pris d’une véritable passion pour le Champa : « J’étais fort curieux de voir, pour la première fois, l’écriture des documents épigraphiques chams […] Pour la dimension, la perfection du tracé, le bon état de conservation, l’inscription que je viens de voir à la tour de Phanrang rivalise avec ce qu’il y a de mieux au Cambodge. Et les indigènes me signalent, à une journée plus à l’ouest, des inscriptions bien plus belles et bien plus grandes, disent-ils. Les richesses épigraphiques de ce pays-ci sont vraiment considérables.

Selon toute vraisemblance, la langue de l’inscription de la tour de Phanrang est le sanscrit. Fût-elle vulgaire, je ne puis aborder l’étude de ces documents avant de me rendre maître, autant que possible, des connaissances actuelles des Chams.

Leurs manuscrits sont nombreux. Ils emploient, prétendent-ils, neuf sortes d’écritures, ce qui ferait dix avec celle des Chams du Cambodge que je connais déjà. Mais il est probable qu’au fond, ces nombreuses variétés d’écriture se réduiront à trois ou quatre si l’on peut faire abstraction des enjolivements qui n’affectent pas le corps du caractère. Ces Chams ne déchiffrent pas les inscriptions de leurs ancêtres.

Il y a donc fort à faire ici. J’ai amené avec moi cinq Chams du Cambodge, qui me sont actuellement indispensables pour entrer en relations avec leurs frères timides et craintifs » (ibidem. p. 6).

Les Comptes rendu des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres permettent de suivre l’avancée des travaux. « M. Bergaigne communique une lettre qu’il a reçue de M. Aymonier. Cette lettre est datée de Quin-hon, le 21 juillet. Malgré les difficultés que lui crée la situation troublée de l’Annam, M. Aymonier a visité plusieurs provinces et y a relevé un certain nombre d’inscriptions nouvelles, les unes sanscrites, les autres tchames. Une des inscriptions sanscrites est bouddhiste. M. Aymonier continue aussi ses études sur la race tchame, dont la domination a précédé celle des Annamites sur une partie de la côte orientale de l’Indo-Chine » (1885, 29-3 p. 231).

Malheureusement la mission tourne court lorsqu’éclate un mouvement de résistance à la colonisation après la prise de Huê par les troupes françaises. Aymonier doit renoncer à la poursuivre mais ses notes, ajoutées à celles de ses assistants, lui servent à publier divers ouvrages sur le Champa, dont une grammaire, un Dictionnaire cham-français, avec Antoine Cabaton (1863-1942), l’un des premiers membres de la Mission archéologique d’Indochine. De retour en France en 1888 comme délégué de l’Annam-Tonkin à l’Exposition universelle de 1889, il est nommé directeur de l’École coloniale nouvellement créée où il enseigne également le khmer jusqu’à sa retraite en 1905. Fait chevalier de la Légion d’honneur en 1883, il est nommé membre du Conseil supérieur des colonies en 1910.

Pourtant, ni le savant « de terrain » ni l’administrateur ne font l’unanimité dans les cercles universitaires ou auprès de la hiérarchie. Alors qu’il a contribué à porter sur les fonts baptismaux la future École française d’Extrême-Orient, une polémique acerbe sur le Founan l’oppose à Paul Pelliot (1878-1945), qui lui reproche son dangereux individualisme en matière scientifique. Son côté autodidacte dérange les savants : sa candidature comme membre libre à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, qui autrefois l’encensait, est refusée par deux fois. Il en conçoit quelque rancœur. De plus, son caractère, parfois qualifié de « rugueux », son indépendance d’esprit et des propositions de réformes de l’administration coloniale exprimées de façon plutôt abrupte finissent de le desservir.

Étienne Aymonier représente aujourd’hui une référence incontournable des études khmères et chames, largement boudée cependant, ou, pour reprendre la formulation ambigüe de George Cœdès (1886-1969) dans sa nécrologie publiée dans le Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient en 1929 : « Lorsque le progrès des études aura relégué ses travaux au nombre des ouvrages qui n’ont plus qu’un intérêt bibliographique, l’œuvre accomplie pendant sa mission de 1882-1885 qui fonda l’épigraphie khmère sur une base solide et ressuscita les Chams ignorés avant lui, cette œuvre subsistera comme un témoignage de son labeur et de son dévouement à la science, et suffira à assurer à son nom une place éminent dans l’histoire des études indochinoises » (BEFEO, 1929, p. 542-548).

