Statuette provenant des stalles du chœur de l’église de la commanderie des Antonins d’Issenheim (Haut-Rhin) présentée au 19e siècle sur la miséricorde (Tête masculine, SB.3 b) remployée en console.
Observation, Laurence Brosse et Sophie Guillot de Suduiraut, 2022-2023.
Statuette taillée dans une pièce de bois (chêne).
-Base polygonale.
-Trace de fixation : deux cavités, une sur le dessus de la tête et une sur le bas du vêtement (diamètre : 0,5 cm environ).
-Trace de fixation : au revers, trois cavités, notamment une avec reste de cheville et une avec trace de vis.
-Fentes : notamment une fente ouverte sur les dernières phalanges de la main gauche.
-Manques : extrémité du pouce gauche et des doigts de la main droite ; éclats sur les cheveux et au bord du vêtement.
-Retaille de la base, sur la face.
-Intervention postérieure : fixation au 19e siècle de la statuette sur la miséricorde (Tête masculine, SB.3 b) remployée en console ; au revers, patte de fixation métallique maintenue par deux vis (19e-20e siècle).
Couche brune et couches de cire appliquées sur le bois.
Saint François d’Assise (1181/1182-1226) est reconnaissable aux plaies sculptées sur ses mains et sur son côté ainsi qu’à la cordelière à trois nœuds, signifiant les vœux de Pauvreté, Chasteté et Obéissance, vertus de l’Ordre mendiant qu’il a fondé. Les plaies représentent les stigmates qu’il reçut du Christ, épisode relaté par saint Bonaventure (1221? -1274) dans la Legenda Major. En 1224, Francois, en prière sur le mont Alverne (province d’Arezzo) vit descendre du ciel un homme dont les mains et les pieds étendus étaient attachés à une croix portée par un séraphin à six ailes de feu. L'apparition a laissé sur son corps l’empreinte miraculeuse de la Passion du Christ : la marque des clous de la crucifixion dans ses mains et ses pieds, et celle du coup de lance dans son côté. Canonisé par le pape Grégoire IX deux ans seulement après sa mort, il devient l’un des saint les plus populaires de la chrétienté.
Stalles datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de la commanderie des Antonins d'Issenheim de 1490 à 1516.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Statuette provenant des stalles de l'église de la commanderie des Antonins d'Issenheim, datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de 1490 à 1516. Stalles mentionnées aux 17e et 18e siècles. Citées en 1793 dans l’inventaire des biens de la commanderie d’Issenheim et sans doute dispersées avant la fin de 1794. Collection Gustave Saltzmann (Colmar, 1811- Nyons, 1872). Don Gustave Saltzmann en 1858.
[p. 113] « Nous observons qu’il règne tout autour du chœur une boiserie moderne en panneaux de bois de chêne, mais que les stalles qui sont aussi en chêne sont d’une structure antique ».
Provient des Antonins d’Issenheim, don Gustave Saltzmann 12 mai 1858 : « Figure et console ornée d’un masque [Saint François ; Tête masculine] ».
p. 33, n° 63 (provenant d’Issenheim, don Saltzmann, un saint « avec la tonsure bénédictine » [Saint François]).