L'Incrédulité de saint Thomas [avers, en semi-grisaille] ; L'Apparition du Christ à la Madeleine avec un donateur chanoine portant l'aumusse [Noli me tangere] [au revers]
avers, en semi-grisaille
au revers
Malgré la présence de la signature de Simon de Châlons, l'attribution de ce panneau double face représentant L'Incrédulité de saint Thomas (en semi-grisaille) et un Noli me tangere (polychrome) a été remise en cause (Kovalevsky et Léonelli 2015). Selon Sophie Kovalevsky et Marie-Claude Léonelli, ce volet de retable correspondrait à un contrat passé le 7 octobre 1534 entre le chanoine aixois Honorat Penchinat et le peintre Pierre Malet. L'ensemble devait représenter une Résurrection avec deux volets représentant d'un côté un Noli me tangere (avec le portrait du donateur) avec l'Incrédulité de saint Thomas, et de l'autre la Rencontre à Emmaüs avec l’Apparition du Christ à sa mère. En effet, le style de deux faces correspond davantage aux oeuvres connues de Pierre Malet (une Adoration des mages de 1532 à la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence et un Christ en croix signé et daté de 1534 au musée du Vieux Lambesc). Il est donc possible que Simon de Châlons ait été chargé d'achever un ensemble commencé par Pierre Malet, originaire de Tournus et stylistiquement proche de Grégoire Guérard (Larraz 2022).
SYMON DE CHALO [N] E [N] CHA [M] PAINE PINXIT ME 1535
noli me tagere nodu enim acedi
Simon de Châlons d'après un dessin préparatoire de Pierre Malet ?
Selon C. Scailliérez (2014) : l'oeuvre est datée de 1535 et Simon de Châlons s'installe en Avignon en 1533. Le peintre se revendique cependant comme champenois et son style s'apparente encore à l'aire champenoise, même si l'influence italianisante de Henri Guigues s'y fait sentir.
Ancienne collection de Madame de Grandpré.
acquis en 1900
n° 58 p. 24, repr. pl. 169.
p. 150 et note 67 p. 169 (L'auteur rapproche le tableau de l'oeuvre de Jean Duvet : « has some of the force and fervor of Duvet's prints »).
p. 202-203, n° 34, repr. n. et bl.