Article rédigé par Cristina Cramerotti

Commentaire biographique : 

A Field Orientalist

Étienne Aymonier, a naval infantry officer and colonial administrator stationed in Indochina, was one of the great figures of "field" Orientalism, remembered by posterity for his systematic explorations of the Indochinese peninsula. While working as an archaeologist, he surveyed the remains of ancient Khmer and Cham cultures. As a pioneer in epigraphic studies, he supplied Indian scholars with Khmer and Cham inscriptions, from which he brought the ancient kingdom out of the mists of the past.

He surrounded himself with many local assistants, whom he often sent upstream or on parallel routes during his exploration missions, in order to locate and cover terrain as well as possible. He trained them in the stamping (estampage) of inscriptions, as well as in taking notes, plotting itineraries with a compass, and using a stopwatch. This method made it possible to trace the routes after the fact. Aymonier readily acknowledged his debt to his local informants.

Coming from a Savoyard family of farmers, he passed the entrance examination to the École militaire de Saint-Cyr in 1866. He was assigned to the occupation corps of Cochinchina and landed in Saigon in October 1869. Upon his arrival, he became interested in local life and people. After being noticed by his superiors, he was assigned to the inspection of indigenous affairs in southern Vietnam, where a Cambodian community had long been settled, and he began to learn the language (BEFEO, 1929, obituary by Cœdès). In 1873, he was appointed deputy to the representative of the Protectorate of Cambodia, Jean Moura. But the College of Trainee Administrators in Saigon recruited him to teach Khmer in 1874, before appointing him director (1877-1878). For the purpose of teaching, Aymonier set about writing instructional books: vocabulary, a dictionary, and Cambodian lessons, soon followed by his main publications concerning this language, a Dictionnaire khmèr-français et des Textes khmèrs (1878).

From 1879 to 1881, he succeeded Jean Moura as representative of the Protectorate of Cambodia; he took the opportunity to embark on various tours of the country, during which he could copy and translate modern Khmer inscriptions. Published in the journal Excursions et reconnaissances, in Saigon, these inscriptions were of immediate interest to Indianists, especially by enabling an initial, more or less reliable dating. In Le Cambodge. Le groupe d’Angkor et l’histoire (1904), Aymonier cautiously advances: "The historian, bound to verify and coordinate events, also has the higher mission of discovering and in some way resuscitating these vanished societies and their vanished institutions. But the task of making a sufficiently clear and exact historical sketch, by substituting positive facts or at least plausible hypotheses for the mirages of confused fables, is not without presenting great difficulties here. Even in the current state of science, after all the discoveries we have made or contributed to since 1880, truly historical documents only have relative value” (Aymonier É., 1904, p. 326).

In order to carry out a quality epigraphic study, the Académie des inscriptions et belles-lettres decided to commission him officially to gather a large harvest of inscriptions: "The Académie des inscriptions et belles-lettres heard with great interest the communication by M. Aymonier, administrator in Cochinchina, on the epigraphic documents he discovered in southern Indo-China. The academy was very struck by the importance of the results obtained and hopes that Mr. Aymonier will be able to continue his research as actively as possible. The academy unanimously expressed the wish that the Minister of Public Instruction entrust Mr. Aymonier with an epigraphic and philological mission in Cambodia and in the former Ciampa. It requests the Minister of Public Instruction to recommend to his colleague, the Minister for the Colonies, this mission which would be placed under the direction of the Governor of Cochinchina" (Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1881, 25-4, pp. 236-237).

Aymonier was now free to devote himself fully to archaeological and epigraphic exploration, which he needed to carry out in a more scientific manner and with a better copying process than the tracings he had heretofore created through estampage (stamping). Moulded stampings (dubbed “à la Lottin de Laval”) were followed by others in India ink, by smearing the paper applied to the stone. From 1882 to 1884, three campaigns lasting several months led him to criss-cross the whole country, Laos, part of Siam. Then he turned to southern Annam in search of the lost grandeur of the kingdom of Champa, much to the chagrin of local officials, when he decided to settle in the village of Mai-van. "It was assumed or hoped that I would land here and direct myself towards Khânh hôa, the neighbouring province, and from there towards the north. The disappointment must have been great when I announced my intention of settling for a few months among the Chams of Phanrang in order to study their language and collect their manuscripts," he explained in a letter to the governor of Cochinchina” (published in 1885 in Saigon, p. 2).

