Cochin, Claude
Mère : Arnaud-Jeauté, Thérèse Marie (sans profession)
Père : Cochin, Henri Denys Benoît Marie (rentier) (source : AD Essonne, 4E_3339, acte n° 82) (ancien député du Nord) (source : AP, 8M226, acte n° 340)
Conjointe : Fenaille, Yvonne Marie Marguerite, Paris 05/12/1890–, mariage à Paris 8e le 07/12/1915, « Les futurs époux déclarent qu’un contrat de mariage a été reçu le six décembre courant par Me Albert Morel d’Arleux, suppléant Me De Ridder, notaires à Paris. » Yvonne Fenaille est la fille de Maurice Fenaille (industriel, chevalier de la Légion d’honneur) et de Marie Eugénie Delphine Lucie Abrat (sans profession) (source : AP, 8M226, acte n° 340)
(source : AD Essonne, 4E_3339, acte n° 82)
Il meurt de l’épidémie de grippe espagnole en 1918 : « Atteint par les gaz asphyxiants, il rentra avec un organisme quelque peu affaibli, et l’épidémie qui vient de le ravir en quelques jours à tant d’ardentes affections a sans doute trouvé chez lui un terrain tout préparé pour exercer ses terribles et mystérieux ravages. » (source : « Nécrologie. Claude Cochin (1883-1918) ». Bibliothèque de l'École des chartes. tome 79, 1918, p. 491) ;
« La guerre, qui avait frappé ses héroïques cousins, avait en apparence épargné Claude Cochin… Je dis “en apparence”, car les gaz avaient éprouvé, sans qu’il y prît garde, son robuste tempérament. Claude Cochin s’en rendit compte sans doute quelques mois plus tard, quand les forces lui firent défaut pour résister à une insidieuse attaque de grippe et qu’avec son souriant courage, avec la foi ancestrale, il accepta à trente-cinq ans le suprême sacrifice, celui du bonheur à peine goûté, de l’ambition à peine satisfaite, du bien à peine accompli, des grands travaux à peine ébauchés. » (source : De Lanzac de Laborie, Léon. « Memento bibliographique. Cardinal de Retz. Supplément à la correspondance. Publié par Claude Cochin ». La Revue hebdomadaire. tome 10, n° 42, 16 octobre 1920, n. p.)
« Mort pour la France, de maladie contractée en service » (Mémoire des Hommes).
Château de Mousseau
(source : AD Essonne, 4E_3339, acte n° 82)
82 rue de l'Université
(source : Annuaire de la Gravure française. 1913-1914)
23 Quai d'Orsay
(source : AP, 8M226, acte n° 340)
Effectue des recherches sur l’histoire religieuse du XVIIe siècle, sa thèse validée à l’École des chartes en 1907 concernait « Henry Arnauld dans ses rapports avec le Jansénisme » (source : « Chronique ». Bibliothèque de l’École des chartes. Tome 68, 1907, p. 230). Il est envoyé à l’École française de Rome pour un séjour de deux ans au Palais Farnèse (source : Mun, Gabriel de. « Sur la mort d’un ami. Claude Cochin (1883-1918) ». Le Correspondant. 25 mars 1920, p. 1106) sous la direction de Monseigneur Duchesne durant lesquels il découvre une importante correspondance inédite du cardinal de Retz. (source : Cochin, Henri. « Claude Cochin ». Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). Amiens : Malfère, 1924-1926, p. 387)
« Il collabora à la Revue hebdomadaire, au Journal des Débats, au Correspondant, au Bulletin de la Société de l’histoire de France, à la Revue des questions historiques » (source : Jolly, Jean (dir.). Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940. tome III, Paris : Presses universitaires de France, p. 1084)
A la Revue hebdomadaire, Claude Cochin fournit des documents (photos ou des affiches) et rédige des articles de 1915 à 1918 : « Administrateur et collaborateur apprécié de notre périodique, il en était une des jeunes forces, et nous gardons la tristesse de sa fin prématurée, en même temps qu’un pieux souvenir à sa mémoire. » (source : La Revue hebdomadaire. tome 2, n° 8, 21 février 1921, p. 404).
