Fredet, Jean
Jean Fredet et Charles Maybon sont amis et cosignent des travaux.
« Il est un nom que nous avons le devoir pieux d’inscrire en tête de cet ouvrage : celui de l’ami très cher, du collaborateur précieux et charmant, si brusquement disparu avant que fût achevée une œuvre pour laquelle il s’était passionné. Charles Maybon avait apporté à la préparation de cette histoire toutes ses qualités de chercheur obstiné et patient, toutes les ressources de son érudition et de son intelligence. Nous avons dû poursuivre, seule, la tâche si joyeusement entreprise en commun, voici quelques années, et ce n’est pas sans mélancolie que nous avons mis le point final à ce premier volume.
Changhai est essentiellement une ville de passage, où, pour la majeure partie, la population étrangère se renouvelle d’une génération à l’autre. C’est dire qu’on y oublie vite. Nous sommes certain, cependant, que ceux qui l’ont connu n’oublieront pas Charles Maybon. Pour ceux qui nous suivront, mieux que l’hommage rendu ici à sa mémoire, ce livre, préoccupation de ses dernières pensées, gardera le nom du maître érudit, du fin lettré qui consacra à Changhai douze années des plus laborieuses de son existence et fut, toute sa vie, un bon serviteur de la France. »
(source : B.-Maybon, Charles, Fredet, Jean. Histoire de la concession française de Changhai publiée sous le haut patronage de S. E. M. le Ministre des Affaires Etrangères, du Conseil d’Administration municipale de la Concession française et de la Chambre de Commerce française de Chine. Paris : Librairie Plon, 1929, p. I)