Indeed, Aymonier had developed a true passion for Champa: “I was very curious to see, for the first time, the writing of Cham epigraphic documents [...] For the size, the perfection of the layout, the good state of preservation, the inscription that I have just seen at the Phanrang tower rivals the best in Cambodia. And the natives indicate to me, a day farther west, much finer and much larger inscriptions, they say. The epigraphic riches of this country are truly considerable.

“In all likelihood, the language of the inscription on the Phanrang Tower is Sanskrit. Even if it is vulgar, I cannot approach the study of these documents before becoming master, as much as possible, of the current knowledge of the Chams.

“Their manuscripts are numerous. They claim to use nine kinds of writing, which would make ten with that of the Chams of Cambodia that I already know. It is probable, however, that these numerous varieties of writing will be reduced to three or four in the end if one disregards the embellishments that do not affect the body of the typeface. These Chams do not decipher the inscriptions of their ancestors.

"So there is a lot to do here. I have brought with me five Chams from Cambodia, who are at present indispensable to me in order to relate to their shy and fearful brethren" (ibid. p. 6).

The Comptes rendu des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres setail the progress of the work. “M. Bergaigne communicates a letter he received from M. Aymonier. This letter is dated Quin-hon, July 21. Despite the difficulties created for him by the troubled situation in Annam, M. Aymonier visited several provinces and noted a certain number of new inscriptions, some Sanskrit, others Cham. One of the Sanskrit inscriptions is Buddhist. M. Aymonier also continues his studies on the Cham race, whose domination preceded that of the Annamese on part of the eastern coast of Indo-China” (1885, 29-3 p. 231).

Unfortunately, the mission was cut short when a movement resistant to colonisation broke out after the capture of Huê by French troops. Aymonier had to give up pursuing it, but his notes, added to those of his assistants, helped him to publish various works on Champa, including a grammar and a Dictionnaire cham-français, along with Antoine Cabaton (1863-1942), one of the first members of the Archaeological Mission of Indochina. Returning to France in 1888 as delegate of Annam-Tonkin at the Exposition universelle of 1889, he was appointed director of the newly created École coloniale where he also taught Khmer until his retirement in 1905. Made a Chevalier de la Légion d’honneur in 1883, he was appointed member of the Conseil supérieur des colonies in 1910.

However, neither the "field" scientist nor the administrator enjoyed unanimous support whether in academic circles or the hierarchy. While he contributed to bringing the future École française d’Extrême-Orient to the baptismal font, a bitter controversy over Founan pitted him against Paul Pelliot (1878-1945) who reproached him for his dangerous individualism in scientific matters. His self-taught side bothered scholars: his candidacy as a free member of the Académie des inscriptions et belles-lettres, which had once praised him, was refused twice. He developed some resentment. In addition, his character, sometimes described as "rough", his independence of mind, and the proposals for reform of the colonial administration, expressed in a rather abrupt way, ended up doing him a disservice.

Étienne Aymonier today remains an essential reference in Khmer and Cham studies, however largely shunned, or, to use the ambiguous formulation of George Cœdès (1886-1969) in his obituary published in the Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient in 1929: "When the progress of studies will have relegated his work to the number of works which have no more than a bibliographical interest, the work accomplished during his mission of 1882-1885 which founded Khmer epigraphy on a solid and resuscitated the Chams ignored before him, this work will remain as a testimony of his labor and his devotion to science, and will suffice to assure his name an eminent place in the history of Indochinese studies" (BEFEO, 1929, p. 542-548).

Article by Cristina Cramerotti (Translated by Jennifer Donnelly)

Evénements
Type d'événement : 
Commentaire Type d'événement : 

Pour son poste d'administrateur colonial

Date de l'événement : 
1869 - 1889
Lieu de l'événement : 
Lien événement institutionnel : 

Sont exposés dans la galerie de l'Indo-Chine des objets rapportés par la Mission Aymonier.