Élu en 1910 au siège de conseiller général du canton de Bourbourg (Nord) à la place qu’occupait alors son père (Cochin, Henri). Élu le 24 avril 1914 au siège de député de la deuxième circonscription de Dunkerque. Inscrit au groupe de l’action libérale ; membre de la Commission des comptes définitifs et des économies ainsi que de la Commission de la réorganisation économique. Mobilisé dès la déclaration de guerre au 55e régiment d’infanterie en tant que sous-lieutenant de réserve d’intendance. Le 23 novembre 1914, il est nommé attaché de première classe au service auxiliaire de l’intendance puis promu lieutenant à l’état-major de la 125e division d’infanterie. « Il remplit brillamment son devoir à la Marne, à Soissons, à Berry-au-Bac, en Artois, à Verdun, à Vouziers, fut atteint par les gaz asphyxiants et décoré de la Croix de guerre avec trois magnifiques citations dont l’une à l’ordre de l’armée en date du 2 octobre 1918. » (source : Jolly, Jean (dir.). Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940. tome III, Paris : Presses universitaires de France, p. 1084)
« M. Claude Cochin, député de Dunkerque, neveu de M. Denys Cochin, a été promu lieutenant sur le champ de bataille pour avoir donné à notre artillerie l’occasion de détruire un état-major allemand. Avec un de ses camarades, M. Claude Cochin étant en reconnaissance, avait réussi à installer, en risquant vingt fois sa vie, un fil téléphonique de campagne qui renseigna nos batteries. » (source : Journal des débats politiques et littéraire. n° 288, 17 octobre 1914, p.2)
Il participe activement à la protection des monuments et archives durant la guerre : « Claude Cochin […] s’est, pendant la guerre, occupé de ce qu’aiment tant les chartistes : les archives. Elles étaient en péril ; et il a de son mieux aidé à leur sauvetage. De deux façons : par ses écrits […] en réclamant que l’on organisât ledit sauvetage ; et par son entrain personnel. Au mois de février 1915, il écrit à son père : ‘’Omont [conservateur des manuscrits à la Bibliothèque nationale] se rend à Soissons, pour sauver les manuscrits de Prémontré qui s’y trouvent. Je l’ai accompagné. Nous avons sauvé, non sans peine, une cinquantaine de beaux manuscrits sous une grêle d’obus […]’’. » (source : Beaunier, André. « Revue Littéraire. L’exemple de Claude Cochin ». Revue des Deux Mondes. vol. 7, n° 1, 1er janvier 1922, p. 223)
« Au cours de la séance du 12 mars 1918 [à la Chambre], […] il prononça un discours sur la conservation des monuments atteints par le feu de l’ennemi. ‘’Tous, disait-il, nous pensons ici que les os et la chair du plus humble paysan de nos campagnes ont une valeur infiniment plus grande que les pierres artistiquement œuvrées de nos plus célèbres cathédrales… Mais je voudrais entendre M. le Ministre nous affirmer que des ordres formels sont donnés à l’autorité militaire pour mettre largement son aide à la disposition du service des monuments historiques.’’ » (source : Jolly, Jean (dir.). Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940. tome III, Paris : Presses universitaires de France, p. 1084)
Formation :
Il est licencié ès lettres et a une licence en droit. Entré en 1903 à l’École des chartes, il obtient son diplôme d’archiviste-paléographe « en tête de la promotion de 1907 […] et il fut envoyé à Rome comme membre de l’École française. » (source : « Nécrologie. Claude Cochin (1883-1918) ». Bibliothèque de l'École des chartes. tome 79, 1918, p. 489), « Les élèves de l’École des chartes de la promotion 1907 ont soutenu leurs thèses le 28 janvier dernier et jours suivants. Voici la liste des sujets traités par les candidats : […] 4. Étude sur Henry Arnauld dans ses rapports avec le Jansénisme, par Claude Cochin. » (source : « Chronique ». Bibliothèque de l’École des chartes. Tome 68, 1907, p. 230), « Le Conseil de perfectionnement a signalé à l’attention du Ministre de l’Instruction publique, comme particulièrement remarquables les thèses de MM. Colmant, de Mun, Cochin, Latouche et de Fréville de Lorme. » (source : « Chronique ». Bibliothèque de l’École des chartes. Tome 68, 1907, p. 231)
Langues maîtrisées :
italien
Opinions et actes politiques :
« Inscrit à droite au groupe de l’Action républicaine libérale et populaire, il accorde sa constante sollicitude aux questions agricoles et aux œuvres sociales, notamment en ce qui concerne l’assistance aux familles nombreuses. » (source : Galamé, René. Cochin. Claude Édouard Denys Marie ». Dictionnaire biographique dunkerquois. Les corsaires dunkerquois, 2013, p. 238).
Prix et distinctions :
Il obtient la croix de guerre et 3 citations dont une de l'armée.
Citation à l’ordre du jour de la division (55e division d’infanterie) : « Attaché à l’état-major de la division depuis le début de la campagne. N’a pas usé de la latitude que lui conférait son titre de membre du Parlement pour quitter le front. A rendu à l’état-major les plus grands services comme rapporteur auprès du Conseil de guerre. A rempli en même temps les missions les plus délicates et parfois les plus périlleuses. » (source : « L’École des chartes et la guerre ». Bibliothèque de l’École des chartes. tome 76, 1915, p. 459)
Claude Cochin est le fils d'Henry Cochin. (source : AD Essonne, 4E_3339, acte n° 82 ; source : AP, 8M226, acte n° 340).
Claude Cochin est le neveu de Denys Cochin. (source : « Le service religieux à la mémoire d'Augustin Cochin ». Le journal des débats politiques et littéraires. 125e année, n° 214, 1er août 1916, p. 4).
Claude Cochin et Augustin Cochin sont cousins et chartistes. Ils cosignent un article dans le Bulletin de la Société de l'histoire de France. Augustin Cochin adresse à Claude Cochin une lettre concernant ses recherches en archives à Beauvais en 1912 (source : « Lettres inédites d'Augustin Cochin ». Le Correspondant. 99e année, n° 1561, 1927) Cochin, Augustin, Cochin Claude. « Le Grand dessein du nonce Bargellini et de l'abbé Desisles contre les Réformés (1668) ». Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France. 1913, p. 248-259.
Etat : Publiée (28/08/2020) ; Saisi par: mchevall (20/08/2020) ; Modifié par: plaborde (12/07/2021).