Thèmes d'étude
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] Statuaire, stèles ; estampages

Commentaire Thèmes d'étude : 

Outre des centaines d’estampages, Aymonier rassembla des stèles et des statues au cours de ses missions. Cependant, leur identification s’est par la suite avérée complexe : « Les statues rapportées par M. Aymonier furent tout d’abord déposées au Musée d’Ethnographie où elles ne semblent pas avoir jamais été cataloguées ou étiquetées sérieusement. Quand elles passèrent de là au Musée Guimet, on négligea malheureusement d’en dresser ne fût-ce qu’une simple liste, et rien n’autorise à affirmer que la collection du Musée Guimet correspond intégralement à l’ancienne collection du Musée d’Ethnographie. En fait, je n’ai pu arriver à retrouver un certain nombre de pièces que M. Aymonier, dans ses ouvrages, mentionne comme “devant être” au Musée Guimet ; par contre, j’ignore la provenance exacte des trois quarts de cette collection, personne n’ayant eu soin d’en prendre note en temps opportun », se plaint Georges Cœdès en 1910, dans son Catalogue des pièces originales de sculpture khmère conservées au Musée Indochinois du Trocadéro et au Musée Guimet. Une vingtaine d’années plus tard, dans le Catalogue des collections indochinoises établi par Pierre Dupont (1934), Jeannine Auboyer (1912-1990) rappelle le regroupement des sculptures khmères dans la rotonde d’entrée à l’initiative du conservateur, Joseph Hackin, en 1921. « Ce premier regroupement comportait surtout la collection Aymonier : les deux pièces les plus remarquables étaient le Harihara de Maha-Rošei et une très belle tête bouddhique […]. N’oublions pas que, de ses missions, Aymonier avait également rapporté un grand nombre d’estampages pris sur des stèles inscrites, et quelques-unes même de ces stèles. Les estampages ont été déposés à la Bibliothèque nationale et à la Société asiatique ; les stèles, au nombre de douze, sont conservées au Musée Guimet. Elles portent des inscriptions datant, les unes du VIIe siècle de notre ère et donnant les noms des premiers rois khmers connus […], les autres du XIe siècle et plus particulièrement du règne de Sūryavarman Ier » (Dupont P., 1934, p. 19 et 21).

Article rédigé par Cristina Cramerotti

Commentaire Thèmes d'étude : 

In addition to hundreds of stampings, Aymonier collected stelae and statues during his missions. Their identification, however, later proved to be complex: “The statues brought back by Monsieur Aymonier were first deposited in the Musée d’Ethnographie, where they do not seem to have ever been cataloged or labeled seriously. When they moved from there to the Musée Guimet, they unfortunately neglected to draw up even a simple list of them, and nothing provides the authorisation to affirm that the collection of the Musée Guimet corresponds entirely to the old collection of the Musée d’Ethnographie. In fact, I have not been able to find a certain number of pieces that M. Aymonier, in his works, mentions as "definitely" at the Musée Guimet; on the other hand, I do not know the exact provenance of three-quarters of this collection, no one having taken care to take note of it in good time", complained Georges Cœdès in 1910, in his Catalogue des pièces originales de sculpture khmère kept in the Musée Indochinois du Trocadéro and at the Musée Guimet. About twenty years later, in the Catalogue des collections indochinoises established by Pierre Dupont (1934), Jeannine Auboyer (1912-1990) recalls the grouping of Khmer sculptures in the entrance rotunda on the initiative of the curator, Joseph Hackin, in 1921. "This first grouping consisted mainly of the Aymonier collection: the two most remarkable pieces were the Harihara of Maha-Rošei and a very beautiful Buddhist head […]. Let us not forget that, from his missions, Aymonier had also brought back a large number of stampings taken from inscribed stelae, and even a few of these stelae. The stampings were deposited in the Bibliothèque nationale and the Société asiatique; the stelae, twelve in number, are kept at the Musée Guimet. They bear inscriptions dating, for some, from the 7th century AD and giving the names of the first known Khmer kings […], others from the 11th century and more particularly from the reign of Sūryavarman I" (Dupont P., 1934, p. 19 and 21).

Article by Cristina Cramerotti (Translated by Jennifer Donnelly)

Liens entre personnes
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Étienne Aymonier et Antoine Cabaton publient ensemble un Dictionnaire cham-français en 1906 chez Leroux. (Source : notice Agorha « Étienne Aymonier » rédigée par Cristina Cramerotti)

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Une polémique acerbe sur le Founan opposa Étienne Aymonier à Paul Pelliot, Pelliot reprochant à Aymonier son « dangereux » individualisme en matière scientifique. (Source : notice Agorha « Étienne Aymonier » rédigée par Cristina Cramerotti)

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
Étienne Aymonier (1844-1929)
Date de consultation : 
17/03/2022
Organisme : 
Date de consultation : 
17/03/2022
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Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Cristina Cramerotti